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Ombres sur les jeux: La lignée des dragons - Tome 5
Ombres sur les jeux: La lignée des dragons - Tome 5
Ombres sur les jeux: La lignée des dragons - Tome 5
Livre électronique164 pages2 heures

Ombres sur les jeux: La lignée des dragons - Tome 5

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À propos de ce livre électronique

Les Jeux olympiques de la Grèce antique, la plus grande compétition ayant jamais existé, voilà où atterrissent Adria, Sir, Iref et JA-311. Lutter avec des cyclopes et rivaliser de vitesse avec les centaures, ce n'était pas vraiment prévu, mais il faut ce qu'il faut pour découvrir les sombres desseins de ces adversaires qui font planer l'ombre de la mort sur une rencontre de fraternité.
LangueFrançais
Date de sortie17 juil. 2012
ISBN9782896835522
Ombres sur les jeux: La lignée des dragons - Tome 5

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    Aperçu du livre

    Ombres sur les jeux - Stéphan Bilodeau

    préambule

    Le Moyen Âge, l’Époque sombre, la Renaissance et maintenant, la Grèce antique…

    J’en ai vu des choses, j’en ai subi des coups et des pertes. Je me suis toujours relevée, j’ai toujours avancé. Mais pour arriver où ? Pour faire quoi ? Le destin semble jouer à un jeu bien étrange avec moi. Il a mis sur mon chemin bien des bonheurs et des peines. J’ai traversé le temps pour perdre des amis et en gagner d’autres. Maintenant, il ne me reste que Sir, Iref et JA. Un amoureux, un frère et un fils-robot.

    Je ne peux m’empêcher de me demander ce que l’avenir nous réserve. Même si je peux maintenant le percer grâce au don de Nellina, l’elfe noir oracle, il m’est encore inaccessible dans son ensemble. J’ai peur… Peur de ce futur brumeux et froid, où l’ombre des dragons noirs me menace à chaque pas. Les jumeaux Della et Ébrisucto, et Trethor Fraden, purs et surpuissants dragons noirs.

    Avides de pouvoir, ils traversent comme nous les époques, en quête du jour où leur race maléfique tiendra le monde entre ses griffes. À mon époque, ils m’ont enfermée. En l’an 3000, ils ont essayé de nous tuer. À la Renaissance, ils ont tenté de trouver de l’aide auprès des vampires, mais leur voyage ne s’est pas passé comme prévu. Ils se sont perdus dans l’espace-temps et se sont retrouvés en Grèce antique, là où nous nous rendons également pour les arrêter.

    Car nous devons les arrêter ! C’est notre mission depuis l’Époque sombre. Trouver un moyen de les empêcher d’atteindre leur but maudit. Lorsque j’ai commencé les voyages dans le temps, j’ai tout perdu. À chacun de mes retours chez moi en l’an 5000, les choses changeaient. Et finalement, c’est le néant qui a englouti mon époque, à cause de ces fichus dragons noirs !

    Je n’oublierai jamais mon premier voyage. Je devais aller rencontrer le Dragon d’Or, le plus noble de mes ancêtres, afin qu’il me conseille pour que je puisse sauver mon époque. Retrouver un environnement viable pour mon peuple, libérer les miens du dôme qui les protège mais les garde enfermés.

    Du Moyen Âge, j’ai ramené Sir. Ce cher Sir… Il est la seule raison qui ne me fait pas complètement regretter mes voyages. Vivement le jour où nous pourrons vivre en paix. Ensemble.

    Mais pour cela, il nous faudra d’abord vaincre nos ennemis. Quand je pense à eux, le sang bout dans mes veines et les éléments en moi se déchaînent ! Ils sont la source de trop de malheurs et de souffrance ! Ils se disent de sang pur, mais il n’y a pas pire immondice au monde qu’eux ! Surtout… surtout Della. Elle vous manipule l’esprit et vous devenez sa belle petite marionnette ! Et pourtant…

    Ô nobles ancêtres. Vous qui existez depuis la nuit des temps, depuis que le monde est monde. Créateurs des éléments, du ciel, de la terre et de la vie, je vous en prie, éclairez

    ma vision, faites-moi traverser la brume. Avant que les monstres qui y sont tapis ne me sautent à la gorge…

    CHAPITRE 1

    Chute, vision

    et violence

    La sensation de vide fait brutalement place à la gravité. Le temps de me rendre compte que je suis en chute libre, des branches me fouettent le visage et ma course vers le sol est violemment arrêtée par d’épaisses racines. Je reste un moment allongée pour reprendre mon souffle. Le voyage m’a étourdie, et avec cet atterrissage, j’ai l’impression qu’un troupeau entier de minotaures m’est passé sur le corps. Je me redresse en gémissant. J’ai suffisamment de coupures pour attirer

    à l’odeur tous les vampires à des lieux à la ronde et suffisamment de bleus pour passer pour un elfe noir.

    Je me félicite de porter mon plastron d’armure sous mon gilet. Sans lui, j’aurais bien pu me recasser une côte. Nous n’étions pas tombés d’aussi haut lors de notre arrivée à la Renaissance, mais c’est justement ce qui nous a empêchés de réagir à temps et de nous éviter une arrivée trop rude. Les arbres n’ont en rien aidé, et nous sommes apparemment débarqués en pleine forêt.

    — Les gars… Vous êtes où ? demandé-je une fois assise, la tête dans les mains et la voix pâteuse.

    — Ouille… Je crois que tous mes morceaux sont ici.

    Iref sort de derrière un arbre et s’approche de moi en prenant appui sur

    les troncs. En plus des coupures et ecchymoses, le pauvre arbore également une belle bosse sur le front. Dès qu’il est près de moi, il se laisse choir sur le sol.

    — Aïe ! Est-ce que j’ai déjà dit que je déteste au plus haut point les voyages dans le temps ? Rappelle-moi de traîner un parachute pour le prochain voyage.

    Sir et JA manquent toujours à l’appel.

    — Sir ! JA ! dis-je en haussant le ton.

    — Je suis là, m’man !

    Levant les yeux, j’aperçois JA suspendu à la branche d’un arbre voisin. Le petit robot a la tête en bas et ses membres sont solidement accrochés à l’écorce. Je veux me lever pour l’aider, mais à peine suis-je sur mes jambes que je m’avère trop lourde pour moi-même et retombe au sol. Ma faiblesse arrache un sourire à mon frère :

    — JA ! Tu peux tenir encore un moment ? Je crois que ta mère est en panne !

    — En calculant la force de préhension de mes bras, l’énergie minimum demandée pour le maintient de mes fonctions de bases et de ma position, en estimant les possibilités de perturbations et en tenant compte de l’âge approximatif de l’arbre, des risques de parasites et de la force moyenne pour cette espèce de feuillus, j’estime que je pourrais tenir dans cette position encore 117 ans et 3 mois à peu près.

    Iref grimace devant la réponse exagérée de son neveu.

    — Bonne nouvelle : on peut le laisser ici et revenir le chercher après nos recherches. Quel boulet, non mais, quel boulet…

    Je donne une faible claque à mon frère pour qu’il se la ferme avant d’essayer de me relever en m’appuyant au tronc. Mes jambes tremblent trop et je dois me résigner à me rasseoir, épuisée. Mon frère me regarde en ricanant. Ce n’est pas lui qui va faire l’effort de se lever pour JA.

    — Relaxe, tu as plus de 100 ans pour la récupérer, ta boîte de conserve ambulante. Bon… On a la canisse, la sœurette et le beau mec. Il ne manque plus que le grand parleur…

    — Et le grand parleur va te botter les fesses.

    Iref n’a pas le temps de finir sa phrase que Sir apparaît près de lui, sortant des broussailles. Il ne porte aucune blessure due à la chute, mais est trempé de la tête aux pieds.

    — Papa ! lance JA, toujours suspendu à sa branche.

    — Vous êtes là, dit Sir en regardant le robot d’un drôle d’air.

    — Non, on est trois kilomètres plus loin. Qu’est-ce que tu crois l’elfe ? ricane Iref.

    — Heu… Bon. J’ai retrouvé ça en vous cherchant, j’espère que la chute ne l’a pas abîmé.

    Il dépose la machine temporelle légèrement cabossée sur le sol avant de se diriger vers l’arbre où se trouve JA et de

    se positionner sous lui.

    — Vas-y petit, tu peux lâcher. Je vais te rattraper.

    — OK, p’pa !

    Il lâche la branche, mais avant de tomber d’un mètre, il active les propulseurs qui se trouvent dans ses pieds et atterrit délicatement dans les bras de

    son père éberlué. J’entends mon frère pester entre ses dents contre l’idiotie des androïdes. Si j’en avais la force, je lui enverrais une belle grosse boule d’eau en pleine poire.

    — Tu peux voler, JA ? s’étonne Sir.

    — Mais non, papa. Je peux planer, et non voler. Mes propulseurs ne sont pas assez puissants. Je n’ai que des TYU-09 ; pour voler, il me faudrait au moins le modèle JKD-2985 ou le prototype d’appoint ATB-z14.

    — Heu… Si tu le dis.

    — Quel boulet, non mais, quel boulet, murmure Iref.

    — Oh, ferme-la Iref, lui répliqué-je. Tu te répètes !

    Sir revient vers nous et laisse JA grimper sur son épaule avant de s’asseoir. Il nous regarde ensuite avec inquiétude avant de demander :

    — Vous faites une drôle de tête. Vous ressemblez à des cadavres. Ça va ?

    — Grrr… J’ai l’impression que ma tête vient de servir de boule de quilles ! Alors j’imagine que c’est la même chose pour Dridri. Pourquoi ? T’as pas du mal à aligner deux idées cohérentes, toi ?

    Sir me jette un regard surpris quelques secondes avant de répondre.

    — Ben non. J’ai les idées parfaitement claires. J’imagine que c’est une question d’intelligence, lance Sir en rigolant, ou alors puisque ma chute a été amortie par l’eau, c’est peut-être le choc qui vous embrouille les idées.

    — Certainement pas ! C’est ce satané voyage qui en est la cause ! Tu n’es pas normal, l’elfe ! Tu…

    — Je crois que je sais ce qui arrive.

    Rassemblant mes idées, je me masse un peu les tempes avant de continuer.

    — Les savants qui ont travaillé sur la machine temporelle portable étaient surtout des elfes. Ils ont dû instinctivement régler la machine pour quelqu’un de leur constitution. Elle n’a jamais été testée, je te rappelle. Alors ce n’est pas étonnant non plus qu’on en subisse plus de contrecoups que Sir.

    — C’est peut-être aussi parce que papa a une constitution magique pure ?

    — Une… quoi ? lâche Iref.

    Tout le monde est maintenant tourné vers le petit robot.

    — Mes données sur la magie ne sont pas complètes, mais la machine de téléportation temporelle est un concentré de science et de magie, non ? Comme papa est un elfe noir au sang pur, il supporte peut-être mieux le voyage magique que maman et tonton qui ne sont pas totalement des dragons, et donc pas totalement des êtres magiques.

    Nous nous regardons, tous un peu perdus, jusqu’à ce qu’Iref se laisse aller sur le tronc en disant :

    — Oh et puis… Qui s’en soucie du pourquoi et du comment !

    — Donc, faute d’une meilleure explication, on doit conclure que ma première idée, la théorie de l’intelligence, est la bonne ! termine Sir en ramassant quelques branches et en me regardant avec son sourire moqueur.

    Contente de savoir qu’il y en a au moins un qui est bienheureux. J’ai un faible sourire tout en acquiesçant. Nous passons la prochaine demi-heure à vérifier l’état de nos sacs et à casser la croûte. Heureusement, à part les vêtements déchirés que moi et mon frère portons présentement, et la machine un peu cabossée, rien n’a été endommagé par la chute. Même les deux bouteilles offertes par Nellina sont intactes.

    Après avoir mangé quelques barres de céréales et m’être rafraîchie dans l’étang où Sir est tombé, je me sens mieux. Malheureusement, cela doit également être le cas de mon frère, parce que dès que je retourne auprès d’eux, j’ai droit à un interrogatoire en règle.

    — Bon. Maintenant Dragma, vas-tu enfin nous expliquer ce qui s’est vraiment passé pour qu’on atterrisse ici ? Je veux dire, c’est bien beau que Nellina t’ait donné de ses pouvoirs et que tu aies eu une vision, mais j’aimerais des détails ! Comme pour quelle raison serait-on morts si on était restés au dôme ?

    Je m’assois en soupirant. J’essaie de rassembler mes idées.

    — En fait, c’est… compliqué.

    Il hausse les sourcils devant ma réponse.

    — C’est toujours compliqué, les femmes, constate Iref.

    — Tiens ! Voilà enfin un point sur lequel je suis d’accord avec toi, le beau-frère, rajoute Sir, souriant. Dis-nous simplement ce que tu ressens.

    — Ouf ! Ça risque d’être long, ajoute Iref.

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