D'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan
Par Roland Munich
()
À propos de ce livre électronique
Lié à D'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan
Livres électroniques liés
Messages de l'au-delà: La renaissance ou la foi dans la vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContes à Ninon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouveaux Contes à Ninon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa mue Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation2097, mémoires de mon père: Roman d'anticipation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationC'est une fille: Récit autobiographique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCarnaval: Recueil de nouvelles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRencontres: Anthologie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation14 ans et portée disparue: Une histoire vraie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIncroyablement Mal Ecrit & Terriblement Consensuel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationItinéraire d'un naufragé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation22h22: Un roman insolite et prenant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationViens, on va voir les lapins Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes grands Cimetières sous la Lune Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChacun au bout de la laisse: Récit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPupille 0877PE: Témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOctobre en juin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes émois dans tous ses états Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRenaître de tes cendres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBarbicaut joue son âme: Une enquête de Barbicaut Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJournal du Quéron: ou Comment faire d'un chantier un terrain de jeu Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Cœur est mon seul maître: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPeau d'âme: Et si votre esprit continuait de fonctionner après votre mort ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Prédateur: Un récit-témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTous nos corps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDerrière la porte: L'inceste, survivre et renaître Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSirène muette Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPrince charmante: J'ai quitté mon mari pour une femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon exutoire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOmbres portées: Proses imprévues Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur D'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan
0 notation0 avis
Aperçu du livre
D'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan - Roland Munich
D’une nuit blanche d’automne
à une aurore pourpre d’autan
Roland Munich
D’une nuit blanche d’automne
à une aurore pourpre d’autan
LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-03016-6
A Éliane, Marie, Virginie, Sarah, Chloé, à mes petits enfants.
A tous les proches qui ont quitté ce monde.
A ma sœur, mon frère et leur univers.
A ma famille, tous… Sans exception.
A mes amis, les A, les B, les C les F, les G, les L, les P, les S, les X. A ceux que je ne cite pas.
A mes amis de Bou-Arada, de mon école.
A Solange Marie, Chloé et Vincent pour leur aide.
Merci.
RISQUER LA COURSE
Quel honneur pour moi de marcher quelques instants dans la cour des grands, sans pour cela concourir à un quelconque discernement. Imaginer le bonheur honorifique des lauréats suffit à me combler. La vue du bouclier de Brennus me donne la chair de poule, je suis un « supporter » qui se dépense autant sur mon siège, que les quinze sur le terrain et à ce moment là, ma fierté ne peut pas être entamée par le partage, bien au contraire !
Le fin mot, c’est le lecteur, à travers son vécu, qui va opiner ou lambiner, mais il ne peut rester indifférent ! J’ai fait mon possible effort pour que « Saint Axe » vous aide dans la compréhension des « mots dits » et que « l’essieu » clément de ses roues libres puisse vous laisser errer tout au long de ce chemin anecdotique.
Mon ouvrage s’inscrit comme une comédie musicale sans musique, jalonnée d’images poétiques. Ces images font offices ici de partition. Quant au Chef d’Orchestre, il manie sa baguette à la manière du sourcier qui s’enfonce dans les profondeurs du sous-sol pour en extirper miraculeusement une source bienfaisante. Cette source sera mise au jour par la seule volonté du Maître, malgré une visible souffrance, qui n’est rien, devant le bonheur de voir cette eau pure.
Une eau extraite de cette réserve hasardeuse pour le novice que je suis, qui s’interroge sur l’Au-Delà, sur l’Eau d’ici !
Pentasyllabes et hexasyllabes sont les deux mamelles de mes poésies. La page blanche est un arc, la poésie est une flèche. Cupidon, les Indiens et le code de la route ont bien compris l’utilité de cette flèche, Cupidon pour l’amour, le code de la route pour la prévention et l’indien pour la blessure. Ma page blanche est un ascenseur de verre, d’étage en étage le curseur, ma flèche, se promène sur ma vie, plus je monte et plus les souvenirs s’amoindrissent. L’œil trompe et n’a plus pour renseigner l’esprit que la perspective des images et lorsque le flou s’installe, les souvenirs s’échappent.
POINT DE CÔTÉ
Bien sûr, un autre va lire sans ne rien reconnaître, c’est le mystère et la magie de l’écriture. La ronce comme la rose n’aime pas les sols calcaires. Quel souvenir doit-on garder de la ronce ? L’épine ou la mûre ? Quel souvenir doit-on garder de la rose ?
Dis-moi… !
Mes blessures n’ont blessé personne d’autre que moi
BLAGUE TUNISIENNE
C’est un libyen qui pousse sa voiture sur l’autoroute… Les gendarmes en patrouille s’arrêtent et lui demandent s’il est en panne ? Non, non, mais le garagiste m’a dit de la pousser un peu sur l’autoroute car elle est en rodage !
L’ÉCRIVAILLON
Les pros de l’écriture,
Voient d’un très mauvais œil
Les gens qui s’aventurent
A écrire des feuilles !
Des feuilles de papier
Pour ensuite se croire
Écrivain de métier
En attendant la gloire !
Mais si nous comparons
L’écrit à l’urticaire,
Du foie viennent les boutons,
De la tête viennent… les vers !
Tout ce que je vous dis,
C’est bien ma maladie,
Je me dois de l’écrire
Pour enfin me guérir !
Et pour vous rassurer,
Je peux vous affirmer :
Ce n’est pas contagieux,
Guérir est merveilleux !
Si ça me fait du bien,
Ça ne vous fait pas mal,
Messieurs les écrivains
Laissez-moi mon journal !
Les intellectuels,
Enfin ceux qui s’y croient,
Soutiennent votre appel
Sans comprendre pourquoi !
Les mots sont à tout le monde,
Laissez parler le cœur,
Car le tonnerre qui gronde
Est derrière la rancœur !
Donnez-leur les moyens,
Et vous verrez comment
Les hommes citoyens
Vont gérer le tourment !
TU VOIS LE POINT ?
img1.jpgPARTURITION
C’est le début, un point, comme un spermatozoïde égaré après une fausse couche de ma maman, j’arrive juste à temps pour faire oublier ce frère qui aurait dû naître à ma place. Je me pose souvent la question de savoir si lui, était déjà moi et je me demande si le ciel divin n’a pas préféré me refaire car le prototype initial présentait peut-être une tare, à la manière d’Achille victime de son talon, mais la guerre de Troie n’aura pas lieu car avec ma sœur et mon frère c’est bien Trois que nous sommes, trois étalons, allons, allons !
Nous nous aimons comme peuvent s’aimer et s’apprécier des frères et sœurs, sans jalousie, sans envies, toujours heureux des succès de chacun, nous confiant nos secrets, redoutant le redoutable et partageant le redouté.
Puis le point s’est enrichi, il est devenu chef de famille, père et grand-père, comme il a été fils et petit-fils.
21 décembre, je viens de sortir de onze jours d’hospitalisation, j’ai la vague impression que je suis en train de gâcher le Noël familial. Mardi 24 à 11 h 15, j’ai rendez-vous avec le Professeur à l’hôpital de Rangueil à Toulouse. Avec de jolis croquis, il me montre l’intervention qu’il va pratiquer sur mon aorte dès qu’il aura reçu la prothèse qu’il va commander en Angleterre.
Elle sera faite sur mesure en Australie. Je rentre chez moi, avec mon épouse en véhicule V. S. L réservé aux malades. Pourtant je me sens bien, je vais bien, je n’ai aucun symptôme de l’embolie pulmonaire que je viens de subir. En un instant je revois d’un retour fulgurant les soixante années de ma vie que je viens de passer. L’anévrisme c’est le tabac, pourquoi fumes-tu ?
J’ai longuement réfléchi au tabac qui est nocif et pourtant vendu librement, le tabac que l’on te distribuait avec ta solde de militaire, la conscience collective n’a pas pris en compte la détresse individuelle qui fait agir contre l’intérêt de chacun. Par contre le suicide par la clope est collectif et la guérison ne peut être que voulue. Bien souvent, le fumeur est dans la tranche du suicidaire peureux, il n’a pas le courage, lui, de passer à l’acte en se faisant sauter la cervelle tout en remettant à demain le réconfortant « j’arrête de fumer » mais je ne suis pas encore prêt ! Qu’attends-tu ? Attends-tu d’y être obligé ?
LA CIGARETTE
Commerce équitable
Pour l’État, le comptable
Qui s’engraisse sur ton dos
Depuis que tu es ado !
Il te culpabilise,
A cause des maladies
La sécu se mobilise,
On augmente les prix.
Comme ça c’est de ta faute
Et tu ne peux rien dire,
Quand tu es avec tes potes
A t’amuser et rire !
Il n’y a plus d’armée
Qui distribue les « troupes »,
La clope qu’on te donnait
En même temps que la soupe.
Mais quelle hypocrisie !
C’est pareil avec tout,
Ils t’appâtent, ils te lient
Et ils disent que tu es fou !
Si la clope fait mal,
Il faut nous l’interdire,
La horde des chacals
Pensent déjà au pire.
De l’herbe on légalise
Pour mieux la contrôler,
Et prendre la valise
Sur les prix négociés !
Mais comment tout comprendre ?
C’est la démocratie,
Ai-je le droit de me vendre
Au péril de ma vie ?
Les images s’entrechoquent, ma vie commence aujourd’hui, ou du moins je le crois, c’est la première fois que j’endosse mon vrai costume, celui qui est taillé à ma mesure. Une parturition difficile attend mes prochains jours car les images qui défilent doivent prendre une forme écrite. Chaque paragraphe expulsé comme un vulgaire fœtus hors des voies génitales, il faut préciser que la gestation a dépassé son terme et qu’à ce stade, en sage-homme que je suis, je ne peux me permettre de faire intervenir une tierce personne. Une césarienne ne rendrait pas mieux à César ce qui lui appartient, qu’un accouchement par voies naturelles.
Le temps efface le temps, l’histoire du ru se perd bien avant l’embouchure, déjà à la première cascade des éclaboussures s’éjectent, et au premier rayon de soleil, l’évaporation modifie les quantités qui, paradoxalement augmentent alimentées par des petits affluents qui viennent grossir le débit. Au bout de quelques heures nous pouvons comparer le chemin parcouru du ruisseau à notre vie car elle aussi, évolue sans cesse.
Raconter, imprégner sa vie, faire le vide et narrer un demi-siècle de mon existence, c’est le pari que je me suis fixé en commençant par une nuit blanche d’automne d’un calme peu relatif à une aurore pourpre d’autan libératrice mais tumultueuse.
RAPATRIÉS
A côté de Bou-Arada,
Ma vie était là-bas,
J’ai vécu mon enfance,
Avant de rentrer en France.
Je suis né à Tunis.
Le bled, c’était la vie,
Et tous ces liens qu’on tisse
Pourquoi on est parti !
La purée de la misère !
Nous étions sur nos terres,
Défrichées par nos pères
A la main les hivers.
Les maisons sont laissées,
Les vaches et les tracteurs,
Sans être indemnisés
A leur juste valeur.
Repartis de zéro,
On a vécu le pire,
Quand on fait l’apéro,
On a le