HUBERT-FÉLIX THIÉFAINE DÉMONS ET MERVEILLES
S’il n’a pas sorti d’album depuis sept ans, Hubert-Félix Thiéfaine n’a pas chômé pour autant. Trois tournées, dont une pour célébrer ses 40 ans de carrière, des concerts symphoniques, des apparitions dans les festivals en tête d’affiche… N’en jetez plus. Après la mort d’Higelin, il est l’un des derniers personnages de la chanson rock française. Longtemps ignoré par les médias, il connaît depuis «Suppléments de mensonge», en 2011, une vraie renaissance critique et commerciale. Alors qu’arrive « Géographie du vide », album réalisé par son fils Lucas, Thiéfaine nous a reçus dans son antre du Jura. Là où il a écrit et enregistré ce disque sombre, mélancolique à souhait et souvent bouleversant. À 73 ans, le chanteur fait désormais partie du cercle restreint des artistes dont la parole est attendue. L’occasion une fois encore de refaire l’itinéraire d’un enfant pas toujours gâté. Qui a préféré la folie du rock à la tristesse de l’existence.
Paris Match. Sept ans entre deux disques, cela vous a paru long ?
Hubert-Félix Thiéfaine. Oui! Mais je n’ai pas arrêté pour autant. Il y a eu la tournée des 40 ans, le coffret intégral, et certaines chansons étaient en chantier depuis 2016.
On sent chez vous, depuis votre burn-out en 2008, une frénésie créative. Est-ce le cas ?
Cette frénésie m’était nécessaire parce que j’étais en pleine forme.
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