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Le livre suprême de toutes les Magies (Traduit): Des trésors cachés accessibles à tous - Magie blanche - Magie rouge - Magie verte - Magie noire
Le livre suprême de toutes les Magies (Traduit): Des trésors cachés accessibles à tous - Magie blanche - Magie rouge - Magie verte - Magie noire
Le livre suprême de toutes les Magies (Traduit): Des trésors cachés accessibles à tous - Magie blanche - Magie rouge - Magie verte - Magie noire
Livre électronique582 pages9 heures

Le livre suprême de toutes les Magies (Traduit): Des trésors cachés accessibles à tous - Magie blanche - Magie rouge - Magie verte - Magie noire

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À propos de ce livre électronique

Dans l'ouvrage d'Albert le Grand sont contenus ses admirables secrets contenant de nombreux traités sur la conception des femmes, les vertus des herbes, des pierres précieuses, des animaux, augmentés d'un curieux abrégé de physionomie et d'une méthode de conservation contre la peste, les fièvres malignes, les poisons et l'infection de l'air qui propage les maladies. Le LIVRE SUPRÊME DE TOUTE LA MAGIE met à la portée du savant et de l'érudit les merveilleux secrets de la magie naturelle et cabalistique, dans lesquels on retrouve la main du maître, dont l'art s'incarne aussi dans les plaques mystérieuses des talismans.
LangueFrançais
ÉditeurStargatebook
Date de sortie29 juil. 2021
ISBN9791220830706
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    Aperçu du livre

    Le livre suprême de toutes les Magies (Traduit) - Albert le Grand

    LE LIVRE SUPRÊME DE TOUTES LES MAGIES

    DES TRÉSORS CACHÉS ACCESSIBLES À TOUS - MAGIE BLANCHE - MAGIE ROUGE MAGIE VERTE - MAGIE NOIRE

    Albert le Grand

    Traduction et édition 2021 par David De Angelis - Tous droits réservés.

    INDEX

    MAGIE BLANCHE

    LA MAGIE ROUGE

    AMOUR OU MAGIE VERTE

    MAGIE NOIRE

    MAGIE BLANCHE

    LES MAGICIENS

    Ce sont les magiciens qui ont le plus de plaisir à fasciner. Une gitane-sorcière, citée par Bognet, changeait des jarres de foin en porcelets et les vendait comme tels, en avertissant toutefois l'acheteur de ne les plonger dans aucune espèce d'eau ; mais un acheteur du bétail de la gitane, ne voulant pas suivre son conseil, vit au lieu de porcelets, des bottes de foin dont il voulait nourrir ses cochons, nager sur l'eau.

    Delrio raconte qu'un magicien, avec un certain arc, tira une flèche faite d'un certain bois et fit apparaître soudainement devant lui une rivière, aussi large que la distance atteinte par le tir de la flèche.

    La magie donne à ceux qui la possèdent un pouvoir irrésistible, que rien ne peut contrecarrer ; d'un simple coup de baguette, d'un signe quelconque, ils bouleversent les éléments, tordent et confondent l'ordre immuable de la nature, mettent le monde sous la puissance des esprits infernaux, déchaînent les vents, font éclater les tempêtes, envoient le froid et la chaleur. Les magiciens et les sorciers, dit Wecker, sont transportés dans les airs par un mouvement rapide, ils vont où ils veulent, ils marchent au-dessus des eaux, comme Odon le pirate, qui se promenait sur les vagues en haute mer sans yole ni navire.

    On raconte qu'un magicien coupa la tête d'un serviteur en présence d'une foule de personnes qu'il voulait amuser, et avec l'intention de la remettre à sa place, mais comme il était sur le point de le faire, il vit un autre magicien qui s'obstina à l'en empêcher, malgré les supplications qu'il lui adressa pour le laisser continuer son opération ; et faisant alors pousser un lis sur une table, et ayant fait tomber la tête, son ennemi tomba à terre sans vie et sans tête. Puis il a remis la tête du serviteur sur ses épaules et a disparu.

    En l'an 1284, les habitants de Hamel, en Basse-Saxe, furent assaillis par un nombre prodigieux de souris, au point qu'il ne restait pas un grain qu'elles n'eussent endommagé ou gâté ; et tandis que certains d'entre eux cherchaient le moyen de se débarrasser de ce fléau, apparut soudain un homme de taille énorme et d'aspect hideux, qui promit de chasser immédiatement le fléau des souris de la ville au moyen d'une forte somme d'argent. Quand ils se furent mis d'accord, il sortit une flûte de sa poche et commença à en jouer. Soudain, toutes les souris qui étaient dans les maisons, sur les toits, sur les tuiles, sortirent en troupeaux au milieu du jour, et suivirent le musicien jusqu'à la Weser, sur la rive de laquelle, s'étant déshabillé, il entra dans le fleuve, et les souris qui le suivaient s'y noyèrent.

    Après avoir rempli sa promesse, il alla demander l'argent qui lui avait été promis, mais il trouva ceux qui avaient accepté de le lui donner bien peu disposés à le satisfaire. Cet acte de mauvaise foi le mit dans une grande colère, il fut rempli de fureur, et les menaça d'une vengeance terrible, s'ils ne lui payaient pas sur-le-champ ce qu'ils avaient contracté ; mais ses débiteurs se moquèrent de lui et de ses menaces.

    Le lendemain, le magicien apparut avec un visage terrible, sous l'apparence d'un chasseur, joua d'une autre flûte très différente de la première, et tous les garçons de la ville, de quatre à douze ans, le suivirent spontanément. Il les conduisit dans une grotte qu'il avait laissée, sur une montagne à quelque distance de la ville, et depuis, on n'a plus revu un seul d'entre eux, et il n'a pas été possible de savoir ce qu'ils étaient tous devenus. Depuis que cette étonnante aventure a eu lieu, il est de coutume à Hamel de compter les années depuis le départ des enfants, en mémoire de ceux qui ont été perdus de cette manière. Les annales de Transylvanie se sont servies de cette histoire, et disent qu'à cette époque arrivèrent des enfants dont ils ne comprenaient pas la langue, et qui, s'étant établis en Transylvanie, y perpétuèrent leur langue, de sorte que l'allemand-saxon est encore parlé aujourd'hui.

    La deuxième preuve se trouve au-dessus de la porte dite de la Nouvelle Porte, où l'on lit dans des versets qu'en 1284, un magicien a enlevé 130 enfants aux habitants de la ville et les a conduits dans une caverne du mont Coppenberg.

    Mais qu'on ne dise pas que cette histoire est vraie, mais seulement qu'on la croyait telle. Comment les parents ont-ils laissé partir leurs enfants ? S'ils craignaient le magicien de la flûte, pourquoi ne l'ont-ils pas payé ? Comment ces enfants ont-ils fait cent lieues sous terre pour atteindre la Transylvanie par un chemin qui ne pouvait être découvert ? Si le diable les a transportés dans les airs, comment personne ne les a vus... ? Certains auteurs sensés disent que ces enfants ont été enlevés, à la suite d'une guerre, par le vainqueur, et que les vieilles femmes de la ville, selon leur louable coutume, ont forgé un conte à leur manière, pour effrayer les enfants. D'autres considèrent cette aventure comme imaginaire.

    Voici d'autres faits un peu plus anciens et. qui sont aussi vrais que le départ des enfants de Hamel.

    Le magicien Lexilis, qui fleurit à Tunis peu avant la splendeur de Rome, fut mis en prison pour avoir introduit par des moyens diaboliques le fils du souverain dans la chambre d'une belle jeune femme que son père lui réservait.

    Au même moment, une aventure extraordinaire est arrivée au fils du geôlier : ce jeune homme venait de se marier, et tous ses proches célébraient leur mariage en dehors de la ville. La nuit tombée, ils se mirent à jouer à la balle, et le jeune marié, pour garder la main libre, enleva son alliance de son doigt, et la posa sur une statue voisine, afin de la reprendre ; mais il ferma sa main, et il lui fut impossible de le faire. Il ne dit pas un mot de cet étrange prodige, mais quand ils furent tous partis dans la ville, il revint seul devant la statue, et la trouva la main ouverte et tendue comme auparavant, mais sans l'anneau qu'il y avait mis.

    Ce deuxième miracle le surprend, mais il va quand même rejoindre sa femme. Après qu'ils se furent tous deux couchés, il voulut s'approcher d'elle, mais il se sentit empêché par une chose solide qui se trouvait entre lui et sa femme, et qu'il ne pouvait pas voir. C'est moi que tu dois embrasser, dit une voix, puisque tu es aujourd'hui fiancée à moi ; je suis la statue au doigt de laquelle tu as mis ton alliance.

    Horrifié, le jeune homme n'a pas pu répondre, et a passé toute la nuit sans dormir. Pendant plusieurs jours, chaque fois qu'il voulait embrasser sa femme, il ressentait et entendait la même chose.

    Enfin, cédant aux avertissements et aux remontrances de sa femme, il le référa à son père, qui lui conseilla d'aller trouver Lexilis dans son cachot, et lui donna la clé pour le faire. Le jeune homme se rendit immédiatement à la prison et trouva le magicien endormi sur sa table. Après avoir attendu longtemps sans qu'il se réveille, il le tira doucement par le pied, et son pied et la jambe arrachée de sa cuisse restèrent dans sa main.

    Alors Lexilis se réveilla et poussa un cri terrible, et la porte du donjon se referma d'elle-même. Le malheureux jeune homme tomba à genoux devant Lexilis, lui demanda pardon pour son imprudence et l'implora de l'aider dans ce qui lui arrivait. Le magicien lui accorda tout et lui promit de le libérer de la statue s'il le libérait. Lorsqu'ils sont parvenus à un accord, la jambe a été remise à sa place et ils ont tous deux quitté la prison.

    Arrivé chez lui, le magicien écrivit une lettre qu'il remit au jeune homme : Va, lui dit-il, à minuit sonnant, à un carrefour où se divisent quatre rues, et attends en silence le hasard qui t'y conduira. Vous n'y resterez pas longtemps sans voir passer devant vous beaucoup de gens des deux sexes : chevaliers, valets de pied, nobles, artisans, les uns armés, les autres non armés ; les uns tristes, les autres très gais. Mais quoi que vous voyiez, quoi que vous entendiez, veillez à ne pas parler ni bouger. Derrière toute cette foule de gens suivra un homme d'une stature prodigieuse, assis dans un char ; tu lui remettras cette lettre sans dire un mot, et tous tes vœux seront exaucés.

    Il fit exactement ce qui lui fut prescrit, et vit dans la foule des gens extraordinaires une courtisane assise sur une mule, avec une baguette d'or à la main ; ses vêtements étaient si minces, et elle les portait si négligemment, que toutes les formes de son corps étaient visibles à travers eux, et que ses contorsions et ses mouvements lubriques la révélaient à chaque instant.

    Le leader de cette foule de gens est arrivé en dernier. Il était assis dans un magnifique char triomphal, orné d'émeraudes et de saphirs qui scintillaient brillamment dans l'obscurité. En passant devant le jeune marié, il lui jeta un regard terrible et lui demanda d'un geste menaçant comment il avait osé le rencontrer. Le jeune homme, effrayé et saisi de crainte à ces mots, eut néanmoins le courage de tendre la main et de présenter sa lettre. L'esprit, reconnaissant le sceau qui y figurait, s'exclama en rougissant : Ce Lexilis sera encore longtemps sur terre.... Un instant après, il envoya un de ses serviteurs retirer l'anneau du doigt de la statue, et dès lors le fils du geôlier cessa d'être tourmenté dans ses amours.

    Sur ces entrefaites, son père avait fait annoncer par le roi que Lexilis s'était évadé de prison ; et tandis qu'on le cherchait partout, le magicien entra dans le palais, suivi de vingt jeunes femmes très belles, qui apportaient au prince des mets exquis. Mais, bien qu'il affirmât n'avoir jamais rien mangé d'aussi délicieux, le souverain de Tunis ne manqua pas pour cela de renouveler l'ordre d'emprisonner Lexilis ; les soldats voulant s'en emparer, ne trouvèrent à sa place qu'un chien mort et dégoûtant, dans le ventre duquel ils avaient tous les mains.....

    Ce prodige a suscité l'hilarité générale. Quand ils se furent calmés, le roi ordonna à ses gardes de se rendre à la maison du magicien, qui était penché à la fenêtre pour regarder son peuple arriver. Dès que les soldats l'ont remarqué, ils se sont précipités vers la porte de sa maison, qui s'est soudainement fermée d'elle-même. Le capitaine des gardes royaux lui ordonna, au nom du roi, de se rendre, menaçant de défoncer la porte s'il refusait de lui obéir.

    Et si je me rends, dit Lexilis, que ferez-vous de moi ? Nous allons vous conduire courtoisement au palais du roi, dit le capitaine.

    Je vous remercie de votre courtoisie, répondit le magicien, mais par quel chemin allons-nous rejoindre le palais ?

    En bas de cette rue", ajouta le capitaine en pointant son doigt vers lui.

    Et en même temps, il vit un grand et puissant fleuve venir vers lui, gonfler ses eaux et remplir le chemin qu'il indiquait, de sorte qu'en moins d'un instant l'eau leur monta à la gorge. Lexilis, riant malicieusement, leur a crié :

    Retourne au palais seul, car je ne veux pas y aller comme un chien d'eau.

    Le prince, apprenant ce fait, jura plutôt de perdre la couronne que de laisser le magicien impuni ; il s'arma pour le poursuivre, et le trouva dans les champs se promenant tranquillement. Les soldats l'entourèrent aussitôt pour s'en emparer, mais, faisant un mouvement Lexilis, chaque soldat trouva sa tête entre deux pieux, avec deux énormes cornes de cerf qui l'empêchaient de reculer. Ils sont restés longtemps dans cette position, tandis que deux garçons leur donnaient d'énormes coups de bâton sur les cornes.

    Le magicien sauta de joie à ce spectacle, et le prince était furieux. Mais ayant remarqué sur le sol, aux pieds de Lexilis, un parchemin carré sur lequel étaient peints de nombreuses figures et caractères, il se baissa lui-même pour le prendre sans être vu par le magicien. A peine ce morceau de parchemin était-il dans sa main que les soldats perdaient leurs cornes et que les pieux disparaissaient. Lexilis a été fait prisonnier, enchaîné et conduit à la prison, et de là à l'échafaud pour être décapité et écartelé. Mais même ici, il voulut jouer un bon tour au roi ; au moment où le bourreau déchargeait la lame sur sa tête, il frappa un tambour plein de vin, qui se répandit sur la place, et Lexilis n'apparut plus à Tunis.....

    D'ailleurs, les magiciens ayant des serviteurs habiles et diligents parmi les cohortes infernales, ils ne se donnent pas beaucoup de peine pour s'approprier, à l'insu de tous, le bien d'autrui. C'est ainsi qu'agissaient ces magiciens, qui faisaient porter le blé de leurs voisins dans leurs granges, et cette magicienne qui, selon DéIrio, commandait au diable de traire les vaches de ses compagnes et d'apporter le lait dans sa maison.

    Un magicien de Magdebourg gagnait sa vie en exécutant divers prodiges, enchantements, fascinations et présages, dans un théâtre public. Il arriva qu'un jour, alors qu'il enseignait, pour de l'argent, à un tout petit cheval à qui, par la vertu et la puissance de sa magie, il faisait faire des choses vraiment prodigieuses, lorsqu'il eut terminé, il s'exclama qu'il gagnait très peu d'argent parmi les hommes, et qu'il allait aller au ciel..... Ayant aussitôt lancé son fouet en l'air, il se mit à planer..... Le petit cheval, ayant attrapé le bout du fouet avec ses dents, s'est également élevé. Le magicien, comme s'il voulait l'arrêter, l'a attrapé par la queue et l'a suivi dans les airs. La femme de cet habile magicien saisit son mari par les jambes et l'accompagna ; bref, la servante prit sa maîtresse par les pieds, le valet de pied la robe de la servante, et bientôt le fouet, le cheval, le magicien, sa femme, la cuisinière et le valet de pied, toute la famille disposée comme une volée de grues, ou comme les grains d'un chapelet, s'envolèrent dans les airs et s'élevèrent si loin qu'on les perdit de vue. Pendant que tous les spectateurs restaient stupéfaits d'une admiration toute naturelle pour un tel prodige, un homme vint leur demander la cause de leur étonnement, et quand il la connut : " N'ayez pas peur, dit-il, pour votre fils ; il n'est pas encore perdu, je viens de le voir à la lisière de la ville avec sa femme, ses serviteurs et sa cabane. Si cela est vrai, il faut convenir que le diable fait des blagues choquantes pour ses amis.

    ALBERTO LE GRAND

    Albert le Grand dit dans ses admirables secrets, qu'en plaçant un diamant sur la tête d'une femme endormie, on sait si elle est fidèle ou infidèle à son mari, car si elle est infidèle, elle se réveille en sursaut et de mauvaise humeur, et si au contraire elle est chaste, elle embrasse son mari avec tendresse. Il est bon que ce secret ne soit pas sûr, car ce serait un mauvais tour à jouer à un mari en lui conseillant de passer ce test.

    Le petit Albert, qui n'en est pas moins un homme de substance, donne ce moyen de s'assurer de la fidélité d'une femme : Prenez, dit-il, le bout du membre génital d'un loup, le poil de ses yeux et celui qu'il a sous la bouche en guise de barbe ; réduisez le tout en poudre par calcination, et faites-le avaler à la femme à son insu, et alors vous pourrez vous assurer de sa fidélité. La moelle de l'échine d'un loup produit le même effet.

    PHYSONOMIE

    L'art de juger les hommes par les traits de leur visage, c'est-à-dire de connaître l'intérieur d'un homme par son extérieur.

    Cette science s'est fait plus d'ennemis que de prosélytes ; elle ne paraît extravagante que lorsqu'elle est trop éloignée ; tous les visages, tous les êtres unis diffèrent les uns des autres non seulement par leurs races, leurs sexes, leurs familles, mais encore par leur individualité. Chaque individu diffère d'un autre de la même espèce ; pourquoi cette diversité des formes ne serait-elle pas une conséquence de la variété des caractères ?

    l.° L'âme avec ses facultés produit les effets, elle acquiert les idées, elles sont innées, c'est-à-dire qu'elles naissent avec elle.

    2° La tête est, en ce monde, l'organe de manifestation de l'âme.

    3° L'âme possède diverses facultés qu'elle manifeste par autant d'organes simples ou de parties de la tête.

    4° La taille d'un organe cérébral, toutes choses égales par ailleurs, est une mesure positive de sa force de manifestation mentale.

    5° La taille et la forme du cerveau sont connues à partir de la taille et de la forme de la surface externe du crâne ou de la tête.

    6º Chaque faculté mentale a sa mimique, sa physionomie, son geste, son expression extérieure, c'est-à-dire son langage naturel et universel.

    Histoire du magnétisme humain

    Le magnétisme, comme la phrénologie, existe depuis des temps immémoriaux. Les Égyptiens, les Grecs, les Romains, les Celtes la connaissaient ; mais ils ne la connaissaient que dans ses effets, et comme un agent non soumis à la volonté de l'homme. Les prêtres égyptiens disaient que leur déesse Isis, dans ses rêves, inspirait aux fidèles les moyens de guérir les maladies. Les premiers médecins grecs utilisaient, pour guérir leurs malades, certains procédés magiques très semblables aux formules de nos magnétisés. Qu'étaient les fameuses sibylles des Romains, sinon des somnambules naturels : et leurs oracles répondaient à quelqu'un qui était spontanément magnétisé ? Saint Justinien ne nous dit-il pas : Les sibylles disaient avec justice et vérité beaucoup de choses extraordinaires, et quand l'instinct qui les animait disparaissait, elles perdaient le souvenir de ce qu'elles avaient annoncé ? Chez les Celtes, les druides ou prêtresses, en état de somnolence, guérissaient ou prétendaient guérir les malades considérés comme incurables, avaient ou prétendaient avoir la connaissance de l'avenir, et l'annonçaient aux mortels.

    L'histoire du magnétisme a prouvé que de nombreuses guérisons remarquables et d'autres prodiges inexplicables du moyen âge, sur lesquels je ne veux pas m'étendre, étaient tous dus à l'opération de cet agent. Mais les personnes qui, parmi ce peuple, produisaient ces phénomènes étonnants étaient considérées comme des créatures surnaturelles que Dieu avait dotées de facultés prémonitoires. Il y avait en eux une puissance qui se développait spontanément, et qui n'était connue que par ses effets. Par ce pouvoir, chez les Mèdes, les Perses et d'autres nations, la guérison se faisait, ou prétendait se faire, comme nos guérisseurs ignorants, au moyen de certaines pratiques et formules, apparemment extravagantes, nées d'un instinct de guérison. Ce pouvoir n'était rien d'autre que le somnambulisme développé spontanément ; et cet instinct un talent naturel pour la guérison, l'origine de toute médecine.

    Le magnétisme dans cet état était comme la vapeur avant Ful ton, ou l'électricité avant Franklin ; il existait, oui, mais il n'était pas maîtrisé. Pour pouvoir profiter de cet agent, il fallait que le maître de la création pût le diriger ; et c'est ce que fit Mesmer (1), qui, comme toutes les grandes ingéniosités, passa d'abord pour un charlatan, et qui est maintenant justement vénéré comme un bienfaiteur de l'humanité.

    Franz ou Franz Anton Mesmer, né en Haute-Suebia le 23 mai 1733, décédé en Suisse le 5 mars 1815.

    Peu importe si, avant Mesmer, Maxwell et d'autres avaient déjà dit qu'un fluide magnétique existait, il est incontestable que Mesmer a été le premier qui, saisissant le magnétisme, a magnétisé. Sénèque, lui aussi, il y a plus de 2 000 ans, affirmait qu'un nouveau monde existait ; les Islandais, eux aussi, sont censés y avoir débarqué il y a 1 000 ans, mais c'est Colomb, et Colomb seul, qui, parcourant les mers et se heurtant à des difficultés, s'en est emparé et en a fait la propriété de l'humanité.

    Que ce soit par la force native de son génie, par des raisonnements sur les exorcismes de l'église, par des déductions faites sur les pratiques des greeters, par l'observation de l'influence qu'un homme a sur un autre quand il gagne l'action ou le regarde avec domination de repère en repère, par ce que certains animaux exercent sur d'autres, comme certains serpents sur différents oiseaux, si, en vertu de toutes ces circonstances réunies, Mesmer a été sans doute le premier homme à adopter certains gestes, une certaine façon de regarder, certains mouvements et secousses des mains et des bras appelés passes, certaines attitudes prestigieuses qui constituent en général ce qu'on appelle le magnétisme, et avec lesquels il a magnétisé artificiellement tout d'abord.

    Le seul et unique objectif de Mesmer en découvrant la production de phénomènes magnétiques était de guérir, de présenter un nouveau système de guérison. Sa procédure consistait à rassembler les malades dans une pièce prestigieuse, éclairée et décorée, en donnant à chacun une baguette de fer autour d'un cube de bois d'un ou deux pieds de haut. De ce seau sortaient des fils que chacun des patients prenait et appliquait, s'il le souhaitait, sur la partie de son corps qu'il devait traiter.

    (1) Il faut comprendre que la découverte de Mesmer n'était pas celle du fluide magnétique ou nerveux, encore inconnu, mais celle de produire, par des moyens artificiels, les phénomènes que ce fluide produisait, soit spontanément, soit par une influence extérieure ou étrange, inconnue. Mesmer a découvert le moyen de mettre le nerf ou le fluide magnétique dans cet état qui produit les phénomènes qu'on appelle aujourd'hui magnétisme et somnambulisme. Tant que la cause de ces phénomènes, c'est-à-dire le fluide nerveux lui-même, n'aura pas été découverte et maîtrisée, le magnétisme humain, comme il a été dit ailleurs, ne constituera pas un système ou une science.

    qu'il avait endommagé. Il a encerclé tous les patients, qui ont formé une chaîne avec leurs pouces et leurs index, une corde les retenant ensemble.

    Il plaçait Mesmer sur une table ou une plate-forme un peu élevée, et de là, il dirigeait ses patients des regards significatifs, des attitudes prestigieuses, des mouvements expressifs, etc. ou bien il faisait tout cela immédiatement à chacun des patients jusqu'à ce que, soit par l'influence morale que tout cela produisait, soit par l'influence physique directe sur le fluide nerveux, au bout de quinze ou vingt minutes, les uns ressentaient de forts maux de tête, d'autres éprouvaient des nausées, d'autres des tremblements, d'autres des sauts électriques, etc.

    Lorsque cela s'est produit, Mesmer a crié d'une voix de stentor : la crise, la crise, la crise.

    Il n'y a pas d'injure ou de dénigrement par lequel ses adversaires ne le salueraient pas, mais il produisit, par ces moyens, des cures admirables, et acquit une immense fortune, qui semble être encore convoitée par quelques-uns de ses émules. Mesmer eut ensuite des sbires, mais le plus redoutable fut d'Eston, qui à la fois suivit les pratiques de son maître et se défendit avec ténacité et victoire contre ses émules.

    Le magnétisme se poursuivit de cette manière jusqu'en 1784, lorsque Puysegur, un disciple de Mesmer, remarqua que lorsqu'il magnétisait un patient, celui-ci se sentait et agissait comme le magnétiseur lui-même. Telle est l'origine de ce qu'on appelle le somnambulisme : car après la découverte de Peysegur, la magnétisation n'a plus été recherchée que dans les effets ou phénomènes, qui peuvent être produits par l'insensibilité complète, sauf pour le magnétiseur, la transposition des sens, la transmission de la volonté sans la communiquer que par la pensée, l'intuition ou vision de l'intérieur du corps, la prévoyance ou vue des objets à grande distance et à travers les corps opaques, le talent captif et la prophétie des événements futurs (1).

    De certains de ces phénomènes, et d'autres tout aussi merveilleux, qu'on ne peut croire sans les voir, et peut-être sans les produire, je ne puis dire qu'ils soient vrais pour moi, parce que je ne les ai pas vérifiés ; mais il est tout à fait incontestable pour moi que beaucoup de ceux qui sont magnétisés perdent leur sensibilité physique, et quelques-uns au point qu'on peut leur faire des amputations sans qu'ils le sentent ; Plusieurs d'entre eux voient clairement des objets les yeux fermés, et à travers des corps opaques ; et plusieurs d'entre eux prédisent, avec une grande précision, le jour et l'heure où un accès ou une maladie va leur arriver.

    Du magnétisme en relation avec la spiritualité, la liberté et l'immortalité de l'âme.

    En admettant que le magnétisme soit un fluide qui circule dans les nerfs, comme le sang dans les veines, ce que je crois, ce que démontrent les faits jusqu'ici observés et collationnés à ce sujet, cette découverte n'est qu'un nouveau progrès dans la physiologie humaine et dans la philosophie mentale.

    (1) En ce qui concerne les prophéties somnambuliques, il faut remarquer qu'elles sont comme les prophéties des magnétisés, c'est-à-dire des déductions ou des suppositions plus ou moins certaines.

    En ce qui concerne la Physiologie, le Magnétisme a étendu, selon la marche incessante du progrès progressif, notre connaissance des fonctions du système nerveux ; fonctions qui, bien que leur cause immédiate ne soit pas soumise à notre observation et à notre contrôle, sont le creuset de nouvelles découvertes importantes, sont des maillons de la grande chaîne du progrès humain.

    En ce qui concerne la philosophie mentale, le magnétisme a également élargi sa sphère aux yeux de l'homme. Comme, d'une part, dans l'ordre naturel, le souffle divin qui respire en nous ne se manifeste que par la tête et le reste de l'organisme auxquels Dieu, en ce monde, l'a mystérieusement uni ; et comme, d'autre part, il ne peut se manifester que selon l'état de cette tête et de ce reste de l'organisme, le magnétisme, agent purement physique, en activant ou en modifiant d'une manière spéciale les organes de manifestation de l'âme, nous révèle certains phénomènes mentaux, certains attributs et modes d'activité de notre esprit qui, sans son aide, nous auraient peut-être été à jamais cachés. Si un somnambule voit à travers des yeux bandés ou. Mais l'âme voit en vertu du fait que l'appareil visuel et cérébral a acquis un nouveau pouvoir, une activité spéciale et particulière, de même que la vue du myope voit les objets à grande distance à travers des verres concaves, dont le cerveau reçoit les impressions et nous les transmet ensuite positivement, et nous savons que la spiritualité, la liberté et l'immortalité de l'âme prêtent un nouveau concours pour faire ressortir et briller de plus en plus ses attributs divins à l'œil humain. Car, en effet, l'âme est pure, spirituelle, immortelle, avec sa liberté innée et les destinées que la religion nous enseigne ; mais de même que lorsqu'on fait une opération chirurgicale sur les yeux en enlevant la cataracte, elle manifeste une vue plus complète ou moins altérée qu'auparavant ; et que lorsqu'on stérilise les nerfs de la sensation, elle ne manifeste pas la sensation extérieurement ; de même lorsqu'on magnétise l'organisme, elle se manifeste selon le nouvel état que cet organisme acquiert ou prend. Un enfant de quatre ans qui commet un acte, aussi odieux et criminel soit-il, sera acquitté comme innocent par tout tribunal. Pourquoi ? Car on sait qu'à cet âge, l'organisme cérébral est si faible, si immature, que ni la raison ni la volonté ne peuvent se manifester dans leur totale liberté et robustesse. Plus tard cet organisme se modifie, il devient plus vigoureux avec les années ; avec les années il atteint une plus grande maturité, et l'on suppose que l'âme se manifeste plus complètement dans toutes ses facultés, et le même enfant innocent transgresseur est considéré comme un homme, un transgresseur criminel. Eh bien, le magnétisme, en dernière analyse, fait ce que les années ont fait chez l'enfant, c'est-à-dire qu'il a modifié l'organisme cérébral, en vertu duquel l'âme s'est manifestée avec des attributs nouveaux ou plus robustes. Ainsi, ce que j'ai dit ci-dessus concernant l'harmonie complète entre les doctrines phrénologiques et la spiritualité, la liberté et l'immortalité de l'âme, est applicable aux doctrines et aux faits magnétiques connus.

    Différentes manières de magnétiser

    Les différents modes de magnétisation connus sont comme les différents systèmes de guérison connus. Lorsqu'un système est inventé ou découvert, son auteur veut qu'il soit le seul, l'exclusif, le parfait ; jusqu'à ce que les faits et l'expérience montrent que la science de la guérison est le rassemblement des systèmes curatifs, tout comme l'art du magnétisme est le rassemblement de toutes les méthodes de magnétisation. Brawn veut des excitants ; Broussais des calmants ; Le Roy des nettoyants ; Hanneman des semblables, pour guérir ; mais tout cela sera bon ou mauvais selon la maladie, l'état et les circonstances particulières de celui qui souffre. Il en est de même en ce qui concerne le mode de magnétisation, tous les systèmes sont bons ou mauvais selon la personne qui veut être magnétisée ; mais il faut les connaître tous pour savoir les utiliser au moment opportun.

    La méthode de magnétisation du prêtre d'Eumidia, et celle dont Mesmer s'est servi ou s'est servi, ont déjà été décrites ; d'autres expériences ont montré que, par rapport au système adopté par Mesmer, ni la baguette magnétique qu'il donnait à chacun de ses malades, ni les fils, ni l'emploi d'aucune espèce de métal, ne produisent le moindre effet sur la magnétisation humaine.

    Le système qui a été adopté après Mesmer, et le plus généralement suivi, est celui de Deleuze, qui se présente comme suit.

    La méthode de Deleuze

    Que celui qui doit être magnétisé soit placé dans un siège et une position confortables, et de manière à pouvoir reposer sa tête sur un oreiller ou un support souple, comme s'il voulait profiter des délices d'une sieste agréable et réparatrice. En face de lui, et un peu plus haut, sera assis le magnétiseur, qui tiendra ses jambes et ses pieds dans les siens. Le patient doit s'abandonner à la volonté de l'opérateur, ne penser à rien, n'avoir aucun désir véhément, ne pas être distrait par les effets qu'il va éprouver, chasser toute crainte, ne pas être contrarié, ni s'évanouir au cas où l'action magnétique produirait en lui des douleurs momentanées.

    Une fois que l'opérateur s'est concentré, il prend les pouces du patient entre ses doigts, de sorte que les veines des deux se touchent, et continue à le regarder de point de repère en point de repère pendant deux à cinq minutes, jusqu'à ce que l'on sente qu'une chaleur égale s'est établie dans les pouces des deux. Ceci fait, le magnétiseur retire ses mains et les dirige, en gardant toujours les yeux fixés sur la vue du patient, jusqu'à la hauteur de la tête. Il les posera ensuite sur les épaules, où il les maintiendra longuement, puis les passera sur toute la longueur des bras jusqu'à l'extrémité des doigts, en les effleurant légèrement sur la surface interne. Ces passes doivent être faites cinq ou six fois de suite, et lorsque les mains sont levées, elles doivent être tenues un peu loin du corps. Il place ensuite ses mains au-dessus de la tête, les y maintient un instant, puis les fait descendre le long du front et du visage, à une distance de deux pouces, jusqu'à ce qu'elles atteignent le creux de l'estomac, où elles s'arrêtent pendant environ deux minutes. Le bout des pouces doit toucher le ventre, et les autres doigts de part et d'autre des côtes, ou mieux, si possible, sans bouger du siège, jusqu'à l'extrémité des pieds. Cette procédure est répétée la plupart du temps. Le magnétiseur doit aussi parfois s'approcher du patient pour placer ses mains sur son dos afin de les faire descendre le long de la colonne vertébrale, et de là sur les hanches, puis sur les cuisses jusqu'aux genoux ou aux pieds. Après les premières passes, vous pouvez vous dispenser de placer les mains sur la tête, en continuant les passes des épaules à l'extrémité des bras, et sur le corps jusqu'au ventre.

    Certains, croyant que toute la force magnétisante et la susceptibilité magnétique résident dans les yeux, ont cru que le véritable système de mégatisation consistait à regarder. Cette procédure, qui fonctionne sur certaines personnes très sensibles, est la suivante :

    Asseyez l'opérateur en face de vous ; regardez-vous l'un l'autre aussi fixement que possible. Peut-être le patient expirera-t-il un profond soupir ; puis ses paupières cligneront, et quelques larmes apparaîtront ; puis elles se contracteront plusieurs fois, et enfin, elles se fermeront. Comme dans la procédure précédente, il sera toujours très nécessaire de faire quelques passages de la tête aux extrémités. Si le patient résiste, des crises de maux de tête, que la magnétisation par les yeux provoque, lui arrivent généralement, et dont le magnétiseur ne peut pas toujours se débarrasser. "Mais tout cela n'est que temporaire.

    On dit aussi qu'il peut être magnétisé par simple volonté. C'est-à-dire que R., par exemple, en faisant une forte intention de magnétiser L., ce dernier est magnétisé. Je ne l'ai ni vu ni exécuté. Il m'est arrivé, en effet, après avoir magnétisé plusieurs fois une personne extrêmement sensible, qu'elle se magnétisait en me regardant, supposant, par l'expression de mon visage, que je souhaitais qu'elle soit magnétisée. En résumé, je n'ai jamais vu de cas où une personne soit magnétisée simplement parce qu'une autre personne l'a mentalement souhaité, sans lui donner à le comprendre dans un sens ou dans un autre de manière extérieure.

    Certains individus, poussés par l'idée que dans le magnétisme tout se réduisait à surprendre, à dominer, à gagner l'action, à imposer avec le prestige du commandement, en un mot, à agir moralement sur le malade, ont essayé de magnétiser par ce principe exclusif. C'est l'abbé Faría qui a adopté cette méthode à l'exclusion de toute autre, et c'est pour cette raison qu'elle est connue sous son nom. Le système de l'abbé Faría était donc le suivant :

    Il faisait asseoir son patient sur une chaise, lui recommandait de fermer les yeux, et après quelques minutes de recueillement, il lui disait d'une voix forte et impérative : "Dors ! Ce seul mot, prononcé au milieu d'un silence prestigieux et solennel par un homme dont on racontait tant de prodiges, faisait parfois une impression si vive sur le malade qu'il produisait un léger tremblement de tout le corps, une certaine chaleur et transpiration, et quelquefois le somnambulisme. Si cette première tentative ne réussit pas, il soumet le patient à un deuxième, puis à un troisième, et même à un quatrième essai ; mais si après cela il ne s'endort pas, il déclare la personne incapable d'entrer dans le somnambulisme lucide.

    Il est également magnétisé, et c'est un système très habituel, de faire asseoir le patient confortablement sur une chaise, et se tenant à deux, trois ou quatre cannes de distance, le magnétiseur étend ses bras et ses mains droit vers les yeux de la personne à magnétiser, en la regardant en même temps fixement et de repère en repère.

    Ayant acquis la conviction que tous les systèmes que je viens d'indiquer produisent un bon effet selon les personnes auxquelles ils sont appliqués ; profondément convaincu, en outre, que le fluide nerveux n'est pas seulement mis en mouvement par l'influence physique du magnétiseur, mais aussi par l'influence morale, j'ai adopté un système, une méthode ou un procédé général qui a donné de très bons résultats. Dans cette méthode, que l'on peut appeler, par souci de distinction, la méthode de Cubi, je me suis efforcé de les réunir et d'agir sur le malade à la fois physiquement et moralement (1). C'est ici :

    Assis ou debout, je place mes mains sur les tempes du patient, les pouces sur ses sourcils. Ainsi placé, je regarde le patient avec mes yeux de point de repère en point de repère, de façon si fixe et impérieuse, qu'il me semble que je le tiens complètement sous ma domination. Au bout d'une demi-minute ou d'une minute tout au plus, je lui dis, d'une voix autoritaire, à la manière du Paria : Dors. En prononçant ce mot, je passe mes pouces sur les paupières du patient, et je place mes mains immédiatement sur ses yeux fermés et son front sans lui permettre de les ouvrir. Si le patient ne s'endort pas instantanément, ce qui est souvent le cas, je répète plusieurs fois d'une voix autoritaire : dormez. Si cela ne produit pas l'effet désiré, je mets mes mains sur sa tête : je mets mes petits doigts dans ses oreilles : ou je fais quelques passes ; mais toute l'opération ne prend pas plus de trois minutes. En général, la personne susceptible d'être magnétisée s'endort par ce procédé ; mais si cela ne se produit pas, je répète l'opération deux ou trois fois. Si ces répétitions n'ont aucun effet, je considère le patient comme non magnétisable par moi.

    (1) Or, à l'aide de la phrénologie, nous savons qu'affecter ou influencer le moral, c'est présenter à l'homme les objets ou les actions qui touchent directement la circonspection de façon agréable ou désagréable ; et cette circonspection, ainsi affectée, transmet par tout l'organisme, au moyen du système nerveux, son état désagréable. Gagner l'action, ce n'est rien d'autre que de se faire présenter par surprise un objet ou une personne qui affecte notre vénération, notre prudence et notre circonspection, de telle sorte que l'action des autres organes soit déclenchée, et que nous nous trouvions, par conséquent, abasourdis et presque sans volonté. Il s'ensuit que le fait de regarder un agent individuel à un autre patient, avec une intention dominatrice, prestigieuse et efficace, produit un effet sur les organes exprimés, semblable à celui que produit sur nous une personne dont nous avons entendu parler de grandes actions de bravoure ou de choses étonnantes. Devant lui, nous nous sentons petits, abasourdis ; ses paroles ont une influence extraordinaire sur nous. C'est pourquoi, bien que la susceptibilité magnétique ou chatouilleuse réside dans le patient, l'affecter et le déplacer sera exécuté avec plus ou moins de facilité, avec plus ou moins de maîtrise, selon les connaissances et le prestige de la personne ou de l'agent, c'est-à-dire de celui qui magnétise ou titille.

    La seule chose que l'on puisse et doive craindre, la seule chose qui puisse produire un résultat désastreux ou désagréable, c'est de magnétiser de telle manière que le patient n'entende pas le magnétiseur. Pour cette raison, le patient doit être appelé par son nom la première fois qu'on lui dit de dormir, puis successivement pendant l'opération. S'il ne réagit pas à ce moment-là, il faut procéder à une démagnétisation ou à un réveil comme cela sera expliqué plus tard. S'il répond, il n'y a pas lieu de s'inquiéter ; mais s'il ne répond pas, je répète que, sans perte de temps, il faut procéder à la démagnétisation, qui s'effectue sans difficulté ; mais si le malade reste sans réaction pendant quelques minutes, il peut s'ensuivre des céphalées, des convulsions et autres accidents désagréables. Sinon, tant qu'il peut entendre, il n'y a pas lieu d'être effrayé par un quelconque accident. Si le sang afflue à la tête, tout disparaît, même si cela fait rire ceux qui ne l'ont pas vu, en ordonnant simplement à l'opérateur de le faire disparaître, en passant sa main sur la région concernée.

    Démagnétisation ou éveil

    Après 5 ou 10 minutes - il n'est généralement pas conseillé de rester magnétisé plus longtemps - on dit au patient de se préparer à la démagnétisation. Êtes-vous prêt ? lui demande-t-on alors. Oui, répond-il. Eh bien, tu te réveilles, lui dit-on d'une voix autoritaire ; puis on lui souffle les yeux et on lui souffle de l'air avec les bras et les mains sur le visage et le reste du corps. Si cela ne suffit pas à produire un réveil complet, on envoie le patient prendre l'air ou on le souffle avec un ventilateur, mais il est rarement nécessaire de recourir à ces derniers moyens. Ce qui est conseillé, cependant, c'est de ne pas consentir à la démagnétisation, ni de laisser le patient avant qu'il ne soit complètement réveillé. Si, dans l'acte de démagnétisation, il ressent une douleur, aussi incroyable qu'elle puisse paraître à l'observateur, elle disparaît en soufflant sur la région douloureuse, ou en soufflant dessus avec la main, en disant au patient d'une voix autoritaire de disparaître.

    Magnétisme spontané et artificiel

    Par magnétisme spontané, on entend l'état magnétisé dans lequel se trouvent naturellement certaines personnes, généralement après une dépression nerveuse.

    Dans la ville de Léon, il n'y a pas un seul voisin qui ne raconte avec étonnement les phénomènes de sensibilité exquise et de vue à travers des corps opaques, d'une dame qui entre naturellement et spontanément en somnambulisme lucide après quelque accident épileptique auquel elle est ou a été soumise. Les anciens et les modernes, jusqu'à Mesmer, ne connaissaient le magnétisme que dans ses effets naturels et spontanés, comme on vient de l'expliquer.

    Par magnétisme artificiel, on entend le même magnétisme naturel ou spontané produit par des efforts humains. À cet égard, l'homme n'a fait qu'arracher à la nature

    un secret qu'elle seule possédait auparavant. Notez bien que le fait existe ; l'homme n'a rien créé, produit ou inventé ; il a seulement découvert le moyen de produire, avec son intelligence et ses efforts, ce qui était auparavant réservé à la seule nature.

    TABLEAU DES DOUZE SIGNES DU ZODIAQUE

    Les signes du zodiaque sont au nombre de douze, dans l'ordre suivant :

    Bélier

    Taurus

    Gemini

    Cancer

    Leon

    Vierge

    Balance

    Scorpion

    Sagittaire

    Capricorne

    Aquarium

    Poissons

    INFLUENCE DES PLANÈTES ET DES SIGNES DU ZODIAQUE SUR LE FŒTUS

    De l'influence des planètes sur le fœtus

    Puisque tous les pouvoirs de l'âme sont enfermés dans le corps, il faut admettre qu'ils proviennent de corps supérieurs et célestes. En effet, le premier mobile, qui renferme par son mouvement journalier toutes les sphères inférieures, communique par son influence à la matière la vertu d'exister et de se mouvoir ; le globe des étoiles fixes donne au fœtus non seulement le pouvoir de se distinguer selon les différentes figures et accidents, mais encore la faculté de les communiquer et de pouvoir transmettre le pouvoir de se différencier, selon les différentes influences de ce globe. Selon les astronomes, la sphère de Saturne vient immédiatement derrière le firmament, et l'âme reçoit de cette Planète le discernement et la raison ; puis vient celle de Jupiter, qui donne à l'âme la générosité et beaucoup d'autres passions ; Mars lui communique la colère, la haine, et beaucoup d'autres choses ; le Soleil, lui insuffle la science, la joie et la mémoire ; Vénus les mouvements de la concupiscence ; Mercure la joie et le plaisir ; et enfin la Lune, qui est l'origine de toutes les vertus naturelles, les fortifie. Voyons comment ces influences se vérifient.

    Il faut noter, en premier lieu, que le ventre de l'homme, qui doit être engendré à cause de la froideur et de la sécheresse de Saturne, reçoit de cette Planète une vertu fortifiante et végétative avec un mouvement naturel, et pour cette raison les médecins disent que Saturne est attribué à la chute du sperme dans le ventre, pendant le premier mois de la conception, et ensuite, parce que par sa froideur et sa sécheresse, il durcit et précipite le sperme.

    De là découle un doute, oui : Saturne domine-t-il dans la conception de tous les embryons ? A cet égard, il faut dire que la première matière dépend des corps célestes et de leurs mouvements ; ce qui, selon les philosophes, vient de ce que tout ce qui est inférieur est soumis au supérieur, et est réglé par son mouvement. Ainsi, bien sûr, il est nécessaire que tous les êtres inférieurs ici-bas soient universellement et particulièrement dépendants de ceux de l'univers dans son ensemble, car aucun élément ne peut être créé sans leur participation et leur influence. C'est pour cette raison qu'on a dit que la nature ne travaille rien dans le sens des intelligences supérieures, et pour la même raison qu'Aristote a dit dans son second livre de la génération et de la corruption, qu'au lever du soleil tous les animaux sont remplis de vie, et qu'au coucher du soleil ils languissent tous.

    Saturne a deux pouvoirs, l'un de préparer la matière en général, l'autre de lui donner une certaine forme ; mais en disant que Saturne domine toujours dans la conception de l'embryon, on veut seulement dire qu'il communique une disposition qu'une autre planète ne pourrait communiquer. Elle ne règne donc qu'à certaines heures du jour et de la nuit, cédant par intervalles son influence à celle d'un autre astre, qui influence dans un autre sens que Saturne.

    Jupiter suit Saturne et domine dans le second mois, et par une disposition et une faveur spéciales, prépare et rend la matière du fœtus apte à recevoir les membres qui doivent être les siens ; il fortifie par sa chaleur, d'une manière intense, la substance du fœtus et humidifie les parties que Saturne avait desséchées dans le premier mois.

    Mars règne au troisième mois de la conception, et avec sa chaleur il forme la tête, distingue les uns des autres tous les membres qui doivent composer l'homme ; par exemple, il sépare le cou des bras, les bras des côtés, et ainsi de suite.

    Le soleil prédomine au quatrième mois et imprime déjà diverses formes particulières au fœtus ; il crée le cœur et donne le mouvement à l'âme sensible, selon de nombreux astronomes et médecins ; mais Aristote est d'un avis différent et soutient que le cœur est engendré avant tout le reste, car toutes les parties en découlent. Ceux qui suivent cette opinion se basent sur celle-ci pour dire que le soleil est la source et l'origine de la vie.

    Vénus, dans le cinquième, perfectionne par son influence certains membres extérieurs, en forme d'autres tels que les oreilles, le nez, les os, le prépuce chez l'homme et la vulve et les seins chez la femme, et enfin sépare et distingue les mains, les pieds et les doigts.

    Mercure. Cette planète influence le sixième mois, forme

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