David Hallyday parle rarement de lui-même, sans doute parce que tant de personnes l’ont fait et continuent de le faire à sa place. Meilleur album, son livre autobiographique, maintient l’équilibre entre quelques vérités bien senties et la volonté d’éviter tout sensationnalisme déplacé. Le fameux épisode de la lettre adressée à son père le jour de sa mort et interceptée par l’entourage de Johnny est ainsi évoqué avec pudeur et retenue. L’entourage, l’époque aussi, n’en prennent pas moins pour leur grade, dans un entretien où il est question de Sylvie et de Johnny, de musique et des réseaux sociaux, de bouddhisme et de Simone Weil, de la cause animale et d’intelligence artificielle. Ainsi que d’une tournée géante où le fils chantera le père. « Fils de », oui, mais dans le meilleur sens de l’expression.
Vous évoquez « une enfance choyée qui a décidé de la suite de ma vie ». Enfance choyée et aussi très particulière, notamment marquée par l’absence de votre père : « Chez lui, la famille venait après le reste, après les obligations du métier. » Mais vous n’en faites pas un portrait à charge, vous préférez voir le verre à moitié plein…
Une enfance protégée, oui, car ma mère a voulu