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Mona et Baloo
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Livre électronique95 pages1 heure

Mona et Baloo

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À propos de ce livre électronique

Errant, Baloo est recueilli par Mona alors âgée de dix ans. Devenus inséparables, les deux grandissent et vivent une aventure rocambolesque au centre de laquelle le beau berger australien sera un véritable héros.
LangueFrançais
Date de sortie11 juil. 2012
ISBN9782312004105
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    Aperçu du livre

    Mona et Baloo - Jean-Luc Mori

    978-2-312-00410-5

    Avant-Propos

    Cette histoire allégorique fait allusion à plusieurs faits réels, il est même des personnes pouvant se reconnaître au regard d’un comportement inhumain envers les animaux abandonnés…

    Ces lignes rendent hommage à mon ami baloo qui a connut cet état de fait pendant un certain temps.

    Lui et moi ne nourissont aucune haine envers les gens qui ont pu faire ça, nous leur souhaitons à peine de glisser, et sur une peau de banane et dans l’oubli.

    Introduction

    La situation géographique de cette histoire semblait plutôt superflue…

    Trempé par cinq jours de pluie battante, il n’avait pas toléré l’intérieur glauque de la cage nichée dans cette fourrière. Jamais à l’intérieur il n’aura séjourné, comment peut-on se permettre de proposer un tel abri, si misérable ? Même à un chien, non mais des fois !… Voila… il désespérait, les heures passaient, qu’avait-il fait de si répréhensible ? Lui, il voulait seulement jouer et le voila prisonnier ; les secondes trempées s’éternisaient…

    Cinquante centimètres au garrot, venant d’Australie et jadis, du pays basque français, Shep avait prié le dieu des animaux… et bien, vous ne le croirez pas !

    L’homme était arrivé légèrement claudiquant, aidé d’une canne d’ailleurs, le pommeau endommagé ! Un sentiment de déjà vu… Dans une autre vie, qui sait ! Est-ce qu’un chien peut être attentif ? Il le fût, le temps de cette rencontre. L’individu l’avait regardé droit dans les yeux, comme on regarde un de ses semblables. Vraiment, il connaissait cet homme, il éludait pourtant et tentait de saisir son message :

    Mon ami, je te laisse les grilles de cette prison ouvertes. A choisir, la liberté, même errante, est préférable à une cellule, aussi dorée soit-elle. Va berger, où ton esprit te guide, oublie-moi,-moi qui t’ai vu naître… Cours, enfuie toi de ce dépôt où ceux qui y laisse tes semblables mériteraient d’y demeurer… Cours beau pâtre noir ! A te voir, quelqu'un ne tardera pas à s’occuper de toi.

    Il est des mots, même ceux des hommes, qu’un animal comprend aussitôt… Il ne se le fit pas dire deux fois… néanmoins, une hésitation, un long face à face, comme un adieu déjà effectué…

    … Et Shep décampait aux quatre vents. Ses trois couleurs, noire, blanche et havane, hissaient l’étendard de l’indépendance.

    Aucune neige, aucun froid ne l’aurait arrêté. La pluie le freinait à grand peine mais le poil épais se séchait aux chauds rayons d’un soleil chatoyant… même pour un chien. Il aboyait d’allégresse envers les oiseaux comme il l’avait toujours fait, ces derniers lui répondaient, le frôlant, le bravant, aussi heureux que lui, ils savaient. Il ne s’attardait plus aux lapereaux le guettant jusqu’au dernier moment pour le défier dans une course folle. Désormais, il évitait les véhicules, à un an à peine, il comprenait dans un rapide calcul et la limite de ses moyens que ces engins ne lui voulaient pas que du bien. On eu dit qu’un sourire clownesque se dessinait à vie sur la frimousse du berger australien. Il parcourait des kilomètres, peut-être des centaines et encore d’autres, s’abreuvant aux flaques et rus dispersés. Il faisait des bonds qui atteignait quatre mètres, des bonds de joie, des bonds… toujours en avant. Tout, mais ne pas se retourner sur la maudite geôle où d’autres de ses congénères pour le moins hargneux, baveux, mais ô combien malheureux, s’étranglaient à aboyer leur peine. Il était resté digne et le serait à tout jamais.

    Mona, Baloo et Bonchoco

    C’était un matin de trois jours d’errance et de jeûne, un matin d’allure effrénée qui voyait son pas ralentir et aboutir au plus grand des épuisements. Le mur blanc parsemé de pierres d’une propriété d’hommes l’intriguait d’emblée. La grille ocre était ouverte. Il osait, prudemment, se mettait à l’arrêt, une patte élevée pour un salut instinctif. Puis il s’engouffrait dans l’allée, s’avançait et s’arrêtait soudain au vu de la petite silhouette qui, de son côté, en faisait autant. Les deux ombres restaient surprises. Un instant assis, Shep s’allongeait sur le flanc, plus de fatigue que par crainte… affaibli.

    Il la voyait s’approcher, l’image dessinait une frêle jeune fille d’une dizaine d’années, à peine plus âgée que lui. Blonde et souriante, elle s’approchait, se hasardait à avancer une main affectueuse…

    - Qu’est-ce que tu es joli… mais tu as l’air si fatigué ! Quand… au loin, une voix la fit sursauter et Shep se figer : « Mona, Mona…»

    Mais non Mona, ce ne peut-être moi ton prince charmant ! Vois-moi comme je suis laid, tout petit et pas trop marrant !

    Tu n’es ni laid, ni ennuyeux… Peut-être un peu petit, comme moi !

    Toi, ça ne durera pas ! Tu es mignonette, un peu surfaite mais jamais défaite !

    Des fois, tu dis n’importe quoi, j’ai du mal à te suivre !

    Idem !

    De toute façon, ma décision est prise, Bonchoco est mon prince car Bonchoco est beau ! En plus il n’est pas gros, ni nabot, ni trop, ni trop, il est tout simplement sublimo, ô, Bonchoco !

    Tu ne te paierais pas un peu ma tête par hasard ?

    Tu n’entends pas les compliments, ils te dérangent ! Ce ne sont pas mes dix ans qui me faussent la vue, je vois ce que je sais, je sais ce que je vois, la, la, la !

    Je dois te laisser petit têtard, on se voit plus tard !

    N’oublie pas, Bonchoco a les plus beaux yeux multicolores de l’univers ! Ils reflètent ce qu’il a en lui !

    Bah ! Merci quand même princesse des sens !… En bonne et belle apparence…

    Mona ergotait sur la beauté, la vraie, celle que tout un chacun détenait, cachée pour point qu’on ne lui vole. Son monde imaginaire lui était un refuge.

    Son prétoire assidu ne se lassait jamais de ses discours épiques. Le lapin Carotte somnolait, un légume entre les dents, il ne lui manquait qu’un journal et des lunettes pour le comparer à Papy-Garde. Le cheval Cisco dormait depuis une heure déjà, restant debout sur trois pattes, inexplicablement, sans doute pour donner le change. Le chat Mimi rêvait en se lustrant un poil qui n’en avait certes pas besoin. Manquait à l’appel la pie Pimprenelle, affairée à un nid qu’un vent mauvais avait défait. Quelques

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