PIERRE CARDIN « QUAND J’AI COMMENC CHEZ PAQUIN, J’ TAIS BEAU GARÇON, TOUT LE MONDE VOULAIT COUCHER AVEC MOI ! JE NE DISAIS PAS NON »
« Je ne bois pas, je ne me suis jamais drogué… et maintenant j’ai 100 ans ! » Visage rieur derrière ses lunettes à monture d’écaille griffées Cardin. Cent ans. Il les aura dans deux ans, le 2 juillet 2022. Mais ce matin, à l’occasion du film qui lui est consacré, il reçoit comme un jeune premier. Assis dans son nouveau bureau, lequel est beaucoup plus dépouillé que son capharnaüm d’autrefois capitonné de tentures vert foncé. Ici, c’est clair et – relativement – épuré. Murs immaculés, bibliothèque laquée rouge, large fenêtre donnant sur l’Elysée. Depuis plus de cinquante ans, il n’a jamais quitté ce luxueux quartier aseptisé, sans kiosque, sans clochards ni boulangerie. Juste des vigiles et des limousines. «Il y a le président à côté. J’ai les trois buildings. » Il aime bien rappeler les choses pour que le journaliste n’oublie pas où il se situe. Sincère: « J’ai toujours eu de l’ambition. Pas d’orgueil. De l’ambition : partout, j’aime être le premier. Etre le numéro un chez moi plutôt que le numéro deux
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits