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Le silence de Jimmy: Un roman poignant
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Le silence de Jimmy: Un roman poignant
Livre électronique103 pages1 heure

Le silence de Jimmy: Un roman poignant

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À propos de ce livre électronique

Que se cache réellement derrière nos relations familiales ?

Grand-père me disait toujours que c'est dans le silence que les plus belles choses arrivent et que c'est pour cela que le coeur tremble quelques fois de recevoir ce qu'on n'attend pas. Je crois que si grand-père était encore là, il dirait qu'il ne faut pas s'en faire... "Après la nuit, le jour revient toujours" me disait-il. Moi je veux bien le croire sauf qu'ici, la nuit elle est en plein jour et c'est ça qui me fait peur ! Jimmy a disparu. Du moins c'est ce qu'imagine Maxence. Avec sa propre connaissance du monde, ses angoisses, ses doutes, ses peurs aussi et cette force des adolescents qui cherchent un sens à la vie, le jeune garçon finira par découvrir ce que ses parents voulaient lui cacher...

Dans un récit qui mèle à la narration le point de vue d'un adolescent et le ressenti de sa mère, Le silence de Jimmy raconte l'espoir et ces liens fragiles qui nous unissent les uns aux autres à travers les épreuves que nous traversons.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Nathalie Boutiau est née en décembre 1966 à Wilrijk. Suivent des années d'enfance sous le ciel de l'Afrique avant de revenir à son pays natal dans le Brabant Wallon. Allées et venues entre différentes villes et régions pour finalement s'établir à Huy en province de Liège. Etudes entamées en art, en architecture des jardins, en photographie avant d'opter pour l'école normale. Puis vient, comme une évidence, l'écriture. Pour dire le monde, sa poésie, sa laideur aussi. Après avoir enseigné dans différentes écoles de Huy dans le cadre d'ateliers de poésie, elle devient correspondante au journal Le Jour, notamment pour les pages culture. Elle est aussi institutrice à la ville de Liège.

EXTRAIT

Dans les contes de fées, on raconte des histoires d’ogres qui viennent prendre des enfants. Nous, on parle plutôt de kidnapping. Hier encore il y en a eu un. Cela s’est passé près de la gare Centrale, je l’ai lu dans le journal à la page des faits divers. Avant, on appelait ça « la rubrique des chiens écrasés ». C’est Monsieur Pierre qui nous l’a dit au cours de français. Moi, je pense qu’il faudrait plutôt l’appeler la feuille des lamentations, parce que chaque fois que ma mère y jette un oeil, il y a de grosses larmes qui lui coulent sur les joues. C’est depuis la disparition de Jimmy. Mon père a dit qu’il est allé passer quelques jours chez Grand-mère. Mais moi, je sais que ce n’est pas vrai. Grand-mère est bien trop fatiguée pour s’occuper de mon petit frère, même s’il a déjà 7 ans. Et puis, il ne serait pas parti sans me dire au revoir, Jimmy. Je le connais bien, mon frérot, il n’est pas du genre à s’éclipser comme ça sans rien dire à personne. Surtout à moi. Alors, dimanche, j’ai demandé si je pouvais lui téléphoner, juste comme ça, pour savoir s’il n’avait pas besoin que je lui apporte les peluches que tante Lucie lui a apportées quand elle est revenue d’Angleterre.
LangueFrançais
ÉditeurDricot
Date de sortie1 juin 2015
ISBN9782870954720
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    Aperçu du livre

    Le silence de Jimmy - Nathalie Boutiau

    Robin.

    Préface

    Offrir quelques mots à Nathalie et à Jimmy…

    Offrir un bouquet de quelques phrases à Nathalie Boutiau, n’a rien d’un acte de bravoure. C’est elle qui me l’a demandé, je ne sais pas pourquoi. J’ai accepté sans trop réfléchir… J’ai supposé que c’était à cause du chiffre trois. Car vous tenez dans vos mains son troisième livre, Le silence de Jimmy.

    Je me suis calé dans un bistrot et me suis mis à construire mes trois phrases à partir de regards appuyés sur la Meuse, le ciel et le pont. Trois éléments qui me ramènent déjà à Nathalie : elle vit à Huy et elle y écrit. Il n’est pas simple d’écrire à Huy non pas que la ville soit particulièrement hostile à cet exercice solitaire mais parce qu’il n’y jamais eu qu’un seul écrivain qui ait compté dans son existence littéraire : Jacques Henrard. Et il n’est plus là. Dramaturge, romancier et correspondant culturel au seul quotidien qui accueillait la vie des arts dans ses colonnes, Jacques Henrard mettait sa plume vive au service des talents de la région. Et puis, un jour, Jacques a dit que la vie d’ici n’était plus pour lui et qu’il était temps d’aller là-bas rejoindre de ses pas légers le pays d’en haut, le pays d’où l’on ne revient jamais… Ce fut un vide.

    Nathalie avait découvert le talent de Jacques Henrard au détour de l’un de ses romans, Moi, madame. Elle s’était rendue chez lui à Tihange munie de ses questions et de son petit carnet gris. Et son premier article était sorti dans les pages de Vers l’Avenir, le digne prédécesseur du défunt Jour. Nous sommes en avril 2001 et elle assure la même mission que son aîné qui finit par l’encourager à écrire d’autres choses que de petits poèmes…

    Je vous trace trois phrases, comme ça, dans le bruit d’un bistrot royal, « La Couronne » alors que le jeune Jimmy du roman est toujours silencieux sous sa couverture. Jimmy ? Un gosse comme il en court encore dans les rues de la ville, un gosse qui est tombé dans le silence parce qu’il s’est fait renverser par une voiture devant l’entrée de son école. C’est l’argument du Silence de Jimmy qui se développe sur trois niveaux : sa mère qui raconte sa vie de mère dans une sorte de carnet de bord, son frère ainé qui cherche après son cadet avec la complicité d’une amie d’enfance et les faits qui s’avancent sans trop faire de bruit… Quand va se terminer ce coma et comment va-t-il souder la mère, le père et le fils, les trois veilleurs, afin de briser par leur affection cet insoutenable silence ?

    Nathalie a fait mûrir ses talents d’écrivaine. Le silence de Jimmy le montre dès ses premières pages. L’auteure de N’oublie pas d’aimer, son précédent roman, semble concrétiser des expériences fortes en l’exposant à son lecteur. Le développement est mûr, la fin adoucit la tension habilement menée au fil des pages. Je souhaite longue vie à ce livre et beaucoup de lecteurs. Peut-être qu’il reste, dans ce roman, trop de pudeur pour faire entrer Huy dans ses pages, peut-être qu’un brin de réalisme aurait renforcé certaines pages… Nathalie m’objectera que c’est son choix et qu’elle le maintient. Elle est comme ça. Elle le maintiendra.

    Je vous ai tracé trois ou quatre phrases comme ça, devant mon café noir, en rêvant d’un ciel bleu pour saluer Nathalie et son Jimmy. Ils sont deux sur la même péniche qui vogue vers la sérénité. Je ne prétends pas que mes petites phrases de vagabond constituent une grandes préface, non mais j’espère seulement qu’elles vous permettront de vous mettre l’eau à la bouche, cher lecteur. Comme l’eau de Meuse qui fait tant rêver les écrivains qui passent par Huy ! Mais au fond, Jacques Henrard… Lui non plus n’a jamais écrit une ligne hutoise comme décor de roman ! Un choix qu’il a maintenu mais qui ne l’a pas empêché de rester, six ans après sa disparition, le plus grand des écrivains hutois. Avec son troisième livre, Nathalie marche dans les mêmes rues…

    Guy DELHASSE

    auteur du « Guide littéraire de Huy »

    Vous les regardez dans ce carré de lumière où elles se noient et dans la même seconde, elles se soustraient du monde et vous ne les voyez plus. Ou bien si, mais elles ne sont plus les mêmes, tout encombrées du sourire des pauvres. Et elles ne le sont pas. C’est-à-dire, leur richesse est à trouver ailleurs, dans l’instant qui les rapproche de leur enfant et qui les ramène à la vie.

    Leur regard est regard d’ange, et leur main, caresse à veiller sur les plus fragiles, à leur donner de leur attention, à les toucher avec cette grâce qui les définit jusqu’à la transparence ou l’étourdissement.

    Leur nom tient tout entier dans la bouche entrouverte de leur petit qui les réclame, prête à apparaître dans l’angle de leur regard, dans leur souffle. Et vous les voyez, sans les voir, sans même croiser leur regard tout en affaire avec leur enfant.

    Et puis, vient le silence…

    1

    Dans les contes de fées, on raconte des histoires d’ogres qui viennent prendre des enfants. Nous, on parle plutôt de kidnapping. Hier encore il y en a eu un. Cela s’est passé près de la gare Centrale, je l’ai lu dans le journal à la page des faits divers. Avant, on appelait ça « la rubrique des chiens écrasés ». C’est Monsieur Pierre qui nous l’a dit au cours de français. Moi, je pense qu’il faudrait plutôt l’appeler la feuille des lamentations, parce que chaque fois que ma mère y jette un œil, il y a de grosses larmes qui lui coulent sur les joues. C’est depuis la disparition de Jimmy. Mon père a dit qu’il est allé passer quelques jours chez Grand-mère. Mais moi, je sais que ce n’est pas vrai. Grand-mère est bien trop fatiguée pour s’occuper de mon petit frère, même s’il a déjà 7 ans. Et puis, il ne serait pas parti sans me dire au revoir, Jimmy. Je le connais bien, mon frérot, il n’est pas du genre à s’éclipser comme ça sans rien dire à personne. Surtout à moi. Alors, dimanche, j’ai demandé si je pouvais lui téléphoner, juste comme ça, pour savoir s’il n’avait pas besoin que je lui apporte les peluches que tante Lucie lui a apportées quand elle est revenue d’Angleterre. Mon père a répondu qu’il fallait le laisser tranquille, Jimmy, que bientôt ça irait mieux, mais que pour l’instant, il avait surtout besoin de se reposer. En langage adulte, cela voulait dire qu’on ne devait le déranger sous aucun prétexte. Étrangement, cette réponse ne m’a pas satisfait. Je dois même dire qu’elle n’a fait que renforcer mon envie de savoir. J’étais persuadé qu’il se passait quelque chose que je ne devais en aucun cas savoir et qui faisait de la peine à mes parents.

    Moi qui suis de nature curieuse, ça n’arrangeait pas vraiment mes affaires, de rester ainsi dans l’incertitude. Il fallait que j’en parle à quelqu’un, mais surtout pas à un « vieux ». Les « vieux », ça ne comprend jamais rien aux préoccupations des ados. Même avec la meilleure des volontés. Je devais donc limiter mon terrain d’investigation. Et c’est Hélène que je choisis pour seule confidente.

    Hélène, c’est notre voisine. On se connaît depuis la maternelle. C’est elle qui m’a appris à lacer mes souliers alors que tout le monde commençait à se

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