Les gardiens du Karma: Une approche bioénergétique pour comprendre l’action karmique
Par Thomas Edye
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À propos de ce livre électronique
de rachat du karma ! Partant d’une approche bioénergétique, l’auteur s’appuie sur de nombreux exemples
pour montrer comment intervient le karma afin d’obliger un être à vivre selon ses croyances, cela dans le seul but de le faire évoluer. Il explique le fonctionnement des systèmes d’ordre karmique et propose une technique de libération de leur emprise qui est accessible à tous. Lever ses propres systèmes karmiques pour accéder à davantage de bien-être et vivre en pleine conscience équivaut à installer de nouvelles croyances mieux en accord avec les Lois de l’Univers.
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Aperçu du livre
Les gardiens du Karma - Thomas Edye
Bergman
1
Le jeu de la vie
Les travaux de l’hypnothérapeute américain Michael Newton (Réf. 5) nous autorisent à penser que nos multiples incarnations obéissent à une logique, que l’âme, qui constitue la source dont émanent nos expériences d’incarnation, suit un chemin motivé par des considérations telles que le désir de perfection, l’accroissement des capacités, la patience, l’ouverture de la conscience, l’amélioration des liens d’amour, etc.
Comme dans les joutes sportives, il y a des obstacles à franchir, des blessures à soigner, des accidents à surmonter — sans compter les sales coups venant d’adversaires. Peu à peu, dans cette course vers la réalisation de soi, les participants se rendent compte que gagner l’accès au podium est secondaire, qu’il ne s’agit pas d’une course en solitaire, mais bien d’un jeu collectif impliquant des millions de participants. Au gré des épreuves de ce qui se révèle être un gigantesque jeu de l’oie, le regard se détourne progressivement d’un but personnel pour s’ouvrir sur les autres coureurs, ceux restés en arrière, blessés, désabusés, découragés, trahis, etc. Ce qui distingue la vie d’une simple joute sportive, c’est la complexité des enjeux, l’inexistence d’un but collectif, la nécessité continuelle de dépasser ses limites, l’impossibilité de continuer sans soigner ses propres blessures — soit un processus se manifestant sur des milliers d’années.
Le joueur apprend peu à peu les règles de ce jeu de la vie se déroulant sur d’innombrables incarnations au cours desquelles chacun est appelé à sortir de ses égoïsmes et conflits pour lentement passer à la coopération, au progrès spirituel ouvrant à la vraie dimension de l’être. Afin de passer à l’étape suivante du jeu, certaines règles doivent avoir été comprises et intégrées. Celui qui croit pouvoir faire un croche-patte à son adversaire se verra certainement avancer de quelques cases, au risque cependant d’être très vite recalé. On dit de ce jeu qu’il ne s’arrêtera qu’une fois que tous les participants seront arrivés à destination. Donc, forcément, pour en accélérer la conclusion, les joueurs les plus avancés voudront aider ceux restés sur leurs vieilles blessures ou bloqués dans des impasses.
La matière première de ce livre est fournie par des centaines d’histoires extraites de ce jeu de la vie. Bien qu’elles soient fictives pour bonne part, elles sont inspirées de celles dévoilées en consultation par des personnes cherchant un dénouement ou un indice pour mieux avancer. Il se peut que vous vous reconnaissiez dans l’une ou l’autre de ces histoires, et peut-être que cela vous aidera à progresser, vous aussi.
Les croyances
Les participants au grand jeu de la vie avancent leurs pions en véhiculant un ensemble de croyances sur eux-mêmes, sur les autres joueurs, sur le déroulement du jeu et sur sa raison d’être.
C’est ainsi qu’un joueur dont le pion jaune semble signer la malchance vivra la partie fort différemment du joueur qui considère son pion orange pétant comme lui portant chance. Les idées de l’un et de l’autre varieront beaucoup quant aux organisateurs du jeu et quant à la possibilité d’obtenir de ces deniers des points sanctionnant leur attitude ou les choix faits dans les situations amenées par le jeu. En fonction de leurs croyances, les joueurs vont être conduits à emprunter des voies très différentes : il y aura ceux qui cherchent à quitter le jeu, ceux qui en souhaitent un meilleur, ceux qui profitent de l’ignorance ou des faiblesses des autres, ceux qui considèrent le jeu injuste, etc.
De manière naturelle, les joueurs tendront à s’associer, à se retrouver entre eux, à s’organiser en grandes communautés de croyance. Ils pourront se retrouver très nombreux à explorer des aspects spécifiques que leur présente le jeu de la vie. Il y aura les scientifiques, qui tentent de modéliser le jeu auquel ils participent, les ingénieurs, qui s’efforcent d’améliorer le confort des joueurs, les soignants, qui s’occupent des joueurs malades ou accidentés, les assistants, qui veulent aider ceux qui se sont enlisés, les enseignants, dont les activités tentent de modifier des destins individuels… Et il ne faudrait pas oublier les manipulateurs, qui vont tromper les participants sur les buts à atteindre.
Bien que chaque joueur soit fondamentalement libre de croire ce qu’il veut, le jeu de la vie est fait de manière à conforter un joueur dans ses croyances. Le pion malchanceux le sera, celui qui croit en l’injustice la vivra et celui qui a peur de l’avenir ne saura le construire. Peu à peu, nous allons comprendre par quel biais nous sommes amenés à vivre selon nos croyances et à en souffrir.
Répétitions
Des répétitions, nous en trouvons tout d’abord dans l’arbre généalogique. Cet arbre dispose d’innombrables mémoires toutes perdues dans le temps. Sous le nom d’archétypes transgénérationnels, elles obéissent à une logique propre (Réf. 1). Les mémoires de l’arbre familial échappent à ses enfants : de ce fait, ils ne peuvent les changer. J’ai pu constater, sur la base d’innombrables séances de décodage bioénergétique, qu’il existe un jeu de miroir entre les répétitions familiales et les mémoires d’incarnations antérieures. S’intéresser à l’existence de telles répétitions par le biais d’une psychanalyse, de constellations familiales ou d’un travail en psychogénéalogie vise souvent ces mémoires-là, mais de manière indirecte. L’acceptation — ou le refus — d’existences antérieures déterminera grandement le champ d’exploration, permettant l’attribution à la famille de ce qui relève des mémoires la concernant ou alors une référence spécifique aux mémoires relevant d’incarnations précédentes.
L’histoire suivante montre précisément ce jeu de miroir :
Jean est mal dans sa peau. Il ne connaît pas son père, qui s’est éclipsé quand il avait trois ans. Il a l’impression que trouver sa place dans cette société est très dur, qu’il lui faut se battre et que les échecs pourraient bien avoir raison de lui.
Par le biais de schémas transgénérationnels, la famille de Jean véhicule le durcissement face aux aléas de la vie. Fermeture du côté maternel, absence de futur du côté du père. L’héritage transgénérationnel programme Jean à se refermer sur lui tout en cherchant à faire face à la vie.
Les recherches sur ses origines familiales ont permis à Jean de découvrir que son père est à son tour orphelin d’un père qui, prisonnier de guerre, n’en est jamais revenu.
Alors que la répétition de situations d’abandon dans une famille s’explique par l’existence de schémas archétypaux se reportant d’une génération à l’autre, on peut se demander s’il existe une raison cachée poussant l’âme de Jean à s’incarner en reprenant les conditionnements d’un arbre familial qui vont confronter Jean à une situation d’abandon.
Il m’a été permis de vérifier que les traumatismes non guéris d’incarnations précédentes laissent dans le champ de l’âme des mémoires de souffrance qui peuvent à tout moment faire incursion dans le présent. Au chapitre suivant, nous aborderons de plus près les mécanismes de résonance qui activent autant les mémoires transgénérationnelles que les mémoires des incarnations antérieures. Il n’est pas évident de faire la part des choses, c’est-à-dire de pouvoir différencier la part qui revient aux mémoires de l’arbre familial de celle qui provient des incarnations antérieures.
Dans les histoires présentées tout au long de ce livre, afin de simplifier la lecture, je vais garder le même prénom à travers les incarnations, un peu comme si ce prénom était aussi celui de l’âme. Pour une incarnation antérieure, le prénom sera suivi du suffixe « A », pour une incarnation antérieure à la précédente, ce sera le suffixe « AA » — et ainsi de suite. Le temps utilisé sera le présent, soulignant l’idée que pour chaque incarnation, nous nous rendons dans un espace temps différent.
Rebecca est une battante, elle vient de divorcer. Sa peur de se retrouver à nouveau dans une situation de manque d’engagement de son partenaire la pousse à faire un travail sur soi.
Le décodage du schéma transgénérationnel porté par Rebecca se résume par la phrase « Je souffre, mais je résiste ». Parmi les antécédents familiaux de femmes battantes, elle trouve sa grand-mère maternelle, qui a élevé seule ses trois enfants.
Rebecca-A, c’est-à-dire l’incarnation antérieure de Rebecca, doit faire face à l’absence de l’homme ; celui auquel elle s’est mariée boit et devient violent sous l’emprise de l’alcool.
Cette mémoire laisse une sorte d’amertume, entretenant dans le champ énergétique de Rebecca un dilemme qui se résume par la phrase « Si tu t’ouvres, tu es faible et vulnérable, et si tu es forte, tu seras seule ».
À travers le moule présenté par les archétypes transgénérationnels, Rebecca vit une programmation la poussant à répéter la souffrance tout en se durcissant, comme l’ont fait tant de membres de sa famille. La répétition est aussi le fait des incarnations antérieures de Rebecca. Le repli sur soi, elle connaît.
Même si par la suite, je ne ferai pas souvent référence à cette part de souffrance qui trouve son origine dans les mémoires familiales, elle est néanmoins très présente et active dans toutes nos problématiques majeures. Les schémas transgénérationnels qui nous programment bien plus que les mémoires de nos incarnations antérieures constituent en nous la partie la plus réactive ; ils conditionnent nos manières de penser, d’agir ou de réagir en prenant le pouvoir sur notre libre arbitre.
Traumatismes
De manière très générale, le traumatisme désigne les conséquences d’un évènement, une situation à laquelle une personne n’a pas pu faire face. Parfois, pour survivre, limiter ses facultés ou réduire ses possibilités d’agir représente la seule solution. Un exemple va vous permettre de mieux comprendre ce mécanisme :
Myriam, une jeune femme pleine d’énergie, se demande pourquoi elle tombe toujours sous le charme d’hommes séduisants, de beaux parleurs qui lui font mille promesses sans les tenir. Chaque fois, elle finit par découvrir que son amoureux n’est pas libre et s’en sépare.
Dans son enfance, Myriam a demandé à sa mère si son père était vraiment son père. Pour toute réponse, elle a reçu une paire de gifles. Dans son univers de petite fille, elle n’a pas réussi à comprendre ce geste. Pour lui éviter de subir le rejet et d’autres violences, un traumatisme bloquant la faculté de poser des questions s’est installé chez Myriam.
Le traumatisme d’enfance de Myriam continue d’agir dans sa vie d’adulte ; sa faculté de poser des questions et de sonder la vérité reste toujours bloquée par une peur s’exprimant en ces termes : « Poser des questions met en danger la relation. » Par résonance, Myriam a tendance à ne rencontrer que des hommes qui n’ont pas réglé leur passé, et comme elle n’ose pas sonder leur histoire par ses questions, son traumatisme continue de lui jouer de sales tours.
Voici un autre exemple qui illustre comment un traumatisme d’incarnation antérieure peut se manifester dans le présent.
Hélène aura bientôt 60 ans. Elle voudrait trouver le grand amour, mais n’y parvient pas : une trop grande douleur se manifeste au fond d’elle chaque fois qu’elle rencontre un homme. Elle dit avoir peur d’une relation, redoutant une souffrance profonde.
Par une démarche psychogénéalogique, elle découvre que son grand-père a disparu dans une mine, laissant sa grand-mère dans un profond chagrin dont elle ne s’est jamais remise. Savoir cela la rassure, mais ne résout rien.
Hélène-A grandit dans un village de pêcheurs. À l’adolescence, elle tombe amoureuse d’un jeune garçon. Ils projettent de se marier, de fonder une famille avec des enfants. Trop vite, la mer lui prend son bien-aimé. La douleur est trop grande. Incapable de faire le deuil de son unique amour, elle reste célibataire toute sa vie.
Quand une personne ne trouve pas l’explication de la souffrance qu’elle vit dans son enfance ou dans son éducation, il est tout à fait logique qu’elle se mette à en chercher les causes ailleurs. Par une sorte d’effet miroir, les traumatismes vécus par les aïeux présentent des ressemblances avec les traumatismes des incarnations antérieures de la personne. En visitant la souffrance de sa grand-mère, Hélène a certes ressenti un soulagement, mais point de résolution. Pour cela, il a fallu qu’elle découvre le traumatisme datant d’un autre temps.
Ces traumatismes se présentent comme des blocages sélectifs au niveau des chakras (Réf. 2). Ils sont réactivés à chaque fois que la personne se trouve dans une situation similaire à celle qui en constitue l’origine. Cette activation est aussi nommée « mise en résonance », et je reviendrai là-dessus au prochain chapitre. Il n’y a pas de véritable différence entre un traumatisme qui trouve son origine dans la vie présente et un traumatisme dont l’origine remonte à une incarnation antérieure. Cela est surtout vrai lorsque le traumatisme remonte à la petite enfance, puisque dans ce cas, il est difficile de mettre le doigt sur la situation qui en est la cause. Au contraire d’un œuf du supermarché, le traumatisme n’est pas fourni avec un tampon qui en indique la date.
Parades
La vie nous met devant des peines et des difficultés dont nous nous passerions bien souvent. Comme dans une course d’obstacles, le coureur peut chercher à éviter les épreuves, à leur trouver une parade ou à emprunter un raccourci permettant d’arriver droit au but.
Voici un exemple :
Observons les incarnations antérieures dans l’ordre chronologique :
Valentin-AAA est noble. Il passe commande d’un meuble richement marqueté qu’il ne pourra jamais payer, mettant en faillite une ébénisterie. Valentin-AAA se sent coupable.
Avec l’idée que l’argent rend les êtres dépendants les uns des autres, Valentin-AA décide de vivre dans le dénuement. Ne pas avoir de moyens est sa façon d’éviter les problèmes d’argent.
Valentin-A peine à gagner de l’argent et vit dans la pauvreté.
Aujourd’hui, Valentin vit avec une peur viscérale de dépenser de l’argent. Il réalise que le dernier contrat de travail qu’il vient de signer est bancal et ne lui assure aucune sécurité.
Nous observons que la difficulté de Valentin à négocier son contrat de travail est liée à une vieille histoire : celle de ne pas avoir d’argent pour ne pas dépendre des autres, en l’occurrence son employeur. Nous sommes en plein paradoxe !
Fabien est né dans une famille de milieu modeste, et on lui a toujours dit qu’il devait se contenter de ce qu’il a. Il s’est formé au métier de paysagiste et s’ennuie aujourd’hui à s’occuper des jardins de demeures luxueuses de la banlieue chic avec un sentiment le poussant à se dire : « Je n’ai pas le droit de… » La croyance de ne pas avoir le droit de participer pleinement à la vie s’enracine profondément dans les mémoires de sa famille — une mère qui aurait voulu devenir artiste, un père qui rêve de grands voyages en collectionnant des revues de reportages du monde entier… La jeunesse de Fabien se résume à une série de frustrations : pas de bonbons, pas de vacances à la mer. Il y a quelques semaines, sa copine le quitte en le traitant de « loser ». Cette séparation le secoue au point qu’il décide de chercher à comprendre pourquoi la vie passe à côté de lui.
Fabien-A vit dans un ashram en Inde : adepte d’une vie de totale simplicité, il prône la privation comme moyen de se centrer sur l’essentiel.
D’une certaine manière, l’Univers semble montrer à Fabien que le fait de se priver ne constitue pas une méthode d’évolution, même s’il est tout à fait certain que l’engluement dans la matière ne favorise pas l’élévation spirituelle. C’est ainsi que Fabien est invité à explorer le monde de la privation.
Céline a l’impression que la vie n’est que souffrance, que le destin s’abat sur elle, la laissant seule dans ses larmes. Il y a deux ans, elle a perdu sa fille unique, et maintenant c’est sa mère qui l’abandonne.
Céline-A a trouvé consolation à sa souffrance. Tous les jours, elle s’agenouille devant la statue de la Vierge. Elle répète intérieurement la phrase de l’Évangile « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » tout en suppliant le ciel de venir la délivrer au plus vite afin qu’elle puisse rejoindre le paradis.
Sans chercher à comprendre les raisons pour