Les rimes fantastiques !
Par Roger Barinia
()
À propos de ce livre électronique
Lié à Les rimes fantastiques !
Livres électroniques liés
Contre vent et marée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLettres d'un voyageur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa bibliotheque de mon oncle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChronique d'un Noir à la Dérive Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Cœur est mon seul maître: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmédée Pan - Un vent de Fronde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Vagabond des étoiles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIn Dracula memoriam: Chronique vampirique vénitienne, parisienne et condruzienne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉtat civil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEsquille d’un enseignement spirituel et inexploré: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation14 ans et portée disparue: Une histoire vraie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes derniers jours du Moi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa cyborg bien-aimée: virtualité Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes quatre peurs de notre général : souvenirs d'enfance et de jeunesse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnthologie secrète Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'étoile de Rachel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSans Dieu Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Un sourire... Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maître Nageuse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationD'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPetit journal de bord des frontières: Un vibrant témoignage sur l'immigration Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes soeurs Rondoli Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationConscience tardive: Littérature blanche Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationInch'Allah Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe hurlement de la chair: Un roman intense Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Enfant dans l'herbe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Prédateur: Un récit-témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon exutoire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCollapse: Un roman sombre sur la solitude contemporaine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRécits (presque) mythologiques: Les hommes ces zéros Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Poésie pour vous
Mythologie grecque et romaine: Introduction facile et méthodique à la lecture des poètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Fleurs du Mal: French 1861 version Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Arthur Rimbaud: Oeuvres complètes Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Fables Illustrées Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/560 Poèmes d'Amour en Français: La Plus Belle Collection de Poèmes du Monde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn jour de mars 2020 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Fleurs du mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCharmes Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5La fin de Satan Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes cent-et-un meilleures poèmes de la langue française: Choisis par Marc & Claudia Dorchain Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les fables de Jean de La Fontaine Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La divine comédie - Tome 1 - L'Enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Paradis Perdu - illustré Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMéditations poétiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Oeuvres Complètes de Virgile (Édition intégrale): Bucoliques + Géorgiques + L'Énéide + Biographie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationŒuvres Complètes De Charles Baudelaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOeuvres complètes d'Apollinaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa crise de L'esprit: Suivi de : Bilan de l'Intelligence, Regards sur le monde actuel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Métamorphoses Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésie politique congolaise: 1959-1966 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoèmes saturniens Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Complétes Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Sonnets en assonance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe terre, de mer, d'amour et de feu Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuelle heure est-il dans le grimoire du temps? Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Haïkus des 5 saisons: Variations japonaises sur le temps qui passe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoèmes à chanter Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La musique mot à mot: ou l'émotion des sons Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Les rimes fantastiques !
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Les rimes fantastiques ! - Roger Barinia
Les rimes fantastiques !
Roger Barinia
Les rimes fantastiques !
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2017
ISBN : 979-10-290-0666-1
« N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, au contraire, éprouvez tout, et retenez ce qui est bon »
Nouveau Testament, Épitre de Paul aux Thessaloniciens,
I – 5 (19-21)
Avant-propos
Les rimes fantastiques sont des textes poétiques produits de mon imagination, mais aussi un assortiment de situations réelles que j’ai vécues, aussi incroyables que celles-ci puissent paraître parfois aux yeux des simples mortels, et que je raconte à l’aide de personnages créés de toute pièce pour la plupart, dans une sorte de biographie fantastique que j’aimerais raconter à mes descendants et aux lecteurs, bref… un résumé de ce que j’ai vu, vécu, connu et appris, sur ce que j’ai fait, sur mes origines, mes expériences, et aussi sur ce que je dénonce.
À mes enfants…
Tout ce que j’ai vu, su, connu, vécu, appris… Tout ce que mes parents m’ont raconté, et les produits de mon imagination, afin que vous me connaissiez mieux.
À ma famille…
Un grand Merci à ma sœur Eugénie qui a mis son petit grain de sel pour donner plus de saveur à la lecture de ce livre. (Elle a toujours été là quand j’ai eu besoin d’elle…)
REQUIEM
Pour certains engagés de la classe politique
Pour qui l’histoire de France n’est pas gloire, mais que mythe
Et dont la position incite à la probité
Tempérance, retenue, voire exemplarité
Oublier quelquefois ce qu’avait apporté
Le nom de la France à l’universalité
Encourage la bêtise des bras d’honneur dispensés.
Ne suffisait-il pas, ces toutes dernières années
Que des êtres fougueux, bravaches et rancuniers
Proclamant héritages d’une grande barbarie
Encourage le clivage d’une Europe assagie
Niant moralité, claironnant la division
Laissant à ses adeptes un très lourd testament
De sociales déchéances et sociales scissions !
Et voilà donc acquis cet art, ce savoir-faire
Issu d’un autre âge, difficile à faire taire
Que sont stupidités, ignorances, infamies
Que sont les lots des rustres et des êtres petits
Qui pour se faire élire, pratique la duperie
Se croyant tout permis, versant dans l’ignominie
Interpellant Marine : « tu as raison ma mie ! ».
Mais voici, O abîmes, dont les fonds sont atteints
Des hommes portant la toge, des êtres publicains
Au vu, au su de tous, font fi de la portée
De chacun de leurs gestes, et les ont déplacés
Comme s’il devait suffire, qu’un mouvement balancé
Balaye en une fois, les erreurs du passé ;
Jusqu’où iront-ils donc, ces brebis égarées ?
J’avais bien souvenir, pas si lointain passé
Du sérieux de la charge, de sa solennité
Et des représentants du bon peuple français
Personnes obnubilées par l’image qu’ils donnent
Et qui donc se retiennent à l’expression qu’ils façonnent
Ayant avant toute chose, au fond de leur pensée
La conscience d’être là pour leurs administrés.
Que dire et que penser
Des soi-disant élus qui sont sortis du lot :
Sont-ils aussi élus de la commune pensée ?
Que ceux qui ont quittés ont été les hérauts
D’une certaine décadence de notre dignité ?
Du pain au chocolat servi au long cours
À l’homme immigré qui doit être esseulé
Mais tout de même coupable pour insécurité ;
D’une France apaisée, en verrons-nous le jour ?
05/11/2012
COMPLAINTES DE L’IMMIGRÉ
I
– « Vous avez bien sujet d’accuser la nature… »
Me dirait ce passant, dans une mauvaise tournure
Du fablier des animaux, Il n’en serait pas loin
De l’homme que je suis… était… et puis contraint
De vivre dans une cour qui n’est pas la mienne
De repenser ma vie de plus en plus lointaine
L’espoir que je portais et croyais très sûr
Pourtant de cette terre ma décision était mûre !
.
– Mais voici qu’aujourd’hui tout s’effondre sous moi
Mes plus grands espoirs sont mes plus grands émois
Sous mes cheveux frisés, le vide est dit astral
Et ma couleur de peau n’est pas un piédestal
Ils me l’ont fait comprendre, j’en suis persuadé :
Ils me l’ont dit souvent avec vivacité ;
Toi au moins mon frère, tes cheveux dansent au vent
Ce qui à priori, t’épargne des tourments.
II
– N’en crois rien mon ami, je porte aussi mon lot ;
Par ou commencerai-je ? Peut-être ce bateau
Qui m’amena ici, comme d’autres de ma race ?
Maudit soit ce jour qui m’a vu m’enfermer
Après un long regard sur ceux que je perdais,
Ce passage intenable, cette très longue passe
Au milieu du chaos, des pleurs et des odeurs,
Ce voyage qu’ils disaient, se passerait sans heurts !
Mes cheveux sont légers, ce qui ne veut rien dire
Mes yeux qui sont bridés ne m’empêchent de lire
La haine et le mépris non seulement de l’extérieur
Mais venant aussi de ceux de mon sang
Qui me retiennent ici, en suçant mes labeurs
Car je dois rembourser les frais totalement.
Je sais pertinemment, et c’est ce qui est pire :
Je passerai ma vie à apaiser leur ire.
III
– La condition humaine est la même sous les cieux
Et mon histoire à moi diffère de quelque peu
Peut-être pas la pire, de celles de vous deux
Mais j’ai aussi perdu l’espoir de tout revoir
La terre qui m’a vu naître, ma vie, ma mémoire.
Quand je les ai quittés, la vue de mon esprit
Était passionnée, sans taches, sans mépris :
Je suis Européen, je suis chez moi ici.
Mais j’ai vite déchanté, l’espoir s’évaporait
Au fur et à mesure qu’ils voulaient des papiers.
Mon corps était paré à tous les grands travaux
Ils voulaient mon esprit, diplômes, identité
Mais les leur présenter, c’était bien s’assurer
Le plus profond dédain, terminer les boulots…
Ainsi je me suis dit, je sais ce que doit faire
Un plombier polonais, les femmes à satisfaire !
IV
Ils se turent tous les trois pendant un long moment
Écoutant les bruits de l’arrondissement.
Le Treizième n’était pas de toute tranquillité
Mais plus tranquille encore, un homme se taisait.
La parole est d’argent, lui préférait l’or
Ahmed n’est plus celui qu’il avait été alors.
À quoi bon ressasser à longueur de journée
Ce que tous savaient, dans le mot rejet ?
Hier encore un vigile, pensant trouver suspect
Appela la police, et il fut arrêté ;
« N’exploses pas la bombe ! lui avaient-ils lancé
– Tu auras la vie sauve, on peut en discuter ! »
Un grand coup dans le dos le fit alors tomber
Éclatant les bouteilles sous son manteau cachées.
Les blessures n’étaient rien, mais bien au plus profond
On perdit ce jour-là, un très bon Musulman.
« Allah est grand ! » dit-il, avant de s’en aller
Fumer son paradis dans un lieu isolé.
05/11/2012
BIOGRAPHIE D’UN DEALER
– Je cacherai mon visage, il n’est nul besoin
Pour vous de me connaitre, l’intérêt est certain !
– Je suis né en banlieue, à Clichy Sous-bois
Je connais pas la France, je ne connais que ça ;
Prends un peu de patience, je te dirais pourquoi !
Il y a quelques années, ma mère m’a mis au monde
Au milieu de mes frères, et de poubelles immondes.
Faut dire que je n’étais le premier de portée :
Trois me regardaient sortir d’où je venais,
Et deux autres suivront, c’était la destinée.
– Maman était courageuse à nulle autre pareille
Venait nous voir au lit juste après le travail.
Elle était esclave d’une société d’export
Exerçant la tâche de nettoyage sans remord ;
Un père ? J’en ai vu tant durant toute mon enfance
Je crois qu’il y en eut un avant chaque naissance ;
La brave femme voulait les retenir, mais en vain,
Faisant de nous un piège qui n’était pas très fin.
– Le soir quand elle venait, elle nous parlait dès fois
De son passé à elle, pourquoi elle était là.
Elle nous parlait alors d’un lointain pays d’Afrique
Ou le moindre des maux n’était pas les moustiques
Mais les hommes eux-mêmes, qui pour se venger
Écrasaient les bébés entre pilons et mortiers.
Ce genre de contes de fées ne sied pas à l’enfance
Il t’endurcit le cœur, il te transforme un ange !
– Ma vie dans cet appart qui servait de maison
Était déjà un vrai parcours de combattant :
Sitôt le biberon rangé pour le prochain,
Je devais m’arranger pour manger à ma faim.
J’ai mis assez de temps à piger, à comprendre
Que les frères que j’avais étaient faux, et pas tendres
Pour un bleu comme moi, qui avait un estomac :
Pour la maigre pitance, c’était chacun pour soi.
– Maman vint un matin me prendre au saut du lit
Et en un rien de temps, par la main elle me prit
Me traîna au dehors, vers une sorte d’enclos,
Autour duquel des femmes, des hommes et des enfants
S’agglutinaient, riaient, se parlaient gentiment.
Je ne comprenais pas pourquoi en ce jour qui éclot
Où je devais m’accaparer de pains et de beaux fruits
J’étais sorti dehors manu militari !
– Pris ! Me disais-je à moi-même… et ce fut drôle,
J’étais loin de me douter qu’en face j’avais l’école…
– Comment vous comparer ces deux lieux différents ?
L’appart je dirais, étais juste une prison
Avec quelques gardiens, quelques inconvénients.
L’école ? Champs de bataille, tous les coups sont permis !
C’est là que tu apprends à rester en vie.
Oh, ce n’est pas de suite que tu vois l’évidence
Chacun avait encore nostalgie de l’enfance.
Mais au fur et à mesure que ton âge avance
La ZEP se remplissait de scélérats, d’engeances.
– Ce n’est certainement pas à l’intérieur des salles
De cette institution que portait l’attention
Des jeunes que nous étions ;
Nous nous occupions du rétablissement
Du bon équilibre des classes sociales
En donnant aux pauvres ce qu’ils n’avaient pas
Tout comme le faisait ce bon Robin des Bois ;
Et le premier servi, bien sûr ce fut moi.
– C’était au summum de cette affaire juteuse
Où j’avais position des plus avantageuses
Que je découvris un jour un ours mal léché
Mais qui, je le savais
Était bien mieux sapé avec des nouveautés.
Et puis ça se voyait que ce type bien fringué,
Était en même temps beaucoup plus respecté
Beaucoup plus honoré… Je dirais, révéré.
– La stratégie était claire, et à n’en pas douter :
Je devais écarter cet être abominé ;
Il n’y avait pas de place, ici, dans la cité
De deux chefs différents, de deux autorités.
J’étais légitimé de par le fait même
Que je n’étais pas lâcheur comme cet énergumène
Qui s’en allait deux mois dès l’école finie :
Moi je restais là, au sein de la famille.
– Mais le bougre n’était pas que très bien habillé
Il était aussi un être bien éclairé.
Passant devant moi un jour de la rentrée
Il me susurra : « je peux te montrer. »
Je me sentis petit, légèrement gêné
Je n’avais plus la main, elle était bien passée !
Je le suivis alors, en toutou que j’étais
Il me