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Jette !: Balance ton PN
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Livre électronique317 pages3 heures

Jette !: Balance ton PN

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À propos de ce livre électronique

Affronter la perversion narcissique c'est se retrouver nez à nez avec son instinct de survie. C'est fuir ou mourir. Soit à petit feu, lentement, psychologiquement, physiquement, soit au sens littéral.
Se déstructurer pour se reconstruire, accueillir le vide, le tourment, la mort initiatique qui précède l'éclat et l'élévation. Accepter la femme libre et sauvage avec son héritage. Tomber. se relever.
Jette ! Balance ton PN dénonce cette perversion qui s'immisce tel un venin pour prendre possession de tout notre être. Il existe un remède. Et ce remède, c'est nous-même.
A travers ce récit, accompagné d'un extrait d'un Agenda du Positif, défendre la cause des femmes avec le plus de bienveillance et de sourire possible constitue la poursuite d'un enseignement ancestral reçu par ma grand-mère, ma profession et ce vécu douloureux mais salutaire.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Lincey K. Paule - née en France en 1987. Aujourd'hui thérapeute holistique, l'approche émotionnelle, physique et énergétique de Lincey K.Paule sur le sujet de la perversion narcissique résulte d'un cheminement personnel, professionnel et spirituel en quête de paix et d'harmonie intérieure. Lincey K. Paule se lance dans l'écriture de son premier livre, Jette ! Balance ton PN
LangueFrançais
Date de sortie20 nov. 2020
ISBN9791037715913
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    Aperçu du livre

    Jette ! - Lincey K. Paule

    Introduction

    Je ne pensais pas que cela puisse m’arriver. À aucun moment de ma vie. C’est sans doute ce qui fait de nous les proies les plus faciles. Généreuses, empathiques, sympathiques, douces ou altruistes, tant de traits de personnalité qui font de nous de belles personnes, des cibles parfaites. Nous donnons tout, le meilleur de nous-même et pourtant. On se lève certains matins avec une peur au ventre, celle de l’insécurité, d’un manque de discernement soudain, d’une folie qu’on ne connaît pas, dont on se persuade qu’elle vienne de nous, de notre esprit. Nous ne savons plus qui nous sommes, comment on en est arrivé là ni pourquoi. C’est la confusion la plus totale, celle dont on essaye de se convaincre que ce qui cloche au fond ça doit être nous, pas l’autre.

    Après le choc de la découverte vient l’acceptation, la libération et enfin la mémoire de cette emprise subie.

    Si la perversion narcissique aborde un modèle et un processus précis, le rôle de victime d’emprise aussi. Cela peut prendre quelques mois, pour d’autres, des années, avant de le saisir pour avoir le courage de fuir.

    Lorsque j’ai réussi à me libérer de cette emprise, je me suis fait une promesse. De ne jamais cesser de croire en l’amour et en la bonté de chacun – bien que cet homme m’ait abîmée ou raturée – et de saisir l’opportunité de pouvoir aider celles et ceux traversant cette épreuve de vie, peut-être en ce moment même.

    Pouvoir prendre conscience de cette approche, dans le couple, parfois au travail ou en famille, relève d’un procédé douloureux mais salutaire. Accepter de lâcher prise, de s’être fait avoir, de n’avoir rien vu venir. Se pardonner aussi. Pouvoir tomber pour mieux se relever et s’élever. Mettre de côté la honte qui nous accapare pour pouvoir faire face et assumer ce que l’on vit et s’apprêter à traverser, quitte à y laisser ses plumes ou quelques meubles.

    Dans cet ouvrage, j’aborderai la perversion narcissique au masculin pour faire transparaître au mieux un vécu douloureux mais salutaire. Cette pathologie est recensée autant chez les hommes que chez les femmes, ainsi les comportements et mécanismes associés sont, en règle générale, les mêmes.

    Affronter la perversion narcissique c’est se retrouver nez à nez avec son instinct de survie. C’est fuir ou mourir. Soit à petit feu, lentement, psychologiquement, physiquement, soit au sens littéral.

    Finalement, qu’est-ce qui nous pousse, à ne serait-ce qu’un instant, penser que l’on soit indigne d’être aimé au point de se laisser subir ça, en fermant les yeux, en laissant passer, encore et encore, jusqu’à un point de non-retour, jusqu’à la mort de l’âme, jusqu’à la destruction.

    Je pense que c’est l’essence même de ce vécu commun à toutes et à tous. Nous sommes tous uniques et différents. Grâce à mon parcours et les partages de femmes et d’hommes ayant subi une relation avec un ou une perverse narcissique, j’ai appris que l’on pouvait être une proie idéale dans tous les milieux sociaux, que l’on soit diplômés ou non, que l’on soit entourés par des amis ou de la famille ou non, d’une confession ou spiritualité quelconque, pour la simple et bonne raison que la perversion narcissique répond avec précision et engouement à toutes ces différences. C’est là que réside son point fort, ce pouvoir d’adaptabilité en toutes circonstances et tout milieu, son but précis étant de trouver une faille dans laquelle s’engouffrer et comme chacun de nous ici-bas est empli de belles blessures de l’âme lors de son chemin de vie, les combinaisons et probabilités demeurent infinies.

    Lorsque j’ai senti cette peur au ventre, cette volonté de fuir au point d’avoir peur d’en mourir, ce fut une révélation prometteuse de l’ordre de l’illumination. Un éveil. Un réveil. Et quitte à avoir peur, n’ayant plus rien à perdre, j’étais arrivée au bout d’un tunnel sombre et tourmenté au sein duquel j’apercevais une lueur. Cette lueur m’a permis de me sauver moi-même et de comprendre que nous n’aurions jamais pu sauver cet autre.

    Je souhaite partager cette expérience aujourd’hui pour dénoncer une perversion qui s’immisce absolument partout et qui a tenté de voler ma vie et toute ma personne à travers cet homme qui prétendait m’aimer, me protéger et me choyer. Renforçant mon approche holistique, je me suis appliquée à découvrir et analyser la complexité du fonctionnement psychique de cette pathologie, et j’ai à présent dans le cadre de ma profession, en consultation et en soin, la chance de pouvoir guider et accompagner des personnes en quête de reconstruction pour atteindre l’harmonie et la paix intérieure.

    D’une part, nous aborderons ensemble les multiples facettes et mécanismes d’une personne perverse narcissique, la façon méticuleuse dont elle procède mais aussi et surtout comment s’en libérer.

    D’autre part, différents exercices et test vous permettront de faire le point. Sur votre situation, vos conditions afin de prendre conscience et de savoir si oui ou non vous êtes en contact avec ce type de personnalité psychotique.

    Et enfin, comment s’apporter gratitude et bienveillance sur la façon de s’aimer soi-même, pour pouvoir se sortir d’une relation toxique en vue d’une reconstruction émotionnelle essentielle et salvatrice.

    Vous souhaitant bonne lecture.

    Affectueusement,

    Balance ton PN

    Que vous soyez initiés à ce terme ou en réelle découverte, si en lisant ces lignes mes propos résonnent en vous, provoquent une émotion, qu’elle soit douloureuse ou qu’elle aille de sens, il est important de pouvoir explorer cette sensation afin de répondre à vos questionnements ou tourments intérieurs.

    Avant de réaliser pleinement ce dans quoi je m’étais enlisée au bout de presque deux ans de relation, cet homme a réussi à me convaincre de rendre mon appartement au bout de 3 mois de relation, de changer de voiture pour un modèle que je ne pouvais pas me permettre d’acheter, d’abandonner mon chien et un de mes chats, d’avoir honte de mes racines et origines libanaises, qu’il était préférable que je me fasse refaire la poitrine et renonce à ma spiritualité, que mon passé avec les hommes ayant partagé ma vie ou mon lit était sulfureux et sale, que ma féminité sacrée ne valait rien, que mes blessures comptaient moins que les siennes, que mon chat méritait d’être poursuivi avec une tong menaçante à la main, que je prenais des douches trop chaudes ou trop longues, que me présenter une amie d’enfance qu’il a tenté de séduire par le passé et sous mes yeux était normal, tout autant qu’une vieille conversation pas supprimée entre son ex-copine et lui échangeant des photos obscènes sur son téléphone, que de mettre en scène nos ébats à travers des photos et vidéos étaient excitant et nécessaire, que d’avoir succombé une nuit de plus avec son ancienne compagne alors qu’il m’avait fait l’amour la veille n’était pas grave, que l’infertilité était une affaire de femme, que noyer mes tourments dans la caféine, mes larmes et la nicotine pendant des nuits entières, faisait de moi une femme pathétique, une femme qui ne méritait pas d’être aimée autrement que de la façon dont lui m’aimait.

    Cette sensation si particulière de vouloir tout abandonner, baisser les bras, partir à l’autre bout du monde, se réfugier au coin de la rue chez un ami ou notre famille, disparaître pour mieux renaître. Je crois que c’est finalement ce qui définit le fil conducteur d’une vie sous emprise.

    Tomber, se relever, panser les plaies jusqu’à la prochaine épreuve à subir.

    À 20 ans, j’en voulais à la terre entière.

    À 30 ans, j’ai compris que l’on provoque chaque situation qui se présente à nous pour ardemment affronter nos aspirations et nos réponses profondes à cette quête de l’existence qui est la nôtre.

    J’ai appris que l’on avait le droit à l’erreur, que tout contrôler en quête de perfection nous expose à la folie.

    J’ai appris que l’on avait le droit d’avoir mal et de crier sa douleur mais aussi son plaisir et sa joie.

    J’ai appris que les secrets et nos faces cachées pouvaient nous rendre malades.

    J’ai appris à être une voix et non une victime.

    J’ai appris à être une femme qui me ressemble, libre et sauvage.

    J’ai appris que l’amour était vital et nécessaire.

    J’ai appris que le sexe était naturel et bon.

    J’ai appris que la clé du bonheur est de dire et vivre sa propre vérité, pas celle que l’on nous impose ou inflige.

    J’ai appris que les peines de cœur sont inévitables, et que la solitude est brutale.

    J’ai appris qu’après chaque douleur, chaque tempête, survient l’éclat d’un soleil.

    J’ai appris que nous n’étions jamais seuls.

    J’ai appris que chaque blessure qui me donnait la sensation de mourir me maintenait en vie.

    J’ai appris que chacun de nous est salvateur de soi-même.

    J’ai appris que certaines rencontres absurdes vous réconfortent dans votre réalité tant elles tentent de vous éloigner d’elle.

    J’ai appris qu’il faut accepter de ne pas avoir toutes les réponses.

    Et devinez quoi ? Avec celles dont vous revenez, ce n’est qu’une vie, parmi tant d’autres qui vous attendent. Alors, pourquoi gâcher celle-ci ?

    En ce jour, je suis capable de dire que je ne regrette absolument rien dans ma vie, aussi difficile soit-elle à vivre par moment. Chaque rencontre, chaque épreuve, chaque bonheur et chaque entrave. Co-créateur de soi-même, par conséquent, chaque situation est provoquée pour que l’on puisse apprendre, comprendre et s’élever. Quand ce n’est pas le cas, ça recommence, encore et encore.

    Je sais bien ce que vous vous dites. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Cette sensation bien connue que le ciel s’effondre sur notre tête.

    Et pourquoi pas ?

    Comprenez que le but premier de nos incarnations est bien celui de devoir s’éveiller. Donner un sens, une quête à notre existence afin que l’âme, fondement de notre essence profonde et ce peu importe les religions, croyances ou spiritualité associée à elle, tente d’accéder à son niveau de conscience le plus élevée.

    Pourquoi ? je vous répondrai en citant Omraam Mikhaël Aïvanhov :

    « Pour comprendre comment les énergies psychiques circulent et travaillent dans l’homme, il faut observer comment elles circulent et travaillent dans la nature.

    Regardez un arbre. Plus son tronc et ses branches s’élèvent, plus ses racines s’enfoncent profondément dans le sol. C’est un système de compensation que l’on retrouve sur tous les plans, qu’ils soient physiques, psychiques ou spirituels.

    Donc, plus l’homme tend à s’élever dans sa conscience, plus il descend dans son subconscient. Chaque niveau de conscience représente des courants, des forces, des entités, il doit veiller à tenir ces deux mondes en équilibre.

    La grande erreur de ceux qui décident d’embrasser la vie spirituelle, c’est de négliger la réalité du monde obscure qu’ils portent en eux. Ils s’imaginent qu’il suffit de vouloir travailler pour la lumière, de vouloir être sages, justes et désintéressés pour y parvenir.

    Eh bien malheureusement non.

    C’est ainsi que l’on voit des personnes parler d’amour spirituel et de sentiments nobles alors qu’elles vivent dans le désordre des passions.

    Et d’autres s’imaginent qu’elles sont consacrées à un idéal, alors qu’en réalité, elles sont en train de donner libre cours à leur vanité, à leur besoin de dominer les autres.

    Vous direz alors : « Mais pourquoi ? Elles sont hypocrites, elles manquent de sincérité ? »

    Non. Il peut y avoir chez elles de réelles aspirations spirituelles, seulement il ne suffit pas d’aspirer pour réaliser.

    Et si on ne fait pas l’effort d’entrer en soi-même pour comprendre les structures et les mécanismes du psychisme humain, on va au-devant des pires contradictions. »

    Un jour, mon prince viendra…

    Octobre 2014

    « C’est qui celui-là ? D’où il sort ? »

    Je suis scotchée derrière mon écran découvrant un nouveau visage, accompagné d’une brune camouflée derrière une peau fardée et poudrée d’un maquillage superficiel et ostentatoire, limite vulgaire mais je ne m’attarde pas sur elle. Lui. Je le connais. Le reconnais. Comme on tombe sur une vieille photo nous rappelant une sensation de déjà-vu. Comme un proche disparu. Je n’oublierais jamais cette impression et ma voix intérieure qui s’interrogea avec un « Qu’est-ce qu’il fait là ? » alors que c’est la toute première fois qu’il m’apparaissait. Photo de soirée, entouré de ces vieux amis que j’ai si bien connus, un verre à la main sur la terrasse d’une jolie villa avec une piscine en arrière-plan. Les mêmes qui m’entouraient il y a encore peu de temps. Les mêmes ayant profité de mon hospitalité, de ma gentillesse, de ma naïveté. Sur l’instant T, je suis jalouse, envieuse de ne pas être sur cette photo. Pourquoi n’y suis-je pas ? Un nouveau couple, arrivé dans le village ? Ils ne sont certainement pas d’ici… pourquoi je ne les ai jamais vus auparavant ? Qu’est-ce qu’il fait avec cette fille-là ? Pourquoi Meryl, avec qui j’étais quelques heures auparavant ne m’a jamais parlée de ces gens-là mais poste cette publication ? Je me sens exclue, seule, prise pour une imbécile.

    J’écris à Meryl, une amie de Letty que je fréquente en soirée.

    Je lui en voulais intérieurement. D’être cette femme libre assumant de « se foutre » n’importe qui – ou qui bon lui semble – et d’être respectée, aimée, par ces mêmes personnes m’ayant mis plus bas que terre. Elle le savait. Elle a fait partie de ces personnes m’acceptant telle que j’étais sans jamais me juger et prenant ma défense quand c’était nécessaire. Par la suite, j’apprenais qu’ils n’en disaient pas moins d’elle, simplement, elle s’en foutait complètement, et ça faisait toute la différence.

    Mes relations avec cette clique s’étaient fortement dégradées, ils m’ont dégradée tout court… l’anniversaire de l’un d’entre eux approchait. Je me dois d’y être. D’être invitée c’était montrer que j’étais en place, que rien ne me ferait reculer, que je n’avancerais pas tête baissée. Erreur inutile et humiliante mais je ne le savais pas encore. J’étais convaincue que je pouvais gagner leur reconnaissance ou leur respect, leur sympathie, leur regret, bref, j’étais dans l’illusion la plus totale.

    Ce Jo m’intriguait, j’avais l’impression de le connaître, qu’on se retrouvait. Un physique qui m’apparaissait en rêve. Une peau de porcelaine, un regard bleu dans lequel je pourrais m’égarer dans un tourbillon temporel suspendu.

    Jour J. Cette soirée d’anniversaire était l’occasion de le revoir. Lui. Même si une autre que moi est à ses côtés. Michaela échangea même quelques mots avec moi. Elle, perchée sur des talons hauts avec une robe moulante très courte. Trop courte. Moi, sexy mais décontractée. Elle est pompette et agite son corps comme une écervelée. Une fille sans défense, crédule et creuse. Une poupée Barbie. Une femme trophée. Je comprends vite qu’un lien fort de dominant-dominé s’exerce entre ces deux-là… il est le père que cette fille n’a sans doute jamais eu. Elle, représente le symbole plastique de la femme moderne qu’un homme peut arborer fièrement à son bras tel une Escort girl sans intérêt. Comme un échange de bon procédé.

    Je suis à l’opposé de cette fille. Élevée par une grand-mère indépendante, féministe et aimante, sa volonté à défendre le droit des femmes n’a jamais remis en cause sa cuisine et la tenue d’une maison impeccable qu’elle s’est empressée de me transmettre. Une femme qui lit, instruite, existant avant tout pour elle-même et par elle-même mais dans une dévotion juste d’un amour inconditionnel. J’aspirais à cela depuis toujours. Et cet homme d’ego face à moi aujourd’hui ne saurait tolérer ou entendre qu’une femme comme moi existe à ses côtés. Nous demeurons des femmes libres, indomptables, dangereuses.

    Il exerce une emprise sur elle. Mais pas la bonne. Tentant sans aucun doute de se convaincre qu’une femme doit demeurer sous clefs dans une cage dorée. Il se trompe. Lourdement. C’est à ce moment précis que je prends conscience que les ficelles de la vie, qui parfois s’entremêlent, vont tout mettre en œuvre pour nous réunir, comme pour me tendre un piège.

    Soirée arrosée. Trop. Comme à chaque fois en ce temps-là.

    Après avoir subi quelques moqueries et toujours les mêmes regards accusateurs et dégradants à la suite d’une aventure passagère qui avait fait scandale dans le village dans lequel je vivais, alors que je commençais à m’éprendre de cet ami, d’un amour, pour celui qui fête ses 18 ans, finalement, je décide de rentrer chez moi et raccompagne mon amie Marion qui tient à peine debout.

    Le jour est en train de se lever. Je rentre seule. Avec mes tourments et mes espoirs de jours meilleurs.

    Juin 2016

    Diplôme d’esthétique et soin bien-être en poche. Je sors première de la promo. Belles rencontres de cinglées en tout genre, de filles d’exception. Quent est rentré dans ma vie tel un pansement qui recouvre une blessure de guerre depuis quelques mois maintenant. Je fréquente toujours certaines personnes d’un passé presque en cendre, mais beaucoup moins qu’avant. Quent n’adhère pas mais c’est moi qui mène la danse. Je tente d’exister du mieux que je peux. D’y croire, sans grande conviction, d’entrer dans un moule qui me ressemble de plus en plus mais pas complètement.

    L’acteur de cette vieille liaison est là aussi, sans cesse en train de m’apparaître en rêve, on échange encore quelques messages. Celui qui m’avait convié à cette fête aussi. De ce qui vous flatte et vous ravigote. Je me sens juste bien à l’idée que je puisse toujours susciter du désir en lui. Quent est dans ma vie mais ne sait rien non plus ou je tente de lui faire croire que j’ai pris de la distance avec tout ça.

    Il a pris les armes pour faire front et je minimisais ce que ces gens m’avaient fait pour garder un lien, toxique et invisible avec eux, avec lui.

    Chaque jour, chaque bon ou mauvais moment à prendre était synonyme d’apparat. C’était peut-être simplement cela la vie. Avoir une vie qui rentre dans un cadre tenant à peu près droit sur un mur et avoir son jardin secret, ne pas tout dire, ne pas tout montrer.

    Ce n’était pas l’amour dont je rêvais, mais c’était simple, sans complication, complice et sincère. Ennuyant finalement.

    Je suis une passionnée. Je le savais. Je l’ai toujours su. Besoin de vibrer, de ressentir, d’explorer.

    Quent a mis en sommeil cette partie de moi pour sans doute mieux nourrir et sauver ce qu’il restait de moi. Je ne lui en voudrais jamais et je le remercierais toujours pour cela.

    Je n’étais pas heureuse. Pas malheureuse non plus. Et ce n’était pas sa faute.

    Installée sur mon ordinateur dans mon petit salon cosy, ma messagerie m’indique un nouveau message.

    Jo V.

    Mon cœur s’emballe à toute allure.

    — Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ? Il n’a pas assez à faire avec toute sa bande ? Il vient fouiner. Répondre à leurs suggestions répugnantes de me soudoyer puisque, paraît-il, je n’attends que ça de la vie…

    Je savais qui il fréquentait. Je savais pourquoi il venait à moi.

    — Salut, je suis Jo ! Je t’écris car cela fait un bout de temps que je souhaitais venir prendre contact sans jamais trop oser alors je me lance. Tu vas bien ?

    — Salut. Je suppose que tes amis t’ont largement suggéré cette idée ? Je reste méfiante et distante. Je ne comprends pas pourquoi l’univers m’envoie encore un test bidon sur mon aptitude à acquérir la leçon ! Hey oh là-haut ! J’ai saisi ! Alexandre et sa bande ? Niet ! Kaput ! Nada !

    — Pas exactement. Je voulais simplement t’écrire, te

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