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Zéro est arrivé !: Regard d'une psychanalyste sur l'enfant à l'école
Zéro est arrivé !: Regard d'une psychanalyste sur l'enfant à l'école
Zéro est arrivé !: Regard d'une psychanalyste sur l'enfant à l'école
Livre électronique134 pages1 heure

Zéro est arrivé !: Regard d'une psychanalyste sur l'enfant à l'école

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À propos de ce livre électronique

« Celui qui veut nager dans l'océan de vérité doit se réduire à zéro. » - Gandhi 

Dans Zéro est arrivé, Diane Drory donne aux parents trente pistes de réflexion pour les enfants en difficulté à l'école. Parmi eux, Ben « le touche à tout », Julie « t'es trop bête », Guillaume le distrait, Mathias qu'on agresse, Achille le surdoué, Jehan la tornade ou Gustave un peu paumé.  Leurs cas d'école mettent en lumière des thématiques telles que les « hauts-potentiels », les « troubles déficitaires de l'attention », le brossage des cours, la dépendance à Internet et autre cyberbulling. 

Un guide qui permet de comprendre les enfants en difficulté scolaire et d’agir sans les enfoncer.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Diane Drory est une psychanalyste belge spécialisée dans l’écoute de l’enfance. Réputée depuis 30 ans pour son approche concrète avec les enfants et leurs parents, elle est également reconnue au-delà des frontières pour son travail théorique au travers de nombreux ouvrages, revues spécialisées et conférences. Elle est aussi chroniqueuse pour le magazine Psychologies et psychanalyste, spécialisée dans la petite enfance.

A PROPOS DE L’ÉDITEUR

Soliflor est une maison d’édition à l’ambiance familiale où germent des idées à foison, rassemblées en de petits livres carrés et colorés, balayant des thématiques variées centrées sur l’art de vivre, de la cuisine au jardin, en passant par toutes les autres pièces de la maison. Oui, les thèmes sont ceux de la vie quotidienne, que nous aimons appréhender de la façon la plus naturelle et respectueuse possible.
LangueFrançais
ÉditeurSoliflor
Date de sortie30 juil. 2014
ISBN9782930543437
Zéro est arrivé !: Regard d'une psychanalyste sur l'enfant à l'école

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    Aperçu du livre

    Zéro est arrivé ! - Diane Drory

    Drory

    Premier septembre… Entrée dans le vif

    La rentrée scolaire, apparentée à un rite de changement, marque les temps forts, le passage des étapes. elle permet de remettre des mots sur le cours de la vie, avec ses détours heureux ou douloureux, fantasques ou imprévus.

    « Lorsque j’étais enfant, le temps passait lentement, même les journées de vacances paraissaient parfois longues et répétitives. Alors, la perspective du retour à l’école était un phare à l’horizon, un point de départ permettant l’acquisition éventuelle de nouveaux crayons, d’un nouveau cartable ou la découverte de nouveaux élèves. Cela avait un côté palpitant. »

    L’entrée en maternelle, en primaire ou en secondaire, s’apparente à des plongées remplies d’incertitudes et de découvertes à faire. Un monde de mystères s’aborde l’âme débordante de questions. Moment de fantasmes, de rêves et de craintes. Tout est possible, de nouvelles résolutions se prennent : être assidu au sport, lire un livre par semaine, ne pas chahuter, ou que sais-je encore ?

    D’autres continuent un cycle déjà entamé. Ils « ré-entrent » dans un univers déjà approché mais soumis aux aléas du temps qui se déroule car ce qui advient n’est jamais semblable à ce qui fut ! La continuité d’une traversée inclut l’inconnu des retrouvailles. « Tel ami sera-t-il encore là ? », « X sera-t-il devenu plus fort ? », « Y va-t-il encore essayer de m’ennuyer ? »

    « Serai-je à la hauteur ? Va-t-on m’accepter ? Qu’adviendrai-je si je ne réponds pas aux attentes, si je ne comprends pas les consignes ? » Parallèlement à l’attrait du nouveau, l’angoisse serre la gorge. Certains n’en dorment plus ! Puisque à notre époque la réussite scolaire est présentée comme la panacée de la réussite sociale, les mêmes questionnements tourmentés ne se retrouvent-ils pas parfois dans le cœur des parents ? Cela ne facilite pas les affaires !

    Chaque rentrée est une nouvelle façon d’entrer dans le vif de la vie. Face à ce challenge, un développement de soi est à espérer.

    La première rentrée : la maternelle

    Interrogeons-nous sur le moment opportun pour rentrer à l’école. Chaque enfant est différent et se développe à un rythme unique. Si la vie professionnelle le permet, l’enfant peut commencer sa carrière scolaire à mi-temps pour passer plein temps quand on le sent capable d’assumer un grand groupe d’enfants toute une journée. Cependant une certaine régularité est nécessaire pour que l’enfant puisse construire des habitudes mais une fois le rythme installé, pourquoi ne pas profiter d’une journée de liberté pour la passer avec son enfant ?

    Passage en primaire

    La conscientisation de la distance et de la différence entre l’appréhension du monde par la logique enfantine et la logique de l’adulte, devrait conduire à une autre prise de conscience : celle de l’importance de nos réactions et de nos attitudes de parents face aux balbutiements de l’expérience scolaire d’un enfant. Notre attitude face au déroulement de ce début de scolarisation sera la chaîne sur laquelle l’enfant tissera son vécu scolaire. Sur cette chaîne, composée de nos regards, de nos remarques, de nos impatiences ou au contraire de notre compréhension, l’enfant tissera une trame teintée d’un sentiment de compétence affaibli ou renforcé par l’expérience scolaire.

    L’initiation du secondaire

    En inscrivant un enfant vers les terres inconnues du secondaire, imagine-t-on en tant que parents que l’on s’inscrit aussi dans ce parcours ? Finies les papotes devant la cour accueillante de l’école primaire dont on connaissait toutes les portes. Voici notre enfant entré en secondaire… et nous aussi. Nous sommes aussi intimidés que notre enfant ! Celui qui faisait partie des « grands » en primaire retombe dans les « petits » avec toutes les angoisses qui s’ensuivent. La rentrée en humanités s’apparente à une rentrée dans la mêlée ! Nouvelle naissance à un monde dont le jeune ado ne connaît pas encore les ficelles. Comment se défendre ? Comment établir des alliances dans un univers dont les rouages lui sont inconnus, dans un monde souvent sans pitié où cherchent à se mettre en place les rapports de pouvoir, de domination des uns sur les autres.

    Selon sa personnalité, l’enfant recevra le : « Il faut réussir, rends-toi compte de la chance que tu as de pouvoir étudier » comme un aiguillon, un boulet à traîner ou une contrainte dont il s’accommodera. À moins qu’il ne rejette cette injonction et transmute « le scolaire » en catalyseur de tous les conflits avec l’autorité parentale.

    Chaque rentrée est une nouvelle façon d’entrer dans le vif de la vie. Face à ce challenge, un développement de soi est à espérer. « Hélas, parfois après quelques jours, voire quelques heures, je rêvais à nouveau des vacances tant les enjeux de l’année à venir me paraissaient déjà peu passionnants… »

    S’ils se retrouvent déçus par rapport à leurs nouvelles attentes, ces enfants, ces jeunes s’endormiront dans la monotonie du quotidien à moins qu’ils ne cherchent à la briser en empruntant d’autres voies moins sûres… Ce sera aux adultes à veiller à ce que les esprits aiguisés de curiosité face à la rentrée ne déchantent pas trop rapidement !

    Simon, prisonnier du pantalon !

    La « maternelle ». Mot crépitant de fantasmes, de rêves et de craintes. Entrée dans un monde inconnu, rempli de mystères pour le tout-petit. Pour les parents, un univers que l’on aborde avec l’âme pleine de questions.

    « Dans un mois, Simon devrait entrer en maternelle. J’y pense depuis trois mois. Cela me stresse terriblement. J’ai peur qu’il soit perdu dans une masse d’enfants, qu’il ne comprenne rien. Quand je l’ai inscrit, j’étais terrorisée. J’avais l’impression de l’enrôler à l’école alors qu’il n’est encore qu’un petit bébé. »

    Passer de la crèche à la maternelle, c’est passer de l’infans à l’enfance ; c’est être reconnu comme un être de langage puisque la parole est devenue un élément privilégié de communication avec l’entourage. La maternelle engage une séparation programmée et systématique d’avec le milieu familial, les activités avec l’enfant étant différentes de celles qui se passent à la maison ou à la crèche. Ce tournant de vie sera, pour les uns, une courbe douce tandis que pour d’autres le virage s’effectuera à angle droit ! Pour certains, c’est l’occasion de vivre de nouvelles aventures, d’autres subissent un choc déclencheur de larmes, de cris et d’accrochages de jupe. Tout dépendra sans doute de la confiance en lui et en l’autre que le petit aura engrangée.

    Protection rapprochée

    « Je ne sais plus quoi penser. En l’inscrivant en maternelle j’avais peur qu’il ne déprime, qu’il ait le blues, qu’il n’ait pas de copain. C’est terrible de quitter le cocon de la crèche pour aller dans un endroit où l’on doit se débrouiller. Maintenant que son entrée à l’école est postposée pour cause d’immaturité, tout son groupe part en maternelle et j’ai peur qu’il s’ennuie à la crèche. N’ayant plus personne à qui se mesurer, il finira par taper les plus petits. »

    Que de peurs ! Dans une ambiance familiale surprotectrice, nous oublions parfois de faire confiance aux capacités d’un enfant, ce qui nous conduit à oublier de les stimuler. Cette maman imagine que son enfant n’est pas pris en maternelle parce qu’il refuse de faire dans son pot. Cependant, le message renvoyé par l’école est bien différent : la directrice hésite à prendre Simon, non pas parce qu’il n’est pas propre (il y en a d’autres), non pas parce qu’il a un retard de langage puisqu’il parle comme un avocat, mais parce qu’il n’est pas capable d’enlever son pantalon et ses chaussettes ! Ses parents l’ont tellement couvert d’amour et de sollicitude qu’ils en ont oublié de stimuler ses capacités d’autogestion.

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