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22 h 22: Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…
22 h 22: Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…
22 h 22: Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…
Livre électronique282 pages4 heures

22 h 22: Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…

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À propos de ce livre électronique

Un soir de janvier 2012
22h22.
Je reste assise sur mon canapé dubitative sans pouvoir quitter des yeux l’heure affichée sur l’écran de mon téléphone portable.
Pourquoi une telle répétition de chiffres est-elle entrée dans ma vie ? Que signifie-t-elle ?
Je commence à me demander si mes neurones ne me jouent pas des tours. Et plusieurs nuances de sentiments désagréables s’installent en moi. Je suis interpellée par quelque chose qui m’échappe, qui dépasse ma raison et qui se manifeste corporellement par une accélération du rythme cardiaque...
LangueFrançais
Date de sortie18 janv. 2018
ISBN9791029008085
22 h 22: Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…

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    Aperçu du livre

    22 h 22 - Ludivine Castella

    cover.jpg

    22 h 22

    Ludivine Castella

    22 h 22

    Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être…

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Je dédicace ce livre à l’homme de ma vie, mon âme sœur,

    Mille mercis pour ton soutien et ta collaboration, durant tout le temps de l’écriture de cet ouvrage,

    Mille mercis de consentir à la publication de l’intimité de notre histoire, révélatrice de nos qualités, nos faiblesses, et mettant à nu ce que nous avons été et ce que nous sommes aujourd’hui,

    Mille mercis pour ton amour, ton humilité, qui rendent aujourd’hui possible l’aboutissement de ce beau projet.

    © Les Éditions Chapitre.com, 2018

    ISBN : 979-10-290-0808-5

    Avant-propos

    Qui n’a jamais ressenti au moins une fois dans sa vie, le sentiment d’avoir déjà été dans un lieu jusqu’alors inconnu ?

    Qui n’a jamais eu le pressentiment d’avoir déjà rencontré une personne que l’on ne connait pourtant pas, ou d’avoir déjà vécu un évènement totalement nouveau ?

    Qui ne s’est jamais interrogé sur les raisons de sa présence sur terre, ou sur le sens de sa vie ?

    Je n’ai pas échappé à la règle.

    Suite à une succession d’épreuves de vie, de nombreuses questions existentielles sont venues interpeller ma raison cartésienne. Je me suis sentie attirée de façon irréversible vers les connaissances qui me permettraient de comprendre ma raison d’être, comme si mon âme m’appelait en cela. Ma conscience a petit à petit intégré l’existence d’une autre réalité, plus subtile que notre matérialité terrestre, qui se manifeste à tous ceux qui sont prêts à ouvrir leur esprit.

    Il y a seulement quelques mois, jamais je n’aurais imaginé me lancer dans le récit de mon histoire. J’aime lire, c’est un fait. Mais il ne m’était jamais venu à l’esprit d’avoir la fibre, ni la passion de l’écriture. Cette partie de moi, complètement enfouie dans mes profondeurs a émergé comme ça, sans crier gare, à un moment de ma vie déclencheur de cette potentialité.

    Mon existence correspond en tout point de vue à la vie de Monsieur et Madame tout le monde. J’ai vécu il est vrai, une succession d’expériences de vie douloureuses, mais je n’ai pas pour autant la prétention d’avancer que mon existence mérite d’être racontée plus qu’une autre. C’est plutôt le sens que je donne à chacune de ces épreuves, qui me parait donner à cet ouvrage toute son intensité : enfance douloureuse, divorce, rencontres, séparations, décès d’un être cher… le feuilleton de ce que nous vivons tous un jour ou l’autre dans notre quotidien.

    Je partage chaque sentiment, chaque questionnement, ainsi que les fondements de chacune de mes remises en questions.

    Je confie mes frayeurs dans les débuts de mon ouverture spirituelle, et de mes premiers contacts avec l’invisible.

    Je raconte l’aide que m’ont apporté mes guides spirituels par le biais de l’écriture médiumnique, leur accompagnement et leur soutien dans l’amour, leur bienveillance dans chacune des difficultés que j’ai traversées.

    A travers le partage de mon expérience, j’aspire à vous livrer l’authenticité et l’intimité de mon parcours, à vous raconter mon quotidien bourré d’anecdotes, qui feront je l’espère écho en vous pour la compréhension de votre propre histoire et des épreuves de vie que vous traversez.

    J’aspire à vous amener sur le chemin de la prise de conscience profonde de ce que nous sommes, dans l’immensité de ce qui nous entoure.

    J’aspire à vous inciter à devenir un être libre, créant par vos intentions le quotidien que vous désirez ardemment vivre.

    J’aspire à vous présenter la réalité des êtres de lumière, des guides spirituels, de nos êtres chers partis de l’autre côté, à travers leurs messages remplis d’amour.

    J’aspire à dédramatiser et banaliser leur présence, leurs interventions parmi nous, en décrivant l’humour qui les caractérise et qu’ils utilisent pour se manifester dans notre quotidien.

    Enfin, pour les lecteurs plus terre à terre, que ce livre vous apporte simplement la conviction ultime, que c’est dans la recherche personnelle d’une transformation positive de soi, que les clefs de la joie et du bonheur vous seront offertes…

    Ludivine Castella

    PREMIÈRE PARTIE :

    L’appel d’un ange

    Préambule

    Un soir de janvier 2012,

    22 h 22.

    Je reste assise sur mon canapé, dubitative, sans pouvoir quitter des yeux l’heure affichée sur l’écran de mon téléphone portable. Pourquoi une telle répétition de chiffres est-elle entrée dans ma vie ? Que signifie-t-elle ?

    Je commence à me demander si mes neurones ne me jouent pas des tours. Et plusieurs nuances de sentiments désagréables s’installent en moi. Je suis interpellée par quelque chose qui m’échappe, qui dépasse ma raison et qui se manifeste corporellement par une accélération du rythme cardiaque.

    Cela fait maintenant une dizaine de jours que le 22 est entré dans ma vie. J’en vois partout. Ils sont très habilement disséminés dans mon quotidien, et ils attirent mon regard. Je dois en apercevoir une bonne vingtaine par jour. Et plus cela me questionne, plus ils sont là : les degrés de la température ambiante, les heures, les minutes, le numéro de la leçon de piano de ma fille, le temps passé au téléphone avec une copine, les plaques d’immatriculation dans la rue, les bornes kilométriques…

    Tout est bon pour que mon regard s’attarde sur un 22 !

    Alors ma conscience plutôt cartésienne me dit :

    « C’est toi qui les cherche, c’est le hasard, tu fais une fixation »…

    Mais chaque fois, c’est la même chose, mes yeux se tournent pour les rencontrer, spontanément, sans volonté précise de ma part… Cela se fait naturellement, sans commande précise de mon cerveau, je suis surprise à chaque fois par la fluidité de ce phénomène.

    Cet ultime 22 h 22 provoque en moi une révélation : et si quelqu’un, ou quelque chose d’indéfinissable dans ma connaissance, cherchait à m’interpeller ?

    Malgré l’heure tardive, j’allume mon ordinateur portable pour entamer une recherche sur internet. Sans conviction à première vue de par la singularité de cette histoire… mais peut-être que des forums portant sur la numérologie pourraient m’aider ?

    Mes investigations m’orientent rapidement vers un site à portée ésotérique expliquant la signification des « heures miroirs ». J’apprends que la vue répétée de ces nombres doubles (11 h 11 – 22 h 22 – 12 h 12 etc.) aurait plusieurs hypothèses possibles. Cependant, une parmi elles résonne en moi plus que les autres. Elle avance qu’il pourrait s’agir d’une personne qui essaie de nous transmettre un message : un esprit, un guide spirituel, ou un ange.

    Je reste perplexe par rapport à mon cas personnel. Je traverse en ce moment un cap difficile, un tournant dans ma vie sentimentale, et envisager que quelqu’un ou quelque chose puisse vouloir m’aider ou me rassurer par ce type de synchronicité m’interpelle agréablement.

    Je décide donc de continuer ma navigation internet, et me dirige tout naturellement vers un autre site, précisant un peu plus le phénomène du nombre miroir « 22 », à travers ce commentaire :

    « Lorsque les anges vous incitent à tourner le regard vers ces deux horaires, 2 h 22 ou 22 h 22, ils vous encouragent à passer à l’action si vous êtes dans la passivité, dans la mise en retrait excessive ou dans la paresse spirituelle. Dans ce dernier cas, la répétition de cette synchronicité est tellement flagrante pour les personnes concernées, que celles-ci ne peuvent plus ni l’ignorer ni douter. C’est l’une des astuces préférées des anges pour initier un éveil, mais aussi pour induire un premier degré de confiance en soi. Toute autre personne à qui l’on raconte ces répétitions de 2 h 22 et 22 h 22 va souvent rejeter vos dires, et vous conserverez au fond de vous-même l’intuition qu’il en retourne bien de quelque chose. Des recherches Internet suivront et vous amèneront plus loin que vous ne l’auriez cru. Et les anges sourient de leur tour malicieux pour vous éveiller. De plus en plus de personnes recherchent un sens à ces synchronicités, car de plus en plus de personnes commencent à s’éveiller spirituellement. »

    Je ne quittais plus des yeux ces quelques lignes, un peu comme si je présageais qu’elles avaient été écrites pour moi, pour me convaincre de la justesse de mon ressenti. Les anges… je possède des petites figurines de décorations partout dans la maison. Je les adore, mais se pourrait-il qu’ils existent vraiment ? Une ouverture d’esprit s’impose. Car croire aux anges dans notre société actuelle, c’est passer pour un être illuminé, voire naïf. J’en ai bien conscience ! Mais étrangement, malgré moi, je ne me suis jamais sentie plus enthousiasmée de ma vie.

    Une intuition véritable, que je ne pouvais expliquer, dont je ne connaissais ni les tenants ni les aboutissants, voyait le jour. Un simple paragraphe sur mon ordinateur portable qui effectivement allait changer toute ma vie.

    1.

    Une rencontre signée du destin

    « Le destin n’est pas fait pour nous écraser ni pour nous punir. Il est fait pour nous contraindre à grandir »

    Satprem

    J’ai rencontré Fabien, en décembre 1997. A l’époque, je préparais une licence à la faculté des sciences et du sport de Lyon, et en parallèle, le concours d’éducateur territorial des activités physiques et sportives. La réussite de ce concours devait me permettre de devenir fonctionnaire au sein d’une Collectivité Territoriale.

    Fabien exerçait le métier de policier Municipal. Il est entré dans ma vie par l’intermédiaire de ma cousine, Françoise, qui nous avait invitées avec ma sœur jumelle, Angélique, à passer quelques jours chez elle, dans le sud de la France, pendant les vacances de Noël. Le jour de notre arrivée, par malchance, sa voiture était tombée en panne ! C’est pourquoi elle avait demandé à Fabien, collègue de travail et ami, de la conduire pour venir nous chercher.

    Fabien est quelqu’un d’extrêmement sociable avec son entourage, c’est un bout en train qui aime rire et faire rire. Il se révèle très à l’aise en société à partir du moment où il se sent accepté. Il est droit, déteste les jugements et les médisances. C’est quelqu’un qui aime donner et rendre service à ses amis. Je crois même que c’est l’une de ses principales sources de satisfaction personnelle, car cela lui permet également d’exister et de se sentir aimé.

    A l’époque, je n’avais pas eu la présence d’esprit de percevoir la synchronicité parfaite de notre rencontre. Je l’aurais mise plutôt sur le compte du hasard. Mais lorsque je repense à ces moments, je souris intérieurement, car j’ai appris à faire confiance à l’univers, à cette énergie universelle et intelligente qui nous relie tous autant que nous sommes, et je sais que c’était notre destin. Je sais que cette rencontre devait être car elle était prévue, bien avant notre incarnation terrestre…

    Ce séjour chez ma cousine fut intense en émotions et inoubliable pour moi. Si elle dut briser la glace au début entre nos deux caractères réservés, son talent d’entremetteuse n’est plus à remettre en question. La relation amoureuse est arrivée alors que je ne m’y attendais pas. Je trouvais Fabien particulièrement séduisant dans son uniforme bleu marine, et me sentais rassurée par son statut de policier. Il pratiquait l’haltérophilie, et développait une musculature très avantageuse, ce qui dans mes critères physiques de jeune femme sportive, me convenait particulièrement bien. Il participait également à de nombreux rallyes automobiles, sa grande passion en tant que co-pilote, ce qui ne gâchait rien à mon plaisir… Il était de cinq ans mon ainé, mature, posé, amoureux, et tout naturellement, je fus invitée à réveillonner dans sa famille le jour du premier de l’an 1998.

    Par la suite, notre relation s’installa dans la durée. Je descendais le voir en train un weekend sur deux, et pendant les vacances scolaires, ce qui me permettait également de me sortir d’un contexte familial pesant, et d’assouvir mon besoin de liberté de jeune femme.

    Au départ, mes parents n’approuvaient pas vraiment cette relation. Ma mère surtout, qui craignait que je n’abandonne mes études en cours, ou que je ne travaille pas suffisamment pour réussir mes années de faculté.

    Comme pour contredire ses peurs, je réussis mon concours du premier coup, ainsi que ma maîtrise haut la main. Je ressentais énormément de satisfaction personnelle à ma réussite. Il était en effet douloureux pour moi de constater, que malgré mon travail et mon sérieux, elle n’était jamais parvenue à me faire véritablement confiance. J’avais pourtant toujours tout donné pour réussir, je n’avais jamais gâché aucune année d’étude, et travaillé tous les mois d’été depuis ma dix-huitième année pour gagner mon argent de poche. Pas de cigarette, pas d’alcool, pas de déviance d’aucune sorte…

    Alors pourquoi ce ressenti frustrant de tant d’inquiétude autour de moi ?

    Une fois mes études terminées, en attendant de trouver un poste en lien avec mon diplôme, nous nous sommes installés avec Fabien dans un petit village proche de la ville de Nîmes. J’avais trouvé un emploi provisoire à temps partiel dans une grande surface qui me convenait plutôt bien.

    Le poste tant désiré de fonctionnaire arriva un an plus tard. Une petite ville du Tarn me recruta sur un poste d’enseignement de l’EPS (Education physique et sportive) dans les écoles élémentaires. Mon objectif professionnel touchait au but, après quelques mois d’incertitudes et de patience.

    Fabien et moi restâmes quelques temps séparés géographiquement, jusqu’à ce qu’il obtienne à son tour une mutation. A partir de ce rapprochement, tout est allé très vite : la construction de notre maison, et surtout, la naissance de Dorian, notre premier enfant en octobre 2002.

    A son arrivée, l’harmonie de notre couple commença à défaillir. Nous habitions loin de nos familles respectives, et la distance qui nous séparait ne leur permettait pas de nous aider régulièrement pour prendre le relai. Notre couple s’est très rapidement retrouvé enfermé dans une contrainte routinière à trois. Nous avons laissé échapper, sans nous en rendre compte, la majeure partie des moments qui auraient dû être nôtres pour conserver notre intimité. J’avais vingt-cinq ans, et un caractère très exigeant envers moi-même. Le poids d’un bébé à s’occuper à plein temps, mon travail, ainsi que les tâches ménagères me coutaient énormément d’énergie.

    Trop.

    Parce que je me mettais la pression.

    Parce qu’inconsciemment, il fallait comme quand j’étais petite fille, représenter la perfection : mère parfaite, femme parfaite, ménagère parfaite… Je ne lâchais rien et me fixais des contraintes routinières, quasi obsessionnelles. Fabien le vivait mal. Il n’avait pas le même caractère que moi, il aspirait à des moments de détente pour lui-même, qu’il ne parvenait pas à trouver au sein de notre famille, car je le sollicitais sans cesse dans ma suractivité.

    Mon image de femme hyperactive lui renvoyait inévitablement en miroir tout ce qu’il ne faisait pas. Il ne pouvait et ne voulait pas suivre cette cadence. Il s’est par conséquent rapidement « exclu » de notre trio, n’y trouvant plus son compte. Au fur et à mesure de l’effilochage de notre couple, il devenait de plus en plus nonchalant, s’échappant souvent chez des amis, des voisins, me laissant gérer notre fils et la maison toute seule. Je le faisais tellement bien !

    Evidemment, cette analyse a nécessité de longs moments de réflexions et de remise en question. Car pendant ces années, je vivais « le nez dans le guidon », incapable d’une prise de recul constructive, certaine que mes seules certitudes et revendications à son égard étaient fondées : Je faisais tout et lui presque rien !! Quelle injustice !

    Je ne parvenais pas à entrevoir que mon attitude provoquait notre éloignement mutuel. Je n’avais pas conscience qu’elle provenait paradoxalement du lien transmis par ma mère, adepte d’une exigence vis à vis d’elle-même et d’une maniaquerie que pourtant je ne voulais surtout pas reproduire ! Mais aveuglée par mes ressentis négatifs, j’étais exaspérée par le comportement de Fabien, et je lui en voulais énormément.

    Nous aurions dû communiquer plus, mais il n’avait pas le caractère pour cela. Il intériorisait tout, et je crois que je n’aurais pas été en mesure d’entendre et de reconnaître mes responsabilités. L’échange n’aurait pu être juste, constructif. Pour autant, l’amour était bien présent. Nous le retrouvions quelquefois en famille, chez ses parents, ou dans des moments de détente avec des amis, là où mon mental imposant m’autorisait enfin le lâcher prise indispensable à notre bien être…

    Peu de temps après la naissance de Dorian, nous fixions la date de notre mariage. Il devait se dérouler quelques mois plus tard en juillet 2003. Nos parents s’étaient investis très tôt dans les préparatifs, et nous étions pris dans un engrenage que nous ne pouvions éviter. Je crois bien que ni Fabien, ni moi-même, n’aurions eu le courage de tout briser à ce moment-là. Nous ne nous posions même pas la question ! Je persistais à croire que la situation allait s’améliorer, qu’elle ne pouvait aller que dans ce sens.

    Le jour J est arrivé. Malgré l’effervescence, la robe, la beauté du moment, et toute l’attention de mon entourage pour moi, quelque chose me retenait. Une intuition que je révélais à ma sœur d’ailleurs, seule personne à qui je pouvais dire ce genre de sentiment profond et intime :

    – « Je crois que je fais la pire connerie de ma vie ! »

    Elle est restée bouche bée, m’a regardé avec des yeux ronds d’étonnement et d’incompréhension. Elle a cherché à me rassurer, mettant ces propos sur le compte de la tension et du stress de la journée. Mais mon moi intérieur ne s’était jamais si bien exprimé. Je savais que notre relation serait un échec. Qu’elle était pure illusion…

    Nous avons continué notre route ensemble, avec des hauts et des bas pendant plusieurs années. Juliette, notre deuxième enfant est née en août 2006. Elle est arrivée alors que nous nous n’y attendions pas vraiment… Pour autant, c’était le bon moment pour un second bébé, car ni l’un ni l’autre ne voulions d’un fils unique. Son arrivée nous combla mutuellement.

    Au fur et à mesure, nous nous accommodions de notre relation. Nous nous échappions chacun de notre côté dans des activités culturelles et sportives, avec un emploi du temps chargé et réglé à la lettre pour assumer chacun à notre tour, la garde de nos enfants en soirée. Nous vivions une vie de colocataires, oubliant les lois essentielles de la longévité d’un couple.

    Fabien évitait même les vacances en famille, qui auraient pu être pourtant l’occasion de retrouvailles et de rapprochements. Il prétextait des incompatibilités d’emploi du temps, ou des changements de dates de congés de dernière minute. Il refusait de vivre tous les rendez-vous familiaux que je tentais d’organiser. Il devenait de plus en plus individualiste, et n’accordait aucun partage bienveillant avec ses enfants. Il fuyait les responsabilités familiales et leurs contraintes, se contentant d’assumer le strict minimum.

    Par dépit, je me débrouillais pour partir seule avec les enfants, et rejoindre ma sœur, son mari et ses filles en vacances. Je me sentais délaissée, et inconsidérée pour tout ce que je représentais en tant que femme, tout ce que j’accomplissais en tant que mère, et femme d’intérieur.

    Pendant ces années, j’ai souvent ressassé tous les éléments de ma vie qui ne me convenaient plus. Mais sans une prise de recul vraiment efficace… Je ne me considérais pas malheureuse, j’avais mes enfants, une belle maison, un bon métier, alors commodément je reportais mon bonheur. Je ne prenais pas le temps d’apprécier le moment présent, d’analyser que l’accessibilité à un mieux-être, dépend en fait exclusivement de soi. Et j’attendais sans réagir. Je savais que ma vie ne me correspondait plus, que je n’étais pas en phase avec moi-même. Mais je ne prenais pas le temps de m’arrêter pour réfléchir, mettre de la distance et tout simplement me poser les bonnes questions.

    Qu’est ce que l’on peut perdre comme temps dans une vie à se trouver des excuses avant d’agir pour notre plus grand bien !…

    2.

    Rupture

    L’univers (ou « esprit divin », « source divine », en fonction des convictions de chacun) est toujours là pour nous tendre la main, afin de nous interpeller et de nous faire réagir sur notre manière d’être ou sur le sens que nous donnons à notre existence. Souvent, nous sommes tellement emprisonnés dans notre mental fermé, dans nos peurs du changement, que nous ne les remarquons pas. Ou sans doute, nous ne voulons pas les voir, ou les prendre en considération.

    Ce temps de mal être avec Fabien avait assez duré. Plusieurs années s’étaient écoulées, sans changements tangibles dans notre vie de couple. Pour électrochoc, le destin mit sur ma route un simple repas en terrasse avec une très bonne collègue, Barbara. Je me confiais souvent à elle, car elle était

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