Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L' ego au cours des âges de la vie: Vers une spiritualité de coeur
L' ego au cours des âges de la vie: Vers une spiritualité de coeur
L' ego au cours des âges de la vie: Vers une spiritualité de coeur
Livre électronique215 pages2 heures

L' ego au cours des âges de la vie: Vers une spiritualité de coeur

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Qu’est-ce qu’est l’ego? Comment se construit-il, de l’enfance à la vieil- lesse ? Est-il plus souvent un ennemi ou un allié de la croissance ? Doit- on l’apprivoiser? Y a-t-il un risque à le rejeter? Est-ce que l’ego condi- tionne la personne à vivre sa vie d’une manière pathologique, retardant ainsi son épanouissement et l’accès aux petits bonheurs et à la joie de vivre ?
Valois Robichaud nous fait prendre conscience de notre chemin d’hu- manité, dans des mots qui nous parlent, avec des images simples, des exemples concrets dans lesquels nous pouvons nous reconnaître. Il nous dit aussi : «Il se produit une conversion pour une véritable spiritualité du cœur, lorsque l’entrée du jardin est dégagée de la tutelle de l’ego. »
En toute vérité et en toute humilité, il nous invite à envisager un chemin vers la sérénité, chemin qui se simplifie avec le grand âge, mais qui n’est pas sans défis ni sans projets ! Il nous convie, par de petits exercices, à entrer en nous-mêmes et à découvrir les richesses insoupçonnées qui nous habitent et qui demandent à venir à la lumière, quelles que soient nos limites et nos fragilités en vieillissant.
LangueFrançais
Date de sortie22 juin 2016
ISBN9782897211158
L' ego au cours des âges de la vie: Vers une spiritualité de coeur
Auteur

Valois Robichaud

Valois Robichaud s’intéresse à la condition de l’homme et de la femme d’aujourd’hui. Ayant réfléchi à l’ensemble des âges de la vie, de même qu’aux enjeux de la retraite, cet auteur et conférencier invite ses lecteurs à se pencher sur la question de la dignité de la personne en fin de vie. Le malade, en effet, est le maître d’œuvre et l’acteur principal de son existence avec sa dimension de foi ou de spiritualité. Docteur de l’Université des sciences de l’Homme de Grenoble, spécialisé en psycho- gérontologie, Valois Robichaud pratique la relation d’aide par l’ANDCMD, en Acadie du Nouveau-Brunswick.

En savoir plus sur Valois Robichaud

Auteurs associés

Lié à L' ego au cours des âges de la vie

Livres électroniques liés

Psychologie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur L' ego au cours des âges de la vie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L' ego au cours des âges de la vie - Valois Robichaud

    Remerciements

    Je remercie Olga et Patrick Kauffmann, pour lesquels j’éprouve une profonde amitié. Olga, étudiante dans les années 85, au sein de l’institution fondée par Carl Rogers, m’a permis de la regarder œuvrer en tant que thérapeute formée à l’approche centrée sur la personne. Son art, son attitude, sa présence et sa confiance dans ses relations avec les étudiants qu’elle a formés m’inspirent encore aujourd’hui. C’est lors d’un congrès international à Rome, en 2010, que j’ai fait la rencontre de Kauffmann, président du PCAI-France (Person’s Centered Approach Institute-France). À quelques occasions, Patrick m’a invité à travailler avec le PCAI-France. Ce fut pour moi une plongée dans l’approche, créée par Carl Rogers, centrée sur la personne.

    À vous deux, je tiens à témoigner toute ma reconnaissance.

    Préface

    Le psychologue américain Carl Rogers écrivait : « Chaque individu (…) peut puiser dans ces ressources (ses potentiels positifs), pourvu que lui soit assuré un climat d’attitudes psychologiques facilitatrices que l’on peut déterminer ».

    Valois Robichaud s’inscrit dans une démarche qui s’alimente à une positivité voisine et que révèle le sous-titre de son ouvrage « Vers une spiritualité du cœur ». Il va nous faire voyager au cœur des processus qui marquent les moments importants de la construction de la personnalité de chacun.

    Nous sommes si confiants dans les qualités humaines de notre ami Valois Robichaud que nous n’avons pas voulu rater ce voyage auprès de lui avec l’angle de vision qu’il nous propose.

    Nous nous sommes engagés dans cette occasion de voyage, à l’exploration des fondements de la personne, tels des personnages d’une mythologie qui vont accomplir un périple autour du monde, mais qui là, devient un voyage au cœur de la personne confrontée à la vie. Périple semé d’embûches, de surprises, de peurs, de défis, de combats, d’ambiguïtés, de souffrance et de joies, d’effrois et d’apaisements.

    Il va nous faire explorer quatre continents : le continent de l’enfance, le continent de l’adolescence, le continent de la personne adulte et le continent de la personne âgée.

    Débarqués sur ces continents, il va nous en montrer les différents pays, les différentes régions avec leurs us et coutumes, leurs rites dont les impacts ne nous laisseront jamais neutres.

    Nos tribulations vont nous amener à y rencontrer les multiples faces de l’ego en prise avec les différentes périodes de la vie.

    Ces rencontres nous apprennent à découvrir qu’à partir des obstacles contrariant et têtus il est possible de lire ce qui les fonde et d’en dissoudre leurs côtés rugueux pour installer une fluidité que le premier abord cache.

    L’intérêt de son regard est de savoir reconnaître, sous les carapaces protectrices dont la société facilite la mise en place, la virginité fertile chez chacun.

    Son savoir et sa sensibilité nous hissent à un niveau de confort pour nous faire traverser la vie. C’est assurément un passeur avec qui nous voulons rester reliés.

    Nous n’allons pas ici vous dévoiler l’issue de ce voyage, vous vous la créerez à votre manière, mais nous pouvons vous dire qu’il a été auprès de nous le sage qui commente les difficultés du terrain, prévient des mirages trompeurs, réchauffe ou rafraîchit selon les humeurs du temps…

    Olga et Patrick Kauffmann

    Veigy-Foncenex, le 2 avril 2016

    Introduction

    L’enfant a le cœur pur, son regard reflète son âme ; l’adolescent regarde les terres lointaines pour marcher et construire son humanité à sa manière, alors que l’adulte au mitan de la vie et au grand âge, rentre chez soi pour habiter son jardin intérieur.

    Cet essai sur le rôle de l’ego¹ dans le développement inachevé de la personne humaine se situe à la croisée de deux chemins : le premier me ramène au printemps 2014, alors que je donnais une conférence à des enseignants du primaire au Pérou sur la thématique de l’espoir ; j’avais longuement étudié le mouvement PRH² et sa façon de parler de l’ego et de la place que cette instance occupe au cœur même de la vie ordinaire de l’individu. Le second chemin est mon histoire de vie, mon propre parcours de l’enfance à la vie adulte. En posant un regard inédit sur l’échelle des âges, je vais maintenant appréhender quelque chose de nouveau en sciences humaines : la présence de l’ego jusqu’aux âges avancés de la vie.

    Comme je travaille depuis des années sur le terrain privilégié du développement global de la personne, de sa naissance à sa mort, je viens réfléchir avec vous, mes lecteurs et lectrices, afin de vous faire mieux saisir la dynamique de l’ego. J’emprunterai l’image du jardin intérieur – source de toutes les créations, de toutes les rencontres et de tous les possibles –, qui offre des rendez-vous. En cet endroit de l’Être règnent la confiance et la liberté, mais aussi un espace pour l’émerveillement, la reconnaissance, les rencontres humaines, l’amour, l’amitié et le tête-à-tête avec son Dieu. Pour y avoir accès, il faut ouvrir une porte devant laquelle est posté un gardien : celui-ci, armé, protège et défend l’entrée du jardin. Il s’agit de l’ego.

    Ce gardien a pris sa place au cours de mes longues années de croissance ; de petite taille à l’enfance, il aura grandi à la mesure de mes expériences heureuses ou malheureuses ; sa fonction première est de protéger ma personne contre toutes les menaces. Plus il aura connu des états de guerre et de violence, plus il se sera bâti une haute et large carapace. D’où l’expression bien connue : « il a un gros ego ». Le gardien détient les clés de la porte du jardin. Lorsqu’il est en faction, il me constitue prisonnier de ma vie intérieure, de mon paradis ; je suis privé de liberté et de la vraie personne en attente de vivre. De nature méfiante et protectrice, le gardien a comme objectif ultime de protéger ma personne des agressions et des menaces, m’invitant à vivre sur le mode du « pilote éveillé ».

    Je souhaite observer d’un peu plus près cette instance qui, tantôt en alliée, tantôt en ennemie, participe à la croissance de l’individu ou freine son développement pour plus d’harmonie et de liberté intérieure au cours de tous les âges de la vie.

    De l’héritage judéo-chrétien, on retient que l’ego, c’est l’orgueil, l’un des sept péchés capitaux et qu’il n’est pas bon d’être orgueilleux. Mais attention : l’ego et l’orgueil ne sont pas synonymes ! L’orgueil est plutôt la manifestation d’un ego blessé chez une personne dont les besoins psychiques de reconnaissance et d’amour n’ont pas été adéquatement comblés dans son histoire de vie. Le chemin le plus difficile à emprunter³ demeure celui qui conduit à mon jardin intérieur. Pour trouver ce chemin, il me faut être au rendez-vous de l’ici et du maintenant, là, en cet instant, accueillant la météo intérieure : consolations, désolations, inquiétude, paix, peine, colère, rage, et j’en passe.

    Lorsque je mets en lumière ce qui est là, présentement, l’avatar se déplace et je peux accéder à mon vécu, à mes ressources, à ma vie.

    L’ego, c’est « le moi » et le « je » ; communément on voit l’expression le « moi-je ». Il a parfois une connotation péjorative et à d’autres moments, il est une construction positive désignant une composante de la personnalité du sujet ; à ce moment-là, le gardien enlève gentiment son armure, son masque et t’invite à entrer dans ton jardin intérieur, en ami, le tien, celui qui avec toi fait le va-et-vient de l’intérieur vers l’extérieur et de l’extérieur vers l’intérieur. En ce jardin, il fait beau, la chaleur et la tendresse t’y attendent.

    Par ailleurs l’ego destructeur se tapit souvent à l’entrée de ton jardin ; ce gardien est imposant, ayant emmagasiné tout ton passé, et il scrute l’horizon pour entrevoir le futur. Il porte généralement une cotte de mailles très lourde, ayant accumulé sur ses épaules ton histoire, incapable de se désencombrer des fils métalliques que sont tes fausses culpabilités, tes ressentiments, tes manques et il est donc incapable d’accomplir des mouvements plus légers et harmonieux.

    D’autres disent que le Moi, l’ego donc, c’est le pilote de ma vie, la tête ou encore le cerveau ; c’est le lieu d’où prennent leur origine les décisions, les actions pour peu que je sois présent à ce que je fais, à ce que je dis.

    Rappelons-nous les expressions « tête folle », « tête agitée », « pas de cervelle », « tête de linotte », ou encore Gérard Depardieu disant à son fils, dans le film Aime ton père, « Pense, pense mon Dieu ! », invitant son fils à la pensée-réflexion, par un acte de la volonté.

    Certaines personnes m’avouent avoir été inconscientes à certains moments de leur vie, ayant posé des gestes déplorables et contraires à leur harmonie et à leur équilibre, car elles vivaient éloignées de la présence-conscience qui habite leur jardin intérieur, là où résident la sagesse, le savoir-dire et le savoir-faire ajustés aux événements et aux personnes. Rappelons-le, le gardien géant à l’entrée de mon jardin-sanctuaire intérieur me renvoie tout de suite à ce dont j’ai besoin, c’est-à-dire au vide, pour apaiser mon désarroi, mon ennui, ce qui crie en moi. Ce gardien plus grand que nature n’est nul autre que le surmoi (tel que défini par Freud), qui surveille, interdit et me renvoie souvent à des scénarios apocalyptiques, loin du réel, de ma réalité subjective.

    De l’innocence de l’enfant qui fait ses premiers pas à la témérité de l’adolescent, puis à l’entrée dans la vie du jeune adulte, nous parcourons ainsi les âges en présence d’une entité propre à notre personnalité, nommée l’ego. Comment donc cet ego se construit-il ? Comment suis-je passé de la fluidité et la transparence de l’enfance à la rigidité de l’adulte, et à nouveau, en avançant en âge, à la conquête de la beauté de l’Être et à la docilité à vivre avec lui ? Certains y arriveront mais pas tous, hélas !

    Comment ai-je pu, à une période de ma vie, ne plus retrouver ce jardin de mon enfance où j’avais connu des espaces d’émerveillement faits de soleil, de rivages sans fin, de grands espaces, de rivières, d’oiseaux et de ciel bleu ? L’aurais-je perdu ou oublié parce que je l’avais enfoui dans mon inconscient en raison des malheurs que j’ai connus ou de ma difficile enfance marquée par l’indifférence et l’absence de mes parents, par des sentiments d’abandon et de rejet, voire de violence ou de guerre ?

    J’écris sur l’ego au fil des âges car je souhaite faire jaillir la liberté (libérer la liberté, en quelque sorte) enfouie dans les profondeurs de l’Être ; ainsi, l’individu peut vivre avec moins d’inquiétude, plus de sensibilité, de présence à Soi et aux autres dans une attitude d’ouverture libre et confiante lui permettant d’accueillir son propre devenir, protégeant son système immunitaire par une hygiène de vie et quittant le paraître pour vivre enfin des énergies de l’Être.

    Je demeure toujours habité par la théorie fondatrice de Carl Rogers⁴ sur l’actualisation de la personne, que voici : « (…) la tendance de l’être humain à s’actualiser pour devenir ses potentialités, une volonté de s’actualiser positivement ». Voilà la confiance qui m’habite en présence des êtres que je rencontre.

    J’ai une confiance viscérale en l’autre, au mystère qui l’habite, et qui ne dépend pas uniquement de lui ou de moi, mais d’une force silencieuse, de la vie qui le porte, le déploie et l’actualise.

    J’exprime ainsi la tendance directionnelle qui est manifeste dans toute vie organique et humaine : « l’envie irrépressible de s’étendre, de se déployer, de se développer, de mûrir, d’exprimer et d’activer toutes les capacités de l’organisme⁵ ou du self (…) existe dans chaque individu, et attend seulement les conditions adéquates pour être libérée et exprimée. »

    En lecteurs curieux, nous aimerions comprendre la distinction entre l’ego et le soi. Qu’est-ce donc que le soi ? Voici un bref éclairage entre le Moi (l’ego) et le soi. Le petit Robert parle du soi en faisant état de la manière d’être, d’exister, de l’être conscient. Il y a donc une présence, une conscience. C’est ce que j’appelle le jardin intérieur. En poursuivant la réflexion sur le soi, dans le Soi, certains auteurs nous disent que le Soi, « c’est le lieu du Divin, la présence de Dieu, c’est Dieu vivant en soi, la Source, la Sagesse, la Vérité. »

    En littérature, nous rencontrons des expressions comme « le don de soi », « la réalisation de soi », dans le sens d’une conduite, d’une actualisation de soi à partir de sa propre intériorité, de sa profondeur nommée l’Être, une instance et un lieu en soi. L’Être est reconnu comme le lieu où baigne la source de l’infinie sagesse, où Dieu réside. L’Être et le soi sont synonymes.

    Assis au salon, dans un fauteuil confortable, il me semble que je me laisse couler dans des moments de pur bonheur ; ce bonheur, l’avez-vous vécu, avec un livre, ou en conversation intime avec une autre personne, ou encore seul en méditant, en priant ? Cette sensation relationnelle avec la partie intime de moi-même est – à mon sens – un espace pour le Soi profond, l’Être, et pour la rencontre-relation avec mon Dieu. Pour y arriver, pour m’y déposer, une seule condition : la confiance qui s’est construite par l’attachement, l’amitié, l’amour.

    Pour mieux saisir ce qu’est l’ego destructeur, j’emprunte l’image du grand manteau que j’ai tricoté au fil des ans pour affronter les froidures relationnelles et pour me protéger des autres ; ce grand manteau multicolore constitué des multiples fibres métalliques que sont mes peurs, mes angoisses, mes incertitudes, mes doutes, ma sensibilité et j’en passe. Le gardien du jardin s’est revêtu de cette armure métallique unique, au masque de fer tout noir, masquant la vraie personne, trop vulnérable.

    Certaines personnes rencontrées, arrivées au temps de la retraite et de la maturité, me parlent de leur besoin de se désencombrer de cette longue parure qui avec le temps ralentit leur marche et prend trop de leur énergie. Je souhaite remplacer mon gardien de la porte par mon jardinier, c’est-à-dire par moi-même, en redevenant la personne que je suis, simplement. Je pourrai entrer chez moi à ma guise. Peut-être nous disons-nous quelque chose qui ressemble à ceci : Oh comme j’aimerais revenir à ma source, repartir vers des lieux inconnus, développer mes talents, donner et recevoir, aimer et être aimé, pour ne faire qu’un dans mon humanité avec les autres et avec la création.

    Ce gardien à la porte de nos propres jardins c’est l’ego de l’ombre qui se protège des autres, l’ego qui porte de grandes peurs, qui s’inquiète démesurément, l’ego, tel un avatar⁷ qui me dit que j’ai manqué d’amour, d’attention, de valorisation ; cet avatar ne pense qu’à lui, à ses affaires, il accumule des trucs, il s’encombre, il s’appesantit de l’intérieur, comme un corps inerte,

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1