Dans l’ombre de Nostradamus
Comme l’a fait Nostradamus avant lui, Joaquin de Valmorel rêve de monter à Paris, de rencontrer la reine, de devenir célèbre et de faire fortune.
Pas obligatoirement dans cet ordre d’ailleurs.
Seulement, Joaquin part avec un sérieux handicap : le mage de Salon-de-Provence était médecin et instruit, lui n’est que fils de paysans et n’a poursuivi aucune étude. Tout juste s’il sait lire et écrire ! Michel de Nostredame était noble, n a pas particule. Son nom un « » : s appelle en réalité Foutrappe, il a choisi son nouveau patronyme sur la couverture du livre qu’un voyageur avait abandonné à l’auberge.
En l’an de grâce 1566, le 2 juillet précisément, Nostradamus a rendu l’âme après une ultime prédiction écrite et datée de sa main : Ici proche est ma mort. Vous ne me verrez pas en vie au soleil levant. Ainsi était mort l’astrologue officiel de Catherine de Médicis, reine mère et régente. Il était devenu conseiller ordinaire du roi, titre offert par Henri II en 1556. Désormais, il laissait une place libre au Louvre et au château de Blois ! Et cette place, Joaquin espère bien l’occuper un jour prochain !
Neuf ans plus tard, en 1575, Henri III, quatrième enfant de Catherine de Médicis, dirige le pays après la mort de ses frères. Joaquin de Valmorel estime que son heure est venue de conquérir la monarchie à sa manière, à l’instar de son maître Nostradamus.
Un matin du mois de février, il quitte Avignon, sa ville natale, sans but précis. Il souhaite se créer une réputation dans la région et n’hésite pas pour cela à affirmer qu’il est le demi-frère de Nostradamus, élevé comme lui à Saint-Rémy.
Il s’établit à Salon-de-Provence en tant que prédicateur. N’ayant pas le titre de médecin, il se dit hygiéniste et fait preuve de qualités morales auprès de la population. Son désintéressement apparent, son courage, ses précieux conseils, lui apportent l’estime des gens de la ville et bientôt
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