Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La porte des temps imaginaires: Roman jeunesse
La porte des temps imaginaires: Roman jeunesse
La porte des temps imaginaires: Roman jeunesse
Livre électronique101 pages1 heure

La porte des temps imaginaires: Roman jeunesse

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

C’est mercredi et Lilou accompagne sa grand-mère au Parc. Mais cet après-midi-là, sa vie va doucement glisser dans une étrange quête, lorsque par mégarde une jeune tourterelle heurte un lampadaire et se blesse. Avec Max, elle décide de rendre visite à l’oiseleur. Et c’est en poussant une vieille porte que tout bascule : qui est Anyupa ? Max et Lilou sauront- ils déjouer les projets du serpent Arc-en-ciel ?
Un roman qui plongera le lecteur dans le Temps du rêve et celui de la création du monde.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie15 mai 2020
ISBN9782378739461
La porte des temps imaginaires: Roman jeunesse

Auteurs associés

Lié à La porte des temps imaginaires

Livres électroniques liés

Action et aventure pour enfants pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La porte des temps imaginaires

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La porte des temps imaginaires - MIDO

    cover.jpg

    Mido

    La porte des temps imaginaires

    Roman Jeunesse

    ISBN : 978-2-37873-946-1

    Collection Saute-mouton

    ISSN : 2610-4024

    Dépôt légal : mai 2020

    ©Couverture Mido pour Ex Æquo

    © Illustrations Mido

    © 2019 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

    Toute modification interdite

    Éditions Ex Æquo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières Les Bains

    www.editions-exaequo.com

    1ère Partie

    Un jour, une tourterelle

    img1.png

    Chapitre 1

    Aujourd’hui, c’est le jour de Mamou, ma grand-mère. Elle vit seule dans son vieil appartement avec son gros chat roux. C’est juste à trois rues de là où j’habite. Quand j’étais petite, elle me gardait les jours où je n’avais pas école. Maintenant je suis suffisamment grande pour me passer d’une nounou, et pourtant, je continue de lui rendre visite chaque mercredi. J’aime bien être avec elle parce qu’on discute de plein de trucs : sa vie à l’époque où elle était petite, les nouvelles technologies qu’elle trouve compliquées (et pas si utiles que ça… là c’est quand elle est de mauvaise foi), les filles qui se maquillent dès qu’elles mettent le pied au collège, les garçons que je commence à regarder différemment et les livres aussi que nous lisons chacune de notre côté. Parfois on s’invente une autre vie, un monde différent qui serait plus juste et plus beau. Parce que c’est vrai qu’aujourd’hui, il n’est pas tip-top notre monde. Il y a tant de violence, de famine et de pauvreté. Elle sera comment ma planète quand je serai plus grande ? Y aura-t-il toujours des saisons, des ours blancs et des orangs-outans ? Ma grand-mère me rassure et me dit qu’on trouvera une solution. L’homme n’est pas sot au point de tout détruire !

    Mamou m’écoute avec une telle bienveillance que je me sens libre de lui confier le moindre secret. Avec mes parents, c’est un peu différent : ils ne prennent pas le temps de me comprendre parce qu’ils courent à longueur de journée. Et le soir, quand enfin ils se posent, ils ont l’air si épuisés que j’évite de les embêter avec mes réflexions sur l’avenir de la Terre. Quelquefois, je voudrais m’arrêter de grandir pour ne pas devenir comme eux : des robots de la vie. Métro, boulot, dodo ! Mais attention, hein, je les adore quand même !

    À côté de chez Mamou, il y a un grand jardin public que nous appelons Le Parc. C’est un lieu tranquille et verdoyant, un îlot de douceur dans la ville. Des aires de jeux y sont aménagées. Ma grand-mère y retrouve souvent sa copine Caro… Sur un banc, le même depuis dix ans. Elles papotent et échangent rires et sourires en parlant des derniers potins du quartier, de vraies pipelettes ! Je me demande comment elles font pour avoir autant de choses à se raconter alors qu’elles ont déjà passé une heure au téléphone la veille au soir. J’aime bien les écouter. Finalement, le temps n’a d’emprise que sur leurs corps ; à l’intérieur d’elles-mêmes, se cachent encore les petites filles qu’elles étaient.

    Des copains, j’en ai moi aussi, que je retrouve au Parc.

    Mon préféré, c’est Max : on discute beaucoup ensemble. Nous partageons nos rêves et notre goût pour les histoires extraordinaires : celles qui laissent une place aux vérités cachées de notre monde. Max est le petit-fils de Caro, c’est pour cela qu’on se connaît depuis qu’on est tout petits. Il a onze ans, comme moi. Mais il n’est pas tout le temps là car il fait du judo. Et parfois, au lieu de me rejoindre après son cours, il reste devant la télé avec sa console de jeux ou il lit. Il oublie que je l’attends, ou s’il le sait, il s’en fiche.

    — Ne t’éloigne pas trop, Lilou !

    — T’inquiète, Mamou, je vais juste nourrir les tourterelles ! Tu as pris les petites graines ?

    Nous venons juste de pousser la grande grille qui ferme le Parc et déjà ma grand-mère agite la main vers son amie Caro qu’elle vient d’apercevoir. Elle me tend le sac de nourriture pour oiseaux et accélère le pas. Apparemment, Max est resté chez lui. Je suis déçue.

    Je pars m’installer à l’écart de l’agitation des structures de jeux. J’aime bien le coin des tourterelles. J’y retrouve mon banc près du grand tilleul. Ce n’est pas le mien évidemment, mais s’il est occupé, ça m’énerve. C’est celui que je préfère, celui que je me suis choisi.

    Devant moi s’étire une grande étendue d’herbe rase sur laquelle on a juste envie de courir… ou de poser ses yeux sans rien dire. Évidemment, une pancarte nous indique qu’il faut rester sur les allées. Je trouve ça nul de ne pas pouvoir marcher sur les pelouses. Finalement, il n’y a jamais d’endroits où on est complètement libre de faire ce qu’on veut. Et surtout, la nature semble toujours emprisonnée quelque part, toujours façonnée pour servir l’homme. Je dis toujours à Mamou que si j’étais une fleur, je ne voudrais pas être une rose que l’on taille ou coupe, mais juste un petit coquelicot, perdu dans une prairie. Et personne ne viendrait me cueillir, juste le souffle du vent, à la fin de ma vie… pour m’emmener dans un ailleurs encore plus beau.

    Près du massif de rhododendrons, une « boîte à livres » est installée depuis peu de temps, trois ou quatre mois peut-être. C’est une ancienne cabine téléphonique réaménagée. On peut y déposer les romans qu’on a aimés. C’est super, c’est comme un besoin de partager ses rêves avec un inconnu. Elle est fermée par une porte vitrée. J’y suis déjà entrée : il n’y a pas beaucoup de livres pour les enfants de mon âge… seulement des vieux albums dont la couverture a jauni avec le temps. Peut-être que de nouveaux y ont été déposés ? C’est décidé, je vais y glisser un œil !

    La porte s’ouvre difficilement dans un bruit grinçant ; impression de pénétrer dans un monde parallèle : celui des histoires endormies. Il suffit de feuilleter quelques pages

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1