« IL FAUT ENTENDRE LA PART DE L’AUTRE EN NOUS »
Dans son titre même, votre dernier roman pose la question de l’altérité. Quels sont ces autres dont vous parlez?
La question de l’altérité est une question qui m’obsède et me taraude dans tout mon travail. Il y a plusieurs façons de voir l’autre. Soit comme un étranger, quelqu’un qui est différent de manière irréductible, du point de vue territorial – qui vient d’un autre pays ou du « pays des autres » – ou du point de vue identitaire, exerçant parfois sur nous un rapport de domination. Soit, au contraire, on perçoit l’altérité comme étant la plus grande des richesses: l’autre n’est jamais rien d’autre que moi – et moi-même je suis déjà un autre. J’aime beaucoup cette phrase de Walt Whitman: Je crois en ceci: qu’on est à la fois soi et l’autre. Il faut, notamment quand on est écrivain, entendre la part de l’autre en nous,
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