Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Divorcée malgré moi !: Reconstruire sa vie après la rupture
Divorcée malgré moi !: Reconstruire sa vie après la rupture
Divorcée malgré moi !: Reconstruire sa vie après la rupture
Livre électronique249 pages3 heures

Divorcée malgré moi !: Reconstruire sa vie après la rupture

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Quoi de plus banal qu’un divorce de nos jours ? Banal mais pas sans conséquences pour le couple qui se sépare de bon gré ou dans le drame. 

C’est un bouleversement dont il ne faut pas minimiser les conséquences déséquilibrantes : désamour ou maitresse, disputes, cris, aigreurs, pleurs, grincements de dents, partage des biens, déménagement, changement d’école pour les enfants, perte de revenus, pensions diverses, juge, notaire, avocat… le monde s’écroule. Même la deuxième ou la troisième fois, on ne s’y fait pas.

Et puis, malgré l’égalité des sexes, tout est plus compliqué pour une femme abandonnée qui a deux mains gauches et ne garde pas la maison meublée. Comment affronter les changements, remonter la pente et se reconstruire quand messieurs Muscle, Brico et Mario Bros, les princes modernes, n’apporteront pas le coup de pouce salvateur qui règlera les problèmes logistiques d’une petite femme sans force et sans boite à outils ?

Un livre féroce et drôle sur l'un des plus grands phénomènes sociétaux de notre époque !

EXTRAIT 

Papa, Maman et (tous) les enfants

Recomposer est un verbe difficile à conjuguer au début d’une nouvelle histoire d’amour. Ce n’est pas simple d’accepter dans un nouveau ménage les enfants d’un autre lit ni de se faire adopter par eux, même si on y met de la bonne volonté. Comment construire une nouvelle famille formidable quand beau-papa n’a rien ou peu à dire (le fameux t’es pas mon père !), que belle-maman passe vite pour un succédané de la célèbre marâtre des contes de Perrault et quand les gosses de l’un et de l’autre n’ont pas d’atomes liants entre eux ou qu’une trop grande différence d’âge et d’éducation les sépare ?
PS. La belle-mère, la marâtre, la virago, le dragon, la reine-mère, la mégère, la harpie existent depuis la nuit des temps. Perrault n’a pas inventé le concept, il a dû se baser sur du vécu.
Quant aux droits de garde ou partage des enfants (nouvelle variante du Jugement de Salomon), il existe quasi autant de versions qu’il y a de séparations. Un week-end ou une semaine sur deux, la moitié des vacances, le début de semaine chez l’un et la fin chez l’autre, l’année pour la mère et toutes les vacances pour le père… et pareil entre le nouveau conjoint et son ex, bref, il y a de quoi attraper le tournis devant ce casse-tête même pas chinois. Surtout si, aux enfants personnels de l’homme ou de la femme, vient s’ajouter un petit dernier présent – lui – toute l’année, perturbant la donne et redistribuant la manne des jalousies diverses. La vie de couple est naturellement un challenge, que dire de la vie de famille avec un mélange de mômes qui rêvent secrètement de voir Leur papa et Leur maman se remettre ensemble au point de formuler ce vœu devant la nouvelle épouse après avoir soufflé leurs bougies d’anniversaire ?

LangueFrançais
Date de sortie20 nov. 2014
ISBN9782390090090
Divorcée malgré moi !: Reconstruire sa vie après la rupture

En savoir plus sur Chantal Bauwens

Auteurs associés

Lié à Divorcée malgré moi !

Livres électroniques liés

Relations pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Divorcée malgré moi !

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Divorcée malgré moi ! - Chantal Bauwens

    INTRODUCTION

    En Europe, selon les statistiques, un couple sur trois divorce, (un sur deux dans les grandes villes) et un Français sur cinq confesse avoir connu une relation adultérine pendant son union. Le pic pour envoyer balader les alliances et les promesses se situe entre trente et cinquante ans. Les unions pour la vie telles que les ont connues nos parents et nos grands-parents seront de plus en plus rares. On divorce quatre fois plus à notre époque qu’en 1960 et un divorce sur dix concerne des couples mariés de plus de trente ans.

    La séparation reste un échec pour la plupart des époux qui se sont unis un jour pour le meilleur (version optimiste) et le pire (version pessimiste) mais n’est plus honteuse. Se marier, divorcer, se remarier est entré dans les mœurs. Des insouciants (ou des amnésiques) arrivent à convoler trois, voire quatre fois (sans oublier les différentes cohabitations légales ou libres qui créent des couples solides ou non). Cette volonté de remettre le couvert tant et plus a atteint toutes les couches de la société et n’est plus l’apanage des stars de cinéma ou des rockeurs. La preuve ? Je ne suis pas une vedette et j’ai déjà eu trois conjoints. Et qui sait si, dans l’avenir, je ne céderai pas une nouvelle fois aux sirènes de l’Amour au point de convoler à nouveau ? Tout le monde espère le miracle, même moi.

    Si le divorce s’est banalisé, il reste un solide bouleversement dans la vie des protagonistes et il ne faut pas minimiser les conséquences déséquilibrantes sur les enfants. Une séparation implique une multitude de contrariétés : disputes, cris, aigreurs, pleurs, grincements de dents, partage des biens, déménagement, emménagement, changement du cadre de vie, d’école, de boulot parfois, perte de revenus, pensions diverses qu’on donne ou qu’on reçoit, passage devant le juge, le notaire ou l’avocat, apprentissage de la solitude pour certains ou shopping sur les sites de rencontre pour les autres.

    Avec Amour tout paraissait facile, avec DésAmour tout devient compliqué. Le plus souvent pour la femme qui fait face à des soucis logistiques auxquels elle s’est rarement intéressée : le meuble acheté en kit dont elle ne comprend pas le mode d’emploi (même s’il est composé de dessins), une perceuse devisseuse récalcitrante (ça ressemble à un sèche-cheveux avec une pointe qui tourne très vite), les problèmes électriques (c’est quoi un sucre ?), un WC qui coule (un flotteur ? Ce n’est pas un truc pour la piscine ?) et toute action qui réclame de la force, des muscles, ce qu’elle a rarement surtout si elle quitte un mari bricoleur ou versé dans l’à peu près qui dépanne. Comme moi. Quand ça fonctionne c’est super, quand cela ne fonctionne plus je crie : Chériiiiiiiiiiiiiiiii !

    L’homme, Lui, découvre les différentes marques de lessives et les 36 programmes de la machine à laver (bien plus complexe que le tableau de bord de sa voiture), le monstre cyclope qui perd les chaussettes, rétrécit les polos et ne rend pas les chemises repassées ; sans oublier la valeur ajoutée du four micro-ondes, ce machin qui ressemble à une vieille télé mais réchauffe les aliments qu’il pourra acheter en barquettes à l’hypermarché ou chez Picard, L’ami des célibataires.

    Une femme adulte sur deux vit seule, avec ou sans enfant(s), par choix ou par force et elle se débrouille cahin-caha dans une société où les travaux de menuiserie, le bricolage, l’électricité, la plomberie et la mécanique restent encore – malgré l’égalité hommes/femmes – des domaines masculins non enseignés à l’école. Elle découvre vite que MM. Muscle, Brico et Mario Bross n’apparaîtront pas dans sa cuisine par magie pour apporter le coup de pouce salvateur. Même si elle caresse la théière trois fois. Encore heureux si Monsieur Propre se trouve dans les commerces en bidon d’un litre.

    Même après plusieurs séparations, vivre en solo reste perturbant car on ne s’habitue jamais à l’échec (et à l’orgueil bafoué mais c’est un autre problème). Et à la tristesse de la séparation s’ajoute l’inconfort : quand on a deux mains gauches, pas de force dans les bras et une petite taille, peu d’amis (volontaires) ni les moyens de faire appel aux professionnels du bâtiment (hors de prix et séparation = baisse des finances), rien n’est simple.

    Comment une faible femme arrivera-t-elle à se dépêtrer des cent et une vicissitudes quotidiennes, pratiques et monétaires, en affrontant la solitude, le manque d’amour, de compréhension, la tristesse, les regrets et désillusions qui rongent le cœur et la tête, avant de retrouver la paix, une vie sereine puis – éventuellement – un nouvel Amour (si elle s’entête) ?

    Selon Shere Hite, aux États-Unis, 70 % des femmes mariées depuis cinq ans et 72 % des hommes déclarent s’être montrés infidèles au moins une fois. Les sondages (magazines et site de rencontre) concluent qu’environ 50 % des gens mariés seraient infidèles à l’occasion ou à répétition. Un sondage du Nouvel Observateur enregistrait (seulement) 20 % de Françaises fidèles. Pourtant, 95 % des gens affirment que la fidélité, définie comme une exclusivité sexuelle, est importante pour l’harmonie conjugale. Et la façon dont l’infidélité est découverte ou dévoilée a un impact sur le taux de divorce. Tout le monde (conjoints, enfants) vit difficilement la période qui précède l’éventuelle séparation.

    Depuis le début des années quatre-vingt-dix, le modèle de la famille monoparentale (un parent seul avec un ou plusieurs enfants de moins de 20 ans) est le type de famille qui croît le plus rapidement. Ce sont aussi ces familles qui sont les plus exposées au chômage, à la précarité et aux fins de mois difficiles.

    Dans ces nouvelles familles, on recense les couples mariés sans enfant et avec enfants. Les noyaux pères seuls avec enfants à charge augmentent aussi mais les mères seules avec enfants sont bien plus nombreuses, surtout dans les grandes villes. Près de la moitié des adultes qui se trouvent à la tête d’une famille monoparentale ont entre 35 et 44 ans.

    Si vous ne me croyez pas, observez vos voisins, vos amis, votre famille.

    ENTRÉE EN MATIÈRE

    PAPA, MAMAN ET (TOUS) LES ENFANTS

    Recomposer est un verbe difficile à conjuguer au début d’une nouvelle histoire d’amour. Ce n’est pas simple d’accepter dans un nouveau ménage les enfants d’un autre lit ni de se faire adopter par eux, même si on y met de la bonne volonté. Comment construire une nouvelle famille formidable quand beau-papa n’a rien ou peu à dire (le fameux t’es pas mon père !), que belle-maman passe vite pour un succédané de la célèbre marâtre des contes de Perrault et quand les gosses de l’un et de l’autre n’ont pas d’atomes liants entre eux ou qu’une trop grande différence d’âge et d’éducation les sépare ?

    PS. La belle-mère, la marâtre, la virago, le dragon, la reine-mère, la mégère, la harpie existent depuis la nuit des temps. Perrault n’a pas inventé le concept, il a dû se baser sur du vécu.

    Quant aux droits de garde ou partage des enfants (nouvelle variante du Jugement de Salomon), il existe quasi autant de versions qu’il y a de séparations. Un week-end ou une semaine sur deux, la moitié des vacances, le début de semaine chez l’un et la fin chez l’autre, l’année pour la mère et toutes les vacances pour le père… et pareil entre le nouveau conjoint et son ex, bref, il y a de quoi attraper le tournis devant ce casse-tête même pas chinois. Surtout si, aux enfants personnels de l’homme ou de la femme, vient s’ajouter un petit dernier présent – lui – toute l’année, perturbant la donne et redistribuant la manne des jalousies diverses. La vie de couple est naturellement un challenge, que dire de la vie de famille avec un mélange de mômes qui rêvent secrètement de voir Leur papa et Leur maman se remettre ensemble au point de formuler ce vœu devant la nouvelle épouse après avoir soufflé leurs bougies d’anniversaire ?

    C’est ainsi que, sans l’avoir rêvé, je suis à présent la mère d’une fille qui a trois frères (du côté de son père) issus de trois mères différentes et mon fils a trois sœurs (du côté de son père) de trois mères distinctes et je m’entends très bien avec une partie des ex de mes ex (oui c’est possible et idéal quand on veut dire du mal sur notre homme en commun pour nous convaincre que oui, c’est bien lui le mouton noir et non, nous ne sommes pas folles).

    Je sais, ce n’est pas simple, il faut suivre et ce problème mathématique pourrait aisément remplacer les vieux exercices sur les robinets qui fuient et les trains qui partent en retard pour ne pas arriver à l’heure.

    Je suis mère, j’ai été belle-mère et là, je suis enfin célibataire après trente ans à m’égarer dans les dédales de la vie. Au fil des ans, je me suis attachée à certains de ces enfants dont je ne partage pas les gènes. Certains, devenus adultes, me rendent la même affection et ont plaisir à me revoir au point de m’appeler « leur belle-mère préférée ».

    Dans la plupart des cas post-divorce, ce sont les hommes qui se remettent le plus rapidement en couple. Voguant en solo (même en prenant leurs enfants à mi-temps), ils sont sans doute pressés de trouver une nouvelle fiancée (une courageuse qui tombe dans le piège du père meurtri ?) ou ont plus de soucis à vivre seuls, à affronter le dimanche, ce fameux jour mort qu’ils veulent à tout prix partager avec quelqu’un (sauf s’ils ont le goût du bricolage, du jardinage ou du foot). Certains remettent le couvert dans les trois mois (à peine le temps de remplir un préavis et de refaire un peu la déco), bref, déprimés ou non, ils partent à la chasse. Par contre, les femmes hésitent plus longtemps avant de replonger dans la vie conjugale. Pourquoi ? Parce qu’elles craignent de récupérer un homme qui sera un gosse de plus qui traînera les siens derrière lui (ma réponse). Sauf si les difficultés financières sont telles qu’elles cherchent un partageur de factures (n’importe quel homme pourvu qu’il soit gentil et généreux) ou qu’elles ne supportent pas la solitude après des années de maternage (1 point partout).

    Cependant, les exceptions infirment toujours les règles : des amies qui convolent à peine l’encre du contrat de divorce sé-chée et des amis qui tiennent la remplaçante au chaud alors qu’ils n’ont pas encore quitté la régulière. J’ai même connu un soupirant (un harceleur, oui !) dont la femme mettait à peine ses affaires en caisses et qui me proposait (déjà) de choisir la nouvelle cuisine de sa maison (à mes goûts cette fois). Prévoyance est mère de Sécurité. Que l’Homme soit abandonné ou abandonne ne change en rien sa précipitation à se remettre en couple si c’est dans son caractère ou sa volonté de ne pas vouloir rester seul. Les faits divers amoureux sont riches d’historiettes amusantes : une jeune femme qui lâche son mari à son retour de voyage de noce ou un homme qui part avec la demoiselle d’honneur la semaine suivant son union. Et combien d’angoissés ne quittent pas leur femme pendant la grossesse ? Pour une autre, évidemment. La vie révèle des variantes irrésistibles qui laisseraient penser que la réalité est plus fantasque que les scénarii produits par le 7e Art.

    COMMENT GÉRER LE NOUVEAU MÉNAGE ?

    Chaque foyer recomposé fonctionne de manière différente. Si les nouveaux conjoints trouvent facilement leurs marques (les hommes gèrent peu le quotidien des enfants de leur compagne), les nouvelles amoureuses acceptent (parfois) difficilement les enfants de leur homme mais font bonne figure le temps de mettre leur propre petit au monde : un petit ange, vrai fruit de l’union du couple. Après, les choses se compliquent.

    Pourquoi une nouvelle épouse a-t-elle tant de difficultés à accepter les enfants de son chéri alors qu’elle trouve normal que celui-ci accueille les siens ? Le côté primitif qui défend le produit de ses ovules ou les futurs héritiers comme dans les familles régnantes ? La pure jalousie féminine ? Ou, à l’usage, le manque d’envie d’assumer d’autres corvées, de nouvelles bouches à nourrir, d’affronter un mode éducatif qui n’est pas le sien ? Bref, madame s’est surestimée (ou a surestimé la force de son amour !).

    Les enfants perso aux deux parents légitimes sont naturellement sources de conflits, que dire de ceux qui arrivent le week-end (bien drillés par la mère, l’ex) avec leurs valeurs et leur éducation propre et qui tentent d’imposer leurs habitudes (nocives) à la maisonnée ? Et si belle-maman n’a pas un caractère assez fort pour gérer la troupe, elle aura la sensation de n’être qu’une gouvernante de maison à la merci de chacun si pas un souffre-douleur. Surtout si Chéri vénère ses petits derniers qu’il a eu sur le tard et qui bénéficient de toutes les libertés (celles des enfants rois) jusqu’à squatter chaque pièce, le lit parental, la salle de bain et imposent leurs goûts alimentaires de gré ou de force. Ce n’est pas aisé de leur expliquer que le respect de tous, passe par le respect de chacun (charabia népalais digne du Dalaï-lama). Il faut mettre des limites, établir un code de bonne conduite : garder l’église au milieu du village et le faire à deux. Compliqué et surtout, épuisant. Parce que franchement, on n’a pas que ça à faire !

    Oui, c’est ardu de devenir la belle-maman idéale d’enfants éduqués par une ancienne épouse (rarement ravie de voir arriver une nouvelle muse dans la vie de leur ex). Trouver un modus vivendi, sa place entre le père (le mari) et les enfants qu’on n’a pas vus naître… Deuxième mère ? Copine ? Neutralité suisse ? Sagesse bouddhiste ? La gestion des mômes est digne d’un combat naval : on place les bateaux au mieux mais parfois, on les torpille sans le faire exprès. Même moi, qui ne suis pas la reine de la diplomatie mais qui possède un beau sens de la compréhension.

    Les conflits entre ex s’arrêtent rarement à la signature du divorce et pour le bien des enfants : les guéguerres empoissonnent fréquemment le nouveau ménage et les trêves sont rares. Là où ne devrait régner que l’amour dans un frais duo, s’installent les récriminations de l’ancienne pour un vêtement sali, des langes pas fournis dans la valise, un doudou égaré, un devoir non fait, un sac de piscine oublié bref, tout est matière à mettre de l’huile sur le feu. Plaisirs dont la nouvelle moitié profite alors qu’elle n’a rien demandé et aurait préféré bénéficier d’un temps d’adaptation. Et elle s’énerve et s’exprime. Parfois devant les enfants. Ce n’est pas idéal ni conseillé par les psys, mais elle le fait malgré tout. J’en sais quelque chose.

    Les ex épouses utilisent leurs gosses comme des mines très personnelles ; c’est super féminin. Une fois dans la place, les petiots, bien entraînés lâcheront leurs billes dévastatrices. Sont-ils conscients d’être manipulés ? Ce n’est pas certain, mais le résultat est concret : ils pourrissent le week-end qui serait meilleur s’ils ne venaient pas. Surtout la morve au nez, la varicelle installée sur le corps et des poux plein la tête. Mais papa doit prendre sa part, n’est-ce pas ? En théorie oui, Papa… mais pas sa dernière femme qui a déjà connu sa part de maladies infantiles avec ses propres enfants. Et bien entendu, la nuit, papa n’entend pas SES petits tousser, vomir, se lever. Belle-maman si. Hélas.

    DANS LES FAMILLES RECOMPOSÉES JE DEMANDE :

    – Les demi-frères ou demi-sœurs, enfants qui ont un parent en commun.

    – Les belles-mères ou beaux-pères.

    – Les quasi-frères ou quasi-sœurs, enfants qui n’ont aucun lien de sang mais avec lesquels ils grandissent.

    – Les divers grands-parents qui ne veulent pas perdre leurs petits enfants de vue mais qui sont parfois eux-mêmes divorcés et remariés, refusent le partage et se mêlent de l’éducation des petits en souhaitant chacun recevoir le produit de ses entrailles au réveillon de Noël. Le 24, voire le 25. Pas le 23 ni le 26.

    Comme si les parents n’avaient pas assez de soucis comme cela ?

    Bref, c’est laborieux (même avec une bonne dose d’optimisme) d’inclure (facilement) dans la nouvelle famille le (lourd) passé de son ou sa conjoint(e) en tenant compte des besoins (tous différents surtout au niveau des activités) des enfants dont les tranches d’âge s’étalent, parfois, sur une génération allant de un an à 25 ans. C’est là que les expressions : s’empoigner pour des queues de cerise et tourner en eau de boudin tout en s’arrachant les cheveux prennent tout leur sens. Une solution : relire le Maître chinois Lao Tseu (ce que je n’ai pas fait) et réécrire ses citations à notre mode :

    Souplesse de l’épi de blé dans le léger vent de l’été

    deviendra :

    Force de la tronçonneuse dans un champ de maïs transgénique par temps d’orage.

    Ou Kill Bill III.

    L’amour devrait être seul maître à bord du nouveau binôme qui est devenu synonyme de famille sans passer par la case fiançailles. Les fiançailles… ce fameux sas d’exploration qui ne peut être occulté sous peine d’avoir raté un chapitre de l’histoire amoureuse. L’entrée avant le plat de résistance… Hélas, en face d’un conjoint (parfois) démissionnaire, notre imparfaite bonne volonté se conjugue, finalement, avec d’autres sentiments moins nobles : jalousie, envie, déception, aigreurs, frustration, sentiment de trahison…

    Même dans le domaine de l’horticulture et des transplantations d’organes, les boutures et les greffes peuvent échouer. Les médicaments antirejet ou vaccins contre les enfants de l’Autre (ou des Autres) n’existent pas et c’est bien dommage. L’antidépresseur, l’alcool et l’abus de sucreries comme moyen de gestion d’une famille recomposée sont de mauvaises solutions. L’amour au temps du Prozac ? Bonjour le romantisme !

    Une mère a (normalement) un cœur assez grand pour aimer tous ses enfants nés de son ventre (sinon elle possède un gros congélateur) et une nouvelle épouse apprend que l’amour qu’elle éprouve pour Son Homme ne dégringole pas nécessairement en cascade sur ses mouflets. Dans le contrat de (re)mariage il n’est pas (encore) inscrit : « Aimez les enfants de votre époux pour le meilleur et pour le pire et supporter son ex comme votre nouvelle belle-mère. » Un môme (surtout en bas-âge) apprécie parfois l’amoureuse de papa ou le jules de maman, mais a aussi peur de déplaire à sa mère ou à son père. Son cœur n’est pas encore formé (extensible) pour comprendre qu’il peut donner une place (même différente) à chaque personne qui fait partie de sa vie. Sans une solide complicité du couple, les adultes et (tous) les enfants éprouvent des difficultés à trouver leur place, leur compte d’intérêt et d’affection. Et puis, il faut l’avouer : si on

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1