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Est-il possible de cicatriser ?
Est-il possible de cicatriser ?
Est-il possible de cicatriser ?
Livre électronique139 pages1 heure

Est-il possible de cicatriser ?

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À propos de ce livre électronique

Martyrisé par un père amoureux, passionné, imprévisible, maniaque, violent et bourré de complexes. Une enfance contrariée, par une mère aux pratiques sexuelles sadomasochistes, d’une mythomanie abusive. Une femme cleptomane égoïste sans aucun état d’âmes pour ses enfants. Christian grandit tiraillé entre rancune et amour ne sachant plus quels sont les repères de la vie. Les mauvaises fréquentations et les mauvaises habitudes acquises le mènent droit sur le monde la rue. Ils commencent à connaître les gardes à vue et les longs couloirs du Palais de Justice de la Cité à Paris. Une volonté farouche et enrageante hors du commun le pousse à se sortir de ce guêpier. Malheureusement, comme la neige cette énergie fond comme un iceberg au soleil dès qu’il s’agit de ses relations avec les femmes. Toujours au bord du gouffre, il s’en sort grâce à son don naturel pour la communication et après bien des galères et des péripéties. Il tentera tout pour avancer et progresser malgré ses rencontres avec des gens peu scrupuleux. Découvrir le véritable amour lui fera tourner une page, mais son âme et sa santé ont beaucoup souffert et souffrent encore. Il nous livre un récit dur, poignant, réaliste sans se chercher d’excuses. Mais pour lui : Est-il possible de cicatriser ?
LangueFrançais
Date de sortie2 déc. 2013
ISBN9782312017938
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    Est-il possible de cicatriser ? - François Krystine

    cover.jpg

    Est-il possible

    de cicatriser ?

    François Krystine

    Est-il possible

    de cicatriser ?

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01793-8

    Avant-Propos

    Je ne connais pas le futur,

    Le présent est juste là,

    Le passé je l’ai haï.

    Préambule

    Pourquoi écrire ? Pour mettre au repos mon passé.

    Pourquoi remuer la merde ?

    Non ! Je veux évacuer les odeurs de ma haine.

    Pourquoi vouloir le sortir ? Pour me libérer.

    Je vous offre mon passé, pour gagner ma liberté.

    Chapitre I

    Coucher avec une nana est l’acte d’amour que j’ai pratiqué à maintes reprises avec des grosses, des maigres, des belles, des vilaines, des blondes, des brunes, etc.

    Étaler son vécu sur une rame de papier est une première expérience qui me paralyse par des crises d’angoisses stressantes. Ma première impression est assez inquiétante. En effet, mes doigts qui cherchent les lettres du clavier me font ressentir des sensations déjà connues.

    Elles sont identiques à la découverte de mon premier corps nu, celui d’une « pitoune ».

    Comparer la première relation sexuelle à une page blanche est étrange.

    Simplet, me jugerez-vous ? Vous avez tort ! Plusieurs raisons sont déterminantes dans cette ressemblance.

    La littérature comme la femme ont des points communs indéniables : féminine, joliette, amusante, érotique, romantique, méchante, violente, troublante, poétique, avec des millions de polices différentes, rondes, grasses, lyrique. Elles peuvent être également des muses envoutantes et surtout intuitives.

    Comme par une déferlante, je suis trempé par une douche de sueur. Je maîtrise la situation ! Étant diabétique, je mets ceci sur le compte de ma pathologie.

    En réalité, les symptômes sont identiques à mon anxiété, lorsque je me retrouve devant un nouvel événement.

    Je n’ai aucune compétence dans l’écriture. Ça me titille depuis longtemps ce besoin de m’exprimer, avec une rage saine, d’avoir envie de réussir ce défi du soulagement. La situation est identique à mon premier rapport sexuel.

    Pour moi, l’enjeu est capital. Obtenir un soulagement au bout du traitement. Entre le début de ma carrière de plumitif et la première fois devant ce beau corps de braise, ne sachant même pas où poser mes mains, ni par où commencer.

    Une seule certitude, une exigence dans les deux cas est imposée : la qualité.

    Je suis paniqué au point de tout laisser tomber. Mes jambes flageolent, mes paluches sont moites.

    Mon premier rapport sexuel est là devant moi, et il faudra un moment, ou un autre franchir le pas.

    Aujourd’hui, écrire doit m’apporter, une bonne fois pour toute, une sérénité apaisante et reposante. Mes vœux sont de débonder mon cœur et vaincre mon anxiété. C’est exactement ça que j’aspire à retrouver, être dans le même état que lorsqu’on a fini de faire l’amour, détendu avec des palpitations à cent soixante avec un essoufflement de soulagement.

    Cette histoire, rédigée sous la forme autobiographique, sera certainement emmerdante et étonnante à la fois, avec des larmes de malheur et de bonheur. Des faits réels, qui au fur et à mesure de votre lecture, surprendront, ou décevront, ceux qui me connaissent, voir les feront croire qu’ils ont été trompés.

    Faut-il nécessairement tout dire de son passé à mes drôles, à ma famille et à mes petits-enfants et à mes amis ?

    Ne serait-il pas plus judicieux de mettre toutes ces confessions au fond de ma mémoire avec un bon électrochoc ?

    Mon devoir est-il de tout lâcher ou de cacher certaines phases par respect de ceux qui m’aiment comme je suis ?

    Oui ! Je ne peux rien laisser traîner, sans aucune hésitation.

    Est-il honnête de tout dévoiler ?

    Je ne prends personne en otage. Je ne vous demande aucune rançon sur une aide ou un soutien hypothétique. Non ! Votre jugement et vos critiques vous appartiennent.

    Ma volonté déterminée d’écrire cette biographie est pour moi un accouchement. J’espère obtenir de votre part une réelle remise en question sur vos réactions, vos gestes, vos paroles, votre attitude envers vos bambins. Je ne veux surtout pas être un donneur de leçons.

    La solution choisie a été mûrement réfléchie en m’imposant l’engagement de ne pas offusquer ou heurter mon entourage proche. Aujourd’hui, ce bouquin, que j’ai commencé en vérité en 1987, a vraiment progressé, évoluant dans le sens de mes ressentiments.

    J’ai toujours la haine pour mes procréateurs. J’ai encore la honte sur le comportement de certains de ma famille qui ne me reconnaissent plus depuis la séparation de mes parents. Je suis jaloux de ceux qui d’entre vous ont le lien de la famille. 

    Mes rancœurs sont certes moins provocantes, mon verbal est moins brut, il est maintenant plus tempéré.

    J’ai déjà été victime de ma franchise répondant à une enquête de moralité, pour participer à un concours d’entrée dans une administration.

    Ma spontanéité a croulé toutes mes ambitions et mes rêves d’y faire carrière, en racontant les activités de ma mère et les agissements de mon père.

    Trois raisons ont conforté ma volonté de rédiger le récit de ma destinée. En premier, obtenir l’agrément de ma fille. Ses ressentiments m’ont considérablement aidé à dévoiler certaines phases de ma vie.

    Son jugement aurait été sans appel en cas où elle aurait été troublée. 

    Le deuxième argument était de réussir ce combat sur moi-même, pour devenir le mari apaisé pour mon épouse qui a toujours été là pour me soutenir. Être un papa fier de ses enfants et un papy disponible pour sa descendance.

    Mon dernier sorite est lié à ma future génération. Je veux laisser une trace, avec des repères.

    Ma démarche ne peut que m’encourager à retrouver le sens de mon chemin. Vous devez transmettre cet héritage d’événements vécus à votre filiation qui pourra se le passer de génération en génération.

    N’ayant aucune notion sur l’écriture et pas plus de prétentions sur le Goncourt, je reste conscient que de nombreuses personnes ont dû subir de la souffrance cent fois bien pire que moi.

    Ce n’est pas un jeu de celui qui a souffert le plus auquel je participe.

    Je ne scénarise pas non plus une émission de téléréalité ?

    Je ne suis pas plus le gavroche du vingt-et-unième siècle.

    Chapitre II

    Comme toute histoire, ou conte de fée cela commence ainsi :

    - Il était une fois la naissance d’un joli bébé.

    - Il y a 58 ans, je subis déjà ma première condamnation :

    - Allez ! Poussez, poussez madame.    

    - Un dernier effort et c’est fini : ça y est !

    La tête arrive.

    - Eh ! Toi la femme ! Oui, toi !

    Pourquoi me dévisses-tu la cabèche ?

    Elle n’est pas nette, celle-là !

    A cette époque, le premier geste d’amour que tu reçois à ce moment-là en vous tenant par les pieds est une magistrale claque sur le cul.

    La conséquence de cet acte est bien le seul geste de violence non-condamnable par la justice. Il est le geste du souffle, un geste d’amour, le geste de vie. Il nous fait débuter notre vie en chialant. Je n’ai pas eu le temps de dire :

    - M’sieurs Dames, bonjour !

    Pas un mot. Le verdict tombe et il est sans appel.

    Vous êtes reconnu coupable par le tribunal des civils de vivre votre vie à perpétuité.

    Depuis 58 ans, je suis emprisonné dans mon dans mon passé.  L’unique recours : l’évasion.

    Très souvent, je rêve d’être un taulard en train de m’enfuir sciant les barreaux de ma cellule. Là ! Je coupe le cordon de mon histoire, je m’évade de mon passé.

    Je dois avouer qu’au fur et à mesure de ma frappe sur le clavier, vous découvrirez pourquoi je ressens l’adrénaline angoissante du détenu bien décidé, tout comme lui, à m’échapper pour retrouver ma liberté.

    Aujourd’hui, penser à moi est une priorité. Vous m’accorderez toute votre indulgence avec des circonstances atténuantes sur certains délits et conneries que j’ai pu involontairement commettre.

    Je vous sollicite, de revoir votre jugement.

    Cette fois-ci en appel, je vous demande l’acquittement pour mon droit à la sérénité.

    Je veux dédier à ma vraie famille le Trophée de l’Amour à mon épouse, le César d’Or du bonheur à mes enfants et surtout la joie de vivre à mes côtés. Ces souvenirs deviendront une histoire qui ne m’appartiendra plus.

    Posé sur une étagère, pour les uns il sera un lien et un ramasse-poussière pour les autres. Je ne peux pas honorer ceux qui ont asséché mes yeux de leurs larmes.

    Je ne veux pas non plus remercier mes darons, qui m’ont désarmé de tous les sentiments qu’un enfant pourrait avoir pour ses parents.

    Aujourd’hui, je supporte encore cette putain d’histoire avec ses images gravées, indélébiles, d’une cruauté sans cœur ; je dois vous transmettre les dégâts causés par leur comportement, leur attention, leur égoïsme, leur menace gestuelle ou verbale. La violence que mon père exerçait.

    Les gaudrioles défendues, que ma mère pratiquait en cachette, à outrance. Les dizaines de promesses de cadeaux, qu’elle ne tenait jamais pour obtenir mon silence. Depuis, je devrais être à la tête d’une concession de jouets.

    Écrire ses émotions, de joies ou de peines, n’a pas la même compacité sur chacun d’entre nous.

    Où suis-je ?

    Dans une chambre aux portes orange. Au mur, un écran géant de trente centimètres, une baie vitrée avec une vue qui donne sur les rives bordant la rivière du Lot. Sur la droite, on découvre un bout des tours du célèbre pont Valentré. Je suis à Cahors, Hôpital Camille Miret en service Psychiatrie.

    Qu’est-ce que je fais là ?

    Que m’est-il arrivé pour me retrouver dans cette situation ?

    A ce moment, il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien. Je

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