Les vacances enfin ! C’est tout ce que demandait Cécile : une pause, recharger les batteries, changer de rythme, ne plus retourner au bureau, couper un peu les ponts avec ses collègues, surtout ça oui. Elle avait besoin de respirer, de changer d’air ! Il lui était de plus en plus difficile de les supporter. Ils étaient gentils, dans le fond, et il lui arrivait de bien rire avec Martine, mais à force de les voir chaque jour, elle arrivait à saturation. D’autant que le nouveau directeur commercial, Christian, débarqué le mois dernier, était un peu étrange. Sa façon de venir dans la salle de pause et d’écouter sans rien dire, ou de traîner derrière son bureau pendant le briefing, elle lui trouvait une drôle de présence… Un peu trop présent, justement, à la limite du désagréable. Bon, il fallait avouer que mis à part deux ou trois formules de politesse, ils n’avaient pas encore beaucoup échangé. Il y a des gens comme ça, sans savoir pourquoi, on a une mauvaise impression, quelque chose ne passe pas.
Cela n’avait plus d’importance : trois semaines de détente, enfin ! Le temps étalé devant soi comme une plage de sable fin. Elle s’était déjà imaginé tout un programme : détente, lecture, jardin, cinéma, sport, shopping. Peut-être qu’elle irait à Toulouse voir cette exposition qui lui faisait envie depuis si longtemps et puis surtout, il y avait Corinne, à Marseille, sa sœur, qui n’avait que des qualités. Elle était rigolote comme tout, pleine d’énergie, ses deux enfants étaient adorables, sans parler de la villa près de la mer. Et puis son groupe d’amis était super, en particulier Simon, mais silence radio, c’était juste pour s’amuser, tout devait rester secret.
Ce soir-là, Cécile s’endormit alanguie, allongée parmi tous ses projets qu’elle caressa avec plaisir jusqu’à sentir, enroulée au fond du ventre, une petite pelote de désir, qu’un félin malin déroula dans ses rêves. Elle se réveilla, troublée par ce rêve pimenté.
Elle rit en pensant à ce dont l’inconscient était capable. Tout de même, Simon, d’accord, elle comprenait. Mais que