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Lettres à un frère immigrant
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Livre électronique71 pages57 minutes

Lettres à un frère immigrant

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À propos de ce livre électronique

Tu as parfois imaginé quitter ton pays?

Tu penses tout laisser derrière toi pour commencer un nouvelle vie ailleurs dans le monde?

As-tu une idée, extrêment claire, de ce à quoi tu t'affrontes?

Un texte écrit sous forme de lettres plaisantes adressées à un frère qui rêve d'émigrer

Le frère va soulever ses doutes, ses inquiétudes et ses interrogations, et l'auteur y répond une a une dans un langage simple, clair et transparent, essayant ainsi que celui-ci prenne conscience des obstacles et des difficultés qui l'attendent, d'un côté, et de l'autre, des multiples opportunités qui se présenteront à lui, et qu'en raison des émotions ou de l'inconnu il n'est pas capable de prévoir.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie1 mars 2020
ISBN9781071533543
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    Aperçu du livre

    Lettres à un frère immigrant - Franklin A. Díaz Lárez

    INDEX

    Réflexion et décision

    La permission d’entrer

    La destination. Vers quel pays vas-tu émigrer?

    Le travail. Dans quoi vas-tu travailler? De quoi vas-tu vivre?

    Diplômes universitaires et permis de conduire

    La xénophobie, le racisme et la discrimination

    Asile, refuge et protection internationale

    Réflexion et décision

    «On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve»

    (Héraclite)

    Mon cher Gustavo,

    Je viens de lire ta lettre et je t'avoue que j’étais quelque peu inquiet. Tu dis, ni plus ni moins, que tu veux émigrer, tout laisser derrière toi pour commencer une vie nouvelle ailleurs dans le monde.

    Je suppose qu'avant de te décider à m’écrirecela, tu y as bien réfléchi, je veux dire,que ta décision n'est pas le fruit d'un coup de cœur momentané, d'une crise passagère ou d'une difficulté temporaire à laquelle tu veux échapper.

    On associe souvent les problèmes à l'endroit où nous vivons, sans nous rendre compte que la terre, en tant que matière inerte, n'est aucunement responsable de ce qu'il s'y passe.

    Je te dis cela parce qu’une fois quelque chose comme ça m’est arrivé.Tu te rappelles peut-être quand j'étais amoureux de cette fille du nom de Josefina. À cette époque, son village me semblaitêtre le paradis terrestre. Les oiseaux chantaient joyeusement, la brise fraîche des matins caressait mon visage avec douceur, les prairies, les bois et les ruisseaux étaient spectaculairement beaux et colorés, les gens riaient allègrement, heureux. Tout n’était que bonheur ; parfums, sons, couleurs et sensations. Mais quand nous avons mis fin à notre relation, tout cela a changé radicalement. Je n'ai plus jamais entendu les oiseaux chanter ; la brise me dérangeait beaucoup, elle ne faisait que m’irriter les yeux et m'ébouriffer les cheveux ; la chaleur me tourmentait horriblement ; j'ai commencé à voir les bois, les ruisseaux et les prairies comme des endroits lugubres et dangereux ; et les gens, au lieu d’être toujours souriants, ils ont commencé à me sembler amers et obstinés et insupportables. La réalité extérieure a changé avec la même rapidité et de la même façon que mes états d’âme.

    Apparemment, tout dépend de la façon dont on voit les choses, du prisme que tu utilises, comme on dit souvent. Les endroits sont là, et seront toujours au même endroit aussi graves, traumatisantes ou horribles qu’aient été les choses qu’on y a vécues. Il nous est souvent impossible de dissocier traumatisme et lieu. On pense qu’en nous éloignant physiquement on laissera aussi derrière nous la souffrance. On refuse de manière instinctive tout ce qui nous fait souffrir, et tout ce qui nous le rappelle. C’est une façon de nous écarter de la souffrance, parfaitement compréhensible.

    Je ne sais pas quelles sont les raisons qui t’ont poussé à prendre ta décision. En tout cas,tu n’as pas à me donner d’explications. Je ne t’en demande pas, non plus. C’est une affaire qui ne concerne que toi. Cependant, puisque tu demandes mon aide et mes conseils, je me sens obligé de commencer par faire appel à la réflexion nécessaire que tu as dû avoir avant de prendre ta décision. C’est toi-même, et personne d’autre, qui dois savoir si tu es sûr ou non du pas que tu vas franchir. Il ne faudrait pas qu’il s’agisse d’une crise émotionnelle passagère et qu’ensuite tu t’en repentes.

    Pense qu’une fois que tu auras trouvé ton chemin plus rien ne sera pareil. Tout changera dans ta vie, pour le meilleur ou pour le pire. « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » a dit Héraclite, un philosophe grec, en une occasion.

    Je ne veux pas que tu penses qu’avec mes paroles j’essaie d’influencer ta décision. Loin de là. J’ai vécu ce que tu veux vivremaintenant. J’ai pris les mêmes chemins. J’aimerais que tu prennes ce que je te dis comme de subtiles suggestions, pas comme des contraintes surce que tu dois faireou pas. Ce n’est pas à moi de donner des directives. Ce n’est pas ce que je prétends.

    Ce que j’aimerais, cependant, c’est que tu prennes en considération que souvent les émotions aveuglent la raison.

    Souviens-toi de cette fois où tu es rentré à la maison tout joyeuxen disant que tu avais trouvé l’affaire la plus rentable au monde. Après t’avoir seulement posé quelques questions, tu ne la voyais plus aussi fabuleuse. On essayait de t’arnaquer, et si tu n’avais pas pris un moment pour penser et réfléchir, tu aurais perdu tout ton argent.

    Avant de continuer à regarder devant, je te suggère de t’arrêter un instant et de penser à ce que tu laisses derrière toi. Je ne fais pas allusion au matériel, quoique. Ce n’est pas le plus gros de tes problèmes. Le matériel va et vient sans cesse. Aujourd’hui, il se peut que tu aies des dizaines de propriétés et demain,

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