Après la pluie, le beau temps...
Jl y a des jours comme ça : on ouvre ses paupières et on sent qu’il vaudrait mieux les refermer jusqu’au lendemain.
Pour Philo, ce mardi pluvieux était un de ces jours-là. Mais parfois, même si on préfère rester sous la couette, on n’a pas le choix : il faut se lever. A peine la porte de sa chambre ouverte, elle aperçut l’infâme bouillie sur le tapis du salon. Indra, sa chienne, avait encore vomi. Cette fois, elle n’y couperait pas : la visite chez le vétérinaire s’imposait.
Philo nettoya le tapis en pestant. Couchée dans un coin, Indra lui lançait son regard « je suis désolée, c’est pas ma faute ! » le plus convaincant.
– Je ne t’en veux pas ma beauté, mais tu aurais pu faire ça sur le carrelage, dit-elle en la rassurant d’une caresse.
La chienne la gratifia d’un coup de langue reconnaissant. Philo s’en serait bien passé. Elle attrapa l’aspirateur pour aspirer ce qui avait pu s’infiltrer dans les fibres du tapis. En appuyant sur la touche « marche », l’appareil resta silencieux.
Elle vérifia la prise, appuya à nouveau. Rien.
– Et zut! Manquait plus que ça! grogna-t-elle en tentant de faire démarrer l’appareil. Ce n’était vraiment pas le moment !
La jeune femme capitula, prit rapidement sa douche et sortit la chienne en songeant aux quarante euros qu’allait lui coûter la visite chez le vétérinaire, plus l’aspirateur qu’il allait sans doute falloir remplacer. Dépenses qu’elle aurait bien voulu éviter ! Vraiment un début de journée pas terrible.
. Elle courut s’abriter sous l’auvent d’un des kiosques, mais le mal était fait : les longs poils de son golden retriever dégouttaient de pluie autant que ses cheveux. Génial! Au moins deux serviettes seraient nécessaires pour sécher la chienne, sans compter l’odeur de chien mouillé et les traces de pas dans l’appartement qu’elle venait de nettoyer. Elle voyait d’ici le tableau. L’averse n’en finissait pas. Soudain, Indra eut un soubresaut et fut prise d’une
