À propos de ce livre électronique
Mon père meurt. Moi, je revis.
Il y a une rencontre, des rencontres.
Une rencontre, c'est un concentré de vie, d'amour, de souffrance, d'espoir, de force et de faiblesse.
Laetitia Justeau
Laetitia Justeau vit à Marseille. Diplômée en Sciences Humaines et en Développement personnel, elle s'intéresse depuis de longues années à la psychologie humaine et à la philosophie. Douleur exquise est son premier roman.
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Aperçu du livre
Douleur exquise - Laetitia Justeau
Laetitia Justeau vit à Marseille. Diplômée en Sciences Humaines et en Développement personnel, elle s’intéresse depuis de longues années à la psychologie humaine et à la philosophie. Douleur exquise est son premier roman..
À l’homme de la terrasse,
À mes enfants,
À Josy et JC,
À mes amies Gersoises,
Sophie et Christine.
« Seuls, nous ne sommes rien,
nous ne valons rien,
nous ne devenons rien.
Mais, il suffit que je te rencontre,
et tout commence. »
Charles Pépin - La rencontre, une philosophie
Sommaire
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Épilogue
Prologue
Quand je l’ai vu la première fois, il était assis à la table d’à côté.
Je n’aurais pas fait attention à lui, si je n’étais pas venue dans l’espoir de trouver une idée pour écrire un portrait d’un inconnu. Exercice que je devais réaliser pour l’atelier d’écriture auquel je m’étais inscrite.
J’observais, depuis une heure, les personnes installées autour de moi dans ce bar à l’Escale Borely.
Certaines regardaient la mer, d’autres discutaient avec leur conjoint, ami, enfant et puis, il y avait lui.
Il semblait complètement indifférent à ce qui l’entourait, au bleu azur du ciel et de la mer, à la chaleur soudaine de ce mois de février, à l’agitation environnante, au va-et-vient incessant des serveurs débordés par cet afflux imprévu de clients.
Installé sur un transat, seul son téléphone portable paraissait l’intéresser. Tout à coup, oubliant son jouet quelques instants, il a étendu ses jambes, étiré ses bras et offert son visage au soleil, les yeux fermés.
J’en ai profité pour le détailler. Il était beau.
Son apparence attirait le regard. Des cheveux châtains coiffés en arrière comme ces rockers des années soixante, le teint hâlé parsemé de rides et une barbe de quelques jours le rendait séduisant.
Ses vêtements, sa veste Stone Island kaki, son tee-shirt et son pantalon cargo Ralph Lauren assortis, ses converses hautes noires montraient son souci d’élégance.
Il a rouvert les yeux, a tourné son visage vers moi et m’a regardée longuement. Je ne savais pas quoi faire.
Ai-je rougi ? A-t-il senti ma gêne de l’avoir ainsi observé à son insu, mon trouble face à son regard ? Son sourire était éclatant, enjôleur. Ses yeux ont pétillé.
Il savait qu’il plaisait, c’était indéniable. Puis, il s’est replongé sur son téléphone. Son visage s’est contracté. Agacé, une crispation s’est installée en lui. Ses jambes et ses mains sont devenues nerveuses, son corps s’est tendu. Une envie irrépressible de le réconforter m’a saisie.
Je n’ai rien fait.
Le temps a semblé suspendu un instant.
D’un geste vif, il a bu son café. Il s’est levé et a quitté brutalement la terrasse. Contre toute attente, il s’est retourné. Il m’a souri et m’a fait un clin d’œil.
J’ai rejoint le bord de mer. J’ai regardé intensément la mer, les îles du Frioul au loin qui ressemblaient à des gros cailloux posés sur un écrin bleu.
Mes yeux se sont perdus sur la surface lisse de la Méditerranée ; j’étais perplexe.
Je suis rentrée chez moi, perdue dans mes pensées comme souvent. Je brodais autour de chaque situation, perdant parfois toute objectivité.
Quelques minutes plus tard, je me suis assise devant mon ordinateur et j’ai écrit…
J’ai imaginé qui était cet homme, ce qui l’avait contrarié et fait fuir sans un mot. Cette petite séance d’écriture m’a apaisée.
Pendant quelques heures, je n’avais pas regardé mon téléphone. Je l’avais même oublié dans mon sac.
À l’instant où je l’ai pris, ce dernier a vibré. Et, le nom de l’expéditeur attendu s’afficha après des jours d’attente.
1
Lui, je ne me souviens pas de la première fois où je l’ai vu.
Quand je sonde mon esprit, c’est l’image de son ex-femme et de son fils qui viennent.
Lui, j'ignore quand il est entré dans ma vie. Ai-je eu une décharge, un signe, quelque chose même infime, qui pouvaient m’alerter de ce qui allait suivre?
Non rien, je ne trouve rien dans ma tête.
Est-ce la mémoire qui me joue des tours ou, au contraire, refuse-t-elle qu’il y ait eu, à l’instant où nos chemins se sont croisés, une totale indifférence ? Et, puis il y a les vagues souvenirs où j’ai ri à ses blagues, où j’ai été charmée par ses yeux noisette.
Il y a aussi curieusement cette série de rencontres. À une époque, nous nous croisions chaque matin.
Moi, j’accompagnais mon fils à l’école. Lui, il se rendait à son travail. Cela nous a amusés parce que nous nous retrouvions toujours au même endroit.
Comme si nous nous étions donnés rendez-vous. Nous blaguions et nous nous quittions le sourire aux lèvres.
À ce moment-là, je ne savais pas que je l’aimerais à la folie. J’avais oublié mon corps. Je ne savais plus séduire, j’avais perdu les codes.
Des années ont passé. Nous nous sommes perdus de vue.
Lorsque mon père est mort, je me suis réveillée de ma torpeur. Son décès a été un électrochoc. Son cœur s’est éteint, et le mien s’est remis à battre.
J’ai quitté un mari aimant, mais droit comme un « I », et avec un I, je m’ennuyais à mourIr.
Depuis des années, j’étais seule, en couple.
Les habitudes avaient entraîné la lassitude. Les jours se suivaient, se ressemblaient. Cette routine m’a tuée.
Plus rien à se dire, plus de désir et progressivement les sentiments s’étaient envolés. Le vide s’était installé au milieu des draps, au fond de ma poitrine, de mon ventre.
Le soir, à la sortie des classes, je mettais un masque, je dessinais un sourire imaginaire au-dessus de mes lèvres. Je faisais semblant de m’intéresser aux bavardages futiles des autres
