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Les rimes fantastiques !
Les rimes fantastiques !
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Livre électronique173 pages2 heures

Les rimes fantastiques !

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À propos de ce livre électronique

Les rimes fantastiques sont des textes poétiques produits de mon imagination, mais aussi un assortiment de situations réelles que j’ai vécues, aussi incroyables que celles-ci puissent paraître parfois aux yeux des simples mortels, et que je raconte à l’aide de personnages créés de toute pièce pour la plupart, dans une sorte de biographie fantastique que j’aimerais raconter à mes descendants et aux lecteurs, bref...un résumé de ce que j’ai vu, vécu, connu et appris, sur ce que j’ai fait, sur mes origines, mes expériences, et aussi sur ce que je dénonce.
LangueFrançais
Date de sortie22 mars 2017
ISBN9791029006661
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    Les rimes fantastiques ! - Roger Barinia

    cover.jpg

    Les rimes fantastiques !

    Roger Barinia

    Les rimes fantastiques !

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    © Les Éditions Chapitre.com, 2017

    ISBN : 979-10-290-0666-1

    « N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, au contraire, éprouvez tout, et retenez ce qui est bon »

    Nouveau Testament, Épitre de Paul aux Thessaloniciens,

    I – 5 (19-21)

    Avant-propos

    Les rimes fantastiques sont des textes poétiques produits de mon imagination, mais aussi un assortiment de situations réelles que j’ai vécues, aussi incroyables que celles-ci puissent paraître parfois aux yeux des simples mortels, et que je raconte à l’aide de personnages créés de toute pièce pour la plupart, dans une sorte de biographie fantastique que j’aimerais raconter à mes descendants et aux lecteurs, bref… un résumé de ce que j’ai vu, vécu, connu et appris, sur ce que j’ai fait, sur mes origines, mes expériences, et aussi sur ce que je dénonce.

    À mes enfants…

    Tout ce que j’ai vu, su, connu, vécu, appris… Tout ce que mes parents m’ont raconté, et les produits de mon imagination, afin que vous me connaissiez mieux.

    À ma famille…

    Un grand Merci à ma sœur Eugénie qui a mis son petit grain de sel pour donner plus de saveur à la lecture de ce livre. (Elle a toujours été là quand j’ai eu besoin d’elle…)

    REQUIEM

    Pour certains engagés de la classe politique

    Pour qui l’histoire de France n’est pas gloire, mais que mythe

    Et dont la position incite à la probité

    Tempérance, retenue, voire exemplarité

    Oublier quelquefois ce qu’avait apporté

    Le nom de la France à l’universalité

    Encourage la bêtise des bras d’honneur dispensés.

    Ne suffisait-il pas, ces toutes dernières années

    Que des êtres fougueux, bravaches et rancuniers

    Proclamant héritages d’une grande barbarie

    Encourage le clivage d’une Europe assagie

    Niant moralité, claironnant la division

    Laissant à ses adeptes un très lourd testament

    De sociales déchéances et sociales scissions !

    Et voilà donc acquis cet art, ce savoir-faire

    Issu d’un autre âge, difficile à faire taire

    Que sont stupidités, ignorances, infamies

    Que sont les lots des rustres et des êtres petits

    Qui pour se faire élire, pratique la duperie

    Se croyant tout permis, versant dans l’ignominie

    Interpellant Marine : « tu as raison ma mie ! ».

    Mais voici, O abîmes, dont les fonds sont atteints

    Des hommes portant la toge, des êtres publicains

    Au vu, au su de tous, font fi de la portée

    De chacun de leurs gestes, et les ont déplacés

    Comme s’il devait suffire, qu’un mouvement balancé

    Balaye en une fois, les erreurs du passé ;

    Jusqu’où iront-ils donc, ces brebis égarées ?

    J’avais bien souvenir, pas si lointain passé

    Du sérieux de la charge, de sa solennité

    Et des représentants du bon peuple français

    Personnes obnubilées par l’image qu’ils donnent

    Et qui donc se retiennent à l’expression qu’ils façonnent

    Ayant avant toute chose, au fond de leur pensée

    La conscience d’être là pour leurs administrés.

    Que dire et que penser

    Des soi-disant élus qui sont sortis du lot :

    Sont-ils aussi élus de la commune pensée ?

    Que ceux qui ont quittés ont été les hérauts

    D’une certaine décadence de notre dignité ?

    Du pain au chocolat servi au long cours

    À l’homme immigré qui doit être esseulé

    Mais tout de même coupable pour insécurité ;

    D’une France apaisée, en verrons-nous le jour ?

    05/11/2012

    COMPLAINTES DE L’IMMIGRÉ

    I

    – « Vous avez bien sujet d’accuser la nature… »

    Me dirait ce passant, dans une mauvaise tournure

    Du fablier des animaux, Il n’en serait pas loin

    De l’homme que je suis… était… et puis contraint

    De vivre dans une cour qui n’est pas la mienne

    De repenser ma vie de plus en plus lointaine

    L’espoir que je portais et croyais très sûr

    Pourtant de cette terre ma décision était mûre !

    .

    – Mais voici qu’aujourd’hui tout s’effondre sous moi

    Mes plus grands espoirs sont mes plus grands émois

    Sous mes cheveux frisés, le vide est dit astral

    Et ma couleur de peau n’est pas un piédestal

    Ils me l’ont fait comprendre, j’en suis persuadé :

    Ils me l’ont dit souvent avec vivacité ;

    Toi au moins mon frère, tes cheveux dansent au vent

    Ce qui à priori, t’épargne des tourments.

    II

    – N’en crois rien mon ami, je porte aussi mon lot ;

    Par ou commencerai-je ? Peut-être ce bateau

    Qui m’amena ici, comme d’autres de ma race ?

    Maudit soit ce jour qui m’a vu m’enfermer

    Après un long regard sur ceux que je perdais,

    Ce passage intenable, cette très longue passe

    Au milieu du chaos, des pleurs et des odeurs,

    Ce voyage qu’ils disaient, se passerait sans heurts !

    Mes cheveux sont légers, ce qui ne veut rien dire

    Mes yeux qui sont bridés ne m’empêchent de lire

    La haine et le mépris non seulement de l’extérieur

    Mais venant aussi de ceux de mon sang

    Qui me retiennent ici, en suçant mes labeurs

    Car je dois rembourser les frais totalement.

    Je sais pertinemment, et c’est ce qui est pire :

    Je passerai ma vie à apaiser leur ire.

    III

    – La condition humaine est la même sous les cieux

    Et mon histoire à moi diffère de quelque peu

    Peut-être pas la pire, de celles de vous deux

    Mais j’ai aussi perdu l’espoir de tout revoir

    La terre qui m’a vu naître, ma vie, ma mémoire.

    Quand je les ai quittés, la vue de mon esprit

    Était passionnée, sans taches, sans mépris :

    Je suis Européen, je suis chez moi ici.

    Mais j’ai vite déchanté, l’espoir s’évaporait

    Au fur et à mesure qu’ils voulaient des papiers.

    Mon corps était paré à tous les grands travaux

    Ils voulaient mon esprit, diplômes, identité

    Mais les leur présenter, c’était bien s’assurer

    Le plus profond dédain, terminer les boulots…

    Ainsi je me suis dit, je sais ce que doit faire

    Un plombier polonais, les femmes à satisfaire !

    IV

    Ils se turent tous les trois pendant un long moment

    Écoutant les bruits de l’arrondissement.

    Le Treizième n’était pas de toute tranquillité

    Mais plus tranquille encore, un homme se taisait.

    La parole est d’argent, lui préférait l’or

    Ahmed n’est plus celui qu’il avait été alors.

    À quoi bon ressasser à longueur de journée

    Ce que tous savaient, dans le mot rejet ?

    Hier encore un vigile, pensant trouver suspect

    Appela la police, et il fut arrêté ;

    « N’exploses pas la bombe ! lui avaient-ils lancé

    – Tu auras la vie sauve, on peut en discuter ! »

    Un grand coup dans le dos le fit alors tomber

    Éclatant les bouteilles sous son manteau cachées.

    Les blessures n’étaient rien, mais bien au plus profond

    On perdit ce jour-là, un très bon Musulman.

    « Allah est grand ! » dit-il, avant de s’en aller

    Fumer son paradis dans un lieu isolé.

    05/11/2012

    BIOGRAPHIE D’UN DEALER

    – Je cacherai mon visage, il n’est nul besoin

    Pour vous de me connaitre, l’intérêt est certain !

    – Je suis né en banlieue, à Clichy Sous-bois

    Je connais pas la France, je ne connais que ça ;

    Prends un peu de patience, je te dirais pourquoi !

    Il y a quelques années, ma mère m’a mis au monde

    Au milieu de mes frères, et de poubelles immondes.

    Faut dire que je n’étais le premier de portée :

    Trois me regardaient sortir d’où je venais,

    Et deux autres suivront, c’était la destinée.

    – Maman était courageuse à nulle autre pareille

    Venait nous voir au lit juste après le travail.

    Elle était esclave d’une société d’export

    Exerçant la tâche de nettoyage sans remord ;

    Un père ? J’en ai vu tant durant toute mon enfance

    Je crois qu’il y en eut un avant chaque naissance ;

    La brave femme voulait les retenir, mais en vain,

    Faisant de nous un piège qui n’était pas très fin.

    – Le soir quand elle venait, elle nous parlait dès fois

    De son passé à elle, pourquoi elle était là.

    Elle nous parlait alors d’un lointain pays d’Afrique

    Ou le moindre des maux n’était pas les moustiques

    Mais les hommes eux-mêmes, qui pour se venger

    Écrasaient les bébés entre pilons et mortiers.

    Ce genre de contes de fées ne sied pas à l’enfance

    Il t’endurcit le cœur, il te transforme un ange !

    – Ma vie dans cet appart qui servait de maison

    Était déjà un vrai parcours de combattant :

    Sitôt le biberon rangé pour le prochain,

    Je devais m’arranger pour manger à ma faim.

    J’ai mis assez de temps à piger, à comprendre

    Que les frères que j’avais étaient faux, et pas tendres

    Pour un bleu comme moi, qui avait un estomac :

    Pour la maigre pitance, c’était chacun pour soi.

    – Maman vint un matin me prendre au saut du lit

    Et en un rien de temps, par la main elle me prit

    Me traîna au dehors, vers une sorte d’enclos,

    Autour duquel des femmes, des hommes et des enfants

    S’agglutinaient, riaient, se parlaient gentiment.

    Je ne comprenais pas pourquoi en ce jour qui éclot

    Où je devais m’accaparer de pains et de beaux fruits

    J’étais sorti dehors manu militari !

    – Pris ! Me disais-je à moi-même… et ce fut drôle,

    J’étais loin de me douter qu’en face j’avais l’école…

    – Comment vous comparer ces deux lieux différents ?

    L’appart je dirais, étais juste une prison

    Avec quelques gardiens, quelques inconvénients.

    L’école ? Champs de bataille, tous les coups sont permis !

    C’est là que tu apprends à rester en vie.

    Oh, ce n’est pas de suite que tu vois l’évidence

    Chacun avait encore nostalgie de l’enfance.

    Mais au fur et à mesure que ton âge avance

    La ZEP se remplissait de scélérats, d’engeances.

    – Ce n’est certainement pas à l’intérieur des salles

    De cette institution que portait l’attention

    Des jeunes que nous étions ;

    Nous nous occupions du rétablissement

    Du bon équilibre des classes sociales

    En donnant aux pauvres ce qu’ils n’avaient pas

    Tout comme le faisait ce bon Robin des Bois ;

    Et le premier servi, bien sûr ce fut moi.

    – C’était au summum de cette affaire juteuse

    Où j’avais position des plus avantageuses

    Que je découvris un jour un ours mal léché

    Mais qui, je le savais

    Était bien mieux sapé avec des nouveautés.

    Et puis ça se voyait que ce type bien fringué,

    Était en même temps beaucoup plus respecté

    Beaucoup plus honoré… Je dirais, révéré.

    – La stratégie était claire, et à n’en pas douter :

    Je devais écarter cet être abominé ;

    Il n’y avait pas de place, ici, dans la cité

    De deux chefs différents, de deux autorités.

    J’étais légitimé de par le fait même

    Que je n’étais pas lâcheur comme cet énergumène

    Qui s’en allait deux mois dès l’école finie :

    Moi je restais là, au sein de la famille.

    – Mais le bougre n’était pas que très bien habillé

    Il était aussi un être bien éclairé.

    Passant devant moi un jour de la rentrée

    Il me susurra : « je peux te montrer. »

    Je me sentis petit, légèrement gêné

    Je n’avais plus la main, elle était bien passée !

    Je le suivis alors, en toutou que j’étais

    Il me

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