D’amour et de mort
Quand il a fait la connaissance de Mélanie, trois mois plus tôt, elle lui a semblé être une jeune femme plutôt discrète. D’ailleurs leur liaison s’est développée dans le secret le plus total, comme il le souhaitait. Antoine est marié à une femme riche dont il n’a nullement l’intention de se séparer, et cette prudence dont ils ont fait preuve est un impératif auquel il tient absolument. Quand ils se retrouvent, c’est toujours dans la petite maison de Lozari où demeure Mélanie, un petit village au nord de L’Île-Rousse, en direction de Saint-Florent. Jamais de sortie ensemble, hormis pour des promenades dans la nature, forêts ou plages, sans témoin. Ne pas risquer de rencontrer fortuitement une connaissance, d’être reconnus par un voisin ou une relation quelconque.
C’est pourquoi aujourd’hui le comportement de sa maîtresse le sidère.
Depuis vingt minutes, elle l’insulte et le menace, hurle sa colère, dicte ses exigences.
– Je t’ai demandé de choisir entre elle et moi, et crois bien que ce ne sont pas des paroles en l’air. Tu ne m’as pas prise au sérieux. Je ne le supporte plus. Je ne veux plus être le coup d’un soir, ni même la fille que tu viens sauter quand tu en as envie…
– Mais… ma chérie… tu sais bien que ce n’est pas le cas ! Je tiens à toi ! – C’est ça, prends-moi pour une idiote en plus ! Si tu tiens à moi, prouve-le : quitte ta femme.
Antoine ne peut pas – et ne veut pas – renoncer à Audrey. Ce qu’il possède, c’est à Audrey qu’il le doit – ou au père de celle-ci plus exactement.
S’il part, s’il demande le divorce, il n’aura plus rien, comme prévu par le contrat de mariage. De toute façon, il n’a jamais rien promis à Mélanie et, dans ce moment de crise, il se fiche totalement de cette fille ! Ce n’est pas sa faute à lui si elle s’est fait du cinéma ! Il regrette
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