La Crèche de l’Amour: Le Noël des Milliardaires, #2

Par Leslie North

Le gala de Noël des Hôtels Denton a toujours été une affaire d'état au sein de l'entreprise. Mais cette année, il faut qu'il soit encore plus extravagant. En effet, le père du milliardaire Mitch Denton a prévu d'y faire une annonce de la plus haute importance. Ce dernier espère en secret que son plus grand rêve va enfin se réaliser à cette occasion, et qu'il se verra offrir le poste de PDG de l'entreprise. Mais Mitch est pris par surprise lorsque Jules Cardwell, l'assistante de son organisatrice événementielle à présent injoignable, pénètre dans son bureau pour reprendre la planification du gala. Avec tout ce qui est en jeu, la dernière chose dont il a besoin est d'être distrait par la beauté époustouflante de cette femme. Mais lorsque Jules et Mitch découvrent un bébé bien réel dans la crèche de Noël de l'hôtel alors qu'une tempête de neige se prépare, ils n'ont d'autre choix que de faire équipe, et de compter l'un sur l'autre. Dans l'appartement-terrasse luxueux de Mitch.

 

Jules tente de se convaincre que si elle reste, c'est pour le bien du bébé, Noëlle. Que ce n'est pas parce qu'elle est tombée sous le charme de Mitch, qui est d'ailleurs l'incarnation même des hommes qu'elle a toujours évité comme la peste. Mais elle ne peut nier qu'elle a du mal à réfléchir lorsqu'il est près d'elle. Pire encore, il est doux et avenant, et fait battre son cœur comme personne auparavant. Et alors que Noël approche à grands pas, tous deux travaillent d'arrache-pied pour s'assurer que le gala soit parfait. Mais à la nuit tombée, les choses changent… Ils partagent des étreintes passionnées, et Jules perd pied.

 

Mais alors que Jules commence à croire qu'elle, Mitch et Noëlle pourraient un jour former une vraie famille, elle est arrachée à son rêve pour retomber dans la dure réalité : tout cela n'est rien d'autre qu'un flirt de Noël. Elle n'a pas sa place dans le monde de Mitch, et même la magie des fêtes ne pourrait effacer cette vérité.

Et lorsque Mitch obtient sa promotion tant convoitée, il réalise soudain qu'il est sur le point de perdre pour toujours la seule chose qu'il désire vraiment.

• Langue: Français
• Éditeur: Relay Publishing
• Date de sortie: 19 juin 2022
• ISBN: 9798201302023

Aperçu du livre

1

Le gala de Noël doit être parfait cette année. Assure-t’en. Je prévois d’y faire une annonce très importante.

Mitch Denton fixa le message que lui avait envoyé son père pendant ce qui lui sembla être une éternité. Le gala organisé par les Hôtels Denton à chaque fin d’année était un événement très populaire, attendu par tous les mondains new-yorkais. Rares étaient les membres du grand public qui parvenaient à avoir des billets, et pourtant, d’une façon ou d’une autre, des photos de la soirée finissaient inévitablement à la une des tabloïds dès le lendemain.

Mais son père voulait qu’ils sortent le grand jeu cette année, et Mitch ne put empêcher une étincelle d’espoir de se raviver dans son cœur.

Mitch n’était intéressé que par une annonce : celle selon laquelle son père avait décidé de lui remettre les rennes de l’entreprise, à lui.

Il attendait ça depuis longtemps déjà, et avait toujours travaillé d’arrache-pied avec cet objectif en tête. Son frère cadet, Josh, ne voudrait sans doute pas reprendre la direction de l’entreprise. Surtout pas maintenant qu’il était fiancé à la femme de sa vie, Amélia, avec laquelle il voyageait à travers le monde et profitait de la vie.

Mitch était le dernier bourreau de travail de la famille, ce qui voulait donc dire que cet empire finirait inévitablement par lui revenir.

Il s’enfonça dans son siège en cuir en soupirant, et se tourna pour jeter un coup d’œil à travers la gigantesque baie vitrée de son bureau qui surplombait Manhattan. Les gratte-ciels s’étendaient à perte de vue et effleuraient les nuages, leur acier scintillant dans le soleil de midi. Il trouvait ce paysage si inspirant. C’était ça, qui lui permettait de garder les pieds sur terre. Être dans les airs et regarder le monde vu de haut.

On frappa doucement à sa porte. Sa secrétaire, Rose, passa la tête par celle-ci, ses cheveux grisonnants rassemblés en un chignon bas élégant.

- Mitch, on a un petit problème, dit-elle, son inquiétude évidente dans sa voix.

Rose avait toujours eu une attitude maternelle envers lui, et Mitch s’assurait chaque mois que son salaire soit à la hauteur de tous les services qu’elle lui rendait.

Mitch se tourna vers la porte tout en vérifiant son téléphone.

- Qu’y a-t-il ? Où est l’organisatrice événementielle ?

- C’est justement ça, le problème, dit Rose dans une grimace.

Mitch déverrouilla son téléphone en l’écoutant. Il avait toujours eu l’habitude de faire plusieurs choses à la fois, et il consulta la météo tandis que Rose continuait :

- L’organisatrice en chef devait venir à une heure, mais on vient de m’apprendre qu’elle s’était retirée du projet.

Mitch cligna des yeux d’un air ahuri. Cette nouvelle inattendue l’avait autant étourdi que le rapport météorologique qu’il avait sous les yeux : une tempête de neige s’annonçait, bien dissimulée par le soleil qui baignait son bureau de lumière, malgré la froideur de la journée.

- Quoi ?

- Son assistante est venue nous annoncer la nouvelle. L’organisatrice a apparemment eu une sorte d’urgence familiale et…

- Faites-la entrer.

Mitch s’éclaircit la gorge en tapotant son stylo sur le bureau. Il n’avait que faire des détails. Son temps était bien trop précieux. Il devait poursuivre l’organisation de l’événement d’une manière ou d’une autre. Il avait toujours aimé y participer. Après tout, que serait ce célèbre bal de Noël sans la touche personnelle des Denton ?

Il grimaça. Il savait que cette année, la réussite du gala dépendrait de bien plus que d’une touche personnelle. Il aurait besoin d’une caresse sensuelle. Et il était hors de question qu’il laisse cet imprévu gâcher ses projets.

Rose quitta son bureau en silence et revint quelques instants plus tard accompagnée d’une jeune femme. Il devait s’agir de l’assistante de l’organisatrice, mais il fallut un instant à Mitch pour se souvenir ce qu’elle faisait là. La brune plantureuse qui pénétra dans son bureau lui vola son souffle, et ses pensées. Son stylo s’immobilisa dans les airs alors qu’il l’admirait. Son apparence n’avait rien d’exceptionnel : elle portait une chemise ajustée boutonnée jusqu’au col et rentrée dans un pantalon taille haute noir, et arborait ce sourire professionnel et presque plastifié qu’il ne connaissait que trop bien après avoir travaillé des années dans cette industrie. Mais il y avait quelque chose, chez elle. Quelque chose qui l’intriguait. Ce nez aquilin et ces pommettes fortes auraient attiré son regard même au milieu de Time Square le soir du nouvel an.

- Voici Jules Cardwell, dit Rose, dont la voix semblait soudain incroyablement lointaine.

Mitch se leva sans même le réaliser, sa main trouvant celle de Jules presque instinctivement. Il avait assisté à des milliers de réunions professionnelles par le passé, et était passé maître dans l’art de cacher ses émotions, même les plus intenses. Heureusement pour lui, puisque son cœur battait à tout rompre face à cette femme.

- Je suis ravie de vous rencontrer.

Il soutint son regard une seconde de trop. Jules plissa les yeux tout en lui rendant sa poignée de main. Presque comme si elle avait vu clair dans son jeu.

- Moi de même.

- Dites-m’en plus sur ce rebondissement, poursuivit Mitch en s’éclaircissant la gorge.

Rose s’excusa et les laissa seuls dans son gigantesque bureau. Jules prit place en face de lui, et Mitch dut se faire violence pour ignorer la beauté de son nez parfait et de son visage en forme de cœur. Avait-elle toujours travaillé dans l’équipe organisatrice ? Il ne se souvenait pourtant pas l’avoir jamais croisée dans les couloirs.

- Et bien, comme votre secrétaire vous l’a sûrement dit, ma patronne a dû… s’absenter assez soudainement. Jules humidifia ses délicieuses lèvres charnues avant de reprendre. Et puisque j’étais son assistante chez Big Apple Events, nos supérieurs ont décidé de me confier la direction des projets sur lesquels elle travaille actuellement. Je l’ai assistée sur divers autres événements des Hôtels Denton, je connais donc déjà votre marque.

Mitch soupira en s’appuyant contre le dossier de son siège.

- Mais nous travaillons avec Rhonda depuis des années.

- Je sais. Malheureusement, elle est prise par une urgence familiale en ce moment. Je ne sais même pas si elle a prévu de revenir.

Mitch se mordilla la lèvre inférieure tandis que le message que son père lui avait envoyé lui revenait à l’esprit.

- Il faut que cette fête soit plus réussie que toutes celles que nous avons déjà organisées. On joue gros cette année. Ce sera difficile. Vous pensez être à la hauteur ?

Jules ne sourcilla même pas.

- Bien sûr. J’ai travaillé sur de nombreux événements à travers la ville entière, avec des entreprises célèbres et parfois même plus importantes que la vôtre. Je suis certaine que j’y arriverai aussi bien que Rhonda le ferait.

Elle lui sourit et tendit la main pour attraper l’attaché-case qu’elle avait apporté avec elle.

- Je vous ai apporté quelques concepts pour le gala de cette année. Ce ne sont que des idées, un brouillon pour nous permettre d’avancer. Rhonda avait déjà prévu plusieurs choses, comme le spectacle des Enfants du Monde, pour lequel elle a commandé beaucoup de jouets. Mais elle a aussi laissé de côté certaines choses.

Mitch regarda Jules avec intérêt tandis que celle-ci sortait plusieurs documents de son attaché-case. Ses doigts fins portaient une bague dont il ignorait l’origine. Il réalisa soudain qu’il avait été si hypnotisé par les mouvements gracieux des mains de la jeune femme qu’il n’avait pas écouté le moindre mot de ce qu’elle avait dit.

- ...Pour représenter la façon dont chaque culture célèbre Noël, poursuivit-elle. Vous savez, pour que l’événement soit vraiment inclusif. Les invités seront impressionnés et ils en parleront à tous leurs amis et famille. Certains prendront peut-être même des vidéos.

Mitch rit doucement.

- Je vois que vous êtes déjà bien préparée.

Il était tout aussi impressionné par les mots qui traversaient les lèvres de la jeune femme que par la courbe qu’il devinait sous son chemisier. Mitch avait toujours su ce qui lui plaisait, et il avait toujours été fou de ce genre de femme : magnifique, intelligente, brune et plantureuse.

- Mais l’organisation de cette fête, ça ne va pas être du gâteau. Quand j’ai pris rendez-vous avec votre patronne pour aujourd’hui, je m’attendais à ce qu’elle me dise qu’elle avait déjà presque terminé.

Jules se mordilla la lèvre inférieure.

- Je comprends. On pourrait peut-être passer en revue tout ce qu’elle avait prévu pour s’assurer qu’on soit d’accord ? Ensuite je me mettrai au travail et je rattraperai son retard.

Mitch acquiesça, traversé par une étincelle de doute. Jules était peut-être très jolie, mais il ignorait encore tout de ses compétences.

Et il n’avait pas besoin de quelqu’un de bon sur ce projet, il avait besoin d’un faiseur de miracle.

Cette fête signerait ses débuts en tant que PDG de l’entreprise, et il voulait qu’elle soit absolument parfaite.

2

Le moindre cliquetis de ses talons raisonna à travers Jules alors qu’elle traversait le lobby aux côtés de Mitch Denton.

Chaque seconde passée en la présence époustouflante de cet homme menaçait de lui faire perdre pied.

Ce n’était pas uniquement parce qu’il était plus grand qu’elle. Il devait faire un mètre quatre-vingt-cinq et il la surplombait malgré ses talons vertigineux. Non, si elle était impressionnée, c’était avant tout par sa prestance. La façon dont ses épaules larges se mouvaient alors qu’il traversait l’espace. Il marchait avec une assurance qui donnait l’impression que l’endroit lui appartenait, ce qui était d’ailleurs le cas.

Mais il n’en était pas hautain pour autant. Lorsque des employés l’arrêtaient pour lui poser une question, il prenait le temps de leur répondre avec sincérité. Son masque d’acier était celui d’un décisionnaire, mais elle n’y descellait pas la moindre trace de mépris, sarcasme ou cynisme.

Malgré tout, elle ne pouvait nier être déstabilisée que son premier projet en tant qu’organisatrice événementielle soit celui des Denton. Mitch lui avait très clairement fait comprendre que le gala devait être parfait. Dans le cas contraire, sa famille en serait fortement embarrassée, et elle perdrait sans doute son emploi.

- D’après ce que j’ai compris, commença Jules alors qu’ils entraient dans la salle de conférence de l’hôtel, c’est à peu près tout ce que Rhonda a réussi à faire.

Elle soupira en serrant le dossier qu’elle tenait entre ses bras, et elle inspecta l’endroit.

La salle de conférence ferait office de point d’entrée au gala, et les pièces adjacentes seraient transformées en une arène gigantesque de hors d’œuvres, flûtes de champagne, et une possible zone photo avec un Père-Noël hipster, si Mitch le permettait. Elle avait une liste entière de concepts à lui proposer et d’idées originales à implémenter, des séances photos modernes avec le Père Noël et un hashtag #MerryDentmas pour les réseaux sociaux.

Jules savait faire dans l’extravagance. Elle ne voulait juste pas aller trop loin et rendre le tout ridicule. Elle jouait sa carrière sur la réussite de cet événement.

- Nous avons déjà fait installer la crèche, dit Mitch en enfonçant les mains dans ses poches.

- Ah oui ? répondit Jules d’une voix enjouée. Voilà au moins une chose qu’elle pourrait rayer de sa liste. Je ne l’ai pas vue.

Voilà au moins une chose qu’elle pourrait rayer de sa liste.

- Ils l’ont déplacée cette année. Elle est juste après les grandes portes.

Mitch la reconduisit au lobby et ils passèrent devant le gigantesque arbre de Noël encore nu de toute décoration. Des employés étaient tout juste en train de décharger des boîtes de guirlandes.

- L’esprit de Noël est doucement en train de s’installer, s’exclama Jules. Il s’agissait de sa période préférée de l’année. Les décorations, l’air frais des matins new-yorkais, le thé chaud et les tempêtes de neige, elle adorait tout ce qui était en lien avec Noël.

Et il y avait quelque chose chez Mitch qui lui donnait des papillons dans le ventre. Il avait une présence. Forte et sécurisante. Sans parler du fait qu’il était aussi incroyablement charmant. Ses cheveux blonds étaient parfaitement coiffés, bien qu’en y regardant de plus près, il lui sembla qu’il avait passé la matinée à les triturer. C’était un mondain de Manhattan doublé d’un multimillionnaire, milliardaire même peut-être :