SYLVAIN TESSON LE NOIR LUI VA SI BIEN
Il nous accueille chez lui à peine rentré d’un voyage en Syrie. Dans quelques semaines, il s’apprête à reprendre le large pour trois mois. Il a grimpé les sommets du monde, roulé sur la terre, chevauché les steppes d’Asie centrale et les forêts de Sibérie, refait le voyage d’Homère et rencontré la panthère des neiges.
On l’entend grimper les six étages de l’immeuble, nous sommes déjà là et il s’excuse d’avoir cinq minutes de retard. Avant de nous ouvrir la porte, Sylvain Tesson accroche à la poignée de celle de sa voisine un panier rempli de victuailles. Il nous propose du café instantané, du thé, de l’eau avec du citron, de la vodka ou un cigare. L’aventurier écrivain s’excuse de nous parler de la mort : « Je ne sais pas vraiment comment les gens vont accueillir ces dessins de pendus…» Des dessins qu’il croque à la plume au gré de ses voyages et dont il a archivé les carnets dans cet appartement parisien à quelques pas de Notre-Dame. C’est ici, dans son refuge, qu’il accumule les souvenirs. Un grand bureau avec vue sur les toits de Paris,
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