Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Buko et les Yukant
Buko et les Yukant
Buko et les Yukant
Livre électronique113 pages1 heure

Buko et les Yukant

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Buko n’est pas son nom, mais tout le monde l’appelle ainsi. Il ne peut pas voler, mais il a toujours voulu aller au-delà des nuages sans avion. Buko a entendu dire qu’il y a des choses qui sont simplement impossibles, mais cela est très différent de ce que lui dit son cœur.

LIVRE POUR ENFANTS DE 9 À 11 ANS. L’histoire est également adaptée à des enfants plus jeunes, s’ils sont accompagnés lors de la lecture. L’histoire comporte de l’action, des touches d’humour et accorde une place importante à l’amitié.

Elle n’a pas de nom, mais on l’appelle Yuki, comme tous les enfants de son île. Buko, ce petit garçon tellement bizarre, lui a dit que tout était possible, bien que cela soit tout à fait différent de ce que lui dit son cœur.

Picoti.... Alors, Picoti est bien son nom et il a vraiment un cœur en or.

Le reste est encore mieux, mais tu le découvriras toi-même. Buko et les Yukant est une histoire d’amitié qui nous apprend que seule la peur nous éloigne de la liberté.

LangueFrançais
Date de sortie5 mai 2021
ISBN9781071599440
Buko et les Yukant

Auteurs associés

Lié à Buko et les Yukant

Livres électroniques liés

Action et aventure pour enfants pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Buko et les Yukant

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Buko et les Yukant - Martha Faë

    Buko

    et les

    Yukant

    Buko et les Yukant ©Martha Rincón Cano 2017

    ––––––––

    La reproduction totale ou partielle du texte de ce livre est interdite en l'absence d'autorisation de l'auteure. La totalité du contenu est protégée par les lois espagnoles relatives aux droits d'auteur.

    ––––––––

    Contact : edicionesfortuna@gmail.com

    Chapitre Un

    Buko, Buko, Buko, répétait-il sans cesse alors que ses bottes s'enfonçaient dans la neige avec ce léger craquement qui lui emplissait le cœur de joie. Je m'appelle... après tout, peu importe mon nom, tout le monde m'appelle Buko. Buko, c'est bien moi. Sa voix, bien que grave, était enfantine.

    Ses yeux s'arrêtèrent sur la prairie, blanche et immaculée. Le visage gelé de l'enfant s'illumina lorsqu'il comprit qu'il serait le premier à marcher dans la neige. L'hiver était vraiment une saison magique, non seulement pour son grand nombre de jours de vacances, mais aussi pour ce silence qui grandissait dans le lieu secret de Buko, ce qui le rendait encore plus spécial.

    Un pas après l'autre, craquement après craquement, l'enfant parcouru la toile blanche formée par la prairie. Il ressemblait à un petit grain qui avançait et laissait des tas de petits points derrière lui. Les arbres l'entouraient et leurs branches dénudées se penchaient jusqu'à sa petite tête recouverte d'un bonnet rayé multicolore se terminant par un gros pompon.

    Ses bottes recouvertes de neige rencontrèrent vite le vieux tronc d'arbre qui était tombé en travers du ruisseau, il y a dieu sait combien d'années, et qui faisait aujourd'hui office de pont. Buko regarda par terre, l'eau avait gelé et gardait prisonnières et immobiles les feuilles et autres brindilles qui courraient librement il y a seulement une trentaine d'heures. Il poursuivit son chemin et son souffle dessinait des volutes portées par le vent. Il porta ses mains vêtues de gants à son visage pour réchauffer son nez et, les yeux pétillants, il se dit : encore un petit peu.

    Il était enfin là, telle une vision magique : son arbre. Un tronc large et tordu qui semblait l'attendre à branches ouvertes. Buko y grimpa avec agilité, chacun de ses mouvements dénotant le lien familier qu'il avait avec celui-ci. Une fois au sommet, il regarda aux alentours. Il prit une grande inspiration et laissa l'air glacé entrer dans ses poumons. Il avait neigé toute la nuit et le champ semblait appartenir à un autre monde, un monde dessiné en blanc et gris.

    Buko s'appuya contre sa branche préférée, comme il le faisait toujours, comme il l'avait fait des milliers de fois. La couche de neige qui la recouvrait céda sous son poids et tomba en produisant un bruit sourd. Aucun écho ne se fit entendre, comme s'il se trouvait dans un espace privé, totalement coupé du monde normal. Allongé, il s'amusait à regarder sans se presser comment les vagues de son souffle se mêlaient aux nuages plats et grisâtres que le vent poussait à grande vitesse. On pouvait deviner de nombreuses formes dans le ciel. Un château, un lion, un cavalier courageux avec son épée, une fusée et aussi un avion à hélice. Pour Buko, le ciel abritait une vraie magie. Une des meilleures magies, de celles qui peuvent transformer les rêves en réalité. Ce que son frère aîné pouvait dire lui importait peu, pas plus que les rires de ses camarades de classe.

    Un jour, je parcourrai le ciel. Et je verrai tout depuis là-haut. Je volerai et je sentirai le vent sur mon visage, pensait Buko tout en imitant les mouvements d'un oiseau léger avec sa main. Son gant était déchiré au bout de son index et on pouvait voir sa peau rougie par le froid. Je glisserai aussi facilement que le font ces nuages et alors je pourrai...

    « Je pourrai les toucher ! »

    Buko prononça ces paroles à voix basse, en faisant très attention parce que c'était des paroles en verre dans lesquelles il plaçait ce qui était le plus précieux pour lui : ses rêves. Il savait que tout était possible, personne n'aurait pu le convaincre du contraire, car il le sentait dans son cœur.

    « Je volerai, oui, dit-il en murmurant. Et j'atteindrai des mondes que personne n'a découverts. »

    Sous les nuages de plomb, à une certaine distance de l'arbre, on distinguait à peine le clocher de l'église. Buko se redressa d'un coup et étira son cou maigrelet. Mais qu'est-ce qui pouvait bien se déplacer au-dessus du clocher ? Il voyait l'ombre d'une silhouette étrange, trop grande pour être celle d'un oiseau. Ses mains se mirent à fouiller précipitamment les différentes poches de sa veste. Des chewing-gums, les clés de la maison, une petite balle en caoutchouc, un crayon. Et enfin, enfin ! Sa paire de jumelles ! Buko avait entendu de nombreuses fois que l'on ne pouvait jamais savoir quand se présenterait une occasion de faire une grande découverte et il se tenait donc toujours prêt. Plaçant les jumelles devant ses yeux, il décrivit une brève trajectoire dans le ciel jusqu'à tomber sur le sommet du clocher.

    « C'est un oiseau ! s'exclama-t-il. »

    Mais pas n'importe lequel et, en tous cas, aucun de ceux que Buko connaissait. Il adorait observer la nature et était capable de faire la différence entre plusieurs espèces d'oiseaux. Mais celui-là.... Celui-là avait de très grandes pattes et un bec pointu et sans fin. L'étrange animal s'amusait sur le clocher, on aurait dit qu'il y construisait un nid. Il était totalement absorbé par sa tâche, occupé à placer et replacer ce qu'il tenait entre ses pattes.

    Buko ne se rendit pas compte du temps qu'il passa à observer cet animal fascinant. Ses doigts étaient gelés et restaient collés sur les jumelles. Son bonnet couvrait toute sa tête sauf les extrémités de sa frange en désordre qui étaient recouvertes de givre.

    Buko éternua.

    Et cet éternuement fut à l'origine de tout.

    Ce fut une petite explosion qui brisa le silence si parfait de la plaine enneigée.

    Brusquement, l'oiseau leva la tête et la tourna vers l'endroit où se trouvait Buko, dont le cœur se mit à battre plus fort, car il voyait à travers ses jumelles que l'oiseau était en train de le regarder. Il le regardait même fixement. C'est impossible ! pensa-t-il, en retirant les jumelles de devant ses yeux. C'est impossible ! Ou bien ? La petite voix à l'intérieur de lui lui disait comme toujours que tout était possible. Buko enleva une nouvelle fois les jumelles de devant ses yeux, mais l'oiseau avait disparu. Il n'y avait plus rien sur la tour du clocher. Mais où était-il donc passé ?

    Buko sentit quelqu'un taper sur son épaule pour attirer son attention. Son estomac se serra, remonta dans sa gorge comme une pelote et redescendit d'un coup à sa place. Mais qui donc se trouvait derrière lui ? Qui frappait ces petits coups sur son épaule ?

    Son cou était figé à la fois à cause du froid et de la peur et il dut se retourner entièrement pour pouvoir voir qui se trouvait derrière lui. Un bruit sourd se fit entendre, Buko tomba dans la neige et s'enfonça dans celle-ci. Un oiseau énorme l'observait depuis la cime de l'arbre, le même qui, quelques secondes plus tôt, était sur le clocher. Il déplia ses ailes et celles-ci étaient tellement grandes que leur ombre recouvrit totalement le petit garçon.

    L'oiseau battit des ailes plusieurs fois avec une douceur inhabituelle. Buko tourna son regard vers l'énorme oiseau qui venait juste de se poser à côté de lui. Son long bec pointu lui caressait la poitrine comme un chat demandant des caresses. Buko comprit

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1