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Un été Texan
Un été Texan
Un été Texan
Livre électronique234 pages2 heures

Un été Texan

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À propos de ce livre électronique

Que se passe-t-il lorsque des secrets s’éventent et que des mensonges sont découverts ? Et jusqu’où iront Riley et Jack pour jouer les entremetteurs ?

Riley et Jack Campbell-Hayes vont bien. Jack développe les activités du Double D, Riley est proche de concrétiser son premier contrat éthique, et Hayley a presque dix ans. Elle est heureuse comme tout dans sa nouvelle vie.

Jack engage Robbie comme bras droit, même si l’homme se remet d’une grande perte. De son côté, le flamboyant et espiègle ami photographe de Riley, Eli, décide que le Double D est l’endroit parfait pour une séance de shooting photo sur le thème des cowboys. Eli a des secrets, dont même Riley ignore tout. Pourtant, en dépit de ce qu’il cache, il tombe amoureux de Robbie au premier regard. Tout le monde, hormis Robbie, voit à quel point Eli est parfait pour lui.

Avec pour toile de fond vingt modèles masculins à moitié nus sur la propriété du Double D, une lutte pour la formation d’un consortium pétrolier qui ne laissera aucune chance à Riley, Un été texan est l’histoire d’un été brûlant, avec un rodéo gay, une bagarre de bar au Rusty Nail et un amour entre deux hommes qui se renforce chaque jour.

LangueFrançais
ÉditeurRJ Scott
Date de sortie14 janv. 2021
ISBN9781785642258
Un été Texan
Auteur

RJ Scott

RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.

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    Aperçu du livre

    Un été Texan - RJ Scott

    Chapitre Un

    — Riley, peux-tu essayer de trouver Jack ? demanda Donna.

    De manière sous-jacente, ses paroles étaient un plaidoyer pour que Riley contienne l’humeur de Jack. Inutile d’être un génie pour savoir que Jack Campbell-Hayes ne prenait pas toute cette histoire de mariage aussi bien qu’il le prétendait. Jusqu’à la veille, Jack avait été ce type grognon qui avait accepté avec autant d’élégance que possible que le mariage soit célébré. Puis il s’était passé quelque chose la veille.

    Personne ne savait exactement quoi. Riley lui-même ne comprenait pas complètement ce qui se tramait dans la tête de Jack. La veille, il s’était fermé comme une huître et avait totalement refusé de parler. Riley savait que Jack était heureux pour sa mère ; il ne parvenait tout simplement pas à dépasser la différence d’âge et d’argent. Donna le savait. Bon sang, le pauvre Neil Kendrick, le futur mari de Donna, le savait.

    — Il était ici il y a une minute, dit Riley.

    Il regarda en direction de la porte de la cuisine, vers le chaos organisé se trouvant derrière la fenêtre, à l’avant du Double D. Sa recherche de la silhouette familière de son mari se révéla infructueuse. Il n’y avait aucun signe de Jack.

    — Où est Neil ? s’enquit-il.

    Donna secoua la tête, et Riley souhaita ne jamais avoir posé la question. Ce qui se passait entre Jack et Neil était quelque chose qu’elle n’avait pas besoin de ressasser le jour de son mariage. Donna posa une main douce sur le bras de Riley et, instinctivement, il l’attira plus près pour la prendre dans ses bras. Elle sentait le soleil et la maison, son parfum l’emplissait de calme. Vêtue d’un peignoir, elle n’était pas dans sa tenue de mariage ou quel que soit ce qu’elle porterait aujourd’hui, et ses cheveux étaient remontés en un chignon au sommet de sa tête. Reculant, il songea n’avoir jamais vu quelqu’un de plus beau que la femme ayant offert Jack Campbell au monde.

    Son travail, en cette belle journée de Saint-Valentin, était de maintenir la paix. Bien que Jack et Neil aient conclu une sorte de promesse tacite de ne pas se battre, cela ne signifiait pas que le mari colérique de Riley n’était pas quelque part, relâchant la tension sur un pauvre traiteur sans méfiance.

    — Je vais le trouver, promit-il.

    — Tout va bien ici ?

    Donna et lui se tournèrent en même temps pour faire face à une Beth inquiète. Emily, sa fille, lui serrait fermement la main. Emily, qui marchait désormais – avec autant d’insolence que son oncle Jack – était une bouffée d’air frais dans la pièce. Donna prit immédiatement sa petite-fille dans ses bras, la serrant jusqu’à ce qu’elle glousse sans retenue.

    — Mamie, tu viens ?

    Riley se retourna aux paroles d’Hayley. La voix de sa fille était si familière, si douce, qu’il ne put retenir l’élan d’amour pour la fillette de neuf ans qui s’était chargée de préparer sa grand-mère pour son mariage.

    — Coucou, ma puce, lança Riley.

    — Papou, tu ne devrais pas être ici, dit-elle.

    Riley leva les mains en signe de défense.

    — Je pars, je pars.

    D’une manière ou d’une autre, Beth entraîna Hayley, pendant que Donna guidait Emily hors de la cuisine vers le petit salon. C’était l’endroit où se préparaient les demoiselles d’honneur.

    Avec un soupir, Riley quitta la cuisine et sortit, descendant les marches à l’avant de la maison. Il observa minutieusement la zone, sans parvenir à repérer l’imposante silhouette de son mari. Cependant, il repéra Neil, celui-ci se tenait sur le côté avec un groupe de gars. L’homme paraissait sain et sauf, alors Riley supposa que Jack n’était pas dans cette direction. Il fit signe à Josh, qui se trouvait de l’autre côté de la cour à faire les cent pas tout en fixant des petits cartons dans sa main. Riley se faufila parmi les traiteurs et les invités pour rejoindre son beau-frère.

    — As-tu vu Jack ? demanda-t-il.

    Les yeux de Josh s’écarquillèrent à la question. Il jeta un œil derrière lui, là où se tenait Neil. Il se détendit visiblement en constatant que le futur époux était toujours là et que Jack ne lui avait pas fait mordre la poussière. La difficile trêve entre Jack et Neil avait été de plus en plus souvent mise à l’épreuve à mesure que le mariage approchait.

    — Il a dit quelque chose tout à l’heure au sujet des traiteurs et de leurs camionnettes bloquant les chevaux à l’intérieur.

    — C’est vrai ?

    — De quoi ?

    Josh était distrait. Être l’homme chargé de conduire sa mère à l’autel n’était pas facile pour lui, il était particulièrement nerveux.

    — Qu’ils bloquaient les chevaux ?

    — Non, répondit Josh en fronçant les sourcils. Ils sont de l’autre côté de la nouvelle grange.

    Tournant les talons, Riley se dirigea vers le seul autre endroit où il pensait pouvoir trouver son mari. Marchant vers la vieille grange – leur grange –, il fut soulagé de voir la silhouette immobile de Jack appuyé contre le vieux mur de l’étable, la tête penchée en arrière, les yeux fermés.

    — Jack ?

    Riley avala la courte distance entre eux jusqu’à ce qu’il soit en face de lui. Son mari était habillé, prêt pour le mariage, il était absolument magnifique. Il avait de la chance que Riley soit en mission, sans quoi il l’aurait débarrassé de ses vêtements dans l’instant.

    Le costume gris clair était parfaitement ajusté sur Jack, la veste retombait à merveille sur ses larges épaules. La boucle de ceinture de style Western était la seule concession au cowboy que Riley pouvait noter. Glissant un doigt sous la ceinture, il se pencha vers l’homme qui possédait son cœur et tout ce qui se trouvait autour. Jack s’était rasé, mais ce n’était qu’une question d’heures avant que le chaume n’assombrisse sa mâchoire et la chaleur faisait retomber ses cheveux foncés indisciplinés autour de sa tête. Riley aimait ces cheveux et ce chaume ; la brûlure de sa barbe contre sa peau quand ils faisaient l’amour était exquise. Jack leva sur lui ses yeux bleus de la couleur d’un ciel sans nuage du Texas en une question muette, et Riley sourit, rassuré.

    — Pourquoi te caches-tu ? demanda Riley.

    Jack l’attira pour combler les derniers centimètres jusqu’à ce qu’il supporte le poids de son mari. Il avait mis de l’après-rasage, et d’aussi près, Riley put voir une petite entaille sur la peau bronzée de sa pommette bien dessinée. Avec précaution, il déposa un doux baiser sur la marque.

    — Je ne me cache pas, dit Jack d’une voix traînante.

    — Tu te caches, contredit Riley.

    Il connaissait trop bien sa moitié.

    Jack haussa les épaules, mais resta silencieux. Ce n’était pas bon signe. Un Jack fermé comme une huître et ne parlant pas était la recette pour un désastre.

    — Jack ? Parle-moi.

    Riley utilisa sa main libre pour prendre la joue de Jack en coupe, il la pressa davantage quand son mari tourna légèrement la tête à la recherche de son contact. Il y avait quelque chose dans ses yeux bleutés… de l’incertitude peut-être ?

    — Neil est venu me voir hier avec un contrat prénuptial, il voulait que j’y jette un œil.

    Riley n’était pas surpris. Jack ne s’inquiétait pas seulement de l’écart d’âge entre sa Donna et le jeune vétérinaire, mais aussi de tout l’argent et des biens au nom de sa mère auxquels l’homme aurait accès en tant que nouveau mari. De son côté, Riley pensait que Neil était un bon gars ; l’homme aimait Donna à la folie, malgré leurs vingt années de différence.

    Riley jura intérieurement. Entre Jack développant l’aspect formation des chevaux sur le Double D et lui s’impliquant davantage dans le dernier projet Hayes Oil, ils s’étaient perdus de vue au cours des derniers jours. Bon sang, s’il avait été là quand Neil était venu parler à Jack, alors peut-être qu’il aurait pu résoudre ce problème.

    — Un contrat de mariage est une bonne chose. N’est-ce pas ?

    Riley se pencha un peu plus, se sentant à sa place quand Jack entoura sa taille de ses bras, ses deux grandes mains compétentes reposant sur le bas de son dos. Il pouvait sentir le mouvement des muscles de son amant dans sa large poitrine, et peu importait qu’une centaine de personnes soient à seulement dix mètres sur le côté de la grange ; il désirait vraiment Jack.

    — Non, répondit simplement Jack. Il m’a parlé, il était sur la défensive, et j’ai essayé de lui dire que j’avais confiance en ma mère et en ses choix, mais il n’a pas écouté. Il n’a pas cessé de me répéter de lire le contrat de mariage et de me dire que je devrais le montrer à mes avocats pour qu’ils l’examinent afin de m’en assurer.

    — Il ne pouvait qu’être sur la défensive, Jack. Il sait ce que tu penses de lui.

    — Et s’il se trompait ?

    — Il se trompe ?

    Riley ne parvenait pas à suivre ce changement de direction.

    — Et si j’avais l’impression qu’il était bon pour maman et que j’appréciais même un peu ce gars ?

    Riley regarda Jack mordiller nerveusement sa lèvre inférieure. Cela ne ressemblait pas à Jack. Jack connaissait sa place dans le monde, il était certain de ses sentiments. Il n’oscillait pas d’un point de vue à un autre ; il avait des opinions tranchées.

    — Que dit le contrat prénuptial ? s’enquit Riley, estimant préférable de se concentrer sur ce sujet.

    — Que ce serait à moi, Beth ou Josh d’approuver tous les mouvements financiers avec maman, qu’à tout moment, chacun de nous pourrait demander un audit indépendant sur son argent.

    Jack arrêta de parler, penchant sa tête en avant pour poser son front sur la poitrine de Riley.

    — C’est une mauvaise chose ?

    — Oui, répondit la voix étouffée de Jack. Tout ce que je veux pour ma mère, c’est un homme fort qui s’occupera d’elle et la rendra heureuse. S’il signe cet accord, tout ce qu’il restera c’est un demi-homme sans contrôle sur sa vie avec des beaux-enfants qui ne lui font pas confiance. Ça donne l’impression que nous ne faisons pas confiance à maman pour savoir ce qu’elle veut et bon sang…

    Il releva la tête, ses yeux étaient pleins de feu

    — …connais-tu une femme quelque part qui soit plus forte que Donna Campbell ?

    Riley secoua négativement la tête.

    — Alors, que s’est-il passé ensuite ?

    — Il a prononcé ce discours selon lequel il voulait juste que maman soit heureuse et m’a laissé les papiers. Il les a signés. Tout ce que j’ai à faire c’est de les signer, faire en sorte que Beth et Josh le fassent, et ensuite, nous pourrons faire valider le tout. Il a supposé que c’était ce que je ferais, puis il m’a serré la main et a dit qu’il était fier de faire partie de notre famille.

    — L’as-tu fait valider ?

    — Non. Je ne l’ai pas montré à Josh ou à Beth, je n’ai même pas signé ce putain de truc. Comment pourrais-je faire ça et continuer à regarder maman en face ?

    — Attends, donc tu n’as pas signé, tu penses que Neil est bon pour ta mère et tu lui fais confiance.

    Avec un gémissement, Jack reposa son front contre la poitrine de Riley. Il y eut un « putain » murmuré et Riley réfléchit à ce qu’il devait dire à présent. Maudit soit son mari obstiné.

    — D’accord, cowboy. Où sont les papiers ?

    — Danslecamion, marmonna Jack sans détacher les mots.

    — Récupère les papiers, puis prends une décision. Signe et c’est fait, ou ne signe pas et dis à Neil ce que tu penses vraiment.

    Riley regarda sa montre.

    — Il reste trente minutes avant le début de la cérémonie, c’est bien assez pour te sortir la tête du cul et arranger les choses.

    Jack gémit à nouveau, faisant sourire Riley. Son cowboy était peut-être un sacré têtu, mais Jack savait ce qu’il devait faire. Il releva la tête, mais, cette fois, l’inquiétude avait été remplacée par un autre sentiment… une émotion motivée par la pression d’un sexe dur et très intéressé contre la cuisse de Riley. Jack haussa les sourcils.

    — Avons-nous le temps pour…

    — Non, répondit catégoriquement Riley.

    Autant il souhaitait débarrasser Jack de son costume et se pencher contre la barrière la plus proche, autant ils avaient des choses bien plus importantes à faire.

    — Pas même une…

    — Non.

    — Tu es un sale enfoiré, Riley Campbell-Hayes, râla Jack sans conviction.

    — C’est pour ça que tu m’aimes, rappela Riley avec un sourire suffisant. Tu as une demi-heure.

    Jack détestait quand Riley avait raison. Inévitablement, Riley avait toujours curieusement raison quand Jack sortait de ses phases d’obstination butée. L’enfoiré.

    Il se réajusta, remarquant l’éclat de chaleur dans les yeux de Riley. Si seulement ils avaient eu plus de temps, tomber à genoux et arracher un orgasme bruyant et salissant à son mari en costume auraient été tout en haut de sa liste.

    Gloussant, il attira Riley contre lui pour un baiser, un échange comportant une promesse pour plus tard. Se séparant, Jack alla chercher les papiers dans son camion. Les tenant fermement dans sa main, il retourna dans la foule pour trouver son presque-futur quoi que ce soit. Certainement pas beau-père, mais quelque chose d’un peu plus officiel que le gars qui réchauffait le lit de sa mère la nuit.

    Il vit les yeux de Neil s’écarquiller lorsqu’il s’approcha et la culpabilité lui noua le ventre. L’homme était en compagnie de plusieurs gars, deux en costume et un habillé en parfait cowboy du dimanche. Beau mec, bâti comme une armoire à glace, avec de courts cheveux blonds et des yeux bleu sombre. Celui-ci fit un pas prudent en avant pour se rapprocher de Jack. Il n’était pas réellement entre Jack et Neil, néanmoins c’était une position suffisamment significative. Ils se tinrent face à face pendant quelques secondes, il était humiliant de penser que ce cowboy ressentait le besoin de protéger Neil de lui.

    — Tout va bien ? finit par demander Neil.

    — Pouvons-nous parler ? s’enquit Jack formellement.

    Les deux hommes en costume s’éloignèrent, laissant Neil et le cowboy devant lui.

    Neil secoua la tête.

    — S’il te plaît. Pas maintenant. Est-ce que ça peut attendre après ? pria-t-il en toute simplicité.

    Le cowboy fronça les sourcils aux paroles de Neil. Bon sang, qui ne le ferait pas ? Neil avait l’air résigné, bien que légèrement énervé. Si ce cowboy était un bon ami, il était probablement au courant de tout. Jack n’allait pas laisser ce mensonge perdurer.

    — Je voulais m’excuser pour mon comportement, déclara fermement Jack.

    Il savait que c’était son imagination, mais il avait l’impression que tous les yeux des invités attendant le mariage étaient braqués sur lui. Que se passe-t-il ? Il avait dit à Neil ce qu’il pensait de lui en public auparavant, ce n’était que justice de lui dire maintenant qu’il avait changé d’avis.

    — J’ai un cadeau de mariage pour toi.

    Il brandit la liasse du contrat de mariage à Neil, l’homme la fixa, une expression résignée sur le visage.

    — Merci, dit-il prudemment.

    Il ne saisit pas immédiatement les papiers. Jack les secoua un peu pour l’encourager à les prendre, ne comprenant pas immédiatement pourquoi l’homme ne les lui arrachait pas des mains. Puis la raison le frappa. Neil pensait probablement que c’était les documents signés et entérinés. Merde. Quand vais-je faire les choses correctement ?

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