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L'arbre à Souhait
L'arbre à Souhait
L'arbre à Souhait
Livre électronique229 pages3 heures

L'arbre à Souhait

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À propos de ce livre électronique

Il faut un vœu de Noël impossible pour que Bailey trouve l'amour éternel avec le meilleur ami de son frère.

À vingt-cinq ans et toujours vierge, Bailey a fait peu de rencontres et il est encore moins passé à l'acte concernant ses fantasmes privés de Kai, meilleur ami de son frère et star du hockey récemment retraité. Tout ce qu'il veut, c'est que Kai l'aime, mais après un été où la colère de Kai les a séparés, l'amour semble impossible.

Lorsque Kai rentre à Wishing Tree, il sait qu'il doit des excuses à tout le monde, mais surtout à l'homme qu'il aime. Il est convaincu qu'il peut être l'homme que Bailey mérite, et il doit lui montrer à quel point il a changé.

Le seul problème ? Bailey craint que ses secrets fassent fuir Kai, et Kai n'a plus beaucoup de temps pour convaincre Bailey que tomber amoureux commence par un souhait et peut se terminer par un pour toujours.

L'arbre à souhait est une romance de Noël MM qui prend place dans une petite ville, avec de la neige parfaite, des lumières scintillantes, un premier vrai baiser, un vierge timide avec un penchant pour la soie, un joueur de hockey à la retraite, et tous les sentiments de Noël.

LangueFrançais
ÉditeurRJ Scott
Date de sortie11 nov. 2022
ISBN9781785643644
L'arbre à Souhait
Auteur

RJ Scott

RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.

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    Aperçu du livre

    L'arbre à Souhait - RJ Scott

    Chapitre 1

    BAILEY

    À l’époque

    L’arbre à souhait était magnifique, une silhouette sombre qui me dominait dans un pâle ciel d’aube au milieu du parc. C’était magique pour moi quand j’étais enfant, un endroit où laisser un vœu au père Noël pour obtenir le cadeau que je désirais le plus, qui apparaissait ensuite comme par magie le jour de Noël. Il était là depuis plus longtemps que cette ville, les rues construites autour de lui, avec de la place pour le petit parc, où la fontaine déversait de l’eau de source, et pour le kiosque à musique, qui était perdu sous la neige dans le coin le plus éloigné. Personne ne connaissait vraiment l’histoire de l’énorme chêne, si ce n’est qu’à un moment donné, les habitants de Buchanan Springs avaient décidé de commencer à attacher des rubans aux branches en hiver et à faire des vœux.

    Il était devenu quelque chose de plus important : un haut lieu touristique. À tel point que la ville avait changé de nom en 1952, et l’existence florissante de Wishing Tree, dans le Vermont, devait tout à ce témoin silencieux du passage des années.

    — Je ne sais pas quel souhait faire, murmurai-je.

    Les mots résonnèrent dans le silence de la couverture neigeuse qui était tombée pendant la nuit. L’aube avait coloré le ciel avec le premier rougissement du lever du soleil, et je me trouvais là assez tôt pour être le seul sur place, fixant les branches puis la carte vierge dans ma main, ne sachant pas quoi écrire.

    Cela pourrait être le souhait le plus important que je ferais jamais.

    Plus important que le jeu de fabrication de bijoux que j’avais demandé quand j’avais dix ans, ou la peinture et les carnets de croquis que j’avais demandés à onze ans, voire la trousse de maquillage de théâtre que j’avais voulu quand j’en avais douze. Maintenant, à quinze ans, j’étais gay, à la recherche d’un sens à ma vie dans une petite ville, et désespérément amoureux du meilleur ami de mon frère.

    Et aujourd’hui, j’allais tout annoncer à ma famille. Pas au sujet de la personne dont j’étais amoureux, mais au sujet de qui j’étais. Gay. Différent. Anormal.

    — Écris juste les mots, Bailey, me réprimandai-je.

    Mais ces derniers ne venaient pas.

    J’étais terrifié à l’idée de la réaction de ma famille, de la façon dont les choses pourraient changer et, pire encore, s’ils m’aimeraient à nouveau un jour.

    Je souhaite que ma famille ne me déteste pas. J’aimerais ne pas me sentir si anormal dans ce monde.

    Le souhait devait être parfait. Qu’est-ce que je voulais plus que toute autre chose ?

    Kai Buchanan. C’était lui que je voulais.

    Une image de Kai se glissa dans mon esprit et je la laissai s’installer, habitué à penser à lui, parce qu’il consumait mes pensées éveillées et me suivait dans des rêves passionnés. Cela n’aidait pas qu’il soit en ville pendant quelques jours, une visite rapide dans sa famille avant de rejoindre les Albany Harriers et sa carrière de hockeyeur professionnel. Je l’avais vu trois fois, j’avais réussi à l’éviter à deux de ces occasions, ne sachant jamais quoi lui dire. Je me recroquevillai davantage dans mon manteau alors qu’une brise froide projetait la neige tombée et me la jetait au visage.

    Le bruit de pas qui s’approchaient sur le sentier glacé m’incita à avancer de quelques centimètres pour me cacher, espérant vainement que personne ne remarquerait mon manteau jaune vif, mais j’avais été repéré. Avec horreur, je vis que la personne qui me surprenait ici si tôt était celle que je ne voulais pas voir : Kai.

    — Ange ! Salut !

    Il se plia en deux, s’étirant, tournant toutefois son visage afin de pouvoir m’adresser un sourire. Ses yeux étaient d’une si belle nuance de caramel, proche de la topaze, et ses lèvres étaient pleines, roses et douces comme un oreiller. Il m’appelait Ange parce que, selon lui, mes cheveux longs, tout blonds et bouclés, me faisaient ressembler à un ange. J’aimais secrètement qu’il me nomme ainsi et il était le seul à le faire.

    — Salut.

    J’esquissai un geste maladroit de la main, la carte visible entre mes doigts, et, embarrassé, je l’enfonçai au fond de ma poche, en espérant qu’il ne l’avait pas remarqué.

    — Tu ajoutes un souhait ? demanda-t-il.

    Puis il sauta par-dessus un monticule de neige et se dirigea vers moi. Je crus que j’allais mourir sur place.

    — Je devrais le faire avant de partir, dit-il.

    Il souleva le couvercle de la boîte à cartes, posée à l’abri, et prit un stylo qu’il tapota sur la surface.

    — Je vais devoir un dollar à l’arbre. Je le rapporterai plus tard.

    Il leva les yeux vers l’arbre, comme s’il s’excusait auprès du squelette de branches.

    — Je ne sais pas quoi souhaiter, avoua-t-il, songeur, en me regardant en coin. Qu’est-ce que tu souhaites, toi ?

    Oh, Seigneur, ma langue était cent fois trop grosse pour ma bouche. Je ne pouvais pas lui révéler tous mes secrets ; je n’aurais pas su par où commencer. Je laissai échapper ce qui ressemblait à un couinement et, comme mes frères, il ne m’accorda pas de temps pour me permettre de répondre, parce qu’il savait aussi bien qu’eux que je ne parlais pas beaucoup, que j’étais timide.

    Il tapota le stylo sur sa lèvre, s’appuya sur la petite table à côté de la boîte de dons basés sur l’honnêteté et croisa les jambes au niveau des chevilles, fixant les branches en fronçant les sourcils.

    — Je suppose que je pourrais souhaiter que les Harriers aillent jusqu’à la Coupe, mais je ne veux pas tenter le sort.

    Il me jeta un coup d’œil et sourit. Ma poitrine devint si oppressée que j’oubliai comment respirer, mon inspiration avide d’air si dramatique.

    Il fronça les sourcils.

    — Est-ce que ça va ?

    Je hochai la tête. Il était si beau, et j’étais tellement dingue de lui que parler était difficile. Parler était impossible. Il me sourit, et son sourire fut ma perte. Je me reculai plus profondément dans ma cachette ombragée – juste un petit pas traînant –, mais tout était trop bruyant et la paix que j’avais trouvée sous l’arbre avait disparu. Mon espace sûr ressemblait plus à une prison, parce que j’étais figé sur place, et ce qui avait commencé comme un simple acte d’accrocher un vœu sur l’arbre se transformait maintenant en une incapacité pour moi à respirer.

    Merde. C’est arrivé vite.

    La sueur froide coulait le long de ma colonne vertébrale et je frissonnai, serrant mes bras autour de mon torse et ne levant pas les yeux vers Kai, au cas où j’en dévoilerais trop. Il avait été témoin de ces petites crises de panique depuis que j’étais tout petit, il ne me jugerait pas, mais je ne voulais pas être ce gamin stupide. Je voulais être confiant. Je baissai les yeux sur la neige et attendis qu’il fasse un commentaire, mais il était concentré sur le souhait, et j’avais de l’espace pour essayer de calmer la panique. Je n’avais pas du tout dormi la nuit précédente, sachant ce que j’allais faire aujourd’hui, comment je comptais avouer à ma famille que j’étais gay et comment je pourrais tout perdre s’ils ne comprenaient pas.

    Kai tapota son stylo contre la carte, je me concentrai sur le bruit rythmique et la profondeur rauque de sa voix parfaite.

    — Peut-être que je devrais souhaiter être appelé dans l’équipe des All-Star ?

    Il formula le dernier commentaire comme une question. J’émis un vague bourdonnement pour indiquer que j’étais d’accord, et à ce moment-là tout ce que je pouvais souhaiter était de voir le sol s’ouvrir pour m’avaler.

    — Non, c’est peu probable. Je pense que je vais juste souhaiter gagner le prochain match, annonça-t-il avec des tapotements supplémentaires.

    Puis il griffonna sur la carte tout en dardant sa langue au coin de sa bouche, avant d’enfiler un ruban dans un grand trou et de nouer son souhait à l’une des branches supérieures.

    — Voilà.

    Il tapota le vœu et tendit sa main vers ma carte en demandant :

    — Tu veux que je l’attache ?

    Non seulement il avait six ans de plus que moi, mais il mesurait aussi trente centimètres de plus, sexy et confiant avec ses cheveux noirs coupés en brosse, et si beau que j’avais envie de pleurer. Je le connaissais depuis toujours, sa sœur Brooke sortait avec mon frère aîné, Callum ; il était le meilleur ami de mon frère numéro deux, Lucas ; et il jouait au billard avec mon frère numéro trois, Duncan. Il me connaissait mieux que quiconque, et c’est là que ça allait se gâter, parce que comme je ne disais rien, il posa une main sur mon épaule et la serra.

    — C’est bon, Ange, tu le fais à ton rythme.

    Il s’éloigna de moi, s’étirant en touchant ses orteils.

    — Je te verrai après Noël.

    — Tu pars déjà ?

    Est-ce que j’avais l’air désespéré ? Je crois que j’ai l’air désespéré.

    — Ouais, plus tard dans la journée.

    — Oh.

    Les mots m’avaient déserté depuis longtemps. Merde. Merde. Merde !

    — Au revoir.

    Il se fraya un chemin sur la congère, et j’aurais aimé qu’il saute à nouveau parce que c’était sexy. Mais d’un autre côté, je ne voulais pas qu’il parte. Je voulais qu’il reste ici et qu’il me dise ce que je devais souhaiter. J’ignorais comment le formuler pour que les gens comprennent qui j’étais et ne me détestent pas pour mes secrets. Je ne voulais pas tout perdre. Je devais le dire à quelqu’un, je devais essayer de voir si je pouvais encore être aimé si mes secrets étaient révélés au monde.

    — Je suis gay, lâchai-je.

    Et j’aurais aimé ne pas avoir parlé du tout quand les mots dérivèrent jusqu’à lui.

    Il se tourna pour me faire face, alors que je continuais maladroitement avec la liste des choses que je voulais que les gens sachent :

    — Je suis gay, voilà, je l’ai dit. Gay. Et j’aime porter… je veux dire, j’ai cette soie que j’aime sentir sur moi tout le temps, et je la garde tout près, ça me fait me sentir…

    Sexy, spécial.

    — …bien. Je veux l’avoir contre ma peau. Je veux porter des culottes en soie, celles dont j’ai entendu parler, et je veux avoir un corset, c’est vraiment moulant, mais doux, et c’est la seule façon pour moi de prendre mon pied… merde… Je veux aimer toutes ces parties de moi-même et je suis terrifié à l’idée que ma famille me déteste, et que la ville ne comprenne pas, et que je n’arrive jamais à ce que quelqu’un accepte le vrai moi.

    Je relevai le menton et le fixai pour ajouter :

    — Et le pire de tout, je t’aime.

    La bouche de Kai s’ouvrit. Il n’avait pas l’air choqué par mon déballage ni dégoûté ni aucune des millions de choses haineuses et blessantes que je pensais voir. Mais alors que je l’observais intégrer tous les mots, il ne me prit pas immédiatement dans ses bras et ne m’embrassa pas non plus. Au contraire, il semblait confus et méfiant.

    — Oh, Ange.

    Il avait l’air résigné, vaincu, et après un moment d’hésitation, il reprit son chemin sur la neige jusqu’à moi. Il ne se jeta pas vraiment sur moi et ne répondit pas avec des vœux d’affection éternelle. L’humiliation commença à se répandre en moi.

    — C’est bon, déclara-t-il.

    — Ce n’est pas bon, parvins-je à dire en désespoir de cause, avant de plaquer mes mains sur ma poitrine. J’ai tout faux, tout est faux. Tu ne m’aimes pas, et pourquoi ne puis-je pas simplement être normal. Je ne suis pas normal à l’intérieur

    À ma grande honte, des larmes chaudes s’échappèrent, coulant sur mon visage froid, et je n’arrivai plus à reprendre mon souffle.

    — Viens là, Ange.

    Kai entra dans mon espace et me serra fort, me réconfortant comme si j’avais fait un cauchemar et que je venais de me réveiller. Il me berça et me dit des mots gentils.

    — C’est bien d’être qui tu es et d’aimer qui tu veux. Ne perds pas ton temps avec moi, d’accord ?

    Mon cœur se serra, et je m’écartai.

    — Et ta famille ? Ce sont de bonnes personnes, tu sais qu’elles te soutiendront à cent pour cent.

    Il me tapota l’épaule comme si j’étais un chien qui avait besoin d’une récompense.

    — Rien n’a besoin de changer, mais tu sais, tu pourrais vouloir garder certains de tes secrets pendant encore un moment, comme croire que tu as des sentiments pour moi et la soie, d’accord ? Mais la partie la plus importante, t’assumer, être gay, c’est juste toi et ils le comprendront.

    — Je ne crois pas avoir des sentiments pour toi, je sais que j’en ai.

    J’aimerais que mon cœur ne se brise pas. J’aimerais que Kai soit à moi. J’aimerais être plus le genre de personne qu’il pourrait serrer dans ses bras et aimer.

    — J’ai une petite amie, commença-t-il prudemment.

    — Mais tu as aussi embrassé un garçon.

    J’avais conscience d’avoir l’air désespéré.

    — Quoi ?

    Il regarda autour de nous, l’air effrayé.

    — Qui t’a dit ça ? Ce n’est pas vrai.

    Je baissai la voix pour lui répondre :

    — Si c’est vrai. Un homme dans une boîte de nuit. Je vous ai entendu en parler, toi et Lucas.

    Mon cœur battait fort.

    — Merde ! Tu ne peux le répéter à personne, dit-il d’un ton plein d’urgence.

    Il se pencha pour pouvoir chuchoter ses peurs.

    — Personne d’autre que Lucas n’est au courant. C’est un secret, d’accord ? Personne dans l’équipe ne le sait, OK ? Tu ne peux le répéter à personne. Jure-le-moi.

    — Je n’en parlerai pas, je ne le ferais pas…

    Il avait une expression si accusatrice, comme si j’avais fait quelque chose d’horrible, et je détestai ce que ça me faisait ressentir.

    — Désolé, je sais que tu ne le ferais pas. Merde !

    Il serra les poings à ses côtés, combattant clairement quelque chose que je ne pouvais pas comprendre.

    — Je dois garder mon secret, mais tu n’as pas besoin de garder le tien. Je sais que c’est deux poids deux mesures, mais…

    Il se trouva à court de mots.

    — Nous avons tous les deux des secrets, dis-je doucement, les larmes me piquant les yeux.

    — Mais le mien pourrait ruiner ma carrière, et je ne veux pas en arriver là.

    — J’aurai bientôt seize ans, je pourrais venir à Albany avec toi et…

    — Nous serons toujours amis, Ange.

    Il fit mine de vouloir me toucher, mais se ravisa et laissa retomber sa main.

    — Je ne peux pas être plus. Je dois y aller.

    Kai frissonna. Contrairement à moi, il ne portait pas de manteau, la seule concession qu’il avait faite à la température était le bonnet de laine qui couvrait ses cheveux et ses oreilles. Il fit comme s’il allait m’ébouriffer les cheveux et je m’esquivai. Je serais tombé dans la neige s’il ne m’avait pas rattrapé. Il était si proche. Tout ce que j’aurais eu à faire aurait été de tendre la main et de presser mes lèvres contre les siennes, cela aurait été mon premier baiser, et alors il aurait vu qu’il pouvait m’aimer de la même manière que je l’aimais. Sauf qu’il m’éloigna de lui et me tapota les épaules tout en regardant autour de nous, comme s’il s’attendait à ce que quelqu’un nous espionne.

    — Au revoir, Ange.

    D’habitude, j’aimais qu’il m’appelle Ange, mais à ce moment-là, cela ressemblait à une insulte alors que je le regardais partir.

    — Bailey. Mon nom est Bailey, bordel, murmurai-je alors qu’il atteignait le chemin.

    Il dut m’entendre, car il se tourna vers moi et je ne parvins pas à déchiffrer son expression.

    — Tu seras

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