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Le ballon de l'espoir
Le ballon de l'espoir
Le ballon de l'espoir
Livre électronique108 pages1 heure

Le ballon de l'espoir

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À propos de ce livre électronique

La tête me tournait. Je n'aurais pas dû tant m'approcher du bord.
De l'extrémité du pied, je heurtai un petit caillou ; il dévala la pente, rebondit de plus en plus fort contre les parois et s'évanouit littéralement dans le vide. Ce vide, cette étendue immense, fascinante, étourdissante. Ce serait si simple finalement. Tout oublier, sans se soucier de demain. Le fil qui relie à la vie s'avérait tellement ténu, comme la frontière entre le bien et le mal, l'amour et la haine. Un petit rien pouvait tout faire basculer en l'espace d'une seconde. Serait-ce si courageux ou simplement lâche de céder à la tentation ?
Pendant un instant, je fermai les yeux. Un souffle, la main du destin pouvaient décider...
Les rayons du soleil devinrent aveuglants, et il y eut cette tache rose qui s'agita mollement.
Je ne l'avais pas remarqué plus tôt. Il n'était peut-être pas là, après tout. Un ballon de baudruche un rien fripé, à moitié dégonflé, usait de ses dernières forces pour se libérer de la branche qui l'emprisonnait. Bizarrement, il m'attira inexorablement, lui ou plutôt le petit carton qui se balançait au bout de la ficelle.
LangueFrançais
Date de sortie28 oct. 2016
ISBN9782322114948
Le ballon de l'espoir
Auteur

Marie-Christine Martens

Marie-Christine Martens vit à Wépion, village de Belgique, où elle a vu le jour. L'écriture est pour elle une passion de longue date. Des récits plein la tête et des manuscrits au fond des tiroirs, Souvenirs perdus s'est échappé pour lui aussi voler de ses ailes de papier.

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    Aperçu du livre

    Le ballon de l'espoir - Marie-Christine Martens

    Sommaire

    Pages de titre

    Du même auteur :

    Épigraphe

    1

    2

    3

    4

    Épilogue

    Découvrez «  Et si tout était vraiment écrit… »

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    Page de copyright

    Marie-Christine Martens

    Le ballon de l’espoir

    Du même auteur :

    Juste un mot de toi, Éditions Édilivre, 2014

    Une preuve d’innocence, Éditions Édilivre, 2014

    Souvenirs perdus, Éditions Chapitre.com, 2014

    Un subtil Goût de vengeance , Éditions Chapitre.com, 2014

    Intime conviction, Éditions Chapitre.com, 2015

    Passionnément fantôme, BoD, 2016

    Et si tout était vraiment écrit..., BoD, 2016

    Épigraphe

    «  Je crois en la couleur rose. Je crois que rire est la meilleure façon de brûler des calories. Je crois aux baisers, beaucoup de baisers. Je crois qu’il faut être forte quand tout semble aller mal. Je crois que les filles joyeuses sont les plus jolies. Je crois que demain est un autre jour et je crois aux miracles. »

    Audrey Hepburn

    1

        Tout semblait si minuscule du haut de la falaise. Les maisons se ressemblaient étrangement, telles des boîtes à chaussures surplombées de couvercles de couleur. La rivière sinueuse n’était plus qu’un minuscule filet d’eau, un ruisseau insignifiant dans mon monde de géants.

    Je me trouvais dans un désert avec sa terre aride, des rochers à perte de vue, des massifs d’arbres jaunis et secs. Il faisait incroyablement calme, seul le vent léger se frayant un passage entre les branches éveillait un doux bruissement. La douceur après la tempête. Bienfaisante, apaisante pour quelques instants. J’inspirai intensément cet air pur afin de purifier mes poumons et mon cerveau, pour les vider de toutes ces ondes négatives et perturbantes, de ces idées noires, de ces souvenirs amers…

    La semaine avait mal commencé. Un lundi presque comme les autres. Et pourtant, ce n’était que les prémices d’une suite de catastrophes incontrôlables…

    L’agitation était à son maximum, forcément, le mariage était prévu pour dans deux semaines. Mon mariage ! La robe serait prête à temps m’avait assuré la vendeuse. Une dernière retouche, un coup de fer et ce serait parfait. Je l’espérais ! Quelques détails à régler encore : l’horaire pour le traiteur, la coiffeuse, la fleuriste, les panneaux indicateurs à terminer, le parking pour les invités à réserver… Le gros stress, mais excitant, stimulant et synonyme de joie et bonheur.

    Et puis, tout a basculé !

    – Je ne peux pas… Je ne peux pas t’épouser.

    Les mots de Gabriel résonnent encore dans ma tête. Quelques mots si simples et qui brisaient définitivement mon beau rêve.

    – Tu plaisantes !

    Non, il ne plaisantait pas !

    – Ce n’est pas la vie telle que je me l’imaginais. Je me suis trompé. Nous nous sommes trompés.

    – Ne dis pas de bêtises. Il est trop tard de toute façon pour reculer. Tu dois probablement…

    Il m’interrompit. Son visage était grave. Je ne l’avais jamais vu ainsi.

    – Allez plus loin serait une erreur que nous regretterions. Il vaut mieux le reconnaître avant de véritablement nous engager.

    De véritablement nous engager !

    Je pensais que nous l’avions déjà fait ! Je suis restée silencieuse. J’étais tellement stupéfaite que je l’ai laissé partir sans rien dire.

    Je ne peux même pas lui en vouloir dans le fond. Lui reprocher de s’en aller ainsi, presque comme un voleur, sans se soucier du « qu’en dira-t-on » et de l’embarras causé, oui. Lui en vouloir, non.

    Quand la nouvelle est tombée, je savais inconsciemment qu’il en serait ainsi. Nous n’en avions jamais sérieusement parlé après tout. Je savais juste qu’il n’était pas pressé d’avoir des enfants. Ne pas en avoir du tout, c’était autre chose…

    Le choc avait été violent pour moi la première. Être enceinte, porter mon bébé, le sentir bouger et grandir en moi était ce que je souhaitais de plus cher depuis aussi longtemps que je m’en souvenais.

    Gabriel s’était voulu rassurant, encourageant dans un premier temps. « Les médecins, ils se trompent tout le temps ! » m’avait-il affirmé confiant. J’étais heureuse qu’il me soutienne, qu’il me comprenne. Ce ne fut que pour un temps…

    Et comme si ce n’était pas suffisant, il est parti. Ajoutant une douleur à une autre. Je croyais avoir déjà touché le fond. Et bien non, ce n’était que le début de la chute.

    Pour Gabriel, j’avais tout quitté. Ma famille d’abord, car elle ne l’avait jamais accepté et réciproquement. Mes parents ne l’appréciaient pas et ne se gênaient pas pour le clamer haut et fort. Ils avaient eu raison de se méfier dans un sens. J’aurais dû en faire autant… Mais j’étais sourde à leurs conseils, à leurs avertissements, n’écoutant que mon cœur débordant d’amour. Mes sœurs leur avaient emboîté le pas, de peur de se brouiller avec eux, je suppose. Elles ont préféré le faire avec moi.

    Je l’ai suivi à la frontière française, de l’autre côté du pays là où il avait décroché un emploi. J’en ai dégotté un assez rapidement également : secrétaire dans un cabinet d’assurances. Je n’étais pas même formée pour ! Un coup de bol ! Grâce à cette rentrée d’argent régulière, nous avons loué un superbe appartement. Nous n’aurions pas dû nous précipiter…

    Alors que je m’étais persuadée d’arriver à en payer le loyer seule en me serrant un peu la ceinture, j’ai appris que mes patrons avaient mis la clé sous le paillasson et étaient en fuite après une arnaque monumentale. Je n’avais rien vu venir ! Rien du tout ! Je ne retournerais pas travailler le lendemain, ni les autres jours. J’ignorais même si mon dernier salaire serait réglé ou si j’avais droit à une quelconque indemnité.

    J’ai tout perdu en un laps de temps très court : l’homme que j’aimais, les enfants que j’espérais, mon job et probablement mon logement. Que me restait-il ? Cette boule horrible qui m’étreignait la gorge à la constatation de ces évidences, m’empêchait de respirer. Elle me comprimait la poitrine à la rendre incroyablement douloureuse. La tête me tournait. Je n’aurais pas dû tant m’approcher du bord.

    De l’extrémité du pied, je heurtai un petit caillou ; il dévala la pente, rebondit de plus en plus fort contre les parois et s’évanouit littéralement dans le vide. Ce vide, cette étendue immense, fascinante, étourdissante. Ce serait si simple finalement. Tout oublier, sans se soucier de demain. Le fil qui relie à la vie s’avérait tellement ténu, comme la frontière entre le bien et le mal, l’amour et la haine. Un petit rien pouvait tout faire basculer en l’espace d’une seconde. Serait-ce si courageux ou simplement lâche de céder à la tentation ?

    Pendant un instant, je fermai les yeux. Un souffle, la main du destin pouvaient décider… La respiration haletante et les battements saccadés me les firent rouvrir rapidement, je fus stupéfaite de ce moment d’abandon.

    Les rayons du soleil devinrent aveuglants, et il y eut cette tache rose qui s’agita mollement.

    Je ne l’avais pas remarqué plus tôt. Il n’était peut-être pas là, après tout. Un ballon de baudruche un rien fripé, à moitié dégonflé, usait de ses dernières forces pour se libérer de la branche qui l’emprisonnait. Bizarrement, il m’attira inexorablement, lui ou plutôt le petit carton qui se

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