Le verbe est vif, la pensée alerte, les mots percutants. Et pourtant, frayeur ! Marina Foïs s’interroge : qu’est-ce que la santé mentale, qu’a-t-elle à en dire ? Sur ce terrain délicat, n’a-t-elle pas déjà tout confié ? Elle sonde, elle teste, un brin provoc, soucieuse d’avoir encore quelque chose à donner. Pour au bout du compte se livrer avec une belle générosité. Hier, hasard du calendrier, elle était à l’affiche de Captives, film qui évoque la santé mentale des femmes à la fin du xixe siècle et les affres de la Salpêtrière. Aujourd’hui, l’actrice, qui au fil des rôles continue de suivre un chemin aussi exigeant que varié, souligne ce paradoxe : d’un côté, trouver nécessaire que des artistes partagent leur part sombre, racontent les soubresauts de leur santé mentale pour que d’autres puissent s’y reconnaître. Et en face, l’impérieux besoin d’intimité, l’envie de protéger les méandres de son psychisme, ne pas s’exposer… Où placer le curseur ? Parce qu’elle pratique le cabinet du psy depuis trente ans, qu’elle a traversé des épreuves, enduré la douleur et éprouvé la rage, sa parole est précieuse. En l’écoutant, on découvre qu’elle a encore beaucoup à dire…
Pourquoi avez-vous accepté de