Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Famille idéale...ment !: Regard d'une psychanalyste sur l'entourage familial
La Famille idéale...ment !: Regard d'une psychanalyste sur l'entourage familial
La Famille idéale...ment !: Regard d'une psychanalyste sur l'entourage familial
Livre électronique166 pages1 heure

La Famille idéale...ment !: Regard d'une psychanalyste sur l'entourage familial

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

« On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille. On ne se choisit même pas soi-même » - Philippe Geluck 

Dans ce troisième tome de la collection « Des choses de la vie », la psychanalyste Diane Drory pose un regard perspicace sur les relations parfois chahutées entre frères et sœurs ainsi que sur les rapports souvent difficiles des parents avec leurs enfants et ados. Chamboulée par les nouvelles technologies, le règne de l'enfant-roi et la banalisation des divorces, la famille d'aujourd'hui est paradoxalement l'endroit où la vie est supposée se dérouler dans le luxe, le calme et la volupté, comme dans une pub. Les batailles rangées, les jalousies, les colères et les crises n'auraient-elles donc pas de valeur ajoutée? 

Les trente récits relatés avec humour et délicatesse dans cet ouvrage proposent à chacun de revisiter les aspérités de sa famille et de la rendre plus passionnante encore.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Diane Drory est une psychanalyste belge spécialisée dans l’écoute de l’enfance. Réputée depuis 30 ans pour son approche concrète avec les enfants et leurs parents, elle est également reconnue au-delà des frontières pour son travail théorique au travers de nombreux ouvrages, revues spécialisées et conférences. Elle est aussi chroniqueuse pour le magazine Psychologies et psychanalyste, spécialisée dans la petite enfance.

A PROPOS DE L’ÉDITEUR

Soliflor est une maison d’édition à l’ambiance familiale où germent des idées à foison, rassemblées en de petits livres carrés et colorés, balayant des thématiques variées centrées sur l’art de vivre, de la cuisine au jardin, en passant par toutes les autres pièces de la maison. Oui, les thèmes sont ceux de la vie quotidienne, que nous aimons appréhender de la façon la plus naturelle et respectueuse possible.
LangueFrançais
ÉditeurSoliflor
Date de sortie30 juil. 2014
ISBN9782930543468
La Famille idéale...ment !: Regard d'une psychanalyste sur l'entourage familial

En savoir plus sur Diane Drory

Auteurs associés

Lié à La Famille idéale...ment !

Livres électroniques liés

Psychologie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La Famille idéale...ment !

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La Famille idéale...ment ! - Diane Drory

    Drory

    Je vous fais part de ma naissance

    Avec l’avènement des moyens contraceptifs, la place de l’enfant dans la famille et la finalité qui lui est assignée ont changé. Ce n’est plus « Dieu » ou « la nature » qui déterminent la taille d’une fratrie mais le couple qui établit son propre planning familial. Paradoxalement, ce n’est plus le couple qui occupe la place centrale dans une famille mais l’enfant ; ce dernier fonde la famille et celle-ci tente de se maintenir autour de lui.

    Traditionnellement, le mariage attribue au couple le but prioritaire de tout mettre en œuvre pour élever des enfants. Graduellement, une autre priorité, tout à fait individuelle, est apparue : l’accomplissement de soi sous le regard de l’autre. Le parachèvement de cette quête par la grâce d’un ou plusieurs enfants ne se fait que si le couple le désire.

    « Dorsan a la joie de vous annoncer son arrivée sur terre. Ses parents sont au paradis. » Quelle puissance incommensurable habite ce nouvel être qui n’a besoin d’être référé à personne pour faire part de sa naissance ! Par ailleurs, il a le pouvoir de combler ses parents ou de les envoyer sous d’autres cieux, selon ce que l’inconscient de chacun entendra par « paradis ». Ils sont de plus en plus rares, les faire-part de naissance où le couple annonce l’arrivée de son nouveau-né, désireux de lui apporter sécurité et éducation. Annoncer alentour, à la famille élargie, aux amis, le bonheur d’avoir décidé de fonder une famille ou de l’élargir devient presque l’apanage des démarches d’adoption.

    La grande joie

    Lorsqu’une fratrie s’agrandit, ce sont les frères et sœurs qui ont, quasi systématiquement, « la grande joie » d’annoncer l’arrivée du nouveau venu. Mais est-ce toujours la joie qui prévaut lorsque l’intrus débarque ? Cette figure de style est peut-être une tentative pour conjurer la jalousie ou les rivalités tant craintes par les parents ? Est-ce que cette prétendue joie sous-entend une obligation d’harmonie ? Peut-on imposer l’amour entre ses enfants ? Bien sûr, tous les parents rêvent d’une entente entre leurs enfants, mais encore faut-il pouvoir laisser la place à toute la gamme des sentiments, ne fûtce que temporairement. Pour l’aîné, l’arrivée d’un second est souvent source d’inquiétude et de joie mitigée… Surtout lorsqu’il réalise le temps que ses parents consacrent au nouveau-né.

    Est-il possible de venir au monde par son propre désir ? Est-il vraiment inutile d’être référé à des parents maîtres d’œuvre ? Cette tendance est lourde de conséquences pour le vécu de l’enfant et son implication dans sa famille. Il faut être conscient des effets de celle-ci et rester vigilants quant à sa symbolique et ses conséquences.

    Les clés du monde

    Lorsque les parents n’hésitent pas à clamer au monde la naissance d’un nouvel individu, ils lui assignent une place dans le futur. Ils signifient qu’après la génération en place, ce sera à l’enfant de prendre le monde en charge. Les parents attribuent ainsi au nouvel arrivé une identité et une responsabilité d’acteur de l’avenir. Ils mettent en place un mécanisme de transmission qui établit le lien entre les êtres du passé et ceux du futur.

    Ce n’est pas toujours la joie qui habite un enfant…

    …à qui ses parents font annoncer la naissance de son petit frère.

    Lorsque l’enfant annonce sa propre naissance, on assiste à une immense mutation anthropologique qui remet en question le mécanisme d’introduction et d’intronisation des nouveau-nés. Aucun accueil n’est prévu pour cet enfant dans le monde des adultes. Il serait, dès son arrivée sur terre, totalement livré à son propre désir, à sa propre construction psychique et morale. Il n’y a personne pour lui transmettre les clés du monde. Paradoxalement, il est entièrement imprégné, voire imbibé, par le désir de deux adultes d’avoir un enfant.

    Cerise sur le gâteau : de nos jours, l’effacement du couple comme pilier de la famille a pour revers qu’il incombe à l’enfant de combler et de rassurer l’équilibre affectif de ses parents. Le principe d’indissolubilité du lien affectif ayant glissé de la conjugalité à la filiation… Pas une mince affaire de débarquer sur terre à la fois très démuni et sans moyens concrets mais investi d’une toute-puissance psychique et d’une lourde mission émotionnelle !

    La coquille de mon enfance

    Chaque « maison », appartement, masure, villa ou château, petite, rudimentaire ou luxueuse, offre des passages d’une pièce à l’autre et est un lieu d’échange de paroles, de regards, d’idées et de sentiments.

    « La maison de notre enfance » nous renvoie au temps où nous étions des nains vivant au pays des géants et toute la différence des souvenirs résidera dans la rencontre avec les géants. Ont-ils été des ogres, des titans bienveillants ou des monstres terrorisants ?

    Premier espace exploré où se déroulent les toutes premières expériences décisives, la maison symbolise la vie de famille et son lot d’expériences perceptives et pragmatiques.

    Prolongement du corps et de la personnalité de l’enfant, elle constitue pour lui l’environnement où il déploie ses premiers gestes, le refuge contre un univers inconnu et menaçant. Le toit familial fonctionne comme un espace mythique.

    Du mythe à l’ancrage

    Notre monde ouvert à tout vent, qui veut que nous puissions tout voir, tout découvrir, zapper d’un lieu de la planète à un autre, ne doit pas nous faire oublier le bonheur, pour un enfant, de retrouver ses repères. La maison parentale ou le lieu de vacances où, d’année en année, les enfants retrouvent leurs souvenirs sont d’importants facteurs d’ancrage. Lieux d’habitudes et de rites, de racines, d’ententes, d’amitiés soudées par tant de souvenirs communs, lieux où naissent les premières amours… Les amis d’enfance ne sont-ils pas ceux qui éveillent en nous les liens les plus forts, même après de longues années de séparation ?

    Sous son toit, la famille se retrouve, mange, dort et échange des mots durs, tendres ou vides. Par ses fenêtres, elle s’ouvre au monde, par ses portes, chaque membre va et vient. La maison de notre enfance, celle qui reste imprégnée dans notre mémoire, symbolisera l’univers dans lequel nous avons grandi, qu’il ait été chaleureux, froid ou indifférent.

    Chaque « maison de mon enfance » est unique car intimement liée aux vécus et aux souvenirs de l’enfant qui sommeille en nous.

    À chacun la sienne

    « Pour moi, la maison de mon enfance est une image qui n’évoque rien, aucune nostalgie. Pourtant c’était une très belle maison avec un immense jardin, nous ne manquions de rien. J’y ai passé toute mon enfance mais n’en garde aucun souvenir ému. Ma mère ? Une femme froide, sans fantaisie et ainsi se déroula notre enfance. »

    « La maison de ma grand-mère, j’en rêve encore. Dans mes souvenirs, c’est une maison de conte de fées avec une pompe manuelle et des cuivres. Je frissonne encore de bonheur en pensant à ma grand-mère et à son jardin magique. Mais, sans doute, était-ce ma grand-mère qui était un peu magique ! Quand nous étions chez elle, tout le temps qu’elle nous a consacré nous a apporté tant de joies. »

    « La maison de mon enfance » est-celle que nous retrouvons dans nos rêves. Celle où nous avons grandi avec nos yeux et notre taille d’enfant. Celle qu’adulte nous avons du mal à reconnaître car les cheminées ne sont plus si hautes et les poignées de portes s’atteignent sans effort.

    « L’image de la maison, heureuse ou pas, nous accompagne tout au long de notre

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1