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Le livre de la guerre
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Livre électronique222 pages3 heures

Le livre de la guerre

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À propos de ce livre électronique

Après son départ précipité du royaume de son impitoyable de père pour fuir un mariage arrangé à un homme qu'elle ne pouvait supporter, Helaine, résolue à arranger les choses, retourne au château de sa famille à Ordin. Pixel et Score se rallient à sa décision surprenante et l'accompagnent à son monde antérieur, une planète médiévale de nobles hautains, de paysans désespérés et de batailles incessantes au sujet des terres. Avec l'aide de deux licornes loyales et de Jenna, une
jeune guérisseuse qui a été chassée de son village, le trio magique combat des créatures sinistres, des soldats saccageurs et même la propre famille de Helaine, tout en essayant d'empêcher une guerre sanglante et de résoudre un mystère mythique vieux de 500 ans.
LangueFrançais
Date de sortie27 sept. 2013
ISBN9782897334833
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    Aperçu du livre

    Le livre de la guerre - John Peel

    moi.

    PROLOGUE

    Blink bâilla, s’étira et se gratta à l’aide de sa patte droite de derrière. Lorsque son oreille rouge et duveteuse cessa de le démanger, il s’apprêta à entreprendre la longue sieste qu’il avait si bien méritée.

    — Gros paresseux, lui dit Shanara, qui balayait la salle avec l’énergie inépuisable et la vivacité inouïe qui lui étaient habituelles. Tu n’as pas l’intention de te recoucher, j’espère ?

    — Je suis fatigué, protesta Blink. J’ai eu une matinée chargée.

    — Tu n’as rien fait d’autre que manger ton petit-déjeuner ! le sermonna Shanara.

    — Justement, acquiesça-t-il. C’était une matinée chargée.

    Shanara lui lança son regard habituel, un long regard qui annonçait beaucoup de tra­vail.

    — J’espère que je ne tomberai jamais sur quelqu’un d’aussi paresseux et d’aussi goin­fre que toi, murmura-t-elle. Tu mettrais la patience d’un saint à l’épreuve.

    — Tu n’es pas une sainte, lui rétorqua Blink. En fait, tu es tout le contraire.

    Shanara lui décrocha un sourire angélique et rejeta en arrière ses longs cheveux bleus. Comme tous les humains, elle tirait vanité de son apparence. Toutefois, contrairement aux humains, elle changeait souvent d’apparence. Shanara, une magicienne très puissante, se spécialisait dans les illusions. Elle ne laisserait jamais un autre être humain voir à quoi elle ressemblait réellement. En fait, même Blink qui était avec elle depuis des années, ne savait pas à quoi elle ressemblait vraiment. Il se demandait si, après avoir changé d’apparence pendant toutes ces années, Shanara se souvenait encore de ce que cachait l’illusion. Cela importait d’ailleurs peu puisque Blink était toujours capable de dire qui était Shanara…

    Shanara était celle qui le faisait travailler alors qu’il ne voulait que dormir.

    — Qu’est-ce qui presse tant que ça ? lui demanda-t-il d’un ton plaintif. Il n’y a pas de crise imminente à ma connaissance.

    — Toi, tes connaissances sont limitées et c’est un fait, lui répliqua Shanara d’un ton moqueur.

    — Je connais l’importance du sommeil réparateur pour la beauté, lui fit-il remarquer d’un ton entendu.

    Or, les insinuations n’avaient pas de prise sur elle. Il lui arrivait de se montrer cruelle.

    — C’est pour Score, Hélaine et Pixel, l’informa-t-elle.

    — Je pensais qu’ils sommeillaient encore, se plaignit-il.

    — Ces trois ? fit Shanara en éclatant de rire. Je crois parfois qu’ils ignorent le sens du mot « repos ».

    — Je pourrais le leur apprendre, proposa Blink. Je suis un spécialiste de ce domaine.

    — C’est vrai, mais c’est un talent contestable.

    La magicienne jeta un coup d’œil à son laboratoire. La pièce était remplie de potions, de poudres, de pots, de flacons, de livres, de papiers, d’équipements étranges et de poussière. Shanara n’était pas une personne très ordonnée, ce qui, aux yeux de Blink, était une vertu. Le panda détestait les gens qui le dérangeaient en s’affairant à nettoyer.

    — Il se pourrait qu’Hélaine doive retourner à Ordin, l’informa Shanara.

    Blink, qui pouvait à peine garder les yeux ouverts, lui lança un regard furtif.

    — Je croyais qu’elle avait renoncé à son monde, dit-il, et je ne peux l’en blâmer. Tous ces combats doivent être épuisants à la lon­gue !

    Respirer te semble épuisant, murmura Shanara. Hélaine prétend avoir renoncé à son monde, mais je l’ai vue et entendue ces derniers jours. Ordin lui manque.

    — C’est qu’elle est stupide alors, se hasarda-t-il à dire.

    — Non, ça s’appelle avoir le mal du pays, lui précisa Shanara.

    Elle lui lança un regard étrange.

    — T’arrive-t-il d’avoir le mal du pays ? s’informa-t-elle.

    — Oui, c’était un endroit tellement paisible contrairement à ici, répondit-il.

    La magicienne eut une mine inquiète pour une fois.

    — Aimerais-tu… y retourner ? demanda-t-elle à son panda. Me quitterais-tu pour retourner chez toi ?

    Blink était estomaqué.

    — Te quitter ! s’exclama-t-il d’une voix entrecoupée. Je le savais ! Tu essaies de te débarrasser de moi, n’est-ce-pas ? Tu en as assez de moi ! Tu veux te trouver un nouvel animal de compagnie magique ! Peut-être préférerais-tu une de ces misérables licornes.

    Il commençait à paniquer.

    — Tu ne m’aimes donc plus ? demanda-t-il à sa maîtresse.

    — Calme-toi, lui répondit Shanara.

    Elle lui gratta la tête entre les deux oreilles, ce qu’il aimait bien.

    — Je t’aime, gros bêta, lui dit-elle pour le rassurer. Je me demandais tout simplement si tu n’avais pas le mal du pays.

    — Mais oui, je l’ai, l’informa-t-il en poussant un grand soupir de soulagement. J’ai le mal du pays, la nausée plus exactement. C’est pour cela que j’ai quitté mon lieu d’origine. Pourquoi voudrais-je y retourner ?

    — Je croyais que je te faisais trop travailler, lui fit remarquer Shanara d’un ton pince-sans-rire.

    — C’était peut-être une petite exagération de ma part, précisa Blink.

    — Alors, tu n’as pas d’inconvénient à m’aider ? lui demanda-t-elle.

    Le panda s’était encore fait piéger. Il lui faudrait maintenant travailler. Il soupira.

    — Mettons-nous au travail alors, grommela-t-il. Ce doit être mon lot que de souffrir, je suppose.

    — Pauvre petit chéri, lui répliqua Shanara d’un ton sarcastique.

    Elle le gratta à nouveau et le panda en fut heureux.

    — Viens, mettons-nous au travail ! ordonna la magicienne.

    Blink détestait ce mot !

    1

    Pixel était soucieux.

    — Quelque chose préoccupe Hélaine, dit-il à Score.

    Score ouvrit un œil et laissa errer son regard sur Pixel, qui se tenait dans l’embrasure de la porte. Score était ravi d’être en mesure de se détendre, loin du danger, des leçons et de tout ce qui pouvait ressembler au travail. Étendu sur son lit, les mains jointes derrière la nuque, il s’apprêtait à faire une sieste. Il n’en était plus question maintenant. Une fois que Pixel avait une idée en tête, il n’y avait plus moyen de l’arrêter.

    Score étudia Pixel attentivement. Le garçon avait l’air presque humain — si l’on faisait abstraction de sa peau bleue et de ses oreilles pointues — et très préoccupé. D’ha­bitude, Score ne prenait pas en compte quatre vingt-dix pour cent des inquiétudes de Pixel. Son ami avait tendance à être détaché de la réalité, ayant passé la majeure partie de sa vie branché à un ordinateur, sans rencon­trer des gens en chair et en os, y compris ses parents. Ce n’était vraiment pas de sa faute ; c’était ce que lui avait réservé la vie. La plupart du temps, Score ressentait de la compassion pour Pixel.

    — M’as-tu entendu ? s’écria Pixel en entrant dans la chambre que Score avait faite sienne dans le château. Je pense qu’Hélaine est préoccupée par quelque chose. Elle n’est pas bien.

    — Je dis qu’elle n’est pas bien depuis que je l’ai rencontrée, lui répondit Score, se rendant compte que Pixel n’avait pas l’intention de sortir de la chambre et de le laisser se reposer. Tu sais ce que c’est ? Je pense que ses vêtements sont faits de la même maille métallique que son armure. Ça suffirait à mettre n’importe qui de mauvais poil.

    — Pourrais-tu cesser de plaisanter, une fois dans ta vie ? lui demanda Pixel.

    — Non, finit-il par répondre après avoir étudié la question. Je ne peux pas. Je crois que l’univers est déjà assez sérieux et que ma mission dans la vie est d’y apporter un peu de légèreté.

    — S’il te plaît, le supplia Pixel.

    — Arrête de me regarder avec des yeux de chien battu, se lamenta Score. Tu sais que je ne peux résister à cette attitude.

    Il se leva avec difficulté et s’étira.

    — Bon, je vais être sérieux pendant exactement deux minutes, dit Score. Après ça, je deviendrai un personnage de dessins animés, un des Looney Tunes.

    Bien entendu, Pixel n’avait aucune idée de qui étaient les Looney Tunes, mais il profita de l’attention que lui prêtait Score.

    — As-tu remarqué qu’Hélaine est d’humeur sombre depuis quelque temps ? lui demanda-t-il ?

    — Pixel, Hélaine est la personne la plus sérieuse que je connaisse, avoua Score après avoir réfléchi une minute. Compte tenu du fait que je te connais, je dirais qu’elle est extrêmement sérieuse. Elle est incapable de comprendre ce qui se dit à la blague. Pour elle, s’amuser veut dire faire des moulinets avec son épée pesante pendant quelques heures ou se servir de son arme pour mettre en pièces un monstre, ou encore simplement rouer de coups tout ce qui se trouve à dix mètres d’elle. C’est la raison pour laquelle ma chambre est à quinze mètres de la sienne. Je ne voudrais pas, après tout, avoir l’air d’une cible facile. Tirer à Hélaine plus de trois mots qui ne renvoient pas à une forme quelconque de violence est une réalisation majeure, comme remporter le prix Nobel. Et tu crois qu’elle est de mauvaise humeur ces jours-ci ? Comment peux-tu faire la différence ?

    — Elle ne s’entraîne plus à l’épée depuis deux jours, répondit Pixel.

    À ces mots, Score ne trouva pas de blague à faire.

    — Deux jours ! s’étonna-t-il en secouant la tête. Elle doit être malade ou à l’article de la mort.

    Il continuait à faire l’imbécile, mais il était inquiet à son tour. Ce n’était pas dans les habitudes d’Hélaine de ne pas s’entraîner à l’épée. La jeune fille croyait fermement en la nécessité de se garder en bonne forme pour le combat. Score ne pouvait le lui reprocher puisque la violence semblait souvent faire partie de leur vie. Le fait qu’ils étaient trois des magiciens les plus puissants du Diadème faisait d’eux une cible tentante pour des sorciers potentiels. De plus, l’habitude qu’ils avaient prise de se porter au secours des autres faisait d’eux une cible toute trouvée pour toutes sortes de monstres.

    — Tu sembles au moins comprendre le problème maintenant, dit Pixel à son ami d’un air soulagé.

    — As-tu, et je sais que je dis une stupidité, essayé de lui en parler ? demanda Score.

    — En fait… commença Pixel en rougissant.

    — Tu sais, compte tenu du bleu intense de ta peau, je suis surpris de voir que tu es capable de rougir, commenta Score après avoir éclaté de rire.

    À ces paroles, la peau de Pixel prit une teinte encore plus foncée.

    — Bon, du calme, reprit Score. J’aurais dû savoir que tu ne rassemblerais jamais assez de courage pour lui parler d’une situation importante. De deux choses l’une : ou bien tu en finis avec ton béguin pour elle ou bien tu lui avoues tes sentiments en lui donnant un long baiser passionné. Et il va falloir que j’arrête de te taquiner à ce sujet, sinon tu vas exploser, n’est-ce-pas ?

    Pixel était presque noir tellement il avait rougi. C’était vrai qu’il s’était entiché d’Hélaine. C’était probablement en raison du fait que c’était la première fille avec laquelle il était réellement en contact. Il avait eu de nombreuses amies dans son monde virtuel, mais ce n’était pas la même chose. Hélaine était la première fille qu’il avait rencontrée en personne et il s’était entiché d’elle. Il tremblait de peur à l’idée qu’elle puisse le découvrir.

    Score ne comprenait pas l’attitude de Pixel, car il aimait être seul. Une petite amie cherchait toujours à prendre le commandement et vous dire quoi faire. Et Score était bien décidé à ne laisser personne lui dire de nouveau comment agir. Il en avait assez souffert à New York, en tant que fils de Méchant Tony Caruso, le mafioso de la ville. Méchant Tony s’était assuré que Score — de son vrai nom Mathieu — lui obéissait aveuglément. Sa façon d’élever Score avait tué la mère du garçon, même si ce dernier n’avait jamais découvert la vérité au sujet ni de la mort ni de la vie de sa mère. Cependant, Score était libéré de son père et il avait l’intention de se tenir à l’écart de toute personne qui serait susceptible de lui dire quoi faire.

    Hélaine excellait à donner des ordres. En tant que guerrière et fille du seigneur de Votrin, elle était habituée à dire aux gens quoi faire et à être obéie. Et Score n’aimait pas ça. Hélaine était une fille gâtée, qui aimait les minauderies, même si c’était une guerrière exceptionnelle et une bonne amie. Score n’avait nulle intention de voir en elle autre chose qu’une amie.

    Il plissa les yeux et essaya de réfléchir. Qu’est-ce qui lui était venu à l’esprit ? C’est Pixel qui avait le béguin pour Hélaine. Lui, Score, était beaucoup trop intelligent pour avoir une liaison avec n’importe quelle fille, même une fille aussi épatante qu’Hélaine. La jeune fille n’était pour lui qu’une amie.

    Bon, alors Pixel jugeait qu’elle était d’humeur sombre. Score y réfléchit quelques minutes. Il était très difficile de dire à quoi pensait Hélaine. Elle présentait un masque glacial indéchiffrable, sauf en présence de Flame, son amie licorne. Les rares fois où elle s’était laissé aller à des confidences, Score s’était senti mal à l’aise. La nuit dernière, dans la salle de réception du château dont les trois avaient pris le contrôle, elle avait à peine touché à sa nourriture, l’esprit manifestement ailleurs.

    — Elle m’a semblé tout à fait normale, fit valoir Score.

    — Quelque chose la perturbe, insista Pixel.

    Score soupira. Il voyait bien qu’il n’aurait pas la paix tant qu’il n’aurait pas prouvé que Pixel, comme d’habitude, se faisait une montagne de rien.

    — Bon, allons la trouver et je lui demanderai ce qui ne va pas, annonça Score. Contrairement à toi, je peux lui parler sans être ému.

    À ces mots, Pixel rougit à nouveau.

    — Franchement, reprit Score, tu ferais bien de lui dire ce que tu ressens.

    — Je ne peux pas, insista Pixel, parce que je ne sais pas ce que j’éprouve pour elle. Tout ceci est nouveau pour moi, tu sais. Dans mon monde, les gens ne parlent pas ouvertement de leurs émotions.

    — Vous devriez tous les deux passer quelque temps sur Terre, lui conseilla Score. De cette façon, vous perdriez votre timidité. Nous sommes peut-être des primitifs à vos yeux, mais nous savons comment nous amuser, la plupart d’entre nous le savent en tout cas.

    C’est alors que Score se souvint du dernier voyage que le trio avait fait à New York. Il avait été à l’article de la mort, et Hélaine et Pixel lui avaient sauvé la vie. Il y avait eu aussi l’épisode où Hélaine et lui avaient dû se cacher des hommes de Méchant Tony et où Hélaine avait été obligée de l’embrasser pour dissimuler son visage à leurs poursuivants.

    Score avait été remué par cet épisode. Bien entendu, ce n’avait pas été un vrai baiser. Le baiser de la jeune fille ne signifiait rien ; ce n’était qu’une ruse pour échapper à des ennemis.

    Cependant, il avait été agréable…

    Score rejeta aussitôt cette pensée. Il n’aimait pas la conclusion qui s’imposait. Tu es indépendant, se dit-il,tu n’appartiens à personne et personne ne t’appartient. Hélaine, tout comme Pixel, est juste une amie. Tu pourrais les quitter quand bon te semble si l’envie t’en prend.

    Le problème était que quelque chose lui disait qu’il ne le pourrait pas…

    Il ne voulait pas analyser ses sentiments. Il se concentra sur la tâche à accomplir. Pixel et lui devaient trouver Hélaine. D’ordinaire, ce n’était pas difficile. S’il faisait soleil, elle serait en train de s’entraîner, de polir son épée ou de travailler dans le dépôt d’armes. Elle pourrait aussi être en train de manger ou de se promener avec Flame. Cependant, Flame n’était pas dans les parages. Et si Hélaine était de mauvaise humeur, comme le prétendait Pixel, elle ne s’exercerait pas. Elle devait donc s’être enfermée dans sa chambre.

    Lorsque les trois amis avaient pris possession du château, sur la planète Dondar, chacun d’eux avait choisi une chambre pour y dormir et pour s’y isoler. Pixel semblait avoir de la difficulté à comprendre la notion de respect de la vie privée. Score, par contre, ne dérangeait pas ses amis lorsqu’ils s’enfermaient dans leur chambre. S’il voulait bavarder avec eux, il les rejoignait dans le grand hall ou dans l’une des autres salles publiques. En fait, Score n’était jamais allé dans la chambre de Pixel et n’était allé qu’une fois dans celle d’Hélaine. Il se dit cependant que la jeune fille lui pardonnerait d’avoir frappé à sa porte. Et

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