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Pardon, je suis tombé amoureux: Saga Infidélités
Pardon, je suis tombé amoureux: Saga Infidélités
Pardon, je suis tombé amoureux: Saga Infidélités
Livre électronique330 pages4 heures

Pardon, je suis tombé amoureux: Saga Infidélités

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À propos de ce livre électronique

Pardon, je suis tombé amoureux, par Diana Scott

Pardon, je suis tombé amoureux est le cinquième livre de la Saga Infidélités, des romans d’amour contemporains composés d’une forte dose d’érotisme, d’action et d’aventures.

Pardon, je suis tombé amoureux

Et lorsque tu es prête à cesser de pleurer, voilà que lui, il revient...

C’est ce que pensa Barby désabusée, alors qu’elle essayait de sauver la vie d’un soldat qui se vidait de son sang dans ses bras.

Depuis son enfance, elle avait su que Carlos était l’homme de sa vie.

Ses premiers doux rêves, ses premières chansons d’amour, ses baisers innocents en l’air. Tous ses sourire naissaient et mourraient à cause et pour lui…. Mais ça ne pouvait pas continuer comme ça.

Orphelin, Carlos ne connait que l’abandon, la solitude et l’injustice.

Il ne sait pas ce qu’est l’amour et encore moins lorsqu’il s’agit de le démontrer.

Lui, il est le combattant le plus imperturbable, le plus distant et le plus rageur de la brigade SWAT. Elle, elle est médecin sans frontières dans un camp de réfugiés.

Elle, elle est purement sentimentale, lui, il ne sait que profiter.

Tous les deux, ils vont lutter contre le destin car le passé est le passé et il doit se poursuivre ainsi.

Carlos est un loup solitaire qui ne mérite pas son amour.

Marc est le nouvel homme de ses rêves.

Carlos est sombre et irritable, Marc est affectueux et joyeux.  

Marc séduit par son sourire. Carlos méconnait le bonheur.

Le passé et l’avenir se rejoindront dans une lutte de secrets et de passions ardentes qui se battront pour se libérer.

Le passé sombre de Carlos s’opposera à l’affection de Marc et elle seule aura le dernier mot.

L’amour frapperait-il deux fois à la même porte ?

Une histoire d’amour contemporaine et de fiction militaire qui nous ouvrira les yeux et les cœurs sur une réalité à laquelle il nous est impossible de tourner le dos.

Saga Infidélités :

Après toi. Saga Infidélités I

 C’est grâce à toi. Saga Infidélités II

 Le Gardien de ton cœur.  Saga Infidélités III

Jeu de Passions. Saga Infidélités IV

Pardon, je suis tombé amoureux. Saga Infidélités V

Attachée à un sentiment. Fin de la Saga Infidélités.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie6 avr. 2019
ISBN9781547580798
Pardon, je suis tombé amoureux: Saga Infidélités

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    Aperçu du livre

    Pardon, je suis tombé amoureux - Diana Scott

    Prologue    5

    Le passé revient toujours  13

    Il pleut sans soleil   21

    Deux années de plus   45

    Une mission sans plus  57

    Je ne te connais plus   105

    Et de retour, la mule   115

    Sans toi    125

    Vérité ou mensonge   141

    Tu ne peux pas   157

    Le danger    165

    Les prisonniers   183

    Instants d’obscurité   189

    Un jour sombre   229

    Et l’obscurité nous recouvrit  247

    Déclaration de droits   257

    Simplement fou   279

    Sauve-moi    289

    On y va    309

    Madrid territoire de conquête  333

    A l’attaque, mon guerrier  341

    Perdue dans tes promesses  369

    La vie ou la mort   381

    Pardon, je suis tombé amoureux 399

    Épilogue    417

    Prologue

    Nos bouches se caressaient sans relâche. Ses baisers criaient d’un désir désespéré...

    — J’ai envie de toi...

    Barby ferma ses yeux, et le contact de leurs corps fut le seul langage entre eux.

    Carlos la toucha avec une folie intense. Elle ne réfléchissait pas, elle ne faisait que ressentir. Lui, il brûlait sans aucun discernement à chaque caresse. Il l’enveloppait dans une passion douce, primitive, et jusqu’aujourd’hui inconnue dans son corps de femme.

    Ses mains inexpertes et doucement tremblantes entourèrent timidement le cou large de son combattant bâti tout en force. Son corps d’apprentie se frottait insatisfait contre ses jambes musclées, tendues d’envie.

    Barby recherchait un peu de soulagement à une si grande envie. Il contrôlait désespérément la furie sauvage d’une passion masculine qui ne pouvait plus patienter. Il ne voulait plus patienter.

    Carlos pensa qu’il allait mourir. La jeune femme égratignait son dos large d’une manière si désespérée et en même temps, si sauvage, qu’il fut sur le point de rugir de satisfaction.

    Lui, il était un homme débridé et insatiable. Elle, elle était une explosion de désirs exprimés.

    Tous les deux, ils s’aimaient sans cachoteries, sans inhibitions. La fantaisie convertie en réalité. C’était leur première fois et tout était permis.

    — Oui, mon Dieu. Je te désire tant— Carlos la poussa sur le lit de son petit appartement de Madrid.

    Barby planait sur un nuage de coton doux, alors que Carlos parcourait avec ses mains, son cou délicat.

    Les mains solides du soldat se défaisaient désespérément d’un tee shirt qui vola de l’autre côté de la chambre.

    — Tu dois m’appartenir. Ici et maintenant.

    Ses yeux jetaient des étincelles incandescentes et ses bras se tendaient sans contrôle face à un tel désir.

    — Tu es si jolie. Tu pourrais avoir le meilleur des hommes. Je devrais me retenir. Je devrais penser au meilleur pour toi, mais, tout simplement, je ne le peux pas.

    Carlos s’allongea sur le lit et la tira délicatement vers lui, afin de la caresser ardemment.

    Il glissa ses mains en la cajolant avec vénération, et la jeune femme pensa qu’elle allait mourir dans un tourbillon de sensations. Lui, il la parcourait sans pudeur et elle, elle sentait son corps supplier le contact de cet homme. Sa peau la gelait et, en même temps, la brûlait. Un monde de sensations que les mots ne sauraient décrire.

    N’importe quelle femme frissonnerait au simple toucher de son dur combattant. Effleurer les poils de ses pectoraux tout nus représentait l’élixir de son ardeur de femme.

    — Mon amour, tu trembles... — Carlos la caressait avec vénération

    — Je veux le faire complètement. Je veux être ce que tu recherches....

    Carlos éclata d’émotion. Il en avait envie, de ça et de quelque chose de plus. C’était de trop, pour un homme assoiffé d’un amour impossible depuis tant d’années,

    — Tu l’as toujours été. Tu seras toujours ce que je recherche. Tu es ma plus grande joie et la plus irrémédiable de mes peines. Je jure que j’ai essayé, mais tu es ancrée là où la raison ne répond pas.

    Lui, il l’embrassa comme s’il n’y avait pas de lendemain et elle, elle pensa que l’univers était parfumé de roses.

    Carlos la recouvra entièrement et pour la première fois, elle prit conscience du corps énorme qui la coinçait contre le matelas. Ses baisers lui faisaient perdre tout sens et trouver son cœur.

    Barby caressait tendrement sa mâchoire carrée et dure et lui, il souriait comme il ne l’avait jamais fait. Leurs regards se rencontrèrent et se caressèrent, le temps n’existait plus.

    Elle lui appartenait, et lui, il appartenait à elle.

    — Je te désire comme je n’ai jamais désiré personne. Je t’aime ici et maintenant. J’ai plus besoin de toi que de respirer, mais si tu n’es pas sûre, je le comprendrai. Je respectai ta décision, n’importe laquelle. Peu importe ce que tu décides, car je sais que je t’aimerai au-delà.

    — Au-delà...?— Barby sourit, tout en pensant qu’elle mourrait d’amour pour cet homme.

    — Aujourd’hui et au-delà. Je pense t’aimer dans cette vie et dans celle qui suit.

    La jeune femme serra son corps contre celui de Carlos, parfaitement ferme quant à sa décision. Ça faisait des années qu’elle était convaincue de son amour.

    — Je ne veux pas attendre. Je ne peux pas attendre.

    Barby plaça ses mains sur ses épaules musclées et le serra fortement, mais lui, il ne se plaignit pas. Elle l’entoura avec ses jambes, elle s’emmêla à son corps et se laissa porter.

    Il glissa sa langue sur sa lèvre inférieure charnue tout en la mordillant en douceur. Il était disposé à ce qu’elle profite de chaque caresse même s’il devait en mourir pendant la tentative.

    — Tu as tant de passion à l’intérieur de toi— sa voix était rauque— Tu es ma source. Tu me rends fou et, en même temps, tu me calme. Tu es le refuge que je ne pensais pas trouver.

    Carlos bougea son visage entre ses seins pleins et fermes, tout en les caressant de ses mains calleuses.

    — Je veux que tu profites de chaque caresse. Je veux te faire ressentir le plus grand des plaisirs. J’ai envie que tu me désires à chaque instant que je me retrouve à l’intérieur de toi.

    Barby écoutait ses douces promesses, alors que son corps, ayant sa propre vie, se relevait pour le recevoir.

    — Je te désire tant que j’ai du mal...

    Carlos s’approcha et appuya avec insistance jusqu’à parvenir à se glisser en douceur, à l’intérieur de sa douce humidité.  .

    La jeune femme gémissait à chaque pression et lui, il sut que c’était sa chanson préférée.

    Désirs et rêves s’unissaient dans une petite chambre sombre de Madrid.

    Deux âmes nées pour être ensemble profitaient de découvrir que le monde n’était fait que pour eux deux.

    Dans une crise de férocité féminine, Barby mordit son épaule et lui, il perdit les commandes. Elle leva ses hanches pour réclamer en silence ce que son corps demandait désespérément, et Carlos ferma les yeux se rendant face à la plus douce des expériences.

    L’âme féminine se rendait au ravisseur de son cœur mais son corps tremblait en cherchant ce qu’il était incapable de trouver. Carlos comprit son envie et la saisit, avec force, par les hanches, pour répondre. Il enterra son corps en donnant de glorieux

    à-coups, dignes d’un conquérant.

    — Poupée... ma poupée...

    Barby ressentait des millions de sensations. Joie, amour, ardeur et plaisir se joignaient au sein du même corps, dans la même union.

    Carlos passa ses mains sous ses fesses pour les rapprocher encore davantage mais c’était impossible. Lui, il s’enfonçait au plus profond de son corps et elle, elle rentrait au plus profond de son cœur. Là, où personne n’était arrivé auparavant.

    Le tendre amant disparut pour se transformer en un homme désespéré de la posséder et de la marquer à l’endroit où personne n’était capable de le faire. 

    Elle, si jeune et lui, si expérimenté.

    — Ne regrette jamais, ne change pas, ne m’oublie jamais.

    La voix rauque de l’homme excité, se transforma en une requête d’un amoureux et son coeur mendiant implora un amour éternel.

    Barby sentit son corps se rendre face à chaque touché de son combattant. La chaleur de son haleine la brûlait, à elle, et son innocence le tuait, à lui.

    Tous les deux se fondaient dans le désir. Leurs corps se transformaient en un tout et la passion les consumaient de manière incontrôlée.

    Barby sentit que son cœur battait à un rythme effréné. Son corps explosa dans de douces contractions, l’emmenant dans un monde rempli de couleur, dans lequel Carlos, éperdument amoureux, l’accompagna. 

    — Madame...! Barby, réveille-toi. Nous avons de nouveaux réfugiés et il y a une femme enceinte qui ne se sent pas bien.

    La jeune femme se frotta les yeux en essayant de se réveiller, tout en retrouvant sa situation normale.

    — Oui mon Père, je serai prêtre dans quelques minutes. Je fais ma toilette et je vous rejoins.

    — bon, nous t’attendrons à l’infirmerie.

    La femme acquiesça, alors que le curé se retirait de sa tente de camping. La jeune femme s’assit sur la couchette qui lui servait de lit et appuya avec force, ses mains sur sa tête.

    J’ai besoin que tu t’en ailles de ma vie... s’il te plait, va-t’en de mes rêves et de mon cœur.

    Le passé revient toujours

    — Cher ami, je dois changer de programme. Mes parents vont assister à un gala de charité et je dois m’occuper de la petite.

    Fernando, dix-huit ans, particulièrement pétillant, paraissait si inconsolable, que son meilleur copain ne voulut pas ajouter plus de contrariété à sa profonde peine.

    — Ce n’est rien, les filles vont comprendre— répondit-il peu convaincu, pendant que son copain ne cessait de souffler comme un tuyau rouillé.

    Le jeune homme, complètement frustré et désespéré, donnait des coups de pieds au jouet du pauvre King, qui ne cessait d’aboyer contre son maître, en essayant de sauver son cher os en peluche

    — Ça suffit, King ! — le chien s’arrêta aussi sec, mais pas sans protéger, avec méfiance et entre ses pattes, le vieil os en peluche.

    — Tu peux sortir avec ta copine. Tu n’es pas obligé de rester ici— La dure frustration le dominait— elle va sûrement t’offrir un bon au revoir...

    Il ne manquait que deux jours. Carlos et lui allaient faire leur rentrée à l’école militaire, pour recevoir leur entraînement de futurs membres de l’infanterie. Ils allaient passer des mois sans retrouver la vie civile et sans savourer les plaisirs du sexe opposé.

    — Nous sommes des copains pour le meilleur et pour le pire— sa position était catégorique et décidée. Comme tout, chez Carlos.  

    Ils étaient des copains. Des frères de cœur. Ça ne se discutait pas.

    Depuis le premier jour au lycée, ils s’étaient forgés une amitié qui allait au-delà des liens de sang. Deux mousquetaires de ce siècle-ci à un détail près, le tous pour un et l’un pour tous, se limitait en nombre. Deux.

    Fernando s’allongea sur le pouf de sa chambre, complètement dévasté. Ses aspirations sexuelles pour cette fois avait fait naufrage au plus profond des échecs.

    — Merde!... ce n’est pas possible. Il semblait enfin, qu’Adriana et moi, nous allions nous mettre dans un lit douillet. Je devais l’avoir elle et ses énormes tétons, m’étouffant à me couper le souffle— Fernando sanglota sur son lit— Les parents ! Ils ne peuvent pas m’obliger à faire la maudite nounou... Ce n’est pas juste!... Ces seins-là sont deux énormes pamplemousses !

    — Pour être exact, ils sont comme deux pastèques... — répliqua très sérieusement son acolyte.

    Fernando pleurnichait désespérément et Carlos ne pouvait qu’acquiescer en comprenant l’abattement de son copain. Après tout, lui-aussi, il avait dix-huit ans et ses hormones fermentaient avec la même intensité que celles de son camarade.

    — En plus, elle a un cul qui ferait revivre un mort— Carlos murmura tout bas et Fernando lança un gémissemment encore plus douloureux ; si c’était encore possible.

    La porte s’ouvrit avec précaution. La petite fille de dix ans passa sa tête, effrayée face aux gémissements terribles de son cher frère.  

    — Fer... Tu vas bien ? — elle parut préoccupée.

    — Oui ma poupée. Il se sent parfaitement bien— Carlos l’appelait toujours comme ça, car il disait qu’elle était aussi magnifique que la Barbie de la belle au bois dormant.

    La petite fille l’adorait, aussi, ne lui fut-il pas difficile de lui offrir le plus doux des sourires.

    — Fernando... est... comment pourrais-je t’expliquer, comme quelque chose de..., bon lui, il est... — il ne trouvait pas les bons mots.

    — Frustré, ma petite... je me sens dérouté, déchiré, boycoté, réduit en poussière.

    — Ah !— la petite fille comprit encore moins qu’auparavant.

    Carlos la regardait de haut et lui sourit avec complicité et elle, elle se perdit simplement dans ces beaux yeux gris.

    Elle était une petite fille mais elle n’était pas bête. Elle rêvait de princesses aux longues robes rose, qui attendaient leurs beaux princes charmants et le sien, il était, lui, brun avec des yeux profonds couleur cobalt.

    — Ma petite, cette nuit, nous devons être ta nounou— la petite fille fit la moue, contrariée. Elle n’aimait pas que son frère la traite comme un bébé, devant Carlos, mais lui, il l’ignora et poursuivit son plan.

    — Tu aimerais aller au cinéma, avec moi, avec Carlos et des copines? Nous pourrions aller manger des pizzas et te ramener ensuite à la maison pour que tu te reposes, pendant que nous, nous restions au salon, avec les filles, pour faire...

    — Fernando ! — Carlos lui cria, tout en bouchant les oreilles de la petite fille à l’aide des ses deux mains.  

    — Le puzzle de la grand-mère— dit-il en faisant un clin d’oeil à son copain — que pensais-tu dire.

    Les deux copains se regardèrent et se tordirent de rire. La tension sexuelle non résolue, les rendait fou.

    La petite fille s’échappa des mains de Carlos, complètement en colère. Elle était petite, elle savait parfaitement que de voir Carlos, son cher et bien aimé Carlos, en compagnie de ces filles stupides pleines de boutons, aux gros nichons et aux culs qui dansent, ca ne le plaisait pas du tout.

    Elle les voulait tous les deux pour elle toute seule et elle ne souhaitait pas les partager avec ces andouilles qui ne savaient que porter des mini-jupes les plus courtes possibles et écrire des bêtises sur leur téléphone portable.

    — Non ! Je ne veux rentrer à la maison avec celles-là.  

    Carlos se baissa pour être à sa hauteur et lui toucha une joue avec ses doigts longs et fins.

    — Ne fais pas attention à ce qu’il dit. Ton frère est un peu bête. Nous commanderons des pizzas et nous regarderons un film très rigolot, ça te dit comme ça, ma petite poupée ? — lui, il lui fit un sourire affectueux.

    — Oui, mais je m’appelle Barby, pas ma petite poupée— la petite fille souhaitait grandir le plus vite possible, ainsi, il cesserait de la considérer comme une simple petite fille aux joues rouges.

    — Je le sais mais, toi, tu es ma poupée. Tu as les cheveux blonds comme le soleil et un sourire que même Da Vinci serait incapable de peindre. Tu es plus jolie que n’importe quelle Barbie qu’ils vendent dans les magasins et c’est pour ça, que tu seras toujours ma petite poupée.

    La petite fille lui dédia son plus radieux sourire et Carlos la désarma. Cette petite fille était sa faiblesse. La famille de Fernando constituait la famille qu’il n’avait jamais eue et elle, elle matérialisait l’affection sincère. Habituer de passer de foyer en foyer, sans destination précise, la famille Torres représentait tout ce qu’il souhaitait.

    Carlos ne comprenait que l’amertume et la solitude apprises dans les chambres froides, de nombreux foyers d’accueil.

    Il n’avait appartenu à aucun endroit. Il n’avait jamais eu de famille. Il n’avait jamais reçu la fidélité d’un frère, ni de baiser affectueux d’une mère, ni de sage conseil d’un père, jusqu’à ce qu’il avait fait leur connaissance.

    Depuis qu’il avait franchi pour la première fois la porte de leur maison, les Torres l’avaient accueilli comme un membre de plus de leur famille. Ils ne l’avaient jamais discriminé à cause de ses origines.

    Fils d’une jeune gitane insouciante et d’un père que même sa mère n’avait pas pu identifier, il avait grandi tout seul et sans amour.

    Le couple Torres constituait tout ce qu’un jeune homme comme lui pouvait souhaiter. Affectueux par nature, ils s’étaient sacrifiés d’abord pour leurs enfants et maintenant pour lui. Depuis qu’il était entré dans leur maison, les parents de Fernando avaient décidé de l’adopter selon leurs propres lois obligatoires. Celles du cœur.

    Marta, la matriarche, était incapable de se fâcher plus de dix minutes. Son mari, l’admiré et courageux colonel Torres, célèbre dans le monde des militaires pour ses prouesses devant l’ennemi, démontrait être un homme, qui, par sa rudesse et son froid, était capable de congeler l’enfer même, mais sa propre famille et même Carlos savaient que tout se résumait en un seul mot. La façade.

    Combien de fois, le colonel les avait sauvés Fernando et lui, d’une punition imminente ? D’innombrables fois.

    Le colonel l’avait pris sous ses ailes et l’avait guidé comme son propre fils. Grâce à ses conseils continus et à ses bons contacts, Carlos était parvenu à franchir les épreuves pour rentrer à l’école militaire.

    Ses ressources financières étaient maigres, mais il put obtenir une bourse complète de l’académie des forces armées. Le colonel jurait qu’il l’avait obtenue grâce à sa valeur extraordinaire mais, lui, il savait parfaitement bien que cet homme était toujours dans l’ombre s’occupant de son bienêtre, et Carlos ne pouvait que lui en être reconnaissant.

    Il sourit en regardant autour de lui et en se rendant compte, que sa malchance de naissance avait changé le jour où il les avait rencontrés.

    — Allez, ma poupée. Donne un baiser à ton frère et dis-lui que tu l’aimes.

    La petite fille le regarda surprise.

    — Fer, pourquoi es-tu triste ? Tu t’en vas mais tu vas me revoir— la petite fille courut dans les bras de son frère— Ne t’en fais pas. Je serai à la maison quand tu reviendras. Je t’aime, Fer, tu es le meilleur frère au monde.

    — Moi aussi, je t’aime, petite sœur— son frère se rendit face aux caresses de cette fillette si tendre.

    — Et moi quoi ! Je ne vais pas te manquer ?

    Carlos se pencha pour se mettre à la même hauteur et la petite fille le serra fortement autour du cou pour lui parler catégoriquement.

    — Je t’attendrai à la maison. Je t’attendrai toujours.

    Carlos lui donna un baiser sonore sur ses joues, sans comprendre la force de sa promesse, pour tous les deux.

    Il pleut sans soleil

    Les années passèrent et la distance qui les séparait grandit. Pour Carlos, chaque nouvelle année accroissait la distance émotionnelle et physique.

    Fernando et lui continuaient à être inséparables. Ils étaient entrés dans le corps des forces spéciales des armées et, ils appartenaient à la même brigade.

    Lorsqu’ils avaient une permission, sa mère leur cuisait, avec plaisir, les plats préférés des enfants et, le colonel était fier de ses garçons. Néanmoins, Barby le sentait toujours plus distant.

    Lui, il profitait d’une vie de famille joyeuse. Il racontait ses expériences et ils rigolaient des bêtises qui lui étaient arrivées. Il était un membre de plus des Torres, il se réjouissait d’en faire partie, jusqu’au moment délicat où elle rentrait dans sa chambre.

    Barby pourrait jurer, qu’il se tendait, lorsqu’il la voyait s’approcher de lui et même, elle pourrait assurer qu’il était gêné rien qu’en la voyant. Il s’échappait d’elle tant qu’il le pouvait. Il détestait de lui parler, de la regarder et même de participer à un goûter de famille, si elle, elle était présente. Un simple bonjour dans la cuisine était capable de troubler l’ambiance et de rendre l’air plus tendu et plus difficile à respirer.

    Barby se retrouvait dans la solitude de sa chambre en cherchant à expliquer ce que même Einstein et son merveilleux cerveau seraient incapables d’éclaircir.

    Ça ne faisait pas longtemps, qu’elle était entrée en médecine, elle n’était plus la gamine qui rougissait devant n’importe quelle caresse. De nombreuses feuilles d’automne étaient tombées, toutefois, son cœur endiablé résistait au changement.

    Elle se souvint d’une conversation avec sa mère, quelques mois plus tôt. Ce

    jour-là, la jeune fille avait rassemblé tout son courage pour lui demander nerveusement.

    — Maman, pourquoi tu crois que Carlos est toujours en colère avec moi ? Il parait embêté et indifférent à tout ce que je lui raconte.  

    — Indifférent ? — sa mère continua à plier les chemises de son père— Qu’est-ce qui te fais penser cela ?

    — Maman!, ne me dis pas que tu ne t’en sois pas rendue compte. Il me dirige à peine la parole. Si je m’approche de lui, il s’éloigne comme si je sentais mauvais. Un jour, je me suis même sentis les aisselles en cachette— sa mère fit une tête de dégoût et elle, elle sourit amusée— car j’en étais arrivée à penser que j’avais oublié le déodorant.

    — Ma chérie, s’il te plait... — la mère rigola amusée des idées que se faisait la jeune fille.

    — Je vais te dire la vérité. Si jamais je m’assieds sur le même canapé que lui, il se relève comme si un crabe lui avait pincé les fesses.

    La mère rigola de la naïveté de sa fille. Barby représentait la désinvolture même de ses dix-neuf ans. Elle devait encore en apprendre beaucoup sur les hommes et sur leur timidité trop bête.

    Elle, elle était une mère et comme toute mère, rien n’échappait à son œil de lynx. Il n’était pas très difficile de savoir ce qui se passait et, comme toute bonne mère, elle aurait été enchantée d’intervenir, si ce n’était à cause du petit détail, que son mari lui avait obligé de jurer.

    Ils sont maîtres de leurs propres destins et tu ne dois mas t’immiscer dans leurs affaires. Le colonel s’était aussi rendu compte de ce qui se passait sous leurs yeux et n’avait cessé d’avertir la mère inquiète de s’abstenir de se mêler de quoi que ce soit.

    Mais comment faire lorsque tu es maman et que tu les aimes tant ?

    Pensa-t’elle irritée. Qui, mieux qu’une maman, sait ce qu’ils ressentent... ! Enfin. Si seulement, ils laissaient aux mamans un peu plus de pouvoir, nous dominerions le monde. Les mères au pouvoir ! La femme sourit, en s’imaginant à quel point son idée était géniale.

    — Ma chérie, je ne pense pas que les choses soient si dures que tu le dis. Carlos t’a toujours beaucoup aimé. Moi, je crois tout simplement que tu n’es plus une petite fille et que lui, il ne sait pas bien comment faire avec toi. Parfois, les hommes ont un peu de mal à s’exprimer... de façon claire. 

    — De façon claire ? — la jeune fille ouvrit grand les yeux— Non maman, il n’a pas de problème avec ça.  Tu te souviens du jour de la remise des diplômes, ça fait exactement, combien, six mois?, le pauvre il s’était presque mouillé le pantalon.

    La mère rigola amusée mais, Barby partit dans sa chambre très en colère tout en répondant en criant.

    — Tu le défends toujours ! On dirait que lui, c’est ton fils et que moi, je ne suis qu’une invitée— aboya-t’elle furieuse.

    Elle ferma la porte de sa chambre, s’allongea sur son lit et se secoua la tête en essayant de comprendre ce qui s’était passa.

    C’était toujours comme ça. Carlos, lui, il s’échappait et elle, elle restait sur ses désirs.  

    Pauvre Diego, pensa-t’elle en colère, tout en se souvenant du sacré jour de remise de son diplôme.

    ... son meilleur ami et compagnon de lycée. Diego avait été amoureux d’elle depuis qu’ils avaient été ensemble à la garderie. Le pauvre jeune homme avait enfin eu suffisamment de courage pour l’accompagner chez elle, après la fête du diplôme, et lorsqu’il avait osé exprimer ses sentiments devant la porte de la maison, avec un tendre baiser... il avait presque

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