Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Pervertie: Les Filles des Ténèbres
Pervertie: Les Filles des Ténèbres
Pervertie: Les Filles des Ténèbres
Livre électronique203 pages2 heures

Pervertie: Les Filles des Ténèbres

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Ne vous frottez pas aux Filles des Ténèbres, surtout Victoria. 

Seule la Mort Peut l'arrêter désormais

Victoria était une chasseresse Vampire, à présent devenue la proie. 

L'ennemi mortel de Tori, Vlad Montour, vient tout juste de devenir le vampire le plus puissant au monde -- et son père. Il possède le réseau de complices le plus dangereux au monde, sans parler de sa forteresse quasiment impénétrable. Entraînée par lui en vue de devenir un Chasseur, elle a tué d'autres créatures surnaturelles, et en a fait son métier. Le monde de Tori bascule quand elle se retrouve dans le rôle de la proie.

Par le passé, Tori a vécu selon cette règle : quand on n'aime personne, personne ne peut vous atteindre. Brusquement, cette règle ne peut plus être observée. Elle a un frère à protéger, un loup-garou qu'elle aime et dont elle porte l'enfant. Sa vie change en un clin d'œil. Elle se fait une promesse : éliminer tous ceux qui feront du mal aux personnes qu'elle aime.

Le seul moyen d'arrêter Vlad est de le battre à son propre jeu. Cependant, comment réussir à vaincre quelqu'un qui ne perd jamais ? Comment arrêtez-vous un originel sans mourir dans le processus ? Jusqu'où iriez-vous en enfer, pour sauver ceux que vous aimez ?

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie4 nov. 2018
ISBN9781386686743
Pervertie: Les Filles des Ténèbres
Auteur

W.J. May

About W.J. May Welcome to USA TODAY BESTSELLING author W.J. May's Page! SIGN UP for W.J. May's Newsletter to find out about new releases, updates, cover reveals and even freebies! http://eepurl.com/97aYf   Website: http://www.wjmaybooks.com Facebook:  http://www.facebook.com/pages/Author-WJ-May-FAN-PAGE/141170442608149?ref=hl *Please feel free to connect with me and share your comments. I love connecting with my readers.* W.J. May grew up in the fruit belt of Ontario. Crazy-happy childhood, she always has had a vivid imagination and loads of energy. After her father passed away in 2008, from a six-year battle with cancer (which she still believes he won the fight against), she began to write again. A passion she'd loved for years, but realized life was too short to keep putting it off. She is a writer of Young Adult, Fantasy Fiction and where ever else her little muses take her.

Auteurs associés

Lié à Pervertie

Livres électroniques liés

Romance paranormale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Pervertie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Pervertie - W.J. May

    Chapitre 1

    Je tournoyai, en état de choc, tandis que notre évasion nous était offerte sur un plateau.

    Une partie de moi voulait s'enfuir, mais mon bon sens ne lui faisait pas assez confiance pour me laisser me retourner. J'avais tenté de le tuer par deux fois, maintenant. Il n'était pas question pour lui de me laisser filer.

    Mes yeux s'étrécirent jusqu'à n'être plus que deux fentes, tandis que je demandais pour la seconde fois de la nuit :

    « Pourquoi ?

    Il sourit de cet affreux sourire qui me faisait toujours comprendre que quelque chose de mauvais allait se produire.

    Parce que je suis curieux, vois-tu, et que je veux te laisser un peu de temps. Pas pour ta bande d'assassins hagards — bien que je sois sûr que nous n'allons pas tarder à tous les découvrir.

    Ses yeux se braquèrent sur Finn, qui lui renvoyait son regard, le meurtre au cœur.

    Non, Tori, ce temps-là n'est pas pour toi.

    Alors il fit une chose très étrange. Son regard glissa sur mon corps et s'arrêta sur mon ventre.

    C'est pour l'abomination qui grandit en toi. »

    Je le fixais d'un air vide, ne comprenant pas un mot de ce qu'il disait, avant qu'un frisson ne remonte mon échine et que mes mains ne viennent se poser sur mon ventre.

    Oh, merde.

    ***

    « Tori ? Tori !

    Evan se débattit pour s'élancer vers moi, le souffle court sous la douleur.

    — C'est...

    Ma main semblait collée à mon ventre, petit bouclier inutile. Je ne pouvais pas rester ici comme ça, mon esprit le savait.

    — Où est Vlad ? Où est-il parti ?

    Evan était à mes côtés, chaleureux et rassurant.

    Je regardai autour de moi, mais Vlad était parti ; il avait disparu à la seconde où il m'avait donné les pires nouvelles de ma vie. Je cédai à un accès de faiblesse et laissai retomber ma tête sur son épaule alors que quelque chose me picotait les yeux.

    Étais-je en train de pleurer ? Moi ?

    Comment avais-je réussi à retirer la main de mon ventre, je n'en avais aucune idée, mais je me tournai dans les bras d'Evan et fermai les yeux très fort, en essayant désespérément de garder mon sang-froid. Ce n'était pas vrai, me dis-je en mon for intérieur. Cela ne pouvait être vrai. Merde, je ne devrais pas exister. Je ne pouvais certainement pas être enceinte.

    — Tori...? Les bras d'Evan qui me tenaient étaient solides. Que s'est-il passé ? Est-il... L'espoir se fit entendre dans sa voix, terrible. Est-il mort ?

    Je me mis à rire. On ne pouvait faire pire comme plaisanterie. Vlad n'était pas mort, et en réalité, il avait réussi à se payer ma tête. Je m'écartai, main sur la bouche, et me détournai de lui pour cacher les larmes qui coulaient sur mon visage.

    — Tori ? m'appela faiblement la voix de Finn, à quelques pas de moi.

    Finn. Celui qui possédait une ouïe surnaturelle. Je tournai brusquement la tête, et lorsque je croisais son regard, je vis ma pire crainte confirmée : il savait. Mon petit frère avait entendu ce que Vlad avait dit. Je croisai son regard et lui répondis par le plus infime des mouvements de tête, et les loups-garous autour de nous prirent un air soucieux.

    — Qu'est-ce qui se passe ? demanda Eddie, le seul à parler, en s'avançant vers nous.

    Son regard croisa celui d'Evan et de Trent, mais ses deux fils étaient aussi peu informés que lui.

    — Vlad dit qu'il nous laisse partir.

    Je m'exprimai en termes simples, jusqu'au bout. Sans laisser sortir toute information non nécessaire, à moins qu'il ne le faille.

    Eddie attendit que je dise que, bien sûr, Vlad n'allait pas vraiment nous laisser partir, et quand je ne le fis pas, son visage devint méfiant.

    — Il ne ferait pas une telle chose, finit-il par dire.

    — Pas éternellement, répondis-je laconiquement. Nous devons sortir d'ici avant qu'il ne change d'avis.

    — Tori, c'est un piège, nous devons continuer. S'il n'a plus Albert...

    Nous n'avons plus Albert, rétorquai-je. Et même avec lui, ce n'était pas un bon duel. Il nous faut... Mes sœurs. Mais comment les contacter ? Je connaissais Blair, mais quelque part je savais qu'il y en avait d'autres. Quelque chose de profondément enfoui en moi savait cela même quand je ne le comprenais pas tout à fait. Je sentis mes épaules s'affaisser. Allez, fis-je enfin. Aidez-moi à les relever.

    Eddie obéit sans un mot, mais je pouvais sentir son regard posé sur moi. Je l'aidai à passer un bras sous celui de Trent et fit un signe de tête à Evan pour qu'il soulève l'autre bras de Trent. Trent protestait faiblement qu'il voulait aider Finn, et Eddie était, heureusement, occupé à faire entendre raison à son fils. Je vis Evan me considérer avec inquiétude, et je tentais de sourire.

    C'est pour l'abomination qui grandit en toi.

    Oh, merde. Sérieusement, merde. Il devait forcément mentir, il mentait, il avait menti —

    Je devais continuer à bouger. Je jetai un coup d'œil aux blessures de Finn et me contentais de le soulever plutôt que d'essayer de l'aider à avancer en boitant. Il laissa échapper un sifflement de douleur, mais nous savions tous les deux que ce ne serait pas mieux s'il tentait de marcher. Il me regarda pendant un long moment, puis inclina la tête. Il écoutait.

    Pendant un moment, je ne compris pas ce qu'il faisait. Puis je m'arrêtai et penchai légèrement la tête d'un côté pour découvrir la source de son inquiétude.

    Alors je l'entendis, moi aussi : un bruit sourd et faible, aigu et rapide comme le battement de cœur d'une petite créature. Une souris ? Les animaux devaient fuir cet endroit. Je m'agitai, cherchant d'où provenait le bruit, et Eddie s'arrêta pour regarder autour de lui.

    — J'entends quelque chose. Finn ?

    — Tori...

    — Il a mis quelque chose en bas avec nous. La panique m'envahit de nouveau. Je... je dois te poser à terre.

    Tori !

    Son regard croisa le mien.

    La vérité me claqua de plein fouet au visage comme une vague, et me submergea soudain. Je titubai sur le côté et réussis presque à lâcher encore une fois Finn dans l'eau aux reflets argentés. Quelque part, à distance, je pouvais entendre Eddie parler : Je n'entends rien. Evan et Trent, en train de suivre le mouvement. Et l'infime bruit sourd, rythmique. Le battement de cœur de papillon qui m'emplissait d'une telle joie que...

    Joie ?

    Ou panique.

    Joie.

    Panique.

    Et le besoin de hurler dans le tunnel derrière nous que si Vlad pensait m'enlever ce bébé, il verrait autre chose arriver. J'allais me battre jusqu'à mon dernier souffle pour m'assurer que mon enfant survivrait, et Vlad n'avait pas encore vu la moitié de ce dont j'étais capable. Je sus, en un éclair, à quel point je pouvais faire preuve de cruauté pour protéger mon enfant. Je savais...

    Oh, merde. J'étais enceinte.

    — Tori !

    — Vérifie l'état de ses blessures !

    Eddie était à côté de moi, dépliant mes bras pour les regarder.

    Je vais bien, voulus-je lui dire. Seulement, ce n'était pas le cas.

    — Tori. Evan me releva doucement. Il parlait lentement, comme si je n'étais pas complètement avec eux. Nous allons te faire sortir d'ici. Ne t'inquiète pas.

    — Ce n'est pas ça, dit Finn, sa voix claire couvrant les leurs.

    — Finn. Je le coupai d'un geste de la main, revenant à moi brusquement. Pas maintenant.

    Il y eut un long silence. Je m'agitai pour sortir des bras d'Evan avant de lui faire un signe de tête pour qu'il s'occupe à nouveau de Trent.

    — Ça ira pour moi, lui dis-je.

    Ils m'obéirent. Il n'y avait rien d'autre à faire quand nous étions toujours sur le territoire de Vlad. Nous sortîmes aussi vite que possible, les yeux de Finn rivés à mon visage et moi qui évitais son regard. S'il existait un genre de pouvoir entre demi-frères comme la télépathie, il devait en avoir plein la tête à l'heure actuelle.

    Il tenta une seule fois d'aborder le sujet, alors que je l'étendais à l'arrière du camion. Les cliquetis et le bruit du moteur couvrirent nos voix.

    — Tori...

    — Pas maintenant. »

    Je partis sans rien ajouter.

    Le trajet du retour fut pire que ce que j'avais imaginé. Trent, fort et déterminé à ne pas céder à la douleur, pouvait à peine se tenir tranquille. Combien de temps ce genre de réserve allait-elle durer ? Ses hoquets de douleur, et les cris silencieux de Finn, étaient audibles autant pour les vampires que pour les loups-garous. Eddie et Evan, qui s'occupaient de leurs blessures, étaient partagés entre la douleur et l'inquiétude. Et pour ce qui était de moi...

    Il me fallut mettre tout ce que j'avais en moi de volonté pour ne pas bondir au plafond. Pour ne pas hurler. Je voulais croire que c'était une plaisanterie, une farce, mais tout en moi savait que ce n'était pas le cas. La réalité me terrifiait. Quand je me promenais dans des supermarchés ouverts 24h/24 ou dans des stations d'essence, les gens préféraient s'écarter de mon passage plutôt que de croiser mon regard. Les hommes qui m'avaient d'abord jaugée de la tête aux pieds avec du désir, détournaient les yeux de la peau et du cuir qu'ils découvraient. Cette aura qui disait ne venez pas me faire chier et que j'avais cultivée avec tant de soin n'était rien comparé à celle que je dégageais en cet instant.

    Dans le camion, je ne dis rien. Evan abandonna l'idée de me faire parler, et quand il se laissa enfin aller au sommeil, ce fut Eddie qui tenta de me tirer les vers du nez.

    « Il ne va pas nous laisser partir.

    Il parlait à voix basse.

    — Je le sais.

    Je ne détachai pas les yeux de la route. Je fis un léger écart pour éviter un nid-de-poule, mais le lit du camion rebondit un peu tout de même, et Eddie et moi grimaçâmes en percevant les gémissements de douleur inconscients émanant de Finn et Trent.

    — Tori, qu'est-ce qu'il t'a dit ?

    Je considérai ma réponse avec attention, m'étirant les doigts avant de les refermer de nouveau sur le volant. Je pris le temps de regarder dans le rétroviseur. Je regardais beaucoup dans les rétroviseurs, pour tenter de m'assurer que nous n'étions pas suivis. Apparemment nous ne l'étions pas, ce qui ne contribua qu'à me rendre encore plus nerveuse.

    — Tori ?

    — Il a dit qu'il nous laissait plus de temps avant de nous tuer.

    Pourquoi ?

    La voix d'Eddie trahissait une si grande colère contenue qu'Evan remua. Nous le regardâmes tous les deux, et je priai pour que mon visage ne dévoilât pas l'étendue de perversité de mon cœur quand je vis son visage.

    — Pour remuer le couteau dans la plaie, dis-je calmement, avant de pouvoir m'en empêcher. Tu connais Vlad. Tu sais de quoi il est capable. Je l'ai trahi. Il va vouloir rendre ma souffrance aussi longue que  possible.

    Et je m'étais arrangée pour lui donner l'occasion rêvée de le faire.

    Je pris mon temps pour remonter le flan de montagne, mais je n'avais même pas l'énergie d'être angoissée par les ravins. Une partie de moi se disait à quel point il serait amusant que Vlad voie sa vengeance échouer parce que j'aurais réussi à nous impliquer tous les cinq — six, si je me comptais dans le lot — dans un accident de voiture. Il se serait alors demandé éternellement si cet accident avait été provoqué exprès.

    Nous déchargeâmes Finn et Trent du camion et nous mîmes sérieusement au travail. Trent avait mieux récupéré — la nourriture étant plus facile à trouver sur le trajet du retour que des réserves de sang — et il se traîna jusqu'à l'endroit où j'installais Finn pour verser goutte à goutte du sang dans sa bouche. Alors que les blessures de Finn se mettaient visiblement à cicatriser, je croisai le regard de Trent.

    — Pourrais-je... avoir une seconde d'intimité avec lui ?

    Quoi que Trent ait pu lire dans mes yeux, il ne chercha pas à me dissuader.

    — Bien sûr.

    Ils s'en allèrent, et j'écoutai leurs bruits de pas respectifs s'éloigner lorsque tous trois descendirent plusieurs étages. Je m'assis et contemplai le visage de Finn alors que sa récupération s'amorçait vraiment, et j'essayai de penser à ce que je pourrais dire pour le convaincre.

    Au moment où il se réveilla, j'avais déjà répété mon discours plusieurs fois dans ma tête.

    — Salut. Comment tu te sens ?

    — Je vais bien. Il se releva et regarda autour de lui. Où est Trent ?

    — Il se repose.

    Ce que j'espérais.

    Il se pencha en avant pour recouvrir ma main de la sienne, un geste embarrassant qui se voulait celui d'un frère. Aucun de nous deux ne savait vraiment comment s'y prendre, pensai-je, et j'aurais préféré que ce soit un moment drôle. Son visage était trop sérieux, néanmoins.

    — Comment l'a pris Evan ?

    Je pris mon courage à deux mains.

    — Je ne vais pas le dire à Evan.

    Quoi ?

    Il se redressa d'un seul coup et grimaça de douleur avant de répéter :

    — Sérieusement, quoi ?

    — Je ne vais pas... le dire à Evan.

    J'étais obligée de m'en tenir à mon discours.

    — C'est lui le père, me dit Finn, comme s'il expliquait quelque chose à quelqu'un de très stupide. Il fit une pause. C'est bien lui, pas vrai ?

    — Sérieusement ? Oui. Écoute, Finn —

    — Non. Non. Tu dois le lui dire !

    — Non, je ne le ferai pas. Je tendis une main avant d'ajouter : Finn —

    — Je ne peux pas le croire.

    — Voudrais-tu simplement me laisser finir ma phrase ?

    — Non. Tu étais comme ça avant avec lui. Crois-le ou non, Tori, il s'inquiète vraiment pour toi. Ce que tu as fait avec lui, la façon dont vous avez été ensemble, cela implique que tu lui dois bien ça. Tu ne peux tout simplement pas l'abandonner encore une fois.

    — C'est à l'opposé de ce que je fais !

    Les mots sortirent brusquement de ma bouche, avec assez de force pour réduire Finn au silence.

    — Quoi ? réussit-il à dire, passé quelques minutes.

    — Finn, écoute-moi. Je ne connaissais même pas l'existence de ce bébé il y a deux jours, mais je... 

    Ma gorge se noua, et je me maudis intérieurement.

    Je ne suis pas faible. Je ne le serai pas. Être faible maintenant signerait ma mort.

    — Je ferais n'importe quoi pour m'assurer de sa sécurité, chuchotai-je. Et Vlad le veut mort. Il veut son pouvoir, c'est pourquoi il nous laisse

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1