ORNELA VORPSI : « J’ÉCRIS DANS UNE LANGUE DÉVÊTUE D’ENFANCE »
Après cinq livres en italien, vous avez écrit les deux derniers en français. Pour quelle raison?
Je n’avais pas le choix. L’italien que je produisais était plein de « francesisme », de gallicismes. Avant il était rempli d’« albanismes » et c’était cet italien mouvementé par les autres langues qui intéressait mon premier éditeur italien (Einaudi). En revanche, mes lecteurs italiens ne m’ont jamais parlé d’autres langues dans mon italien – ni de francesisme ni d’albanisme, ni même d’une langue quelque peu secouée par ma syntaxe ou ma morphologie étrange ou étrangère, venue d’ailleurs.
Vous le ressentiez vous-même en écrivant cette langue?
Je ne suis pas italienne pour avoir la distance nécessaire et pouvoir affirmer ou non si c’est de l’italien « orthodoxe ». Je parle couramment quatre langues (en ajoutant l’anglais) et pour comprendre vraiment ce que je modifie dans une langue il faudrait que
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