Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L'accord du Marine
L'accord du Marine
L'accord du Marine
Livre électronique315 pages10 heures

L'accord du Marine

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le danger et la romance vont de pair…

Lorsque la ravissante détective Maria a demandé au Marine Trevor Daniels de lui faire un enfant sans aucune attache, ce guerrier endurci ne se doutait pas que leur alchimie serait explosive. Conformément à leur accord, il a juré de ne plus jamais la contacter après sa grossesse. Pourtant, il n'a jamais cessé de penser à elle.

Aujourd'hui, un an plus tard, une périlleuse mission du commando des Marines s'est soldée par une tragédie. Le commandant de Trevor est mort sur le terrain, et les hauts gradés soupçonnent un acte criminel. Trevor est leur principal suspect. Maria est la seule enquêtrice de son entourage capable de l'aider à se disculper…

Quand son amour de jeunesse a accepté de lui faire un enfant, Maria ne s'attendait pas à tomber amoureuse de ce sublime Marine. Mais lorsque Trevor se présente sur le pas de sa porte et sollicite son aide, elle ne peut pas refuser, même si cela signifie héberger un fugitif qui se trouve être le père de son enfant. Et cette fois-ci, quand ils en auront terminé, ils rompront définitivement leurs liens.

Mais alors que leur passion resurgit, Maria se pose des questions… Saura-t-elle sauver la vie de Trevor avant qu'ils ne perdent un avenir dont ils ne peuvent pour l'instant que rêver ?

LangueFrançais
Date de sortie1 mai 2023
ISBN9798223200949
L'accord du Marine

En savoir plus sur Leslie North

Auteurs associés

Lié à L'accord du Marine

Livres électroniques liés

Romance à suspense pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur L'accord du Marine

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L'accord du Marine - Leslie North

    L'accord du Marine

    Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, endroits et incidents qui y sont décrits ont été inventés et utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes véritables, vivantes ou décédées, événements ou lieux, est fortuite.

    RELAY PUBLISHING EDITION, AOÛT 2021

    Copyright © 2021 Relay Publishing Ltd.

    Tous droits réservés. Publié au Royaume-Uni par Relay Publishing. Ce livre ou tout extrait de ce livre ne peut être reproduit ou utilisé d’une quelconque manière que ce soit sans permission expresse et écrite de l’éditeur, à l’exception de citations brèves dans une revue littéraire.

    Katie Knight est un nom d’emprunt créé par Relay Publishing pour des projets à auteurs multiples sur le thème de la Romance. Relay Publishing travaille avec des équipes incroyables d’écrivains et éditeurs pour créer collectivement les meilleures histoires possibles pour nos lecteurs.

    Image de couverture par Mayhem Cover Creations

    www.relaypub.com

    Relay Publishing logoL'accord du Marine

    RÉSUMÉ

    Le danger et la romance vont de pair…

    Lorsque la ravissante détective Maria a demandé au Marine Trevor Daniels de lui faire un enfant sans aucune attache, ce guerrier endurci ne se doutait pas que leur alchimie serait explosive. Conformément à leur accord, il a juré de ne plus jamais la contacter après sa grossesse. Pourtant, il n’a jamais cessé de penser à elle.

    Aujourd’hui, un an plus tard, une périlleuse mission du commando des Marines s’est soldée par une tragédie. Le commandant de Trevor est mort sur le terrain, et les hauts gradés soupçonnent un acte criminel. Trevor est leur principal suspect. Maria est la seule enquêtrice de son entourage capable de l’aider à se disculper…

    Quand son amour de jeunesse a accepté de lui faire un enfant, Maria ne s’attendait pas à tomber amoureuse de ce sublime Marine. Mais lorsque Trevor se présente sur le pas de sa porte et sollicite son aide, elle ne peut pas refuser, même si cela signifie héberger un fugitif qui se trouve être le père de son enfant. Et cette fois-ci, quand ils en auront terminé, ils rompront définitivement leurs liens.

    Mais alors que leur passion resurgit, Maria se pose des questions… Saura-t-elle sauver la vie de Trevor avant qu’ils ne perdent un avenir dont ils ne peuvent pour l’instant que rêver ?

    TABLE DES MATIÈRES

    Chapitre Un

    Chapitre Deux

    Chapitre Trois

    Chapitre Quatre

    Chapitre Cinq

    Chapitre Six

    Chapitre Sept

    Chapitre Huit

    Chapitre Neuf

    Chapitre Dix

    Chapitre Onze

    Chapitre Douze

    Chapitre Treize

    Chapitre Quatorze

    Chapitre Quinze

    Chapitre Seize

    Chapitre Dix-sept

    Chapitre Dix-huit

    Chapitre Dix-neuf

    Chapitre Vingt

    Chapitre Vingt-et-un

    Chapitre Vingt-deux

    Chapitre Vingt-trois

    Chapitre Vingt-quatre

    Chapitre Vingt-cinq

    Chapitre Vingt-six

    Chapitre Vingt-sept

    Chapitre Vingt-huit

    Chapitre Vingt-neuf

    Chapitre Trente

    Chapitre Trente-et-un

    Chapitre Trente-deux

    Chapitre Trente-trois

    Chapitre Trente-quatre

    Fin de L'accord du Marine

    Merci!

    Fais plaisir à une auteure...

    Au sujet de Katie

    Au sujet de Leslie

    Aperçu: Un Marine à la Rescousse

    Aussi par Katie Knight

    CHAPITRE UN

    Maria Blanchard aurait sans doute été horrifiée si elle s’était retrouvée face à la femme qu’elle était devenue après avoir accouché.

    Elle avait troqué ses splendides cheveux blonds teints avec soin, son maquillage immaculé, ses vêtements de marque et sa démarche élégante contre une coloration brune, un brin de mascara et des vêtements achetés en ligne alors qu’elle allaitait au beau milieu de la nuit. La couleur de son haut était jolie, au moins : une sorte de turquoise qui faisait ressortir les étincelles dorées de ses yeux. Et sa coupe permettait de cacher les derniers kilos qu’elle avait pris avant d’accoucher et dont elle semblait incapable de se débarrasser, qu’importait combien elle faisait de sport ou restreignait son régime alimentaire.

    Oui, les choses avaient bien changé. Mais elle ne le regrettait aucunement.

    Elle jeta un œil à sa montre, puis alla au salon récupérer son téléphone. Elle avait un rendez-vous galant ce soir, pour la première fois depuis la naissance de sa fille Camille, désormais âgée de trois mois. Une vague d’excitation mélangée à de la nervosité la traversa et lui noua le ventre. John était avocat, et il travaillait dans le cabinet installé au bout de la rue dans laquelle elle avait pris ses quartiers de détective privée. Elle avait été heureuse qu’il l’invite à sortir, enfin, après des mois de bonjour détachés et de conversations timides tandis qu’ils faisaient la queue à la boulangerie située entre leurs bureaux pour le déjeuner. Il était intelligent, drôle, et avait l’air vraiment gentil. Bon, il n’était pas franchement très charmant, mais elle avait déjà donné dans les bad boys ensorcelants, et elle savait comment ces histoires-là finissaient.

    Avec un enfant.

    Et elle désirait à présent une vie stable, prévisible et tranquille. C’était ce qu’il y avait de mieux pour l’avenir de Camille. Et pour le sien. Sa liaison avec Trevor lui avait permis d’obtenir ce qu’elle avait toujours désiré. Il aurait été inutile de douter de ses choix maintenant. D’autant qu’elle l’aurait sans doute repoussé, même s’il lui avait offert davantage à l’époque. Sans parler du fait qu’elle et Trevor Daniels avaient conclu un accord. Un contrat. Il lui avait donné un enfant, et elle, sa liberté. Chacun avait rempli sa part du marché.

    Fin de l’histoire.

    Maria souleva la pile de bodys qui trônait sur le canapé dans l’espoir d’y trouver son téléphone. Il devait bien être là, quelque part. La baby-sitter qu’elle avait engagée aurait déjà dû être là, et elle allait être en retard à son rendez-vous avec John si elle ne partait pas bientôt. Heureusement, Camille était repue et dormait à poings fermés dans son berceau, si bien qu’elle n’avait au moins pas à s’inquiéter de ça.

    Elle trouva son téléphone entre deux coussins et elle l’alluma en le récupérant. Ce n’est qu’alors qu’elle constata que Cindy, son assistante dont la fille devait garder Camille ce soir, l’avait bombardée de messages. Visiblement, la fille de Cindy avait attrapé la grippe et elle n’allait pas pouvoir venir.

    Maria ignorait s’il fallait qu’elle se mette à rire ou pleurer. Une part d’elle était déçue de ne pas pouvoir discuter avec un adulte et manger quelque chose qu’elle n’aurait pas préparé pour une fois. Mais au fond, elle était aussi quelque peu soulagée de pouvoir rester à la maison pour se reposer, sans être forcée de faire attention à ses manières et de sourire à un homme avec lequel elle ignorait même si elle voulait avoir une relation.

    Un soupir aux lèvres, elle se laissa tomber sur les coussins moelleux du canapé, l’odeur de son adoucissant emplissant ses narines, et elle appela John pour lui apprendre la nouvelle. Bien sûr, il fut parfaitement agréable, ce qui ne fit qu’ajouter à sa culpabilité de préférer rester seule ce soir.

    Dire qu’elle avait été populaire au lycée ! Le genre de filles que tout le monde connaissait et adorait.

    Mais elle n’était à présent plus que la mère de Camille. Point à la ligne.

    Bien sûr, sa vie entière ne tournait pas autour de sa fille. Elle avait une carrière, et elle adorait son travail de détective privée. Mais si elle en avait le choix, elle préférait passer chaque instant de son temps libre aux côtés de son bébé. Être devenue mère était un véritable rêve éveillé pour elle, une extase… même si cela pouvait se révéler fatigant de temps à autre.

    Après avoir raccroché, Maria fixa le plafond, le silence uniquement interrompu par le murmure de la télévision tandis qu’elle examinait ses options pour la soirée. Une adulte responsable aurait pris le parti de plier le linge sur lequel elle était affalée et de le ranger avant d’aller se débarbouiller, de mettre son pyjama et de se coucher à une heure décente. Elle pourrait aussi rester allongée là et s’endormir encore habillée et maquillée. Ou elle pouvait abandonner le linge, se préparer un sandwich, regarder un film, voire même lire un peu.

    Rah.

    Elle s’était imaginé sa vie bien plus trépidante à trente-et-un ans, même avec un enfant.

    Puis son ventre grommela, et sa décision fut prise. Ce serait le sandwich.

    Elle venait de se lever lorsque des coups frappés à la porte interrompirent son programme.

    Les battements de son cœur s’affolèrent, et ses muscles se tendirent. Elle avait annulé son rendez-vous. Sa baby-sitter ne viendrait pas. Alors qui cela pouvait-il être ?

    Sa qualité de détective privée voulait qu’elle gagne sa vie en exposant les secrets de tous au grand jour. Des secrets que certains préféreraient laisser enterrés. Ainsi, sa propre sécurité était la première priorité de Maria. Elle était sur liste rouge, et quiconque la connaissait savait qu’il ne valait mieux pas passer chez elle sans l’avoir prévenue au préalable. Elle fixa la porte d’entrée lorsqu’on y frappa de nouveau. Elle n’attendait personne, ce soir-là. Et qui que ce fût, cette personne insistait. Son regard se posa sur le tiroir verrouillé de son bureau dans lequel elle gardait son Glock. Bien qu’elle ne se sache pas nécessairement menacée, son travail voulait qu’elle redoute la vengeance.

    Lentement, Maria se dirigea vers la porte d’entrée en priant pour que l’invité inattendu ne réveille pas Camille. La dernière chose qu’elle voulait était que cette personne sache qu’elle avait un nourrisson. Elle se fichait bien de risquer sa vie au quotidien. Mais il était hors de question qu’elle risque celle de son enfant.

    Elle longea le mur et souleva le coin du rideau qui couvrait la fenêtre la plus proche de la porte en espérant identifier l’intrus. Et alors qu’elle scrutait les ombres, Maria y vit la dernière personne qu’elle s’attendait à croiser de nouveau un jour.

    Un juron sur les lèvres, elle déverrouilla sa porte qu’elle ouvrit brusquement avant de marmonner d’un ton agacé :

    – Trevor Daniels, qu’est-ce que tu fous ici au juste ?

    CHAPITRE DEUX

    – M oi aussi, je suis ravi de te voir, ma belle, dit Trevor.

    Ce vieux surnom affectif lui échappa avant même qu’il ne puisse le retenir. Il n’avait aucun droit de l’appeler ainsi. Et à en juger par son regard assassin, Maria était du même avis. L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait même le laisser entrer. Il l’observa avec attention dans l’éclairage tamisé. Elle était différente de la dernière fois où il l’avait vue. Plus sensuelle, plus naturelle. Ses courbes étaient aussi plus prononcées. Bref, elle était splendide.

    Chaque fois qu’il songeait à elle, il avait tendance à imaginer la gamine qu’il avait connue au lycée, celle qui lui faisait frôler la crise cardiaque tant elle était ensorcelante. Mais elle avait depuis longtemps abandonné cette fille-là. Même la femme élégante et confiante avec laquelle il avait couché avant d’être déployé en Afghanistan avait disparu. Elle avait été remplacée par cette étrangère avec le visage de Maria, une version légèrement plus rondouillarde et moins apprêtée, adoucie par la maternité. Et cela lui allait profondément bien.

    Waouh. Trevor se hâta de faire taire cette pensée. Il était venu parce qu’il avait besoin d’un service, pas pour tirer un coup. Encore. Il se maudit en silence. Reprends-toi, boulet.

    Il ne manqua pas de remarquer ses cheveux ébouriffés et le mascara qui avait légèrement coulé au coin de ses yeux. Le cœur de Trevor manqua un battement. Oups. Peut-être n’était-elle pas seule.

    Il n’avait pas franchement imaginé cette possibilité lorsqu’il avait mis ce plan sur pied. Ce qui était stupide, supposa-t-il. Il avait rapidement tourné la page après leur brève histoire, et il aurait été logique que Maria en ait fait autant. Il inspira doucement pour ignorer cette idée qui lui pinçait le cœur.

    – Alors, tu ne m’invites pas à entrer ? demanda-t-il enfin.

    Il jeta un œil au canapé vide derrière elle, et aux piles de linge abandonnées çà et là. Bon, elle n’était visiblement pas avec un autre homme. Et il s’en sentit bien plus soulagé qu’il ne l’aurait dû.

    – Je t’en prie, j’ai besoin de ton aide, ajouta-t-il.

    Le fait de devoir jouer sur ses sentiments était déplacé, il le savait. Mais il était désespéré, après tout.

    Trevor se retourna brusquement en entendant le gravier crépiter derrière lui. Il n’aimait pas rester à découvert aussi longtemps, pas dans sa situation. Il vit un raton laveur s’éloigner en courant dans l’éclairage faiblard du lampadaire sur le trottoir, et ses battements de cœur affolés s’apaisèrent bientôt.

    Puis il se tourna de nouveau vers Maria, dont le regard était braqué sur lui, ses splendides yeux verts aux étincelles dorées le scrutant d’un peu trop près à son goût. Son expression était un mélange de méfiance, de colère et de curiosité dévorante, et il ne pouvait que comprendre ce qu’elle ressentait. Leur fille était là, quelque part. Ce bébé qu’il n’avait jamais vu, et qu’il avait accepté de ne jamais contacter. Il comprenait les réticences de Maria, bien sûr, mais il ne leur voulait pas de mal. Il avait simplement besoin d’un endroit où se cacher jusqu’à ce qu’il puisse reprendre sa vie en main et découvrir qui s’efforçait de lui tendre un piège.

    Mais ses espoirs diminuaient à mesure qu’ils restaient là, figés dans le silence, à se fixer l’un l’autre. Oui, il avait fait une erreur en venant ici. Il lui marmonna des excuses en tournant les talons mais s’arrêta lorsqu’il l’entendit l’appeler.

    – Entre, mais je te jure que si tu tentes quoi que ce soit, je n’hésiterai pas à te mettre une balle. J’ai un flingue chargé à l’intérieur, et je n’ai pas peur de m’en servir.

    Trevor ravala un sourire face à sa véhémence. Il avait toujours adoré les femmes fortes et sûres d’elles.

    – Merci. Je ne te causerai pas de problème, c’est promis.

    Elle s’écarta pour le laisser entrer et il pénétra à l’intérieur, la douce odeur de rose et cannelle de Maria emplissant aussitôt ses narines. Bon, peut-être certaines choses n’avaient-elles pas changé, après tout. Il s’arrêta dans l’entrée tandis qu’elle refermait et verrouillait la porte derrière lui, puis elle le mena au salon.

    Maria débarrassa le canapé pour qu’ils puissent s’y asseoir, après quoi elle le dévisagea, les bras croisés. Sa position ne fit que mettre sa poitrine généreuse en valeur, ses seins plus lourds encore que dans ses souvenirs, et il revit aussitôt leurs corps entrelacés sous les draps, chacun perdu dans l’autre. Il grommela en s’efforçant de faire taire cette image. C’était stupide. Ils avaient un accord. Et il avait rempli sa part du marché, tout comme elle. S’il était venu ce soir, c’était avant tout pour demander l’aide d’une amie et d’une détective, pas pour une nouvelle nuit de plaisir. Alors pourquoi diable était-il incapable de se concentrer ? Il était célibataire depuis trop longtemps, voilà tout. C’était cela. D’ailleurs, sa vie était bien assez compliquée pour qu’il y rajoute une relation amoureuse. Pas avant qu’il n’ait lavé son nom. Pas avant qu’il ait retrouvé son honneur.

    – Tu ne m’as toujours pas dit ce que tu voulais Trevor, murmura-t-elle. Et ne parle pas trop fort, Camille dort.

    Camille. C’était donc ainsi qu’elle avait choisi d’appeler leur enfant. Ce nom lui plaisait.

    – Camille, hein ?

    Il frotta ses cheveux d’ébène coupés courts qui commençaient tout juste à repousser. Ce n’était pas un choix délibéré, mais il s’en trouvait soulagé. Il valait mieux changer son apparence. Trevor balaya la pièce du regard, son sol et ses meubles jonchés de jouets, de linge et de bazar. Il y voyait beaucoup de jaune et de blanc. C’était très… différent. Rien à voir avec son service à l’armée.

    En parlant de l’armée…

    – Euh, ouais.

    Il se dirigea vers le canapé pour s’y asseoir mais il se figea après avoir marché sur un jouet de vache qui meugla bruyamment en réponse.

    Maria grimaça, et il retint son souffle en priant que leur fille ne se réveille pas. Rendre son ancienne amante furieuse ne l’aiderait pas à gagner des points auprès d’elle, et il avait désespérément besoin de son aide. Après quelques secondes d’un silence tendu, il poussa un soupir et se laissa tomber sur le canapé en gardant un œil sur ses pieds pour s’assurer de ne plus marcher sur d’autres animaux de ferme en caoutchouc. Ces trucs étaient aussi mortels qu’une mine, bon sang. Maria vint s’asseoir à côté de lui et elle attendit qu’il s’explique en le fixant. Il déglutit avant de se mettre à plaider son cas.

    – Écoute, je sais que ne devrais pas être ici. Nous étions convenus de ne plus avoir de contact une fois que tu serais enceinte, mais je ne savais pas où aller.

    Maria haussa un sourcil, mais elle ne répondit pas.

    – Quelque chose s’est passé lors de ma dernière mission. Quelque chose de terrible. Les détails sont classifiés, mais je peux te dire que mon unité de Marines avait été envoyée collecter des informations au sujet d’un trafiquant d’armes international. Nous avions réussi à obtenir des documents que nous téléchargions sur un Cloud depuis une planque quand il y a eu une explosion. Mon capitaine a été tué avant la fin du téléchargement. Une fois rentrés, j’ai assisté au débriefing comme d’habitude, en pensant qu’on me demanderait ce qui était arrivé au reste des informations que nous avions rassemblées, mais ils ont commencé à me cuisiner au sujet de la mort de mon capitaine. Comme s’ils pensaient que c’était moi qui avait posé la bombe ou un truc du genre. Sauf que je n’ai rien fait. Je peux te le jurer, je suis innocent. Je n’ai tué personne. Mais je crois qu’ils essaient de me faire porter le chapeau pour que l’armée passe l’éponge sur la mission ratée. J’ignore pourquoi, mais j’ai bien l’intention de le découvrir.

    Maria inspira profondément, puis elle répondit, la voix tendue :

    – Et tu penses que je peux t’aider ? Je ne peux pas franchement me permettre de me mettre en danger en ce moment. Je dois m’occuper de notre fille.

    – Je ne te demande pas de faire quoi que ce soit de dangereux. J’aimerais t’engager pour m’aider à découvrir la vérité, c’est tout.

    Il poussa un soupir en prenant un body avec lequel il joua pour calmer ses nerfs. Il était si petit, si doux. Bien loin de l’horrible réalité à laquelle il devait faire face chaque jour. Il n’aurait jamais dû venir ici, mais il était trop tard pour reculer à présent.

    – Je t’en prie. J’ai besoin d’une personne de confiance à mes côtés. Quelqu’un qui voudra bien croire qu’on m’a piégé. On se connaît depuis qu’on est gosses, ma belle. Tu sais que je ne ferais jamais une chose pareille. Jamais. Je suis loyal au point que c’en est un défaut. Jamais je ne chercherais à rendre justice moi-même.

    Elle plissa les yeux.

    – Pourquoi ils t’ont laissé partir s’ils pensent que tu as commis ce meurtre ?

    Il posa le body plié avec soin.

    – C’est justement ce qu’il faut que je découvre. S’ils avaient vraiment quelque chose contre moi, de vraies preuves ou même des preuves fabriquées, ils m’auraient jeté en cellule. Ils ne m’auraient pas relâché. Mais ça ne veut pas dire que je suis blanchi pour autant. Pour ça, il faudrait que je découvre qui est le véritable coupable. Ce qui s’est vraiment passé lors de cette mission, qui a tué mon capitaine et pourquoi. Sinon, ils ne me lâcheront pas, et je n’aurai peut-être pas autant de chance la prochaine fois qu’ils me tomberont dessus.

    Maria prit le body qu’il venait de poser et elle le déplia avant de le replier avec soin de ses mouvements gracieux.

    – Je

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1