Miguel Bonnefoy Sa vie est un roman
Même François-Henri Désérable, le Fanfan la Tulipe de chez Gallimard, a trouvé son maître en faconde avec Miguel Bonnefoy. Il nous le raconte depuis Venise, où il passe le deuxième confinement: « J’avais rencontré Miguel à France Culture en janvier 2015. Je publiais Évariste, et lui Le Voyage d’Octavio. Nous étions les deux invités deLa Grande Table. Quiconque a déjà vu Miguel à la télévision ou dans un salon du livre se rangera à cet avis: à l’oral, il a du génie. Comment fait-il ? Il arriverait à vendre une andouillette à un végétarien. Ses romans, eux, valent mieux que de la charcuterie. Du réalisme magique à la française, un genre rarissime chez nous – à part Carole Martinez, qu’il apprécie, personne d’autre ne creuse ce sillon.
