À propos de ce livre électronique
Franz Kafka
Franz Kafka was a German-language writer of novels and short stories, regarded by critics as one of the most influential authors of the 20th Century. Kafka strongly influenced genres such as existentialism. Most of his works, such as 'Die Verwandlung', 'Der Prozess', and 'Das Schloss', are filled with the themes and archetypes of alienation, physical and psychological brutality, parent-child conflict, characters on a terrifying quest, labyrinths of bureaucracy, and mystical transformations. Kafka was born into a middle-class, German-speaking Jewish family in Prague, then part of the Austro-Hungarian Empire. In his lifetime, most of the population of Prague spoke Czech, and the division between Czech- and German-speaking people was a tangible reality, as both groups were strengthening their national identity. The Jewish community often found itself in between the two sentiments, naturally raising questions about a place to which one belongs. Kafka himself was fluent in both languages, considering German his mother tongue. Kafka trained as a lawyer and, after completing his legal education, obtained employment with an insurance company. He began to write short stories in his spare time.
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Avis sur La Métamorphose
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Aperçu du livre
La Métamorphose - Franz Kafka
La Métamorphose
Pages de titre
Page de copyright
1
La Métamorphose
Franz Kafka
2
1
En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se
retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il
était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un
peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus
rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser
tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Ses nombreuses pattes,
lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il
avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux.
« Qu’estce qui m’est arrivé ? » pensatil. Ce n’était pas un rêve.
Sa chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop petite,
était là tranquille entre les quatre murs qu’il connaissait bien. Au
dessus de la table où était déballée une collection d’échantillons de
tissus – Samsa était représentant de commerce –, on voyait accrochée
l’image qu’il avait récemment découpée dans un magazine et mise
dans un joli cadre doré. Elle représentait une dame munie d’une
toque et d’un boa tous les deux en fourrure et qui, assise bien droite,
tendait vers le spectateur un lourd manchon de fourrure où tout son
avantbras avait disparu.
Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps
maussade – on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en
zinc – le rendit tout mélancolique. « Et si je redormais un peu et
oubliais toutes ces sottises ? » se ditil ; mais c’était absolument
irréalisable, car il avait l’habitude de dormir sur le côté droit et, dans
l’état où il était à présent, il était incapable de se mettre dans cette
position. Quelque énergie qu’il mît à se jeter sur le côté droit, il
3
tanguait et retombait à chaque fois sur le dos.
Il dut bien essayer cent fois, fermant les yeux pour ne pas
s’imposer le spectacle de ses pattes en train de gigoter, et il ne
renonça que lorsqu’il commença à sentir sur le flanc une petite
douleur sourde qu’il n’avait jamais éprouvée.
« Ah, mon Dieu », songeatil, « quel métier fatigant j’ai choisi !
Jour après jour en tournée. Les affaires vous énervent bien plus qu’au
siège même de la firme, et pardessus le marché je dois subir le tracas
des déplacements, le souci des correspondances ferroviaires, les
repas irréguliers et mauvais, et des contacts humains qui changent
sans cesse, ne durent jamais, ne deviennent jamais cordiaux. Que le
diable emporte tout cela ! » Il sentit une légère démangeaison au
sommet de son abdomen ; se traîna lentement sur le dos en se
rapprochant du montant du lit afin de pouvoir mieux redresser la
tête ; trouva l’endroit qui le démangeait et qui était tout couvert de
petits points blancs dont il ne sut que penser ; et il voulut palper
l’endroit avec une patte, mais il la retira aussitôt, car à ce contact il
fut tout parcouru de frissons glacés.
Il glissa et reprit sa position antérieure. « À force de se lever tôt »,
pensatil, « on devient complètement stupide. L’être humain a
besoin de son sommeil. D’autres représentants vivent comme des
femmes de harem. Quand, par exemple, moi je rentre à l’hôtel dans
le courant de la matinée pour transcrire les commandes que j’ai
obtenues, ces messieurs n’en sont encore qu’à prendre leur petit
déjeuner. Je devrais essayer ça avec mon patron ; je serais viré
immédiatement. Qui sait, du reste, si ce ne serait pas une très bonne
chose pour moi. Si je ne me retenais pas à cause de mes parents, il y
a longtemps que j’aurais donné ma démission, je me serais présenté
devant le patron et je lui aurais dit ma façon de penser du fond du
cœur.
De quoi le faire tomber de son comptoir ! Il faut dire que ce ne
sont pas des manières, de s’asseoir sur le comptoir et de parler de là
haut à l’employé, qui de plus est obligé d’approcher tout près, parce
que le patron est sourd. Enfin, je n’ai pas encore abandonné tout
espoir ; une fois que j’aurai réuni l’argent nécessaire pour
4
rembourser la dette de mes parents envers lui – j’estime que cela
prendra encore de cinq à six ans –, je ferai absolument la chose.
Alors, je trancherai dans le vif. Mais enfin, pour le moment, il faut
que je me lève, car mon train part à cinq heures. »
Et il regarda vers la penduleréveil dont on entendait le tictac sur
la commode. « Dieu du ciel ! » pensatil. Il était six heures et demie,
et les aiguilles avançaient tranquillement, il était même la demie
passée, on allait déjà sur moins un quart. Estce que le réveil n’aurait
pas sonné ? On voyait depuis le lit qu’il était bien réglé sur quatre
heures ; et sûrement qu’il avait sonné. Oui, mais étaitce possible de
ne pas entendre cette sonnerie à faire trembler les meubles et de
continuer tranquillement à dormir ? Eh bien, on ne pouvait pas dire
qu’il eût dormi tranquillement, mais sans doute son sommeil avaitil
été d’autant plus profond. Seulement, à présent, que fallaitil faire ?
Le train suivant était à sept heures ; pour l’attraper, il aurait fallu se
presser de façon insensée, et la collection n’était pas remballée, et
luimême était loin de se sentir particulièrement frais et dispos. Et
même s’il attrapait le train, cela ne lui éviterait pas de se faire passer
un savon par le patron, car le commis l’aurait attendu au départ du
train de cinq heures et aurait depuis longtemps prévenu
