Au théâtre, elle incarne une épouse battue, sous emprise, qui se révolte et tue son mari
Sylvie Testud « Avec Harvey Weinstein, j’ai vécu la même chose que Valérie Lemercier : il m’a regardée de bas en haut et s’est détourné. Il n’a pas senti la faille »
Par Catherine Schwaab
Pour l’actrice qui va exploser ce soir sur scène dès 21 heures, c’est une journée stressante. Sa fille ado a une grosse angine, elle a attendu le docteur des urgences. En vain. Elle en a appelé un autre en catastrophe avant de courir au Théâtre de l’Œuvre. Dans sa parka beige et son teeshirt Moschino vert pomme, Sylvie Testud débarque à l’heure pour l’interview, pour le shooting, fluide et rapide dans son éternelle silhouette d’adolescente, visage lisse, pas de maquillage. Souriante, elle ne montre aucun mouvement d’humeur ou d’impatience. D’autres afficheraient leur contrariété, dérangées dans leur concentration, et on les comprendrait vu la performance seule en scène qui l’attend. En quinze minutes, dans sa loge, Testud va se pomponner