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Streams of Black
Streams of Black
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Livre électronique186 pages1 heure

Streams of Black

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À propos de ce livre électronique

Découvrez ou redécouvrez en un seul livre : Streams of Memories, Streams of Death et Streams of Melody. 

Streams of Black, c'est la rencontre de trois histoires de femmes aux destins très différents qui pourtant ont un point commun : elles cherchent toutes une porte de sortie.

Katherine change de caractère du jour au lendemain, Serena vit dans un cimetière et Dolly-Doll ère dans un cirque fantomatique horrifique.

Comment vont-elles sortir de leurs situations, toutes plus inextricables les unes que les autres ?

Plongez dans ces trois histoires fantastiques qui vous transporteront dans un univers fantastique, entre mystère, amour et épouvante.

LangueFrançais
Date de sortie13 avr. 2024
ISBN9798223475194

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    Streams of Black - La Rose Noire

    STREAMS OF BLACK

    La Rose Noire

    La Rose Noire

    Brissac-Quincé (Maine-et-Loire) – France

    Tous droits réservés © La Rose Noire, 2024

    Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    « Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

    STREAMS OF MEMORIES

    La Rose Noire

    Chapitre 1

    La sono hurlait de la musique commerciale.

    Je n’avais jamais été fan de ce genre de fêtes, mais c’était l’anniversaire une amie d’enfance.

    Je lui devais bien ça.

    Mes mains ne s’étaient pas une seule fois retrouvées vides de la soirée. J’avais enchaîné les verres pour ne pas m’ennuyer.

    La tête me tournait et des relents d’alcool ne cessaient de me brûler la gorge.

    J’avais l’impression de me retrouver sur un bateau en pleine tempête, tellement mon équilibre était précaire. Heureusement, j’avais repéré un endroit où m’asseoir, dans un coin d’herbe, un peu à l’écart sous la tente.

    Un groupe de garçons m’avait rejoint depuis une demi-heure.

    Leurs discussions et leurs railleries, à propos des filles présentent à quelques mètres de nous, m’agaçaient au plus haut point.

    L’un d’eux, le type même du joueur de foot populaire du lycée, se moquait de l’une d’elles qui venait de perdre connaissance.

    Un amas de personnes s’était précipité à ses côtés pour lui porter secours.

    Cependant, pas moi.

    Ce n’était pas mon genre. Et puis je luttais déjà pour ne pas sombrer moi-même.

    En réalité, je n’avais qu’une obsession depuis mon arrivée : trouver un instant afin de m’éclipser dans la campagne, baignée par la clarté de la lune.

    Je profitai de la cohue pour le faire.

    Après avoir finalement réussi à poser mon verre sur l’une des tables pliantes de la tente, je sortis sans me faire remarquer.

    En temps normal, je n’aurais jamais dû y parvenir. J’étais comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

    Mes pas se faisaient hésitants.

    J’avançais et reculais en même temps.

    Ma vue brouillée ne m’aidait aucunement à garder l’équilibre.

    Afin de ne pas m’écrouler sur le sol, je postai mes mains dans le vide, comme pour me tenir à quelque chose d’invisible.

    Un nouveau relent acide manqua de me faire vomir.

    Je couvris ma bouche, tout en continuant d’avancer quasi à l’aveugle.

    Je ne savais pas vraiment où j’allais.

    Néanmoins, j’étais heureuse d’entendre les cris de la musique s’évanouir dans la nuit, derrière moi.

    Je réussis à traverser un bois, par je ne sais quel miracle.

    Un lac se dressa bientôt devant moi.

    La rondeur majestueuse de la lune se reflétait dans ses flots paisibles.

    Je m’assis sur un rocher, non loin de la rive et observai le magnifique spectacle silencieux.

    Ma vue revenait petit à petit à la normale, maintenant que la fumée et la poussière s’étaient éloignées de mes yeux, certainement rougis et vitreux.

    J’enroulai mes bras autour de mes genoux et soupirai.

    C’était la dernière soirée que mes parents passaient ensemble dans leur maison.

    Les papiers du divorce étaient signés depuis quelques mois déjà, mais ils avaient été obligés de cohabiter pendant le temps de la vente.

    Fort heureusement, j’avais été exemptée de cette pitoyable pièce de théâtre, contrairement à ma petite sœur et mes frères.

    À vingt ans, j’avais mon propre appartement et gagnais ma vie en tant que vendeuse dans une boutique de vêtements vintages depuis deux ans. J’en étais fière, car il m’avait fallu faire des pieds et des mains pour y parvenir.

    Ma famille avait toujours voulu que je devienne avocate. Ils avaient placé de l’argent de côté dès ma naissance dans ce but.

    Alors le jour où je leur avais annoncé que j’avais trouvé du travail et que je quittais le cercle scolaire, leur monde s’était écroulé.

    Ils m’avaient culpabilisée bien des fois, à coup de « Non, mais tu te rends compte ! Ce n’est pas une carrière que tu peux envisager sur le long terme. Vendeuse c’est intéressant en job étudiant pour payer tes études, mais pas pour construire une vie de famille stable. »

    Je me fichais de ce qu’ils pensaient.

    J’étais ravie et parfaitement épanouie.

    Leur esprit, aussi étroit qu’étriqué, ne m’atteignait aucunement.

    Et puis la vie de famille ce n’était pas non plus ce qui m’importait. Je préférais vivre au jour le jour, profiter de mon activité qui me mettait en joie.

    Je n’avais pas l’impression de travailler.

    J’adorais réellement prodiguer des conseils à mes clients.

    Un craquement de branche m’extirpa de mes songes. Je me retournai tout à coup vers les arbres, encore bien feuillus malgré l’arrivée de l’automne.

    Mon pouls s’accéléra.

    Je scrutai le bois silencieux.

    Le vent le balayait de son souffle modéré.

    Il n’y avait personne.

    Je soupirai et retrouvai ma place initiale.

    Je n’avais aucune crainte à avoir...

    J’observai à nouveau le lac.

    Toute pensée avait fui mon esprit.

    J’inspirai profondément.

    — Katherine ? Que fais-tu ici ?

    Je me retournai brusquement vers le jeune homme qui venait de m’interpeller.

    Je ne le connaissais que de vue, mais après le spectacle que j’avais donné devant l’assemblée lors du repas, tout le monde avait retenu mon nom.

    Je rougis en songeant à l’humiliation que je m’étais moi-même infligée.

    — J’avais envie de prendre l’air, répondis-je simplement en me replaçant face aux eaux endormies.

    — Je peux me joindre à toi ?

    J’écarquillai les yeux.

    Pourquoi vouloir faire une telle chose ?

    Et qui était-il ? D’où sortait-il ?

    Toutefois, malgré ma surprise, je gardai mes questionnements pour moi et lui fis un signe positif de la tête.

    Il s’installa alors à côté de moi, sur le rocher sur lequel j’étais assise, et observa les flots à son tour.

    — Qu’est-ce que c’est calme, tu ne trouves pas ?

    Je tournai mon regard intrigué vers l’intrus.

    Son attitude m’étonnait.

    Nous ne nous connaissions absolument pas, et pourtant, il se conduisait comme si nous étions très proches.

    Sourcils haussés, je restai silencieuse avant de répondre, la voix pleine de confusion.

    — Je préfère ça à la soirée d’anniversaire...

    Il ricana.

    — Oui, je sais ! Je suis content qu’il t’ait choisie, tu seras parfaite.

    Je restai bouche bée.

    La stupeur m’empêchait de formuler ce qui me brûlait les lèvres. De quoi parlait-il ? Qui étaient ce « il » dont il faisait allusion ?

    Au moment où je retrouvai mes capacités de diction, je fus interrompue dans mon élan.

    Avant que je n’eusse le temps de poser ma question, un relent d’alcool manqua de me faire vomir.

    Je portai ma main à ma bouche.

    Le jeune homme se releva et me tendit son bras gentiment pour que je le suive.

    Je l’observai quelques secondes, incrédule.

    Devais-je avoir confiance en lui ? Après tout, il sortait de nulle part et s’était exprimé de manière assez étrange à propos de je ne savais quoi...

    Voyant que je ne réagissais pas, il insista sur sa bonne foi :

    — Je ne te veux aucun mal, tu n’as aucune crainte à avoir.

    Un peu gênée d’avoir été démasquée, je sentis le rouge me monter aux joues.

    Ces dernières me chauffèrent brusquement. Je saisis alors sa main et me mis debout grâce à son aide.

    Il plongea son regard perçant dans le mien.

    Un sursaut secoua mon cœur à l’intérieur de ma poitrine.

    Ses yeux changèrent subitement de couleur.

    Des reflets argentés prirent d’assaut ses iris.

    Je voulus fuir, mais je me rendis vite compte que j’en étais parfaitement incapable.

    Toute volonté, toute sensation, s’étaient évanouies de mon corps à présent devenu complètement raide. Plus aucune nausée ne brassait mon estomac.

    Mes relents avaient subitement disparu.

    Je me retrouvais paralysée, hypnotisée par une force invisible qui semblait émaner de lui et de son étrange regard.

    Nous restâmes là un long moment.

    Le temps se suspendit.

    Un voile épais et noirâtre brouilla soudain ma vue.

    Mes jambes se mirent à flageoler.

    Elles ne me portèrent bientôt plus.

    Mes paupières se fermèrent lentement alors qu’une soudaine

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