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Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION: La transformation
Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION: La transformation
Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION: La transformation
Livre électronique209 pages2 heures

Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION: La transformation

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À propos de ce livre électronique

Les Éternels est une collection de livres qu’il est possible de lire dans l’ordre ou pas, pour le simple plaisir de nous évader du quotidien pendant quelques heures et d’ouvrir notre cœur à la magie des anges qui nous entourent!
Stella a peine à y croire : sa formation d’apprentie éternelle tire à sa fin! Il ne lui reste qu’à montrer aux évaluateurs qu’elle est digne de suivre les traces de sa mère, la grande Angéla, pour enfin devenir ange guerrier! Malheureusement, l’un d’eux ne l’entend pas de cette oreille et semble bien décidé à lui mettre des bâtons dans les roues.
Afin de prouver sa valeur, l’adolescente se retrouvera en mission sur un luxueux bateau de croisière, puis sera entraînée contre toute attente dans la France du dix-neuvième siècle et le Montréal de 1900 ! Au fil des épreuves, Stella verra sa nature angélique se transformer. En sortira-t-elle plus forte encore?
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie23 nov. 2022
ISBN9782897924256
Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION: La transformation
Auteur

Priska Poirier

Originaire de Granby, en Montérégie, Priska Poirier vit depuis plusieurs années à Candiac. Elle était enseignante au primaire lorsque l’idée du Royaume de Lénacie a germé dans son esprit. Cette série de cinq tomes vendue à plus de 70 000 exemplaires lui aura donné l’envie de vivre de sa plume et de devenir auteure à temps plein. Aujourd’hui, grâce au programme La culture à l’école, Priska sillonne le Québec et le Canada pour donner le goût de la lecture aux jeunes. En 2014, elle lance une deuxième série, Seconde Terre, et plonge tête première dans un univers de science-fiction, cette fois. En 2017, elle se lance dans une troisième série, Les Éternels, dans un univers d'anges et de magie.

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    Aperçu du livre

    Les ETERNELS - LA TRANSFORMATION - Priska Poirier

    Chapitre 1

    Tout nouveau, tout beau

    Dans l’immense bibliothèque de l’Académie des éternels, Stella était concentrée sur un rapport à remettre à monsieur Pépin, son enseignant d’infiltration et d’enquête. Ce travail était le dernier d’une longue série, où elle devait démontrer hors de tout doute qu’elle maîtrisait l’analyse d’une situation complexe et saurait créer un plan infaillible pour la régler.

    Dans ce cas-ci, une série de vols avait été commise dans un hôtel et, en analysant des preuves et des entrevues, il lui fallait non seulement trouver le coupable, mais également établir la meilleure stratégie pour l’aider à se repentir et à revenir dans le droit chemin. Il y avait longtemps que Stella savait que la solution n’était pas toujours de régler le problème à la place de l’autre. Parfois, il était plus efficace d’intervenir seulement après que les choses s’étaient complexifiées.

    Tandis qu’elle écrivait sa dernière phrase, son amie Victoria laissa tomber bruyamment une pile de manuels à côté d’elle et s’assit avec grâce dans un gros fauteuil bleu.

    — Je n’en peux plus de tous ces travaux, se plaignit la dynamique blonde.

    — Courage ! lança Stella. C’est presque terminé !

    — Qu’est-ce qui est presque terminé ? les questionna Raphaël en arrivant avec Emmanuelle.

    — Notre formation générale, lui rappela Stella. Dans quelques semaines, nous entamerons l’apprentissage de nos métiers.

    Un grand sourire monta aux lèvres de l’adolescent.

    — J’ai tellement hâte, leur confia-t-il. Ça fait des années qu’on essaie un peu tout ce qui existe durant nos stages. Il est temps qu’on suive nos passions !

    — Moi, lança Emmanuelle d’un ton nostalgique, j’aurais volontiers continué comme ça.

    — Tu n’es pas tannée d’être envoyée à droite et à gauche sans jamais savoir ce qui t’attend ? demanda Victoria, surprise.

    — Et d’être arrêtée dans ton élan exactement au moment où tu venais de découvrir une foule de problèmes que tu aurais été en mesure de régler, si on t’en avait laissé le temps ? ajouta Raphaël.

    — Oui… bien sûr que oui, approuva la jolie rousse. Mais on était ensemble… assez souvent… J’ai peur qu’en choisissant nos métiers, on soit irrévocablement séparés.

    Stella lui prit la main en signe de soutien. Ces considérations étaient tout à fait le genre d’Emmanuelle. Elle aussi trouvait qu’ils formaient une équipe d’apprentis formidable et ne souhaitait pas que les choses changent. Toutefois, la formation d’ange guerrier l’intéressait depuis ses tous premiers jours à l’Académie.

    Combattre les forces du mal, traquer et détruire des démons, faire en sorte que la paix domine, que les anges soient forts et les humains, heureux, voilà à quoi elle souhaitait consacrer sa vie !

    — Tu sais bien qu’on ne sera jamais vraiment séparés, la rassura Victoria avec nonchalance. Stella est condamnée à se mettre dans des situations impossibles et nous, à aller la sauver ! La seule chose qu’on puisse faire est de s’outiller le mieux possible pour cet avenir !

    Elle conclut sur un long soupir résigné pendant que Raphaël riait sans gêne. Stella devait avouer que les dernières années donnaient raison à cette analyse.

    — Pensez-vous qu’on aura le choix ? les questionna-t-elle sans revenir sur le commentaire de son amie. Ou est-ce que nos mentors vont analyser les métiers où le besoin d’anges est le plus grand et nous proposer seulement ceux-là ?

    — J’en ai justement parlé avec ma mère au téléphone, hier, leur apprit Raphaël. Elle m’a dit que c’était un peu des deux. Il semblerait qu’on aura des options, mais pas nécessairement toutes les options.

    — Qu’est-ce que tu veux dire ?

    Leur ami souleva les épaules. Visiblement, sa mère ne lui en avait pas révélé plus. Raphaël était le seul à avoir un parent éternel encore en vie. En règle générale, pour qu’une ange ait un enfant, il fallait qu’elle prenne une partie de l’humanité du petit et qu’elle lui cède une partie de sa propre nature. Les deux êtres pouvaient ainsi vieillir pendant quinze ans. Ensuite, l’un d’eux devait devenir à cent pour cent humain et l’autre, à cent pour cent éternel. C’est ce qui était arrivé à Stella : sa mère, juste avant de mourir, lui avait transmis l’entièreté de sa nature angélique.

    Quant à Raphaël, ses deux parents étaient des éternels. Pour le concevoir, chacun avait dû lui donner la moitié de sa nature angélique, faisant de lui un ange dès sa naissance. Au bout de quinze ans, son père, Émile, avait offert à sa femme les cinquante pour cent de nature angélique qui lui appartenaient pour qu’elle redevienne éternelle, et il avait pris sa portion d’humanité. Les amoureux s’étaient promis de poursuivre leur belle histoire tant que durerait la vie humaine d’Émile ; mais le chef démon Albert en avait décidé autrement en provoquant un accident de voiture fatal.

    La mère de Raphaël était un ange voyageur, c’est-à-dire qu’elle se rendait là où des humains avaient besoin d’elle et les aidait discrètement jusqu’à ce qu’une nouvelle mission l’appelle ailleurs. Elle voyait son fils de temps en temps, en fonction de ses stages à lui ou des vacances qu’elle parvenait à prendre de son côté.

    Stella l’avait rencontrée à quelques reprises et l’avait beaucoup aimée. C’était une femme douce, dynamique et intelligente. Le fait qu’elle n’ait pas jugé bon de fournir plus de détails à son fils sur cette étape si importante l’inquiéta un peu…

    Saut d'espace temps.

    Une semaine plus tard, Stella observait sa chambre jaune au neuvième étage de l’Académie. Avec les années, elle l’avait rendue très confortable et accueillante, sans la surcharger pour autant. L’apprentie poussa un long soupir : elle la quitterait probablement bientôt. À partir du moment où elle se serait officiellement engagée dans une formation professionnelle, un nouvel apprenti hériterait de son petit nid dans le gratte-ciel des éternels.

    Tirant sa valise de sous son lit, elle entreprit d’y déposer des vêtements chauds, d’été, de pluie, de sport, de vol… Elle ne détenait pratiquement aucune information sur l’endroit où on les envoyait pour les prochaines semaines, ses amis et elle. On leur avait seulement conseillé d’apporter de tout. Stella sourit en imaginant Victoria, toujours habillée comme un mannequin, en train de s’arracher les cheveux devant des directives si imprécises.

    C’était pourtant la façon de faire des éternels : en dire le moins possible. La nécessité de garder le secret sur leur existence était sans doute à l’origine de ce procédé. Ce jour-là, ses amis et elle quitteraient l’Académie pour une ultime évaluation, et on attendait d’eux qu’ils s’adaptent une fois sur place.

    La porte s’ouvrit sur une Victoria qui entra sans frapper et qui se laissa théâtralement choir sur le matelas, entre les oreillers et la valise.

    — Ahhhh ! Je suis épuisée !

    — J’en déduis que tu as terminé tes bagages.

    — Ouiiiii ! En roulant chaque morceau bien serré, j’ai réussi à tout entrer dans seulement deux valises. Je ne te dis pas le temps que ça m’a pris.

    — Dans ce cas, espérons qu’elles ne seront pas fouillées si jamais on voyage en avion, parce qu’alors, tu devras tout recommencer en plein milieu d’un aéroport.

    L’air catastrophé de Victoria fit sourire Stella. Puis, son amie retrouva son insouciance.

    — J’enverrai une petite onde de confiance au gentil douanier avant même qu’il scanne ma valise, ça m’évitera beaucoup de stress.

    — Ça, c’est une excellente idée !

    À ce moment, Raphaël entra à son tour, sans frapper lui non plus. En voyant l’expression agacée de Stella, il se justifia :

    — Je vous entendais du corridor… vos énergies étaient positives… je savais que vous seriez si heureuses de me voir que je n’avais pas besoin de m’annoncer… n’oublie pas qu’on est tous des anges…

    Trois discrets coups résonnèrent à ce moment.

    — Bon ! s’exclama Stella en contournant Raphaël pour aller ouvrir. Enfin quelqu’un qui sait vivre, dans cette Académie !

    — C’est Emmanuelle ! prédirent en chœur Victoria et Raphaël, juste avant que Stella se retrouve nez à nez avec son mentor.

    Jules retint un sourire pendant que Victoria sautait sur ses deux pieds et s’empressait de défroisser son chandail d’un coup de main énergique.

    — Bonjour ! Je suis désolé de vous déranger. J’aurais aimé savoir si tu avais quelques minutes à me consacrer avant ton prochain cours, Stella.

    La jeune fille s’empressa d’acquiescer. Ses amis lui donnèrent rendez-vous dans le local de madame Matsuo, leur professeure d’initiation au monde angélique, avant de la précéder dans le corridor.

    — Que dirais-tu d’aller observer un peu la ville ? proposa Jules en se dirigeant vers l’ascenseur.

    Une fois sur le toit du gratte-ciel, les deux anges embrassèrent du regard les grandes artères du centre-ville. Jules demanda à sa protégée si elle était nerveuse. Stella profita de cette ouverture pour lui avouer qu’elle était davantage inquiète de ne pas pouvoir accéder à la profession de son choix qu’anxieuse face à des évaluations.

    — Garde l’esprit ouvert, lui conseilla son mentor. Il y a plus d’une façon de faire honneur à ta mère et d’être heureuse. Elle-même n’a pas toujours été ange guerrier.

    — Quoi ?

    Stella n’en croyait pas ses oreilles.

    — Que pensais-tu ? la questionna-t-il en riant. Que la grande Angéla avait toujours porté ce titre ? Désolé de te décevoir. Elle a exercé de nombreux métiers au fil des siècles avant de se consacrer au combat contre les forces du mal. C’est d’ailleurs cela qui lui a prodigué une partie de sa force. Nos connaissances et nos expériences forgent la personne qu’on est. Accueille l’imprévisibilité et apprécie chaque moment.

    — Et toi ?

    — Tu veux savoir si j’ai toujours été ange gardien d’anges ? Non. Comme n’importe quel éternel de plus de cent ans, j’ai exercé plusieurs rôles au fil des ans. J’ai été espion, ange voyageur, gardien de manuscrits angéliques précieux et j’ai même déjà travaillé avec Carlos dans le monde de Noël. Ma dernière affectation a été « mentor ». Rien ne m’avait préparé à cela et ce n’était certainement pas dans mes plans, mais c’est un des plus beaux métiers que j’ai eu le privilège de pratiquer. Avoir à te guider et te voir évoluer dans notre monde me remplit de joie.

    Stella était émue. Elle aimait profondément cet homme qui l’avait trouvée auprès du corps de sa mère et amenée en sécurité à l’Académie. Elle lui demanda :

    — Une fois qu’on m’aura attribué un métier à apprendre, vas-tu pouvoir rester mon mentor ?

    — Il se peut que je n’en porte plus le titre, mais je serai toujours là pour te soutenir.

    Dans un geste spontané, Stella le serra dans ses bras et lui transmit une vague d’affection profonde. Il lui rendit la pareille, et l’adolescente sentit qu’elle pouvait affronter tous les obstacles. C’est le cœur léger qu’elle prit la route de sa classe, où l’attendaient ses amis.

    — C’est toujours un plaisir et un déchirement pour moi de donner le dernier cours à une cohorte d’apprentis, déclara madame Matsuo, la mentore d’Emmanuelle. Cela signifie que vous êtes prêts à passer à une autre étape dans votre existence d’éternels. Dès ce soir, vous partirez tous pour un camp d’entraînement à Rimouski, dans le Bas-du-Fleuve. Au cours des prochaines semaines, une équipe d’instructeurs évaluera vos aptitudes, votre caractère et votre énergie angélique. Ils vous proposeront ensuite différents corps de métier que vous pourrez choisir.

    — Dans combien de temps commencera-t-on officiellement notre métier ? demanda Marthe, la plus vieille apprentie du groupe.

    — Ça dépendra de sa complexité et de votre vitesse d’apprentissage. Normalement, dans trois à dix ans, vous serez fonctionnels.

    — Et si on désire un métier qu’on ne nous propose pas ? la questionna Stella.

    — Ils sont tous disponibles et les besoins sont criants partout. Toutefois, au-delà de votre désir, il faut que vous jugiez adéquatement de vos compétences. Souhaiterais-tu être soignée par un chirurgien dont les mains tremblent constamment et qui est sujet au vertige ?

    L’adolescente secoua la tête.

    — Voudrais-tu d’un cuisinier sans odorat ? poursuivit madame Matsuo en la fixant d’un air

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