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Trésor Occulte: Serie Stonebridge
Trésor Occulte: Serie Stonebridge
Trésor Occulte: Serie Stonebridge
Livre électronique322 pages4 heures

Trésor Occulte: Serie Stonebridge

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À propos de ce livre électronique

Trésor Occulte par  Diana Scott

Après le succès de la Saga Infidélité, avec plus de 100.000 lecteurs, Diana Scott revient avec la Série Stonebridge chargée de suspens, d’érotisme et une grande passion.

Trésor Occulte

Que faire lorsque les secrets doivent demeurer secrets, mais que l’amour n’arrête pas de les faire réapparaître ?

Anne sait bien que la vie n’offre jamais de seconde chance, c’est pour cette raison-là qu’après le décès de son mari, elle est prête à se débarrasser de son passé et à faire ce qu’elle a toujours souhaité de faire.

Anne est une femme travailleuse, bien élevée et politiquement correcte mais ça ne lui a pas servir à grand-chose jusque-là, vu que dans le passé elle s’était seule et dépourvue de protection devant un mari abuseur.

Anne est également  passionnée, ardente et provocatrice mais ce sont des vertus que personne ne reconnaîtra jamais en elle.

Anne Foster est actuellement la prestigieuse directrice du Musée Archéologique mondialement connu, Stonebridge. Lorsque son chef lui propose de travailler avec Reed Blackman, elle sait que c’est l’occasion parfaite de vivre tout ce dont elle a toujours rêvé sans oser le confesser.

Blackman connait la douleur, la solitude et les blessures du désamour. Il est trop perturbé pour comprendre le romanticisme mais il la désire et n’a pas l’intention de toujours se retenir surtout lorsqu’elle finit par accepter ses appétits sexuels.

Anne sait que le chemin du dépassement n’est pas aisé et qu’elle devra assumer de nombreux risques, mais elle pense avoir le courage suffisant pour les affronter.

Blackman a horreur de ressembler à son répugnant de père et essaie de passer outre. Il est un homme froid, qui aime tout contrôler et ayant un objectif qu’il cachera à tout le monde, même à elle.

Anne Foster sera-t’lle capable d’être celle qu’elle a toujours voulu être ou se convertira-t’elle en une femme résignée ?

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie4 déc. 2019
ISBN9781071524305
Trésor Occulte: Serie Stonebridge

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    Aperçu du livre

    Trésor Occulte - Diana Scott

    Table des matières

    Série Stonebridge

    Livre I

    Table des matières

    Prologue

    Une journée nuageuse

    J’en prends le risque

    Qui es-tu ?

    Un jour de plus

    C’est moi

    Rien de personnel

    Envolez-vous avec moi

    Une nouvelle journée

    Tu m’es redevable de quelque chose

    De nouveaux départs

    Qui dit un...

    Tu n’as pas besoin de chercher

    Fabergé

    On se perd

    Nous sommes amoureux

    Le passé revient toujours

    Ce que j’aimerais bien

    Un jour de plus

    Le premier pas

    Danger

    Je ne peux pas

    Prologue

    — J’avais imaginé que tu n’accepterais pas.

    — C’est moi, ton cadeau d’anniversaire—. Ses yeux bleus et masculins de pécheur s’illuminaient spécialement transgresseurs.

    — Tu es un pervers...

    — C’est ce qu’il y a de plus attirant chez moi.

    Elle se frotte mielleusement à son mari qui accepte volontiers. Ses longs cheveux dorés se délissent sur son dos délicat pendant qu’elle embrasse son conjoint avec une reconnaissance particulière.

    Quelle femme ne deviendrait-elle pas folle devant le petit cadeau que son mari lui avait préparé ?

    Appeler petite surprise l’attirance de Reed, c’est vraiment très, très faible. Elle brûle de désir face à une telle surprise et le désir lui grimpe le long de ses jambes.

    — Mon amour, un Blue Hawaiien pour commencer ?

    — J’adore.

    — Reed ?

    — Rien pour l’instant.

    — Tu me surveilles ça jusqu’à ce que je revienne ?

    — Avec plaisir.

    — Je te fais confiance— répondit-il souriant—. Je vais aller au bar. Ne m’attendez pas pour commencer. J’aurais bien assez de temps ensuite pour profiter du spectacle dès mon retour.

    Reed ne se fait pas attendre. Il s’agrippe à la femme l’attirant directement sur son corps l’attendant avec impatience. Elle, elle saisit ses bras musclés et mordille désespérément les lèvres masculines et charnues offertes directement sur un plateau.

    — J’ai envie de toi...— Murmure-t’elle mielleusement.

    — Ce soir, c’est moi, ton cadeau. Tu peux jouer avec moi jusqu’à ce que tu te fatigues.

    La blonde le caresse désireuse de déballer le paquet et de profiter du cadeau tant attendu. 

    — Tu es le plus merveilleux des cadeaux.

    Tous les deux se caressent sensuellement et sans se gêner. La femme emmêle ses mains dans les cheveux rebelles de Reed avec une impatience angoissante. Elle désire s’amuser avec son merveilleux cadeau sans attendre plus longtemps. La beauté se frotte contre son membre masculin. Elle essaie de le soumettre à son pouvoir, elle souhaite être la maîtresse de sa passion, elle le caresse et le stimule de façon osée mais lui, il ne le lui permet pas. Elle est une bête sauvage mais Reed est un dompteur.

    — Oh...— La femme soupire lorsqu’elle commence à recevoir des mordillements de dressage sur son cou.

    Avec peu de délicatesse et sans prévenir, son doux corps se retrouve coincé contre la table et elle est dévorée par un homme qui lui démontre qui est le maître de la situation.

    Lui, il ne s’amuse pas, il attaque. Reed est le maître et celui qui dirige ses désirs. Il ne perd jamais la tête, ni pour quoi que ce soit, ni pour personne.

    La musique sensuelle est enivrante. Les doux gémissements des couples alentours se croisent de façon insolente avec le choc des corps affamés de passion. L’ambiance a une odeur luxuriante et de frénésie. Le Temple des Passion est l’endroit idéal pour s’amuser. Il invite au plaisir et laisse libre cours à la sexualité liée aux préjugés de la société.

    Reed est membre Vip de cet endroit. Le Temple des Passions est le moyen qu’il utilise d’habitude pour d’obtenir du plaisir sans engagements. Du sexe sans sentiments. C’est le seul voyage autorisé pour un voyageur qui a encore de la honte et de la douleur dans son sang.

    Son corps est prêt à commencer la fête. Ses mains rugueuses serrent la ceinture délicate montrant ainsi l’intensité de son désir et la jeune femme gémit en effleurant sa peau. Un corps viril s’ajoute au couple et se colle contre le dos de la jeune femme. L’homme caresse ses seins arrondis et excités et la blonde gémit d’impatience.

    — Mon chéri, nous partons avec Reed ? On nous attend au salon cannelle.

    — Mmm.

    — Mon amour...— Toni sourit tout en mordillant l’épaule de son épouse— Ce bruit signifie que oui ?

    Reed s’agrippe à sa ceinture et frotte son sexe en érection contre la mini-jupe en essayant d’obtenir une réponse. Il n’a pas l’intention d’attendre plus longtemps.

    — Oui... Oui.

    — On dirait que ma tendre épouse a envie de recevoir son cadeau d’anniversaire

    — Ne la faisons pas attendre—. Dit-il à voix rauque de passion. 

    Les deux hommes guident la femme excitée vers le couloir. Ils traversent un salon en effervescence et plein d’activité sexuelle et se dirigent impatiemment vers une chambre de couleur cannelle. Là-bas, les attend leur gangbang privé.

    Le couple rentre en premier et Reed ferme la porte derrière eux, les yeux consumés d’un désir qu’il pourra à peine rassasier. Pour Reed, le sexe ne représente que de  simples miettes mesquines de quelque chose qu’il ne ressentira jamais.

    .................

    Pas très loin de cet endroit...

    — C’a été un accident ! Lui, il n’aurait pas dû se trouver là-bas... Moi, je n’ai pas voulu faire ça. Ce n’était pas mon intention.

    Dans l’obscurité, l’ombre se déplace nerveusement d’un côté à l’autre tout en balançant ses cheveux. L’homme de forte carrure et se trouvant dans le coin opposé de la chambre, caresse la relique dans ses mains sans faire très attention à la souffrance de quelqu’un d’autre.

    krasivya...— Murmure-t’il d’admiration.

    — Oui, elle est magnifique, mais à quel prix ?

    La silhouette dans l’ombre se laisse tomber sur le canapé en essayant de faire en sorte que l’obscurité de la nuit cache ses remords.

    — Cher ami, toi ne pas pouvoir contrôler le destin. Cet homme ne pas accepter de raisons.

    — Je n’ai pas voulu le tuer—. Cria-t’il offusqué.

    — Nichego ne popishesh.

    — Tu as raison, je n’ai pas pu faire autrement...

    — Toi, pas t’inquiéter plus. Cet homme être un idiot et il ne pas devoir se comporter comme ça. Toi et moi, être riches bientôt. Allons à l’hôtel le mien. Là-bas, vodka et bonne compagnie nous faire oublier.

    Le grand gaillard conduisit l’homme affligé vers la porte tout en profitant de sa nouvelle pièce de collection. Avec elle, ils obtiendraient un magot suffisamment important pour oublier plus que rapidement ces stupides cadavres indiscrets.

    — Un bon avenir nous attend, maintenant, allons-nous amuser.

    — Ça ne me plait pas—. L’ombre rigola en oubliant ses tristes remords.

    — Et quand toi voir mes amies, toi plaire encore plus— Le grand gaillard rigola tout exalté.

    Tous les deux, ils quittent la chambre sombre, souriant d’appréhender le merveilleux chemin qu’ils s’apprêtent à prendre ensemble.

    Une journée nuageuse

    Pourquoi les gens ne prennent-ils jamais de parapluies? Il tombe un déluge comme jamais il n’y en a eu mais eux, ils courent dans tous les sens comme des fourmis sur le point de se noyer.

    J’avale une gorgée de thé avec du citron, concentrée sur l’image que m’offre ma baie vitrée du troisième étage à Stonebridge. Aujourd’hui, je n’arrive pas à me concentrer. Les temps sont difficiles, comme le dirait ma sœur, et ce n’est pas moi qui le nierais.

    Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, nous célébrerions nos dix ans de mariage et malgré les trois dernières années de solitude et les sept précédentes passées avec de grosses larmes, je ne parviens pas à m’empêcher de penser à comment ce serait si tu te trouvais encore là. Serais-je encore avec toi ou aurais-je eu le courage de te mettre un pied au derrière et de poursuivre ma vie sans me retourner en arrière ?

    La vie n’est pas juste avec certaine personne, et, en ce qui me concerne, elle s’est bien acharnée sur moi. Que viendra après avoir été orpheline et avoir eu un mari qui te traitait comme une carpette ? Je bois encore un peu de thé tout en continuant à observer à travers la fenêtre.  

    — Ils vont abîmer leurs chaussures avec autant d’eau...

    Les gens bougent, ils ne veulent pas se mouiller, ils sont pressés. Pourquoi n’ont-ils pas de parapluies ?

    Je termine mon infusion mais mon cerveau ne cesse de ruminer.

    John est décédé et ne reviendra pas, ça, c’est la réalité. Je suis toute seule et je poursuis mon chemin. Le temps passe et je suis de nouveau sereine. Je ne me trouve pas dans une situation pire que les autres ne peuvent se l’imaginer, mais il y a tant de choses qu’ils ne savent pas... Ma vie cache trop de secrets que je conserve pour moi et beaucoup de honte que je ne parviens pas à accepter.

    A l’époque de mon mariage, j’étais une jeune fille qui cherchait un refuge, de la sécurité et John représentait tout ça et beaucoup plus encore.  Au cours des premières années, je pourrais dire que j’avais obtenu ce que j’avais recherché et, même, j’étais parvenue à être heureuse, mais ensuite tout avait changé. Mon apaisement s’était transformé en la plus dure des agonies. Aujourd’hui, je dois reconnaître que je n’ai jamais vécu d’époque en or.

    Actuellement, je travaille comme directrice du Musée Archéologique Stonebridge, j’ai bataillé pour avoir la vie que je souhaite mener. Je suis une femme de métier respectée, je me sens libre et je lutte contre mes peurs qui même si elles sont encore nombreuses, je me sens assez forte pour les affronter. Je n’ai plus de souffrances. Les seuls coups que je recevrai à partir de maintenant seront ceux de la vie et je me battrai bec et ongles pour leur faire face.

    Les peurs constituent des défis que je ne crains pas d’affronter. John, où que tu sois, écoute-moi bien, j’espère que tu pourrisses bien car je ne te pardonne pas !

    — Anne, je m’en vais—. Depuis la porte, la voix de ma secrétaire me distrait de ma propre revendication de liberté— Votre sœur a appelé et elle a dit qu’elle vous attendra pour dîner.

    — Merci. Faites attention il tombe un vrai déluge.

    Mary sourit en fermant son décolleté et sort sans inquiétude, à vingt ans, on n’a pas peur d’abîmer ses vêtements.

    — Anne, vous devriez sortir et chercher un Monsieur qui vous réchauffe une journée comme celle-ci.

    Un Monsieur ? Bien sûr, comme je suis veuve, je ne sers que pour des hommes grisonnants ou qui marchent en se servant d’une canne. Il vaut mieux que je me taise. Nous connaissons bien tous Mary et sa sacrée rivalité féminine et même si moi, j’appellerais ça une putain de jalousie, je ne peux pas dire ça tout haut. Nous, les femmes intelligentes, nous sommes libres de nos pensées mais prisonnières de notre bonne éducation.

    — Bonne soirée, Mary.

    Je considère notre conversation comme terminée en entendant la sonnerie insistante du téléphone.

    — Marc ! Quelle joie... Tu es en ville ?... Ça me parait parfait... Oui ! Aha ! Ne sois pas lourd. Je te le promets. Je vais tout organiser pour que cette semaine, tu sois ma seule et unique priorité... Moi aussi, je t’aime très fort mais le dîner c’est toi qui le paiera, ma situation financière n’est pas aussi bonne que la tienne. —. Marc rigole à l’autre bout du téléphone—. Un autre gros bisou pour toi. A plus !

    Marc Olson, l’un des hommes les plus fidèles que je puisse connaître. Il est toujours là. Lui, il n’est jamais parti. Lorsque ton mari a été un archéologue international prestigieux, beaucoup de gens t’appellent pour te présenter leurs condoléances puis, peu à peu, avec le temps, ils commencent tous à disparaître, et seulement trois ou quatre d’entre-eux restent toujours à tes côtés. Ce sont des personnages comme mon grand copain Marc.

    Toujours présent et toujours là quand on a besoin de lui. L’homme idéal pour n’importe quelle femme à part moi, qui n’ai été capable que d’éprouver une merveilleuse amitié. Devrais-je lui donner une seconde chance ? Il est plutôt bel homme, intelligent et amoureux de moi depuis des années. Pourquoi ne pas réessayer ? A l’époque où nous avions été fiancés pendant quelques mois, nous n’étions que des enfants et aujourd’hui, nous sommes deux adultes tous seuls et moi, je pourrais bien essayer... Non, enfin ! Je ne veux pas de couple, moi, je veux vivre, avoir des expériences, un point c’est tout. Il vaut mieux que j’arrête là les bêtises...

    — Il est l’heure !

    Ou je me mets à courir ou Jane va me dépecer toute crue pour sortir encore en retard. Il n’y a rien qu’elle déteste plus que de servir froid son délicieux Rosbif accompagné de purée.

    Je sors en courant lorsque je me rends compte.

    — Merde ! Je n’emmène pas de parapluie— Je rigole amusée— Et alors, qu’est-ce que ça peut bien faire ! Je n’ai pas vingt ans mais je suis heureuse— je souris toute seule de mes bêtises et je m’en vais pleine d’espoir. L’avenir me réservera toutes les aventures que je souhaiterai accepter et je n’ai pas l’intention d’en refuser une seule.

    J’en prends le risque

    — Anne, je m’en vais...— C’est la deuxième fois qu’elle salue tout le monde ces dix dernières minutes, mais qu’elle n’arrive pas à s’en aller.

    — Tu attends quelque chose ?

    — Dans cinq minutes, le plus bel homme du monde va franchir cette porte.

    — Du bureau en travaux ?

    — Oui.

    — Et vous le guettez pour le violer dans le couloir ?

    — Plutôt dans l’ascenseur— Je nie de la tête alors que Mary sourit avec malice.

    — Bonne nuit, Mary.

    Je baisse mon regard sur le clavier. Il vaut que je poursuive mon rapport afin de le terminer bientôt, plutôt que d’écouter les pitreries de ma secrétaire. Les finances du musées sont délicates et les rentrées d’argent sont faibles et donc, ou je fais ce travail de dentelles, ou nombre de mes collègues du domaine expérimental finiront dans la rue.

    Je regarde ma montre et je me rends compte que j’ai de nouveau dépassé les horaires, il est très tard. Je me frotte les yeux en relisant les documents et me paraissent-ils assez bons pour attirer de nouveaux investisseurs ? Je n’en suis pas si sûre. Je ne peux pas me permettre d’erreur, nous avons besoin d’argent. Enfin, pour ce soir, je ne peux pas faire grand-chose de plus. Je ramasse mes quelques affaires et je m’en vais droit à la maison.

    — Merde !

    Mon agenda usé et ses centaines de petits papiers volent en l’air. Quel désastre ! Après tout, il est vrai qu’il prendra comme ça enfin sa retraite. Je me penche pour ramasser le tas de cartes de visite étalées sur le sol en parquet et je m’en vais.

    Le Temple des Passions... Je lis la carte de visite décolorée par le passage du temps. Pendant combien de temps ai-je conservé cette carte de visite ? Trois... Non ! Ça fait déjà cinq ans. Je m’assieds sur le tapis tout en ramassant le reste des papiers.

    Pendant nos fiançailles, John n’avait jamais partagé mes curiosités sexuelles et au cours de notre mariage, le sexe s’était transformé en quelque chose qu’il valait mieux éviter. Remplir ses obligations et se taire en ne pensant qu’au moment où ça se terminerait. Ainsi, était ma vie sexuelle.

    Des femmes comme toi, elles n’attirent personne . C’était sa phrase habituelle. Des femmes comme moi ? Ennuyantes ? Résignées ? Insipides ? Monotones ? Et puis quoi encore ! Moi, je ne suis pas comme ça, il se peut que je l’aie été mais maintenant, je ne le suis plus.

    Temple des Passions, j’espère que tu es toujours ouvert car demain, j’ai l’intention de te rendre une visite et nous verrons bien à quel genre de femme, j’appartiens. Je n’ai plus besoin de te demander l’autorisation pour faire ce que j’ai envie, pour chercher ce qui m’intéresse ou pour essayer ce que je souhaite. Estime de soi aux lèvres couleur rouge passion.

    .......................

    — Je vous dis que j’ai cette invitation.

    — Et moi, je vous redis que vous ne pouvez pas entrer. Ce ticket n’est plus valable depuis deux ans.

    — J’ai dépassé la date. Allez, ne soyez pas comme ça. Ai-je l’air dangereux ?— Je lui offre mon plus beau sourire— Regardez ! Vous êtes en train de rigoler. Ne soyez pas comme ça, ce sera ma première fois... J’entrerai seulement un court instant. Un petit verre et je m’en irai.

    — Je le regrette mais je ne peux pas. Peut-être un autre jour.

    Le grand gaillard se met de côté pour laisser passer deux femmes merveilleuses qui n’ont pas eu besoin de présenter quoi que ce soit.

    — Qu’est-ce qui se passe ? Les rousses, nous ne sommes pas les bienvenues ?— Dis-je contrariée— Elles oui, mais moi, non ?

    — Vous devez être membre ou être invitée par l’un d’eux. Les belles femmes comme vous doivent également respecter le règlement.

    Whouhaou quel gentil garçon, il m’a traité de belle femme... Il est à croquer. En dernier ressort, je mets une tête d’innocente mais rien à faire. Il ne va pas me laisser rentrer. Je me résigne à retourner à la maison lorsqu’une voix grave et masculine attire mon attention.

    Whouhaou, cet homme ne peut pas être réel. Des cheveux noirs comme la nuit et un peu plus longs que d’habitude mettent en valeur son visage dur et viril. Il doit avoir au moins un mètre quatre-vingt de haut mais sans être l’un de ces maigrichons allongés bien au contraire, il doit s’entrainer suffisamment pour qu’on remarque bien les muscles de ses bras à travers la chemise. Il porte un pantalon clair avec une chemise bleu ciel et il est l’homme le plus attractif que j’ai vu dans ma vie. Je suis ébranlée de penser aux choses nouvelles que nous pourrions essayer ensemble à l’horizontal, en vertical, en l’air, dans l’eau et n’importe où, où mon corps pourrait supporter ça. Wow, tant que finalement je ne passe pour une nulle... Va te faire voir, John.

    — Marcus, laisse passer la demoiselle. Elle vient avec moi.

    — Reed, tu sais bien que je ne peux pas la laisser passer. Si elle crée un problème, Solange me donnera aux loups pour le petit déjeuner.

    — Elle restera à côté de moi, c’est bien ça, Anne?

    D’où connait-il mon nom ? Peu importe, avec ces yeux bleus là, j’accepterais n’importe quoi.

    — Oui, je veux bien...C’est-à-dire, oui, je le promets... Oui à tous...— Aïe, je m’enlise dans la boue.  

    Le Dieu masculin bouge un côté de ses lèvres. Qu’est-ce que c’est que ça, un simulacre de sourire ?

    — Tu es sûre de vouloir entrer ?— Me demande-t’il fermement.

    — J’ai toujours voulu le faire mais je n’en ai jamais eu l’opportunité.

    — Moi, je vais te la donner— Il me prend par la main et nous entrons malgré le mécontentement du pauvre Marcus qui n’accepte vraiment pas ma présence.

    Nous marchons doucement pour ne pas trébucher. Le salon principal se trouve dans la pénombre et moi, j’essaie de ne pas tomber à cause du manque d’éclairage. Mes pupilles se dilatent en s’habituant à l’obscurité de l’endroit. L’ambiance est bizarre, différente, on pourrait même dire un peu surchargée mais très appropriée.

    La musique sensuelle remplit le cadre. La salle brille de façon intermittente et les miroirs recouvrent presque la totalité des murs. Sur ma droite, un petit bar est dirigé par un serveur qui s’occupe sans arrêt des clients. Les couleurs argent et or complètent la décoration baroque des luminaires et des lumières pastel. Les couples s’amusent tout sourire alors que des solitaires se limitent à observer.

    En l’espace d’un clin d’œil, de puissants projecteurs jettent un éclair éblouissant sur l’estrade.  Trois femmes portant des bikinis minuscules commencent à danser de façon vraiment très sensuelle. Elles se pavanent ainsi autour de barres métalliques, qui vont de l’estrade en bois d’acajou jusqu’au plafond impeccablement blanc.

    — Si tu me promets de ne pas t’échapper, je vais aller chercher deux verres—. J’acquiesce de la tête sans pouvoir prononcer un mot.

    Ma bouche ébahie ne cesse de s’exclamer. C’est le plus grand spectacle érotique auquel je n’ai jamais assisté. Si quelqu’un me le racontait, je dirais que ça friserait l’ordinaire mais ce n’est pas exactement comme ça. Ici, personne ne crie de façon incontrôlée comme dans les bars de militaires en chaleur, mais bien au contraire, aussi bien les hommes que les femmes profitent de ceux qu’on pourrait appeler un spectacle délicieusement charnel.

    Des demoiselles terriblement belles et portant de minuscules tenues s’approchent çà et là des tables en invitant certains couples à quelque chose dont je n’ai aucune idée mais qu’ils acceptent tout en se dirigeant vers certaines portes se trouvant au fond du couloir. J’essaie de les suivre mais les bruits d’admiration face à l’une des danseuses qui parvient à grimper sur le tube jusqu’au plafond, me distraient de mes ragots.

    — Whouhaou.

    — Champagne— Le Dieu transformé en homme me tend sa main qui tient une délicate coupe en cristal.

    — Merci— Je ne parviens pas à le regarder dans les yeux car mes jambes se ramolliraient.  

    — Merci pour tout mais tu n’es pas obligé de me tenir compagnie. Je suis sûre que tu dois déjà avoir quelque chose de prévu.

    C’est bizarre mais son regard sérieux et froid ne m’effraie pas, bien au contraire, il m’attire et me provoque, mais il ne me fait pas peur.

    — Je n’ai rien de prévu. Pour l’instant...

    Oh!  Mon cœur s’affole rien que d’y penser. Ça fait combien de temps que je n’ai pas eu de relations sexuelles ? La chaleur qui grimpe le long de mes jambes et les tremblements d’anxiété en disent long sur ce sujet-là.

    Le Dieu humain s’assied à côté de moi et son parfum m’enivre. Cent pour cent bois, musk et essences masculines.

    — C’est bien à ça que tu t’attendais ?

    — Oui et non—. Il m’observe déconcerté et sérieux comme à chaque fois qu’il me regarde.

    — La décoration est spectaculaire mais je m’attendais à quelque chose d’autre...

    — Quelque chose d’autre ?

    — Je ne sais pas, quelque chose de plus fort ?

    — Comme des orgies, des sados, des trios, des échanges...

    — Je n’ai pas dit ça—. Je deviens plus rouge que mes cheveux.

    — Mais, tu y as pensé.

    — Ah, ça oui—. Mentir ne me va pas bien.

    — Tu aimes faire fort.

    — Non, pas du tout... Moi... Jamais...—. Whouhaou, je m’enlise de nouveau. Je perds ma propre estime.

    Le Dieu grec en version brune m’offre un sourire laconique et j’ai l’intuition qu’il se moque de moi.

    — Ne te moque pas de moi... Les femmes, nous avons les mêmes droits à avoir des expériences que les hommes.

    — D’accord sur ce point-là.

    Deux couples d’une table voisine se lèvent et se dirigent vers le couloir latéral.

    — Où vont-ils ?

    — Ils vont faire des expériences.

    — Oh...

    — Oh—. Répète-t’il amusé.

    — Nous pouvons y aller ?

    — Non.

    — On a besoin d’une invitation pour voir de quoi il s’agit ?

    — Tu es une voyeuse ?

    — Non— je m’éclate de rire— Rien qu’une incurable curieuse.

    Je bois un coup tout en bougeant au rythme de la musique. Cet endroit me plait de plus en plus. Mon beau gosse personnel se met debout et me tend son bras pour que je l’accompagne, je le suis bêtement. Y aurait-il des chambres privées ?

    Il me conduit vers le centre de la piste et

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