Le quartier du Fleuve
9 RÉSUMÉ : Hugo et Marguerite ont pris l’habitude de se voir tous les jours. Il se confie à elle comme à la mère qu’il n’a plus. Il doit bientôt repartir, mais auparavant il souhaite se rendre au cimetière pour se recueillir sur la tombe de sa mère et de sa petite sœur Poupée. Il demande à Marguerite de le soutenir dans cette épreuve. Arrivés au cimetière, ils croisent Sacha et ses amis. Sacha semble exaspéré. Hugo s’en veut et décide de rester quelques jours de plus pour tenter de renouer les fils avec son petit frère. Pendant ce temps, Andréas poursuit avec acharnement ses entraînements de football, avec son meilleur ami, Paco. Ces deux-là sont devenus inséparables. Hélas, il va devoir bientôt faire son entrée en sixième et s’entraîner à Tournon, sans son cher Paco. (Voir Veillées nos 3447 et suivants.)
Il a plu. Encore. Avril était trop beau, on a payé pour ça. Mai et juin versent des larmes amères. L’encre des iris a coulé dans la boue, les lilas se sont gâtés. Les souliers à crampons enfoncent dans le terrain détrempé comme dans du beurre. L’herbe n’y repoussera pas de sitôt. L’année dernière, le sol était criblé de pâquerettes rosées, au cœur de safran. Après les matches, en bordure de la lice, Paco en cueillait pour Mamette.
Qu’adviendra-t-il de ces enfants ? se demande Jessica, pessimiste. Leur génération n’échappera pas au marasme qui a pesé sur son adolescence. Dix ans à peine, à présent, séparent les générations, les mentalités. « Qu’est-ce qu’on nous a proposé, pour devenir des hommes et des femmes responsables, épanouis ? » La facilité ou la passivité.
Elle évoque certains des jeunes du quartier du Fleuve qu’elle connaît un peu et pour qui ça ne tourne pas rond. Les Di Falco, entre autres, avec Graziella qui aguiche les garçons, et il y a aussi les problèmes de drogue, d’alcool, et quand on a la chance de travailler, on exerce des métiers qui n’en sont pas – oh ! les artisans d’autrefois dont parle Mamette, la satisfaction du travail bien fait…
Mais elle, Jessie ! Elle ne demandait qu’à bosser, elle appréciait ce qu’elle faisait. Elle y croyait. Et puis,
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