Peut-on rire du burn-out ? Oui, et c’est d’ailleurs cette expérience terrible, transposée en roman réjouissant, qui a propulsé Raphaëlle Giordano au sommet des ventes en 2015 lorsqu’elle a publié « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ». Une histoire tendre et drôle, certes, mais qui abordait un thème grave : celui d’une femme qui voyait son existence lui échapper. Après avoir raillé la masculinité toxique en invitant les lions à manger de la salade, célébré la créativité des zèbres à pois et ri des ailes en carton de Cupidon, voilà Joy, petit pop-corn prêt à exploser sous la pression d’un management inhumain. Happy end garanti, certes. Mais rien ne vaut une comédie optimiste pour conjurer la noirceur contemporaine.
Paris Match. “Le spleen du pop-corn qui voulait exploser de joie”, c’est une comédie romantique ou un livre autobiographique ?
Ni l’un ni l’autre ! Bien sûr, j’ai connu cet univers d’agence avec lequel j’ai rompu il y a longtemps, et ça me parle. Mais les gens que je côtoie, dans l’édition ou d’autres milieux, subissent les mêmes pressions que celles que j’ai vécues. Dans ce livre, comme pour les autres, j’ai surtout envie de créer des petits déclics, de faire sauter certains petits verrous, car on en a tous, à cause de l’éducation, de croyances