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Ainsi sois-je: Survivre à des pervers narcissiques manipulateurs
Ainsi sois-je: Survivre à des pervers narcissiques manipulateurs
Ainsi sois-je: Survivre à des pervers narcissiques manipulateurs
Livre électronique159 pages2 heures

Ainsi sois-je: Survivre à des pervers narcissiques manipulateurs

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À propos de ce livre électronique

Au travers des différents sujets abordés, tous
renforcés par des témoignages issus de son
expérience personnelle avec ses parents,
Nathalie Maggyd tente de dévoiler les profils
de ces sociopathes qui adoptent une attitude
trompeuse en société au point de rarement se
faire démasquer et de laisser leur victime dans un état psychologique lamentable. Cet ouvrage s’adresse à tout public, adolescents, jeunes adultes et adultes, qui ont été ou sont confrontés à un pervers narcissique manipulateur, ou qui soupçonnent l’être, et qui cherchent des réponses.
LangueFrançais
Date de sortie27 mars 2024
ISBN9782925133070
Ainsi sois-je: Survivre à des pervers narcissiques manipulateurs
Auteur

Nathalie Maggyd

Nathalie Maggyd est belge. Après des études et un début de carrière scientifiques, elle se tourne vers le marketing et la communication. Armée d’un Master en Marketing Management et d’une expérience comme indépendante en communication ⏤ en ayant eu sa propre agence de relations presse ⏤ elle immigre au Canada en 2016. Elle obtient alors un Master en communications à l’Université d’Ottawa, avec une thèse intitulée De l’invisibilité à la visibilité sur le Web : analyse d’un blogue consacré aux femmes ayant fait le choix de ne pas avoir d’enfant. Nathalie Maggyd travaille comme gestionnaire des communications et du marketing dans un organisme national canadien qui œuvre pour le développement économique des communautés francophones en situation minoritaire. Elle est également passionnée de photographie.

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    Aperçu du livre

    Ainsi sois-je - Nathalie Maggyd

    Introduction

    Cet ouvrage ne se veut pas une vengeance, ni une encyclopédie scientifique sur les pervers narcissiques manipulateurs, ni un recueil bourré de conseils en tous genres pour les éviter, en faire fi, s’en éloigner, et encore moins une analyse psychologique de leurs comportements ou manies déviants. Je ne souhaite pas coller une étiquette ni poser un diagnostic. Je ne suis pas psychiatre ni psychologue — j’ai des bases scientifiques, certes, mais je suis experte en communication et, surtout, victime. C’est sur cette base que je souhaite partager. Ce livre est, tout simplement et sans prétention, un recueil basé sur ma propre expérience et sur toutes les informations que j’ai pu lire et glaner et qui recoupent mon vécu.

    Évidemment, ce livre est aussi un exutoire, une catharsis. En me remémorant tous ces passages de ma vie pour les mettre noir sur blanc, je soigne « le mal par le mal » comme on pourrait le faire en homéopathie, dont je suis adepte d’ailleurs. Il s’agit d’une véritable libération, non par la parole, puisqu’il est impossible de leur parler — les pervers narcissiques manipulateurs, et donc mes parents, ne se remettant jamais en question — mais bien par l’écriture. Cette remémoration affective, aussi douloureuse que nécessaire, va me permettre de passer outre mes tourments et mes démons et de tenter de tourner la page.

    La psychologue française Yvonne Poncet-Bonisol disait : « Sortir de l’emprise d’un pervers narcissique manipulateur, c’est l’antichambre de l’amour de soi. »

    Et c’est vrai que, face à un pervers narcissique manipulateur, une relation peut nous faire prendre des chemins très tortueux, mais, si l’on en réchappe, on se dirige vers la liberté intérieure. Cependant, je pense que les cicatrices restent marquées à vie comme au fer rouge et nous suivent à tout jamais, nous privent de cette confiance en soi que nous devrions développer.

    Dans une émission sur les pervers narcissiques, l’animatrice posait une question très pertinente : peut-on faire le deuil de quelqu’un de vivant ? Lorsque l’on essaie de faire le deuil de ces pervers narcissiques manipulateurs qui nous entourent, de briser la relation, de les sortir de notre vie, définitivement, mais effectivement, comment faire quand ils sont encore en vie ?

    Je pense que, tant qu’on n’a pas vécu cette situation, on ne peut pas se rendre compte du piège, du chantage affectif, de l’emprise dans laquelle on est enfermé(e).

    Peu d’études scientifiques existent, en réalité, sur l’association des termes « pervers », « narcissiques » et « manipulateurs », mais certains ouvrages plutôt bien conçus sont sur le marché. Lisez-les si cela vous tente, soyez ouvert(e) d’esprit, mais sentez-vous prêt(e) aussi à souffrir à leur lecture, car cela implique une prise de conscience !

    Pour ma part, il était très important d’étayer mon ressenti par des études et sur la base de recherches scientifiques. Malgré une créativité certaine (comme disait mon formateur en communication, on choisit rarement cette voie si on est fort(e) en maths), je conserve un esprit assez cartésien, probablement lié à mes premières études en biologie médicale. Le fait d’avoir compilé toutes ces références scientifiques et de les compléter avec mes témoignages, c’est exactement ce qui me représente, ce qui me ressemble.

    Donc, lisez, renseignez-vous, apprenez de multiples sources. Mais soyez assuré(e) qu’il est possible de s’en sortir, et faites-vous accompagner, n'hésitez pas à en parler et soyez bien entouré(e), de bonnes personnes, empathiques et à votre écoute.

    Si, d’une manière ou d’une autre, cet ouvrage peut vous conforter dans vos choix, vous réconforter, vous guider, vous rendre plus solide, j’aurai atteint mon but et j’en serai la plus heureuse.

    Thérapeutique pour moi, j’espère que ce livre le sera aussi pour vous. Si vous commencez à surligner quelques phrases de ce livre puis que vous arrêtez, car vous avez l’impression que vous allez finir par en faire un livre de coloriage, c’est que nous sommes faits pour nous entendre ! Personne ne ressort indemne d’une relation avec un pervers narcissique manipulateur, quel que soit son degré de toxicité, que la relation ait été longue ou pas. Mais l’on en sort, et c’est bien là le principal à retenir ! Je suis intimement persuadée que la lecture de témoignages peut apporter du soutien et aider à trouver une force en soi pour rompre ce cercle vicieux dans lequel on se sent prisonnier(ère), embourbé(e), pour sortir de l’ombre de la victime et arriver à briller pour soi, sans la fausse valorisation que vous apporte cette personne toxique.

    Soyez vous-même, délié(e) de toute influence extérieure, vivez les choix que vous pensez être les meilleurs pour vous, ce n’est pas de l’égoïsme, mais cela s’apparente à de l’autoprotection quand on a un pervers narcissique manipulateur dans son entourage…

    Ainsi sois-je exprime vraiment qui je suis, qui je suis devenue et comment ce cheminement, à travers la découverte du caractère de mes parents, m’a permis aussi d’évoluer.

    Longtemps, j’ai été naïve et sous leur emprise, n’osant me rebeller, n’osant donner mon avis personnel si celui-ci allait à l’encontre du leur, non seulement pour ne pas créer de conflit, mais aussi, surtout, pour éviter d’être jugée. Quand j’ai commencé à avoir cette « révélation » quant à leur perversité narcissique manipulatrice, à leurs mots qui résonnaient faux et leurs actes qui ne collaient pas avec leurs attitudes ou leurs paroles, j’ai d’abord été dans le déni. Je me refusais à critiquer mes parents, qui représentaient pour moi l’idéal. Puis, telle une carapace qui se fissure, les doutes se sont installés en moi, de plus en plus présents. Jusqu’à devenir une évidence que je ne pouvais plus nier et qui m’a claqué en pleine face. Je me remettais péniblement d’un burnout, durant lequel ils se sont montrés particulièrement absents. Avec mon mari, notre projet d’immigration au Canada a commencé à mûrir, sans désir de fuite, mais vraiment pour offrir un avenir meilleur à nos enfants, et c’est là aussi que je me suis dit que je méritais de vivre en étant moi-même, et plus pour mes parents.

    Je voulais me sentir libre par rapport à eux, me délier de ces entraves qui nourrissaient des démons. Je voulais voler de mes propres ailes et briller par moi-même, être fière de moi, de mes accomplissements personnels, sans aucun besoin de leur regard, de leur approbation, et encore moins de leur dépréciation. Je voulais pouvoir faire ce que j’avais envie de ma vie, sans contraintes ni jugements. Mais c’est arrivé très tard dans ma vie, car, même si je me suis mariée jeune, à vingt-trois ans, j’ai toujours vécu à proximité de mes parents. Il y a toujours eu cet accord tacite de donner des nouvelles, par téléphone ou en passant, tous les deux jours environ. Résultat, ils étaient au courant de ma vie, de mes habitudes et, tels des serpents, s’infiltraient pour en savoir plus, pour ensuite « conseiller », juger puis critiquer. Si j’avais le malheur de me plaindre de quoi que ce soit, il leur était facile de lancer leur sempiternelle phrase : « On te l’avait bien dit ! » ou « Si tu nous avais écoutés ! » C’est comme si cela leur faisait plaisir que je me plante, juste pour qu’ils puissent asseoir leur autorité, prouver qu’ils avaient raison, sur tout, tout le temps, encore et toujours.

    Il a fallu un épisode décisif, lors duquel ils ont attaqué ma fille de front et nous ont insultés, mon mari et moi, en ce qui concerne l’éducation des enfants, ma fille devait avoir onze ou douze ans. Ce n’est donc qu’à l’âge tardif de quarante ans que je les ai, pour la première fois, mis dehors de chez moi et que je ne leur ai plus parlé pendant près de deux mois ! Et ce n’était que le début…

    Chapitre 1

    La personnalité du pervers narcissique manipulateur

    La définition du pervers narcissique manipulateur

    « Plutôt que d’attendre des autres qu’ils nous fournissent l’attention désirée, nous devons être nous-mêmes un modèle et une source d’amour. »

    -Richard Carlson

    Cet ouvrage est rédigé au masculin, mais si cela ne tenait qu’à moi, je l’aurais entièrement rédigé au féminin. Que les choses soient claires, depuis le début, la sociopathe de la famille, c’est ma mère. Mais je reviendrai dessus suffisamment souvent pour que vous compreniez les mécanismes de ses comportements et la souffrance engendrée, exemples à la clé. Cet ouvrage n’est nullement destiné à régler des comptes, mais, comme tout témoignage digne de ce nom, il est nécessaire de l’alimenter en exemples illustrés et concrets. Je suis passée outre le stade de savoir si cela plaira ou non.

    Les personnes atteintes du trouble de la personnalité narcissique sont des êtres qui croient s’aimer, mais qui, au fond d’eux-mêmes, n’ont pas confiance en eux, sont remplis de souffrance, et d’un mal-être qu’ils transfèrent sur leur victime. Ils la manipulent — assez subtilement la plupart du temps — et la font basculer dans leurs défaillances puis dans ses propres failles.

    Particulièrement lié à l’égocentrisme, le trouble de la personnalité narcissique se manifeste par un besoin inconditionnel de puissance et d’admiration, qui va de pair avec un manque cruel d’empathie, et donc une impossibilité de toute démonstration de sentiments.

    Je sens que, chez certain(e)s lecteurs(rices), ça fait déjà « tilt », une petite clochette d’alarme se met en marche…

    Le trouble de la personnalité narcissique est décrit dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM -5), de l’Association américaine de psychiatrie (AAP), et selon ce guide, le patient doit présenter au moins cinq symptômes pour être défini comme narcissique. Faites le test en annexe 1.

    Dans notre monde moderne, nous nous devons d’être un peu tous narcissiques. Pour exister, nous sommes obligé(e)s d’être performant(e) s, de nous valoriser, mais cela ne veut pas dire pour autant écraser les autres. a contrario, nous ne sommes pas tous atteints de troubles de la personnalité narcissique, nous ne sommes pas forcément des pervers narcissiques manipulateurs. Alors, que recouvre ce terme ?

    La perversion narcissique est une notion théorisée par le psychiatre et psychanalyste Paul-Claude Racamier (1924-1996) dans le domaine de la psychopathologie. Elle indique une pathologie relationnelle qui consiste en une survalorisation de soi-même aux dépens d’autrui :

    « Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui. »

    Racamier affirme qu’il s’agit d’un processus selon lequel

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