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Avis sur Le livre des océans
10 notations1 avis
- Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5
Jan 10, 2009
When Score, Pixel, and Helaine decide to take a vacation, they go to an apparently peaceful ocean planet. But they will soon discover that that planet is threatened by something they've never encountered before...and may die of.
Aperçu du livre
Le livre des océans - John Peel
PROLOGUE
Les moissonneurs travaillaient fort. Les hommes coupaient le blé marin à l’aide d’une faux à long manche et les femmes le ramassaient à l’épuisette avant qu’il ne disparaisse pour toujours dans l’océan. Le doux balancement du bateau ne perturbait pas le rythme de leur mouvement cadencé et machinal. Le soleil était haut dans le ciel, mais ce n’était pas encore l’heure de la pause du midi.
Lahra n’arrêtait pas, tout en fouillant l’horizon de ses yeux. La moisson était une activité nécessaire certes, mais elle était également d’une incroyable monotonie. La jeune fille se demandait comment les autres réussissaient à se concentrer sur la tâche alors qu’elle la
trouvait abrutissante. Elle ne voulait pas passer sa vie à ramasser le blé qui provenait des champs flottants et à le stocker. Elle rêvait de partir explorer le monde dans son petit bateau. Elle espérait découvrir un jour l’une des rares îles et marcher sur une terre qui n’ondulait pas sous les pieds avec le flux et le reflux.
Or, elle savait que c’était un rêve insensé. Ses parents, ses grands-parents et ses arrière-grands-parents avaient été des moissonneurs et c’est ce qu’elle serait aussi. Son lot était de ramasser le grain et, le soir venu, de le vanner, de le moudre et de cuire ensuite le pain. Un jour, elle épouserait un moissonneur et élèverait des enfants qui deviendraient à leur tour des moissonneurs.
La vie était d’une monotonie insupportable. La jeune fille rêvait d’exaltation, d’une aventure quelconque, de n’importe quoi ! Sauf que les jours se suivaient et se ressemblaient. Elle était née pour flotter sur les mers et, lorsqu’elle mourrait, son corps ratatiné glisserait sous la surface de l’eau et elle plongerait dans les noires profondeurs de l’océan où les poissons charognards la mangeraient. Quelle perspective intéressante !
Houp ! Elle avait failli rater le ramassage à l’épuisette. Elle se dépêcha de saisir les tiges qui étaient sur le point de tomber et les ramena dans le bateau, les déposant habilement dans les barils. Elle tendit à nouveau
l’épuisette, prête pour la prochaine prise.
Elle plissa un peu les yeux lorsqu’elle vit un éclair de couleur au loin, au-delà de l’île au blé flottant. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Un messager de son village ? Non, son village était à l’est et la voile venait du nord. Lahra sentit soudainement l’excitation la gagner. C’était peut-être des visiteurs d’un autre village, un village que les courants océaniques impétueux auraient rapproché du leur ! Ce serait des étrangers, quelqu’un de nouveau à qui parler. Elle sourit en son for intérieur. Elle pourrait même flirter un peu. Quelqu’un de nouveau !
Elle n’était évidemment pas la seule à avoir remarqué la voile.
— Des visiteurs, dit le vieux Calen, d’un ton bourru.
Il donnait toujours l’impression d’être malheureux. Personne ne se souvenait de l’avoir vu sourire.
— Je me demande ce qu’ils veulent,
poursuivit-il.
— Ils ne veulent pas de toi, je te le parie, répondit Munson en riant. Ce sont peut-être des négociants. Ça fait longtemps que nous n’en avons pas vu.
Voilà une possibilité intéressante ! Des négociants qui transportaient avec eux des marchandises de toutes sortes ! Lahra n’était pas la seule à trouver la perspective excitante. Tout le monde se mit à discuter des possibilités que pouvait signifier la voile, même si le travail ne ralentit pas pour autant. La moisson ne pouvait pas attendre. Chacun avait toutefois une opinion, une pensée ou un commentaire et la conversation reprit donc de plus belle. Lahra ne comprenait pas pourquoi il fallait essayer de deviner ce que voulaient les étrangers ; il suffisait d’attendre l’arrivée du navire et de voir ce que désiraient ces gens. Elle écoutait le bavardage animé, sans y participer. Lorsqu’elle n’était pas obligée de porter toute son attention à la tâche, elle observait la voile grandir.
Elle découvrit bientôt qu’il ne s’agissant pas d’une voile unique mais que le bateau comportait un certain nombre de voiles. Elle se surprit à penser que le navire devait être énorme. De sa vie, elle n’avait rien vu de plus grand qu’un catamaran pour 12 personnes qui n’exigeait qu’une voile. Ce bateau devait être de très grande taille ! Et à mesure qu’il se rapprochait, Lahra constatait qu’il l’était vraiment. Elle apercevait trois grands mâts et un autre qui surplombait la proue. Tous avaient plusieurs voiles et elle distinguait des gens qui couraient autour de ces dernières avec des cordages. Ils étaient en train de ferler les voiles et le bateau perdait de la vitesse. Le capitaine voulait manifestement s’arrêter pour leur parler. Et le bateau était immense ! Il devait faire plus de 30 mètres de long et
10 de large. Un bateau de cette taille pouvait très certainement transporter… au moins une douzaine de personnes et peut-être même plus d’une centaine. On aurait dit un village ambulant.
Le bateau se rapprochait en ralentissant. La jeune fille le voyait monter et descendre au gré des vagues ; elle apercevait les gens à bord qui descendaient des voiles aux ponts. Bon nombre d’entre eux s’étaient rassemblés sur les côtés du navire, manifestement prêts à les saluer. Étaient-ils aussi excités que Lahra et ses amis ? Ils ne semblaient pas tenir en place et leur faisaient des signes de la main.
Le bateau arriva finalement à leurs côtés et Lahra ne put s’empêcher de l’admirer. De près, il était encore plus surprenant. Où les gens avaient-ils trouvé assez de bois pour construire une chose aussi énorme ? Lahra n’avait jamais vu d’arbres qui faisaient plus de deux mètres, mais les planches dont était fabriqué ce navire devaient bien mesurer sept mètres ! Comment des arbres de cette taille pouvaient-ils pousser dans un village flottant ?
La jeune fille fut aspergée par l’écume que faisait voler le navire ; elle avait la peau qui picotait au soleil. C’était une sensation agréable et elle aurait voulu arrêter de travailler pour saluer les nouveaux venus. Cependant, c’était le rôle de Munson et non le sien. Il ne lui restait plus qu’à attendre et à écouter. Elle aurait plus tard l’occasion de bavarder. Naturellement, les autres villageois, en dépit de leur curiosité, avaient aussi continué à travailler.
— Arrêtez ce que vous faites, dit une voix venant du pont, à plus de sept mètres au-dessus de leur tête. Déposez vos outils et apprêtez-vous à monter à bord.
Lahra était décontenancée : ces gens-là ne savaient-ils pas que les moissonneurs avaient du travail à faire et qu’ils n’avaient pas le temps de s’arrêter pour bavarder ? Même s’ils ne le savaient pas, Munson, lui, en était conscient.
— Nous vous saluons, répondit-il sans interrompre son fauchage.
— Au diable, les salutations ! répliqua la voix d’un ton bourru. Faites ce que je vous ai demandé.
Munson avait l’air aussi perplexe que Lahra.
— Mais nous sommes des moissonneurs, protesta-t-il. Nous avons du travail à faire.
— Vous aurez un autre travail à faire, lui cria l’homme. Déposez vos outils et montez à bord.
Lahra vit alors que des échelles tissées étaient accrochées aux côtés du navire et que les hommes sur le pont faisaient signe aux moissonneurs d’y grimper.
— Je suis désolé, mon ami, dit poliment Munson, mais nous avons des choses à faire.
— Stupides paysans, gronda l’homme.
Lahra se sentit soudain très inquiète. Il y eut un bruit sec et quelque chose siffla dans l’air. Munson poussa un cri, pivota sur lui-même et tomba au fond de leur petit bateau. Lahra le regarda en état de choc. Une flèche était plantée dans son épaule et du sang coulait de la blessure.
— Ils nous attaquent ! souffla-t-elle, trop abasourdie pour aller au secours de Munson.
Les autres moissonneurs étaient tout aussi stupéfaits ; ils avaient tous arrêté de travailler.
— S’il nous faut descendre vous chercher, les menaça l’homme qui était sur le pont, nous vous punirons de façon encore plus sévère. Déposez tout de suite vos outils et commencez à monter ! Que deux d’entre vous se chargent d’amener ce vieil imbécile.
Lahra s’exécuta lentement. La plupart des hommes au bord du navire au-dessus d’eux avaient un arc tendu et elle savait qu’ils décocheraient des flèches s’ils se sentaient menacés. Les autres moissonneurs eurent la même réflexion. Ils déposèrent leur faux et leur épuisette dans le fond de leur bateau et, avec une expression abasourdie, commencèrent à grimper aux échelles de corde.
Lorsque Lahra atteignit le pont, des mains rugueuses lui saisirent les poignets et deux hommes à l’aspect farouche la traînèrent sur le pont, sans s’inquiéter des meurtrissures qu’ils pouvaient lui causer.
— Qu’est-ce qui se passe ? leur demanda-t-elle. Pourquoi faites-vous ça ?
Le plus laid et le plus grand des deux hommes la gifla.
— Silence ! rugit-il. Les esclaves ne parlent que lorsqu’on leur pose une question directe.
Des esclaves ! Lahra regarda autour d’elle et vit que, outre leurs arcs, les hommes – et il n’y avait que des hommes – étaient armés de dagues et d’épées. Les compatriotes de Lahra n’utilisaient ces armes que pour pêcher, jamais contre les gens. Qu’avaient donc ces hommes ?
L’un d’entre eux fit un pas en avant, un grand sourire sur son visage diabolique.
— Bienvenue à votre nouvelle vie, dit-il. Bienvenue en enfer.
1
Score arpentait la chambre, trop agité pour s’asseoir.
— Je n’en peux plus ! s’écria-t-il en levant les bras de découragement. Ces deux filles sont en train de me rendre fou.
Pixel, étendu sur son lit, paraissait très calme. Il se reposait après avoir pratiqué les nouvelles formules magiques qu’il avait apprises dans Le livre de la magie. Comme Score le savait par expérience, l’utilisation de formules magiques est épuisante.
— Pourquoi ne leur en parles-tu pas ? conseilla Pixel à son ami.
Score le foudroya du regard.
— Je le leur ai dit à maintes reprises. Le message ne passe pas. Hélaine se contente de me jeter un regard mauvais ; elle me dit de me mêler de mes affaires, sinon elle me coupera le bras et s’en servira pour me battre jusqu’à me faire perdre connaissance. Je pense que c’est sa façon de plaisanter, mais je ne veux pas courir de risque. Il peut lui arriver de passer à l’action. Quant à Jenna…
Pixel s’assit sur le lit et fronça les sourcils.
— Qu’est-ce que tu reproches à Jenna ? demanda-t-il d’un ton quelque peu agressif.
C’était un sujet délicat car Score savait que Pixel aimait beaucoup la jeune fille.
— Elle est pire, se plaignit Score. Elle se contente de me regarder avec ses grands yeux de biche et je n’ai alors pas le cœur de l’engueuler.
— C’est une fille très sensible, lui fit remarquer Pixel en souriant légèrement.
— Pas quand il s’agit d’Hélaine, fit Score en secouant la tête. On aurait pu croire qu’après six mois de cohabitation ces deux jeunes filles auraient au moins appris à se montrer polies l’une envers l’autre. Mais non, c’est de moins en moins le cas.
— Il leur est difficile de s’entendre, lui fit remarquer Pixel. Ça faisait depuis trop longtemps que leurs deux groupes se détestaient...
— Je le sais, admit Score en soupirant.
Il le savait effectivement. Il comprenait à quel point c’est difficile de se débarrasser de ses préjugés. Les deux filles venaient de la même région de la même planète, mais elles étaient aussi différentes que le jour et la nuit. Hélaine avait été élevée en tant que fille quelque peu gâtée de l’un des plus puissants seigneurs de cette planète. Comme si cela ne suffisait pas, elle s’était déguisée en garçon pour pouvoir apprendre à se battre. Elle avait démontré qu’elle était meilleure que les vrais garçons dans l’art de combattre… jusqu’à ce que son secret soit découvert. C’est pourquoi elle avait tendance à s’entêter et à se montrer souvent agressive. Elle était encline à utiliser son épée pour affronter les problèmes et à s’arrêter ensuite pour y réfléchir… quand elle acceptait de réfléchir. Score, au début, avait été furieux de découvrir que « Renald » était en fait une fille et une meilleure combattante que lui. Cependant, il avait appris à se calmer et à accepter la situation. Ses sentiments au sujet d’Hélaine avaient changé du tout au tout.
Mais ça suffisait ! Il ne voulait même pas se souvenir que le père d’Hélaine avait voulu qu’il épouse sa fille. Hélaine et lui étaient devenus de bons amis et il n’allait pas tout gâcher en tombant amoureux d’elle. C’était hors de question !
Jenna était une paysanne, de basse extraction, qui avait été élevée dans la misère noire. Les paysans travaillaient pour les seigneurs d’Ordin et ils étaient supposés se considérer chanceux d’être autorisés à le faire. Dans la réalité, la plupart des paysans détestaient les seigneurs, qui les taxaient et les faisaient vivre dans la crainte constante de mourir. Jenna les détestait encore plus car, en sa qualité d’ensorceleuse et de guérisseuse, elle avait été obligée de soigner les blessures des pauvres gens pour gagner sa croûte. Lorsque les seigneurs se disputaient, les paysans se trouvaient souvent pris entre deux armées de
