À propos de ce livre électronique
Son amie d’enfance, Zoé, l’héberge et l’abouche avec Pio, frère de son ex-mari et psychiatre réputé. Mais le destin de chacun bascule le six décembre, lorsque Anouk est victime d’une fusillade en pleine rue, en sortant de son cabinet. S’agit-il d’une occurrence, d’un crime ciblé ou d’un tragique quiproquo ?
Plongé dans l’affect des proches de la victime, le lecteur suit les pas du commandant Supion, flic expérimenté mais un peu usé, qui ne dispose que de huit jours pour démêler cette affaire obscure, dans laquelle les suspects se succèdent, s’entrecroisent, et meurent parfois.
Découvrira-t-il que, derrière ce drame, se cache une toile d’araignée de mensonges, de trahisons et de manipulations ?
« Infidelis » est un polar palpitant qui interpelle le lecteur sur les limites de la morale, la complexité des sentiments et la quête du bonheur, à tout prix.
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Aperçu du livre
Infidelis - Karine Sartor
Infidelis
Karine Sartor
Infidelis
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2023
ISBN : 978-2-312-14054-4
Il y a deux individus en chaque
personne : le vrai, c’est l’autre.
Jorge Luis Borges.
Prologue
Anouk 12 novembre 2021 à 07:15
Avis de décès
À : Zoé
Coucou ma Zozo,
J’espère que tu n’es pas dans les airs car dossier urgent :
Hier soir, alors que je lisais sur la terrasse, Vadim est venu me prévenir qu’il allait se coucher et me demander s’il éteignait ou non la télévision. Je ne sais pas ce qui m’a pris, enfin si, un soudain besoin d’endorphine, j’ai donc improvisé une pose lascive et lui ai répondu d’une voix langoureuse que cela dépendait de ses projets…
La perche s’est atomisée quand il m’a asséné un « il est 22 h 30 » avant de tourner les talons.
Percuté de plein fouet par cette réponse d’anthologie, mon capital séduction a rejoint illico sa libido dans les tréfonds du néant. C’est fou comme le fait de recevoir l’heure quand on ne l’a pas demandée peut être blessant.
J’ai ouvert une de ses précieuses bouteilles de Pétrus, ça lui fera les pieds, pour cautériser l’hémorragie de mon amour propre. J’ignore s’il y a un lien de cause à effet, mais alors que régnait dans la pièce le silence le plus total, il s’est produit une chose étrange. La voix de Sainte Nicoletta s’est insinuée crescendo dans mon crâne pour finir par hurler « Il est mort, il est mort le soleil et je suis la seule à porter le deuil »…
Ce phénomène mystico-pétrusien a chatouillé mes neurones façon électrochoc, une fulgurance électrisante de lucidité a mis fin à x années de somnambulisme et m’a catapultée sans transition de l’illusion à la désillusion.
Je n’ai pas vu venir la marée noire ma Zozo et j’en ai honte à me claquer. Je me suis laissée engluer dans la sinistrose comme une mouette dans le sable mazouté qui, de plus est, y a enfoncé la tête plutôt que d’agiter les ailes.
Je ne sais pas exactement quand a commencé la « débandade » mais en sondant ma mémoire, j’ai réalisé qu’avant l’abstinence totale, qui remonte à plus d’un an, cela faisait un bail qu’initiatives et préliminaires m’étaient exclusivement impartis. Exclusivité qui oscillait entre obligation conjugale et mendicité de ma part et me lestait d’une bonne dose de culpabilité mes soirs d’inappétence. Rien de tel pour flinguer l’égo et la libido et c’est un fait, moins on pratique moins on a envie de pratiquer.
Tu connais la blague du MMS ? Au début de la relation c’est Matin Midi Soir puis Mardi Mercredi Samedi puis Mars Mai Septembre, pour finir par Mes Meilleurs Souvenirs. On en est là… Et encore, je suis tellement en colère que ce ne sont pas les meilleurs qui me viennent à l’esprit.
Dis-moi franchement : ai-je pris un gros coup de vieux que je n’aurais pas non plus vu venir ? En tout cas, si je souffrais jusqu’à 22 h 30 de dysmorphophobie inversée, je peux t’assurer que j’en suis guérie. Tu n’as pas idée à quel point je me sens moche, vieille, inutile… périmée.
Sur l’écran noir de ma nuit blanche est apparue cette phrase dont je ne me rappelle pas l’auteur, « il faut bien que les corps parlent quand on ne trouve plus les mots, les mots tendres surtout » et je me suis effondrée. Nous avons touché le fond, nous ne sommes plus que deux colocataires taiseux et je n’y vois pas trente-six explications. Soit je le rebute soit il coha-bite avec une autre, les deux n’étant pas incompatibles me diras-tu.
De fil en aiguille, l’insomnie a été fructueuse, j’ai réalisé que ma vie sur terre se résumait, malgré une parenthèse vicennale de bonheur, à un phénoménal phagocytage. Pourquoi ce besoin viscéral de vouloir rentrer dans les cases, plaire, satisfaire, être irréprochable ? Absence pathétique de charisme ? Trouble obsessionnel ? Quelle qu’en soit la raison, force est de constater que c’est un désastre.
L’enfant parfaite… tu connais l’histoire, la mère parfaite vit à quatre mille kilomètres de ses fils, qui semblent ignorer la fonctionnalité de WhatsApp, l’épouse parfaite est devenue aussi transparente qu’un ectoplasme.
Et bien je te l’annonce officiellement depuis Openeyesland, après six cafés et un paquet de clopes et sois certaine que tu n’es pas concernée : me contenter de me contenter de contenter les autres, c’est terminé. Je veux des coups de soleil – des coups d’amour – des coups de je t’aime, de l’extra dans l’ordinaire… envoyer dinguer les astreintes, les cheveux dans le vent et le majeur fièrement levé.
J’ai donc pris une grande décision : mettre les voiles en catimini dès ce soir si possible. J’ai préparé un petit mot « J’ai besoin de prendre de l’altitude », que je laisserai sur son oreiller, pour le plaisir de la métaphore et accessoirement pour qu’il s’aperçoive de mon absence.
J’ai, tiens-toi bien, l’envie folle d’aller camper sur le Mont Sinaï, pour en revenir avec l’un de ces deux commandements : ressusciter le soleil ou aller voir ailleurs si j’y suis.
Ahah… j’imagine ta tête, métaphore ma Zozo ! C’est à Paris et au plus profond de mon âme et de mon cœur que j’espère me trouver, mais j’ai trop longtemps dormi pour y parvenir seule. J’ai besoin d’un guide pour m’aider à percer le brouillard et à planter le drapeau. D’où ce mail.
Je me suis renseignée, une thérapie brève requiert une dizaine de séances et il faut que je sois de retour le quinze décembre au plus tard pour la vitrine de Noël. Cela impliquerait au minimum deux séances hebdomadaires, trois dans l’idéal et un premier rendez-vous dans les quarante-huit heures, ce qui, sans népotisme, est mission impossible.
Alors voilà ma chérie, j’ai pensé à toi pour le coup de pouce.
En réalité, j’ai trois faveurs à te demander :
– Insister auprès de ton ex-beau-frère-psy (dis-moi que vous êtes toujours en bons termes).
– M’héberger (les garçons cafteraient et j’ai très envie de te voir).
– Me prêter ton dressing (je ne suis pas équipée pour l’hiver).
Désolée de te mettre au pied du mur mais je crains de retourner dans le mazout si je sursois à cette inédite impétuosité. J’ai posé une option sur le vol de 23 h 00. Je croise les doigts et t’embrasse fort.
P.S. : mon crédit humour est épuisé.
Ton Anouchka.
Zoé 12 novembre 2021 à 09:32
Re : Avis de décès
À : Anouk
Mon Anouchka d’amour,
Crois-tu sérieusement que tu serais mon âme-sœur si tu n’étais pas parfaite ? ;-).
Même si j’aime beaucoup Vadim, je t’aime bien plus encore et je ne peux que me réjouir de cette prise de conscience. Mieux vaut un réveil douloureux qu’une apnée létale !
Cela remonte peut-être à plus longtemps mais il est vrai que, lors de notre dernier Noël il y a trois ans, j’ai remarqué que quelque chose avait changé, une distance inhabituelle, une absence d’étincelles, vous qui étiez si fusionnels. J’avais à l’époque mis cela sur le compte du départ d’Elyott pour la fac… Trois ans mon Anouchka !
C’est fou comme le fait de recevoir l’heure quand on ne l’a pas demandée peut être salutaire !
Tu es la quadra la plus canon que je connaisse et je ne dis pas ça parce qu’on se ressemble, alors je t’interdis de te mésestimer.
Tu m’as foutu une trouille avec ton trek sur le Mont Sinaï ! J’ai cru t’avoir perdue.
J’appelle tout de suite Pio. S’il pinaille, j’ai quelques dossiers dans le tiroir qui sauront le convaincre. Il est en plein divorce et madame est un peu bilieuse.
Valide ta résa !
Je trépigne de joie à l’idée de te revoir. Tu m’as tellement manqué. J’enchaine quatre jours de vols, je serai de retour vendredi soir, nous aurons tout le week-end pour nous.
P.S. : tu trouveras la clé sous le paillasson.
Ton hôtesse de l’air préférée.
PREMIÈRE PARTIE :
Delirium
Chapitre 1
Le six décembre…
Mon crédit humour s’est épuisé à 12 h 45, après l’appel de Pio.
Je flânais avec une collègue au Dulles Town Center à Washington, en attendant le vol pour Paris de 18 h 25.
« Anouk s’est fait tirer dessus. »
Le choc a provoqué un séisme de magnitude 12 sur l’échelle de mon système nerveux. J’ai ouvert la bouche pour hurler mais aucun son n’est sorti. Vanessa m’a fait assoir et avaler un demi Lexomil pour calmer les secousses. J’étouffais sous mon masque. Une fois capable d’articuler de façon à peu près audible et de me mouvoir, je suis sortie pour rappeler Pio que j’avais laissé en suspens, m’accrochant à l’espoir d’avoir compris de travers même si sa paroi, lisse comme une plaque de verglas, ne m’offrait aucune prise.
Il a développé, trop.
Juste après que tu as quitté son cabinet, un tohu-bohu infernal, pétarades, bris de verre, hurlements, a filtré le double-vitrage de son bureau.
Il s’est intuitivement projeté au sol, à l’abri d’un mur.
