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Les ETERNELS BIENVEILLANCE: Bienveillance
Les ETERNELS BIENVEILLANCE: Bienveillance
Les ETERNELS BIENVEILLANCE: Bienveillance
Livre électronique279 pages2 heures

Les ETERNELS BIENVEILLANCE: Bienveillance

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À propos de ce livre électronique

Une résidence pour personnes âgées ? Stella ne se verrait pas y séjourner. Encore moins y passer une année scolaire complète ! Pourtant, c’est bien là qu’elle devra faire son prochain stage, en tant qu’apprentie éternelle.

Heureusement que ses trois meilleurs amis se joignent à elle ! Ensemble, ils ont pour mission de récupérer un objet angélique tombé entre des mains humaines. Interdiction cependant de se servir de leurs pouvoirs, sous peine d’être repérés par des démons.

Ce sera un véritable défi, surtout lorsque des vols et d’étranges émotions négatives s’additionneront autour d’eux. Il n’y a pas à dire : cette mission apparemment paisible ne sera pas de tout repos !

Les Éternels est une collection de livres qu’il est possible de lire dans l’ordre ou pas, pour le simple plaisir de nous évader du quotidien pendant quelques heures et d’ouvrir notre cœur à la magie des anges qui nous entourent !
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie4 nov. 2020
ISBN9782897921651
Les ETERNELS BIENVEILLANCE: Bienveillance
Auteur

Priska Poirier

Originaire de Granby, en Montérégie, Priska Poirier vit depuis plusieurs années à Candiac. Elle était enseignante au primaire lorsque l’idée du Royaume de Lénacie a germé dans son esprit. Cette série de cinq tomes vendue à plus de 70 000 exemplaires lui aura donné l’envie de vivre de sa plume et de devenir auteure à temps plein. Aujourd’hui, grâce au programme La culture à l’école, Priska sillonne le Québec et le Canada pour donner le goût de la lecture aux jeunes. En 2014, elle lance une deuxième série, Seconde Terre, et plonge tête première dans un univers de science-fiction, cette fois. En 2017, elle se lance dans une troisième série, Les Éternels, dans un univers d'anges et de magie.

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    Aperçu du livre

    Les ETERNELS BIENVEILLANCE - Priska Poirier

    Rideau !

    Chapitre 1

    Crime non prémédité

    L’homme s’avança rapidement. Personne à gauche. Personne à droite. Tant mieux. Il sortit une clé de la poche de son pantalon et l’inséra dans la serrure. Comme prévu, le déclic se fit et l’individu pénétra dans le salon de l’appartement. Il barra derrière lui et gagna directement la chambre principale. Il ouvrit les tiroirs, regarda sous le lit et fouilla la penderie. Rien. Le temps filait.

    L’homme sentit les battements de son cœur s’accélérer. Il devait demeurer calme. C’était le secret. Il se rendit dans la petite pièce adjacente à la salle de bain. Un lit pliant à une place était fermé dans un coin. Il nota aussi la présence d’une chaise berçante, d’un bureau et de deux bibliothèques blanches. Avec les rayons du soleil qui filtraient par la fenêtre, c’était chaleureux ! L’homme ouvrit la garde-robe et un classeur apparut. Il soupira de soulagement. En plein ce qu’il cherchait ! Il mit moins de deux minutes à trouver le bon dossier.

    Au moment où il refermait le tiroir, après avoir plié et glissé dans sa poche la feuille recherchée, il perçut du bruit : Henri, le propriétaire des lieux, tournait sa clé dans la serrure et entrait dans le salon. Le voleur se précipita derrière la porte de la chambre. Il entendit Henri prendre place dans son fauteuil et allumer la télévision. Si seulement il pouvait s’endormir devant l’écran… Par précaution, le malfaiteur attrapa un couteau suisse dans la poche de son pantalon.

    Puis, il avisa une mince couverture qui gisait sur la chaise berçante. Délicatement, en mesurant la pression de chacun de ses pas, il s’avança dans la pièce et la prit. Il y perça deux trous rapprochés et la déposa sur sa tête. Impossible maintenant qu’on le reconnaisse.

    L’attente lui sembla interminable, mais il finit par entendre le ronflement tant souhaité. Lentement, en marchant le plus délicatement possible de peur que le plancher ne craque, le voleur sortit de la chambre et jeta un coup d’œil à l’homme endormi. Tout allait pour le mieux. Lorsqu’il atteignit la porte, il remarqua qu’un silence anormal régnait soudain dans la pièce. Il se retourna, son couteau à la main.

    Henri était debout à trois pas de lui, tendant les doigts vers son masque de fortune. Le malfaiteur leva le bras par réflexe et lui présenta son arme blanche. Un éclair de colère illumina le regard d’Henri, qui attaqua. Ce comportement téméraire surprit le voleur. La couverture glissa au sol et, au moment où Henri clignait des yeux, incrédule en reconnaissant son vis-à-vis, l’autre le poussa. Il tomba et sa tête heurta la table basse du salon.

    Il ne bougeait plus. L’homme s’approcha.

    « Il m’a vu ! Il m’a vu ! Il m’a vu ! se répéta-t-il. Que dois-je faire ? »

    Ses options étaient limitées. Il ne s’était pas rendu jusque-là pour que tout s’effondre maintenant ! Il leva les yeux. À l’extérieur, le boisé s’étendait à perte de vue. Il se dirigea vers la porte-fenêtre et l’ouvrit. Il tira ensuite sa victime sur le balcon, après avoir replacé sa couverture sur son visage au cas où quelqu’un regarderait dehors à cet instant précis. Il prit Henri sous les bras et l’amena près de la rambarde. Puis, il attrapa ses jambes et le fit basculer par-dessus. Le voleur entendit le corps percuter le sol, trois étages plus bas. Dégoûté, il revint dans la pièce en vitesse. Il sortit dans le corridor. Personne. Il retira la petite couverture qui le cachait.

    Tout ne s’était pas passé comme il le souhaitait, mais son objectif restait le même. Maintenant qu’il avait ce qu’il cherchait, il devait se concentrer là-dessus et poursuivre la mission qu’il s’était donnée.

    Dans un magasin du centre-ville de Montréal, Stella se promenait entre des centaines de perruques. Elle devait faire des choix. Tout d’abord, pour la couleur. Elle avait les cheveux naturellement bruns. Elle pouvait décider de devenir blonde ou rousse, mais elle aimait beaucoup sa chevelure, et son regard revenait toujours vers ce qui lui ressemblait. Peut-être pourrait-elle simplement jouer sur la longueur et la coupe. Elle n’avait jamais eu les cheveux courts.

    Il était temps d’essayer ! Avec les centaines de caméras qui filmaient les rues de Montréal en permanence et les nouveaux logiciels de reconnaissance faciale, elle devait être en mesure de changer efficacement d’apparence si elle voulait passer inaperçue au milieu des humains. Cet apprentissage était l’un des premiers qu’elle avait dû faire en devenant un ange.

    Il ne restait que quelques semaines à la jeune fille avant la fin de sa session à l’Académie des éternels. Bientôt, chacun des membres de son groupe serait affecté à un nouveau stage. Comme examen final dans leur cours d’infiltration, monsieur Pépin, leur enseignant, leur avait donné la mission de subtiliser une chose qui appartenait à un professeur, à un ange voyageur ou à un ange guerrier. Ces derniers affrontaient quotidiennement des démons et leurs sens étaient particulièrement aiguisés.

    Deux mois auparavant, pour leur compliquer la tâche, il avait fait circuler une photographie de chacun de ses élèves parmi les éternels. La victime du vol pouvait utiliser tous les moyens technologiques et angéliques à sa disposition pour trouver le coupable. Elle avait ensuite quarante-huit heures pour le dénoncer. Le seul interdit était de questionner les élèves, car on refusait de les placer dans une situation de conflit de loyauté. Ceux qui exécuteraient leur mission sans se faire repérer passeraient automatiquement leur cours.

    La veille, Stella avait filmé son amie Victoria afin que celle-ci ait une preuve de son méfait. La jeune fille, figée dans un corps d’adolescente de quinze ans aux longs cheveux blonds et bouclés, toujours habillée à la dernière mode, avait décidé de se déguiser en itinérant. La transformation était phénoménale ! Elle avait posé sur sa tête une perruque de rastas, avait revêtu des habits masculins et, grâce à son talent de maquilleuse, avait réussi à simuler un début de moustache. Elle s’était ensuite rendue dans un refuge où un éternel était en mission et lui avait volé son sandwich.

    Stella regarda sa nouvelle montre électronique et constata qu’elle devait se dépêcher si elle souhaitait arriver à temps pour aider Raphaël dans sa mission d’infiltration. Elle choisit une perruque châtaine dont les cheveux encadraient son visage sans atteindre ses épaules. Elle la paya en argent comptant pour ne laisser aucune trace et la rangea dans son sac à dos. Elle reprit la route de l’Académie à pied.

    Elle monta directement au neuvième étage, où se trouvaient les chambres des élèves. Elle déposa son achat dans la sienne et suivit les directives que ses amis lui avaient envoyées. Elle frappa un coup discret à la porte d’Emmanuelle, puis entra. Elle vit immédiatement Raphaël assis sur une chaise droite, en t-shirt et en jean.

    Emmanuelle, ses longs cheveux roux nattés dans le dos, tournait autour de lui en l’examinant avec attention. Victoria, couchée sur le ventre sur le lit, observait la scène d’un œil amusé.

    — Alors, de quoi ai-je l’air ? demanda Raphaël.

    — Euh… c’est assez impressionnant, répondit bien honnêtement Stella en s’approchant de son ami, dont la dentition venait de faire un bond de deux centimètres en avant.

    — Moi, ce sont les taches de rousseur que j’aime le plus, ajouta Victoria.

    — Et regarde ses yeux, lui conseilla la douce Emmanuelle. Ils sont devenus verts.

    Stella se pencha devant Raphaël. C’était vrai. Il était aussi devenu roux au cours des deux dernières heures, grâce à une perruque dernier cri.

    — Il ne passera jamais inaperçu, commenta Stella.

    — Ce n’est pas ce que je souhaite, affirma l’adolescent. Les vols ont lieu depuis maintenant deux semaines. Les éternels sont prudents. Je désire qu’on me voie, mais qu’il soit impossible de me reconnaître.

    Stella était loin d’être convaincue que ça fonctionnerait, mais ça valait le coup d’essayer. Fidèle à son tempérament énergique et rieur, son ami avait élaboré un plan qui consistait à prendre le téléphone ou l’agenda de madame O’Brien, leur enseignante d’apprentissage du monde angélique. Il prévoyait se présenter comme un client dans un café qu’elle fréquentait de temps en temps et dérober ce qu’elle aurait déposé sur la table.

    Aucun humain ne volait un ange sans que celui-ci le permette consciemment. De façon naturelle, les éternels dégageaient une aura de respect et de douceur qui rendait presque impossibles certains gestes malfaisants à leur encontre. Raphaël misait sur le fait que ceux qui étaient des anges depuis de très nombreuses années ne se méfiaient plus depuis longtemps de quelque chose d’aussi peu probable qu’un vol. Et aucun professeur de l’Académie ne s’attendait à ce qu’un de ses élèves ne s’en prenne à lui, même si, officiellement, ils en avaient la permission.

    — C’est juste inenvisageable pour eux, s’exclama Raphaël.

    Il se tourna ensuite vers Stella pour lui demander s’il pouvait lui emprunter son médaillon, afin de sortir de la bâtisse sans être repéré par le centre de sécurité qui enregistrait en permanence les allées et venues des éternels.

    La jeune fille était la seule de leur groupe à posséder un médaillon de vol, qui lui permettait non seulement de quitter l’Académie par le toit, mais également de devenir invisible pour les humains. Il s’agissait d’un héritage de sa mère et elle le portait en permanence à son cou. Sans hésiter, elle l’enleva et le tendit à son ami.

    — Bonne chance ! Tu leur prouveras qu’aucun éternel n’est à l’abri de Raphaël Rousseau ! lança Victoria en riant.

    — On t’attend ici, ajouta Emmanuelle en remettant à l’adolescent le portefeuille qu’il avait déposé sur sa commode.

    Les trois filles avaient convenu qu’elles feraient mieux de rester à l’Académie. Comme elles traînaient toujours avec Raphaël, il serait facile de relier l’un d’eux au vol si, à l’heure où celui-ci était commis, ils étaient tous sortis dans la ville. Afin de tuer le temps, elles considérèrent la possibilité de se rendre à la salle de jeux vidéo, mais changèrent d’idée en réalisant que le compte de Raphaël demeurerait inactif. Une simple recherche informatique pourrait permettre à leur enseignante de prouver qu’il ne se trouvait pas là avec elles.

    — Sors ton ordi, lança Victoria à Emma, on va écouter un film ici. Tant qu’à avoir perdu notre après-midi à maquiller et à transformer Raphaël, autant l’aider jusqu’au bout en s’enfermant.

    Pendant le film, Stella n’avait qu’une pensée en tête : sa mission. Raphaël venait de monter la barre en tentant de prendre quelque chose à un enseignant plutôt qu’à un des anges voyageurs qui passaient dans le coin. Ceux-ci sillonnaient les routes afin d’accomplir de courts mandats pour rehausser le bonheur des humains ou combattre des injustices, et constituaient des cibles un peu plus faciles. N’ayant que douze ans lorsqu’elle était devenue une éternelle et ne vieillissant plus depuis, Stella restait la plus jeune de toute leur promotion. En fait, elle était la plus jeune éternelle à avoir jamais intégré l’Académie. La plupart des anges ne commençaient leur formation qu’à quinze ans, ou même plusieurs années plus tard. Bien qu’on ne lui mît pas de pression, elle sentait souvent qu’elle avait des preuves à faire. Que pouvait-elle accomplir d’au moins aussi impressionnant que Raphaël ?

    Lorsque celui-ci revint, un sourire de fierté sur le visage, elle trouva.

    Chapitre 2

    Qui a mon chien ?

    Le lendemain matin, elle se réveilla tôt. Elle le faisait souvent pour avoir le temps de voler alors que les rues de la métropole étaient encore calmes. Il fallait dire aussi que cela ne lui demandait pas un effort extraordinaire, étant donné que les éternels n’avaient pas besoin d’autant de sommeil que les humains. À de nombreuses reprises, au cours de ces sorties matinales, elle avait aperçu Antonio, un des élèves de sa classe, qui promenait le chien du directeur dans le quartier. Il suivait pratiquement toujours la même routine.

    Contrairement à son habitude, cette fois, Stella ne monta pas sur le toit de l’Académie pour serrer son médaillon dans sa main et lui transmettre une dose d’énergie angélique. Pour cette mission, elle s’abstiendrait d’utiliser ses grandes ailes blanches pour quitter l’école, en raison de l’unique plume noire qui se logeait au-dessus de son épaule gauche. Cette petite plume permettait à Raphaël de savoir précisément quand Stella ouvrait ses ailes et aussi de détecter les moments où elle pouvait être en danger. Si cela s’avérait parfois pratique, l’adolescente comprenait que, à d’autres occasions, ça pouvait représenter un handicap, comme ce matin-là, où elle voulait passer totalement inaperçue, même de ses amis.

    Plutôt que de s’envoler, elle se rendit donc dans les stationnements souterrains de l’Académie. Là, elle se changea et enfila sa perruque. Elle avait hésité entre se rajeunir et faire l’inverse. Comme elle avait l’apparence d’une fille de douze ans, elle aurait pu opter pour l’un ou l’autre. Toutefois, personne n’ignorait qu’elle était la plus jeune des éternels. Aussi, si un ange disait avoir été volé par une enfant, les soupçons se porteraient automatiquement sur elle. Elle avait donc choisi de se vieillir. Pour ce faire, elle avait attaché ses faux cheveux, enfilé un survêtement de sport moulant et un soutien-gorge rembourré, puis ajouté une veste, qu’elle avait laissée à demi ouverte.

    Elle sortit dans la rue et commença son jogging. Quelques minutes plus tard, elle aperçut Antonio. Elle repassa son plan en boucle dans sa tête, ainsi que les conseils de son enseignant d’infiltration pour rester invisible dans une foule. Rien dans son habillement n’attirait l’attention. Elle n’avait croisé le regard de personne depuis son départ et elle s’était préparé plusieurs scénarios différents au cas où le premier ne se déroulerait pas comme prévu.

    Le parc était en vue. Comme d’habitude, Antonio s’y rendit. Il laissa le plus de corde possible à Lucky, le chien de monsieur Menzies,

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