Olivia Ruiz «L’exil est une renaissance nécessairement inaboutie»
La voix, rocailleuse, vient du fond des âges. L’accueil, lui, a tout de la « bohémitude » d’aujourd’hui, parmi les pots de terre cuite et les plantes grasses qui donnent à cette terrasse montmartroise une allure de patio. Utrillo aurait adoré, moins peut-être la blancheur du loft à la décoration contemporaine. Par la porte entrouverte, on distingue une bibliothèque dont les rayons courent du sol au plafond. Gide et Giono côtoient Car-ver, La Mort de Bunny Munro, des albums des Schtroumpfs et de Ludovic Debeurme. Un exemplaire de Des fleurs pour Algernon, qui raconte la renaissance d’un homme grâce à une opération du cerveau, nous ancre d’emblée dans le vif du sujet.
Olivia Ruiz lit sans frontière de genre et sans exigence autre que celle du comme elle dit. Comme elle écrit, aussi. *, premier roman de cette touche-à-tout dont on savait jusque-là qu’elle s’inventait et se réinventait comme chanteuse, danseuse, avance-t-elle. Elle se souvient du jour où ses origines espagnoles se sont imposées à elle comme une évidence. La Foule [le rappeur Toan].
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